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Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse

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Sujet: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Ven 23 Oct - 21:09
Anastacia Dmitrievna Lebedeva
feat Svetlana Zakharova
Âge 41 ans
Origines Russe
Métier Apprentie à Sainte-Mangouste (future assistante de l'infirmière à Poudlard)
Cursus Sept années à l'école de sorcellerie russe Koldovstoretz, puis après une carrière de danseuse, un MagiSA à distance, pendant cinq années de médicomagie générale, et maintenant un apprentissage à Sainte-Mangouste sous la tutelle d'Aymeric Chevalier
Baguette Bois de saule, épine du monstre du fleuve blanc, 24,13 cm, souple et fine
Patronus Cygne
épouvantard Boîte à musique avec une ballerine automate
Physique

Anastacia est une femme de grande taille du haut de ses 1m75, mais aussi très mince, à cause du régime alimentaire strict que suivent les ballerines. Même après cinq ans de retraite, elle a plus ou moins gardé ses habitudes de danseuse. Elle a toujours beaucoup pris soin d’elle. Elle a de très longs cheveux bruns, mais peu de personne en connaissent la véritable longueur car elle les attache très souvent en chignon, encore une habitude de ballerine. Elle a les yeux de couleur vert, qui peuvent changer de couleur selon la luminosité et l’humidité. Son regard est doux et très expressif, c’est souvent le seul biais pour savoir ce qu’elle ressent, le reste de son visage étant plus impassible. Elle s’habille souvent de manière classe, faisant toujours attention à ce qu’elle met.
Caractère

Seules les personnes proches d’Anastacia peuvent se vanter de la connaître, et encore, peu la connaissent vraiment. En effet, avec les gens qu’elle ne connait pas, elle peut paraître froide, peu bavarde et peu souriante. Ce n’était pas parce qu’elle l’était au fond d'elle, mais ce sont les restes de son éducation à la russe : les sourires et la chaleur sont réservés au cercle privé, mais au travail ou dans la rue, il faut se montrer le plus distant possible, sourire devient un signe d’hypocrisie ou de manque de sérieux. Les personnes plus observatrices peuvent quand même réussir à lire des émotions et une douceur dans l’intensité de son regard expressif. Ses yeux verts expriment tout ce que ses lèvres ne disaient pas à haute voix. Au travail, cependant, étant consciente qu’elle fait un travail qui nécessite beaucoup de contacts humains, elle fait des efforts et essaie de se montrer plus chaleureuse, même avec de parfaits inconnus. Elle se soucie de ses patients. Ainsi, pour les gens qu’elle ne connait pas, elle est la froide et lointaine Anastacia Dmitrievna.
Dans le cercle privé, c’est une toute autre histoire. Nastya est une femme très chaleureuse, souriante et hospitalière. L’hospitalité à la russe, c’est quelque chose quand même. Si une personne vient chez elle, elle ne doit pas s’attendre à quelque chose de simple, ce n’est pas possible. Même un simple thé sera toujours accompagné d’un très copieux goûter. Une personne accueillie chez elle sera accueillie comme une personne de très haute importance. Chez elle, elle devient Nastya, Assia ou bien Anya. Avec les gens qu’elle apprécie, elle sourit, certes, mais son sourire semble toujours teinté de mélancolie. Ce qui marque souvent les personnes, c’est son air triste, comme un cygne nageant seul dans son étang. Son sourire ne semble pas totalement sincère, il atteint rarement ses yeux. Elle ne fera jamais le premier pas, mais si une personne essaie de s’approcher d’elle, elle se révèle être une femme sociable et loyale, avec le cœur sur la main, qui aime aider les autres. Elle est cependant sociable, mais aussi méfiante, elle accordera difficilement sa confiance aux autres. Elle pense que la confiance, ça se mérite. Elle se montre très discrète sur sa vie, et s'épanche très peu dessus auprès de d'autres personnes. Ce n'est pas la personne la plus bavarde.
Elle très ouverte d’esprit et aime apprendre de nouvelles choses. Elle aime en savoir plus sur le monde qui l’entoure et découvrir des anecdotes sur les autres pays. Elle est ouverte sur le monde et a appris plusieurs langues comme l’anglais, le français, l’allemand et l’italien, en plus, évidemment, de sa langue natale, le russe. Elle est aussi très curieuse sur les autres personnes et n’hésite pas à leur poser de très nombreuses questions pour en savoir plus sur eux. Pour elle, ces histoires de soi-disant pureté du sang n'ont aucune valeur. Elle a appris la danse avec des enfants moldus, a suivi des cours dans une école moldue et a même eu une carrière de ballerine dans des théâtres moldus. Même si elle reconnaît que savoir faire de la magie, c'est quand même utile, et qu'elle se  servait souvent de la magie en dehors du travail, le monde moldu est quand même un monde magique, d'une autre manière. C’est une femme cultivée. Seule, c’est une grande rêveuse. Elle s’est souvent fait surprendre en train de fredonner des mélodies. A la fin de sa journée de travail, elle aime se détendre, lovée dans un plaid devant un bon feu de cheminée, un bon livre entre les mains. C’est une femme posée, patiente et calme, jamais un mot plus haut que l’autre, jamais un geste plus violent que l’autre, seulement de la douceur et de la compréhension.
Sinon, Anastacia est une femme exigeante, encore plus envers elle-même, elle tolère peu la médiocrité. Elle est aussi très pessimiste, on peut même parler de fatalisme. Elle tend à ne plus rien espérer de la vie, à ne plus rien attendre d’elle, afin de ne pas être déçue, il n’y a pas de déception sans espoir. Elle vit sa vie, mais se demande à quoi tout cela rime. Aider le plus de personnes en les soignant est désormais son seul objectif de vie. Elle a perdu l'ambition qui l'animait auparavant. Voir le rêve de sa vie réduit à néant a été très difficile à vivre et il lui a fallu du temps pour accepter cette fatalité, elle le voit comme le drame de sa vie. Elle a tendance à s'enfermer dans son travail, pour éviter de penser. Penser à ce qu'elle doit faire, aux personnes qui ont besoin d'elle, lui permet d'éviter à sa propre vie, à la tristesse et à la solitude de sa vie. Elle est maniérée et maniaque, son appartement est toujours d'une propreté impeccable. Elle est têtue et peut avoir du mal à accepter la réalité. Elle regrette beaucoup sa vie d'avant, sa carrière de danseuse étoile, et il lui arrive souvent de se demander comment serait sa carrière si elle avait écouté les signes de fatigue que son corps lui avait envoyé.
Elle a quitté son pays pour refaire sa vie, loin de la Russie et de la danse, mais même après plus de cinq ans au Royaume-Uni, elle souffre encore du mal du pays. Elle continue de manger russe pour ne pas être trop dépaysée et aussi parce qu’elle trouve la nourriture anglaise juste horrible. Elle parle très bien l'anglais, mais certains comportements du pays lui échappent encore et il lui arrive de se sentir perdue.
Pseudo Chaferva
Âge 20 ans
Avatar Svetlana Zakharova
Avis Je pense que si j'ai créé un DC, c'est parce que je m'y plais.  love01
Notes BUSE : Métamorphose O, Histoire de la magie EE, Vol T, Défense contre les Forces du Mal O, Sortilèges et Enchantements EE, Soins aux Créatures Magiques A, Arithmancie EE, Potions EE, Astronomie A, Botanique EE
ASPIC : Métamorphose O, Histoire de la magie EE, Vol T, Défense contre les Forces du Mal O, Sortilèges et Enchantements EE, Alchimie O, Arithmancie EE, Potions O, Astronomie A, Botanique EE


Dernière édition par Anastacia D. Lebedeva le Lun 26 Oct - 21:13, édité 32 fois
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Ven 23 Oct - 21:10
Mon histoire
Petite citation mignonne
Il était une fois

Jeudi 18 décembre 2014
LA MORT DU CYGNE DU THEATRE BOLCHOI (lire page 9)
Mardi 16 décembre, Anastacia Lebedeva, première ballerine du Théâtre Bolchoï, surnommée le « Cygne de la danse », a fait une chute alors qu’elle interprétait La Mort du cygne, un ballet de Mikhaïl Fokine sur une musique du compositeur français Camille Saint-Saëns. Elle avait repris sa danse et le public ne s’était pas inquiété. Nous avons appris qu’elle avait été emmenée immédiatement au meilleur hôpital de Moscou, l’hôpital Bourdenko. Le docteur Ivan Badakin, chargé de la soigner, a refusé de nous parler de l’état de la danseuse. Cependant, grâce à l’une de nos sources, nous avons appris que la blessure de la ballerine est plus importante que ce que nous pensions, elle ne pourrait plus danser. Une si petite chute signerait-elle la fin de la carrière de la première ballerine du Théâtre Bolchoï ?
Rappelons qu’Anastacia Lebedeva s’était fait connaître grâce à son interprétation de La Mort du cygne en septembre 2000. Sa précision, la rapidité de sa gestuelle, la fluidité de ses mouvements, le travail de ses jambes et la sensibilité de son interprétation lui avaient permis de devenir une des plus grandes ballerines du début de ce siècle.
Diplômée en 1999 de l’académie Vaganova, elle a rejoint l’effectif de la compagnie Mariinsky. Son ascension a été fulgurante, elle est devenue, dès 2001, la danse étoile du théâtre Mariinsky. En 2008, elle quitte ce théâtre pour rejoindre la compagnie du théâtre Bolchoï. Ce changement signe le début de sa carrière internationale : elle a dansé à l’Opéra Garnier à Paris, au New National Theatre de Tokyo, et la Scala de Milan, entre autres. Elle est surtout connue aux yeux du public pour ses différentes interprétations du cygne, que cela soit dans La Mort du cygne ou dans Le Lac des cygnes sur la musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Mais elle a aussi interprété d’autres grands rôles comme Aurore dans La Belle au bois dormant, ou Giselle dans le ballet du même nom.


Anastacia jeta directement le journal à la poubelle. Elle n’avait pas besoin de lire son contenu pour savoir que sa carrière était fichue. Elle se souvenait encore parfaitement de la discussion qu’elle avait eu avec le docteur Badakin. Il lui avait annoncé qu’elle avait fait une lipothymie, un mot très compliqué pour simplement dire qu’elle avait fait un malaise, causé par la fatigue et le faible taux de sucre dans son sang, rien de bien méchant en soi. Cependant, il avait ajouté qu’elle ne pourrait plus jamais danser de ballet, sa cheville, déjà abîmée par de multiples entorses à répétition, fréquentes chez des sportifs de haut niveau, n’avait pas apprécié l’effort supplémentaire après la chute, la ballerine n’aurait pas dû finir son ballet. Elle se détestait, à cause de son entêtement, elle venait de signer la fin de sa carrière. Elle aurait dû écouter les recommandations de sa coach, qui n’avait jamais cessé de lui conseiller de faire une pause. Cela faisait des semaines qu’elle se sentait affaiblie, fatiguée, elle devait se reposer. Mais elle avait tenu à danser ce ballet, et voilà le résultat, elle avait fait un malaise durant la représentation et s’était blessée la cheville pendant sa chute. Elle refusait d’y croire, ce n’était pas possible. Elle avait consacré toute sa vie à la danse, cela ne pouvait pas finir comme ça. Comment sa vie avait bien pu tourner de cette manière ? Quels signes avait-elle loupé ?

Anastacia Dmitrievna Lebedeva est née le 12 février 1980 à Saint-Pétersbourg dans une famille aisée de sorciers, dans la joie et la bonne humeur. Son père, Dmitri Nikolaïevitch Lebedev, était Auror et sa mère, Ekaterina Sergueïevna, travaillait au Département de la coopération magique internationale au ministère russe de la Magie. Ce couple était marié depuis plus de quinze et essayait depuis de nombreuses années d’avoir des enfants. Leurs efforts payèrent enfin avec la naissance de leur petite princesse. Ils la choyèrent et lui accordèrent tout l’amour qu’elle méritait. Ils l’appelèrent Anastacia, comme la grande-duchesse tragiquement décédée au début du siècle, car elle était leur petite princesse à eux. Elle était, à leurs yeux, leur plus belle réussite. La petite Nastya ne garda que très peu de souvenirs de ses premières années, normal vu l’âge, elle a grandi dans une famille très aimante mais peu présente. Les carrières de ses deux parents les forçaient malheureusement à être souvent au travail. Elle n’a cependant pas souffert de la solitude, ses parents avaient fait en sorte qu’elle ait de la compagnie : des elfes de maison s’occupaient d’elle et elle jouait souvent avec les enfants de leurs collègues.  De plus, dès qu’ils étaient à la maison, ils accordèrent toute leur attention à leur unique enfant, ils lui lisaient des histoires, jouaient avec elle, ou sortaient ensemble dans la capitale culturelle de la Russie. Sa mère, souvent en déplacement dans le monde entier à cause du travail, lui ramenait toujours des souvenirs des pays qu’elle visitait, objets que la petite fille affectionnait et entreposait dans sa chambre.

La petite Anastacia trouva sa vocation quand elle avait quatre ans. Pour son anniversaire, ses parents l’avaient emmené au théâtre Mariinsky où se jouait Le Lac des cygnes. Elle avait gardé la bouche ouverte durant presque toute la représentation tellement c’était beau. Encore aujourd’hui elle était incapable de décrire ce qui s’était passé ce jour-là. Elle avait été chamboulée par la beauté de ce qu’elle avait vu, transportée par les notes mélodieuses de la musique de Tchaïkovski, impressionnée par les mouvements des danseurs sur la scène, émerveillée par leur grâce. En sortant, ses parents lui avaient demandé si elle avait aimé. Incapable de répondre un mot, encore époustouflée par ce qu’elle venait de voir, elle avait seulement hoché de la tête avant de les serrer dans ses petits bras. C’était le plus beau cadeau qu’on lui avait fait. Le soir, quand sa mère était venue la border, elle lui avait seulement dit ses mots : « Moi aussi je veux être un cygne. Je veux danser comme un cygne. ». Sa mère avait simplement souri avant de lui embrasser le front et de lui une souhaiter une « Bonne nuit, petit cygne. ».

Deux semaines plus tard, la petite fille commença à suivre des cours particuliers de danse avec une ballerine à la retraite, Natalia Nicolaïevna Antipova, qui avait décidé de quitter le monde de la magie pour se consacrer à la danse. A partir de ce moment-là, ses journées furent ponctuées d’exercices d’étirement, d’exercices à la barre et d’exercices d’assouplissement mais aussi de moment de détente et d’amusement avec ses amis, les enfants des collègues de ses parents. Sa professeure de danse lui fit travailler sa posture, une bonne posture étant, pour elle, la base d’une bonne danse, elle lui fit aussi travailler les pointes, sa souplesse et sa détermination. Natalia était une stricte professeure, très sévère avec son élève, toujours très exigeante sur la ponctualité, sur la posture, sur le respect et sur le travail. C’était compliqué pour la petite Anastacia, mais sa mère lui disait que c’était le chemin pour devenir un cygne. La journée, elle s’entraînait avec sa professeure et la nuit, elle rêvait qu’elle dansait comme un cygne, vêtue d’un tutu blanc. Quand ses parents étaient là, elle leur faisait des petits spectacles de danse, essentiellement composés de pas, de pirouettes et de petits sauts. Eux, assis dans leur fauteuil, l’applaudissait et l’appelait leur petit cygne.

En 1986, alors qu’Anastacia venait d’avoir six ans, ses parents l’inscrivirent à un cours de danse classique et à un cours de danse folklorique. En parallèle, elle continuait toujours les cours avec Natalia Nicolaïevna pour parfaire ses mouvements et sa posture, mais avoir des cours avec d’autres enfants lui permirent de rencontrer d’autres personnes de son âge, essentiellement des filles, mais aussi quelques garçons, et de s’entraîner à danser à plusieurs. Elle suivit ces cours pendant plusieurs années, jusqu’à ses dix ans. Ses parents, dès qu’ils étaient à la maison, allaient avec leur petite fille voir d’autres ballets, comme La Belle au bois dormant, Casse-Noisette, Giselle, Roméo et Juliette… En même temps que ses cours de danse, Nastya suivait des cours d’algèbre, d’histoire, de géographie, d’anglais, d’allemand et de sciences. Sa mère, même quand elle était loin, surveillait les devoirs et l’éducation de sa fille. Elle tenait à ce que sa fille soit consciente du monde qui l’entoure et connaisse un peu mieux les autres pays du globe terrestre.

Ses pouvoirs apparurent alors qu’elle avait sept ans. Avant cela, rien ne laissait supposer qu’elle soit capable de faire de la magie. Natalia lui avait accordé une petite pause pour prendre le goûter et reprendre un peu de force. En mangeant une tartine de pain noir à la confiture, Anastacia en reversa un peu sur un de ses chaussons de danse qu’elle avait encore aux pieds. Immédiatement, elle avait essayé de retirer la tâche, mais la confiture était bien ancrée dans le tissu rose pâle. Elle avait beau frotter comme une forcenée, rien ne se passa, la tache ne voulait pas partir. Elle commença à paniquer, Natalia Nicolaïevna était stricte et ne supporterait pas de voir la trace de confiture. Elle ne voulait pas se faire gronder par la sévère professeure. Mais rien n’y faisait, elle avait beau frotter, la tache était toujours aussi visible. « Anastacia Dmitrievna, la pause est finie, l’appelait déjà l’ancienne ballerine. » Nastya posa le chiffon, consternée, et se dirigea vers le petit salon où se déroulait son cours particulier. En rentrant, elle s’attendit à entendre les remontrances de sa professeure mais rien ne vint. « Venez à la barre voyons, les exercices ne vont pas se faire tout seul. » Elle regarda la plus vieille femme étonnée qu’elle ne lui reproche pas « le déplorable état » de ses chaussons puis jeta un regard sur ses pieds. Elle fut surprise de ne plus voir la tache, qu’elle n’avait pourtant pas réussi à faire partir. Le soir même, ses parents venaient à peine de fouler le perron de leur maison qu’elle leur sauta dessus et leur annonça qu’elle avait des pouvoirs. Elle était tellement excitée que les deux adultes ne parvinrent pas à saisir un seul mot. Ils lui firent répéter, et, une fois calmée, Anastacia leur raconta la scène, comment elle avait fait tomber de la confiture, comment elle avait essayé de la faire partir, sans succès, comment elle avait eu peur de se faire gronder par Natalia Nicolaïevna, comment la tache avait disparu toute seule, comme par magie. Ses parents, extrêmement heureux que leur fille unique soit une sorcière, lui firent plein de câlins et leur raconta quelques souvenirs de Koldovstoretz, l’école de sorcellerie russe. En s’endormant, elle rêva qu’elle dansait, une baguette à la main sous une pluie de plumes blanches. Depuis ce jour, de temps en temps, ses parents lui racontaient quelques souvenirs de leur école, ou lui montraient quelques sorts de base.

Anastacia vécut donc une enfance heureuse entre les cours de danse particulier avec Natalia Nicolaïevna, les cours de danse classique et folklorique avec d’autres enfants de son âge, les cours particuliers plus scolaires, les sessions des jeux avec ses amis et les représentations de ballets avec ses parents. Elle savait qu’à l’âge de onze ans, elle rejoindrait l’école de Koldovstoretz, mais en attendant, elle voulait continuer de se focaliser sur la danse, qui était ce qu’elle préférait faire. C’est pour cette raison qu’en 1990, alors qu’elle venait d’avoir dix ans, elle prit la décision d’auditionner pour rejoindre l’académie de ballet russe Vaganova, la meilleure académie de ballet à ses yeux. Ses parents la soutinrent dans cette décision. Durant la période de préparation, Natalia Nicolaïevna fut encore plus exigeante que d’habitude, encore plus stricte. « Anastacia Dmitrievna, votre dos n’est pas droit, votre tête n’est pas haute, vous vous croyez chez votre babouchka. » « Anastacia Dmitrievna, vos sauts ne sont pas assez gracieux, j’ai l’impression de voir une ourse essayer de danser un ballet. » « Anastacia Dmitrievna, vos pirouettes sont trop lentes, un vieux chat serait plus rapide que vous. » En juin, elle se présenta aux auditions, accompagnée de ses parents, qui avaient pris des jours de congés pour soutenir leur petit cygne, et de Natalia Nicolaïevna, venue encourager la danseuse qu’elle avait suivie depuis plus de six ans maintenant. La petite Nastya ne partait pas très confiante, l’académie Vaganova était très réputée et demandée, mais il y avait peu de places, 3000 enfants de plus de dix ans auditionnaient chaque année, mais seulement 60 étaient acceptés, et 25 diplômés à la fin de leur huitième année. Les auditions se déroulaient en trois parties : la première était une épreuve pratique de danser pour observer les sauts et les aptitudes physiques, la deuxième était un rendez-vous médical pour observer les capacités, et la troisième était une autre épreuve pratique pour juger les aptitudes musicales, le rythme, la coordination et le talent artistique de l'enfant. A la fin de ses deux jours d’auditions, Anastacia rentra chez elle, fatiguée et déçue d’elle, elle ne pensait pas avoir réussi, elle ne pensait pas avoir donné le meilleur d’elle-même. Natalia Nicolaïevna, pourtant avare en compliments, la rassura en assurant qu’elle ne l’avait jamais vu aussi bien danser.

Les résultats tombèrent un mois plus tard, au milieu du mois de juillet. Au début de la journée, le facteur vint apporter le courrier. En voyant une lettre à son nom, Anastacia l’ouvrit de suite. « Anastacia Dmitrievna Lebedeva, nous avons le plaisir de vous annoncer que vous êtes acceptée à l’académie de ballet russe Vaganova. Nous vous attendons lundi 3 septembre. Vous trouverez ci-joint les fournitures scolaires nécessaires pour le bon déroulement de votre première année. Respectueusement, Alexeï Belinski. » En lisant cette lettre, Nastya se mit à pleurer de joie, elle montra immédiatement sa lettre à Natalia Nicolaïevna, qui prit son élève dans ses bras, fière d’elle. Le soir, elle annonça l’excellente nouvelle à ses parents. C’était un pas de plus vers son rêve.

Le 1er septembre 1990, Anastacia commença ses cours à la prestigieuse académie de ballet russe. Elle était très heureuse d’avoir la chance de rejoindre cette académie, mais elle était triste de ne plus voir autant qu’avant ses parents, ses amis et même Natalia Nicolaïevna. Elle rentrait à la maison seulement le week-end. Mais chaque week-end, elle montrait avec fierté à ses parents tout ce qu’elle avait appris dans la semaine. En première année, elle suivit des cours de français, d’instruction musicale, de piano, d’histoire de la musique, du théâtre, des beaux-arts et des arts chorégraphiques, d’histoire, de culture de Saint-Pétersbourg, d’anatomie, de physiologie humaine, de danse classique et de danses traditionnelles. Durant cette année, elle s’est épanouie. Le plus compliqué pour elle avait été de cacher sa magie aux autres élèves et aux professeurs. Même s’il y avait moins d’accidents qu’avant, le risque zéro n’existait pas, elle n’avait pas encore suivi une formation pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Ses parents lui avaient donné quelques conseils pour éviter le plus possible les accidents, elle devait plus que tout éviter les émotions fortes, qu’elle soit positive comme négative, et éviter les ennuis, et aussi, ne plus renverser de confiture sur ses chaussons, avaient-ils ajouté en plaisantant. Elle fut triste à la fin de l’année de quitter l’académie Vaganova et fit croire aux autres enfants et professeurs qu’elle déménageait à Paris à cause du métier de sa mère. En réalité, elle allait rejoindre l’école Koldovstoretz.

En juillet 1991, elle reçut la lettre qui lui confirma son inscription à l’école Koldovstoretz. Cette d’admission n’a pas été envoyé par la poste cette fois, mais par hibou. « Anastacia Dmitrievna Lebedeva, nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'une inscription à l’école de sorcellerie Koldovstoretz. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité. La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard. Veuillez croire, Anastacia Dmitrievna, en l'expression de nos sentiments distingués. Iuliana Zaroubina, Directrice adjointe. » Le week-end qui suivit, Nastya alla avec ses deux parents acheter ses fournitures scolaires dans la rue commerçante sorcière, cachée dans Moscou. Elle était excitée d’avoir enfin sa propre baguette, et ne put s’empêcher de s’émerveiller devant tous les livres de la librairie. Le soir même, avant de se coucher, elle commença à feuilleter ses manuels scolaires. Pendant les vacances, elle les a lus avec attention et a même essayé quelques sorts sous la surveillance de ses parents.

Le 1er septembre, c’est avec joie et tristesse qu’elle quitta sa maison. Cette fois, elle ne pouvait plus rentrer tous les week-ends. Elle rentrerait seulement début janvier pour célébrer Noël et le Nouvel An et en avril, pour les vacances de Pâques. Elle était donc triste de ne plus voir autant qu’elle le voudrait ses parents et ses amis, mais excitée de commencer à suivre des cours de magie. Ses parents lui avaient même rassurés en lui apprenant qu’elle pourra continuer la danse à Koldovstoretz. En effet, l’école proposait une formation en danse classique, pas autant poussée que la formation à Vaganova, mais c’était quand même mieux que rien. De plus, Natalia Nicolaïevna lui avait même promis de lui envoyer des photographies d’elle en train de danser pour qu’elle puisse s’entraîner à les reproduire quand elle aura du temps libre. Ainsi, Anastacia commença à suivre des cours dans différents domaines de la magie, semblables à ceux qu’on pouvait trouver dans plusieurs écoles de sorcellerie. En parallèle des cours obligatoires, elle s’était inscrite aux cours de danse et à la chorale. Elle brilla dans presque tous ses cours, habituée à être très précise et très rigoureuse dans ce qu’elle faisait. Être moyen n’était pas toléré, elle devait faire partie des meilleurs. Elle se fit quelques amis durant ses années à Koldovstoretz même si elle passait la majorité du temps à s’entraîner à lancer des sorts, à danser, à faire ses devoirs et à réviser. Quand elle rentrait pour les vacances, elle en profitait pour passer du temps avec ses parents, qui lui avaient beaucoup manqué pendant la période scolaire, mais elle en profitait aussi pour passer en revue avec Natalia Nicolaïevna ce qu’elle avait fait à distance. Elle travaillait sérieusement ses pas de danse pour se maintenir à un bon niveau.

Ainsi, pendant les sept années qui suivirent, sa vie se déroula de cette façon. Durant l’année scolaire, elle suivait des cours de magie et un peu de danse à Koldovstoretz et pendant les vacances, elle profitait de ses parents et s’entraînement beaucoup à la danse. Elle s’entraînait aussi à la magie, lisait ses manuels et ses devoirs de magie pour rester parmi les meilleurs de son niveau. Ses parents étaient très fiers d’elle, de la voir si bien réussir à l’école, mais aussi de la voir s’épanouir en danse.

Durant l’été 1993, sa mère était en mission diplomatique au Royaume-Uni. Souhaitant quand même voir sa fille, elle fit en sorte de faire venir son mari et son enfant avec elle. C’était la première fois qu’Anastacia quittait la Russie. Elle était excitée. Elle passait ses journées avec son père à visiter Londres, des châteaux dissimulés ici et là dans les campagnes écossaises et irlandaises. Elle put même assister à la finale de coupe de monde de Quidditch. La nuit, elle assista à l’attaque des Mangemorts et à l’apparition de la Marque des Ténèbres. Elle suivit ses parents, paniquée, jusqu’à l’endroit le plus sûr. Une fois là-bas, ils lui dirent d’attendre, eux devaient aller aider. Après un long moment d’attente et d’incertitude, ils la rejoignirent et lui expliquèrent ce qui venait de se passer, ils lui parlèrent un peu plus longuement de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, et repartirent le plus rapidement possible pour la Russie, se disant que leur fille serait protégée loin du terrain de jeu de Voldemort.  
Pendant ce voyage au Royaume-Uni, ses parents s’étaient rendus compte qu’elle avait un peu de mal avec l’anglais et décidèrent de l’inscrire au programme d’échange entre ministères de la Magie, permettant de mettre en relation des enfants du monde entier afin de faire des rencontres, de découvrir de nouveaux horizons et de s’améliorer en langue. C’est ainsi que commença une longue correspondance avec son petit correspondant anglais, Neville Londubat. Grâce à cet échange épistolaire, Nastya put s’améliorer en anglais, mais aussi découvrir Poudlard et en apprendre plus sur le Royaume-Uni.
En septembre, Anastacia reprit les cours encore chamboulée par ce qu’elle avait vu. Elle fut étonnée de ne presque pas en entendre parler dans les couloirs de l’école. Beaucoup se sentaient en sécurité car ils étaient loin du Royaume-Uni, et donc loin de la menace de Voldemort. Depuis ce jour, elle demandait de temps en temps des nouvelles à son père, elle voulait savoir comment la situation évoluait.

A part cet événement marquant, les dernières études d’Anastacia se passèrent sans encombre. Elle s’entraînait toujours énormément à la danse, travaillait beaucoup pour les cours et eut de bons résultats à ses examens. Elle finit son école en faisant partie de meilleurs de son année. A ce moment-là, elle prit la décision de faire le même choix que Natalia Nicolaïevna, sa professeure de danse classique, en se consacrant à la danse et non à la magie. Elle ne se voyait pas travailler au Ministère de la Magie comme ses parents, dans un hôpital ou dans une banque pour sorciers. Son choix était d’autant plus motivé par les événements du Royaume-Uni, à ses yeux, le monde moldu était moins dangereux. Elle tenta de rejoindre une nouvelle l’académie de ballet russe Vaganova, en passant le concours international pour jeunes danseurs de l’académie Vaganova. Elle fut deuxième et passa une dernière année dans cette école. Elle fut diplômée en 1999 et sa carrière de ballerine commença sérieusement à partir de ce moment-là.

Une fois diplômée de l’académie Vaganova, elle rejoignit la compagnie du théâtre Mariinsky. Elle se fit connaître, en 2000, grâce à son interprétation de La Mort du cygne. Ce morceau n’est pas particulièrement compliqué à exécuter techniquement parlant, mais l’interprétation a un grand rôle à jouer. A partir de là, son ascension fut fulgurante, elle devint la ballerine principale, la danseuse étoile, de la compagnie seulement en deux ans, dès 2001. Elle interpréta les plus grands rôles des ballets les plus connus comme Odette et Odile dans Le Lac des cygnes, Carla dans Casse-Noisette, Aurore dans La Belle au bois-dormant ou Giselle dans le ballet du même nom.

D’un point de vue professionnel, elle s’épanouissant dans son travail, elle travaillait énormément pour rester dans les meilleurs, mais alors, d’un point de vue personnel, c’était le néant total. A part les personnes qu’elle connaissait depuis son enfance et les autres danseurs de sa compagnie, elle ne connaissait et ne côtoyait personne d’autre. En 2003, elle se mit en couple avec Sergueï Fourmanov, un moldu, un autre danseur de la compagnie et son partenaire pour beaucoup de ballets. Leur relation devint très vite sérieuse, ils emménagèrent ensemble, dansèrent la plupart du temps ensemble et songèrent même au mariage, ils se voyaient déjà finir leur vie ensemble. Mais une question posait problème dans leur couple, la question des enfants. Sergueï voulait avoir toute une floppée d’enfants, mais Anastacia n’était pas du même avis. Elle aimait bien les enfants, mais ne souhaitait pas pour autant mettre sa carrière de côté le temps d’une, voire plusieurs grossesses. Son compagnon ne semblait pas comprendre son point de vue, après tout, ce n’était pas lui qui allait devoir faire des sacrifices professionnels. De plus, avoir des enfants, ce n’était pas seulement la conception puis l’accouchement, non après, il fallait s’en occuper et elle savait qu’avec leur carrière respective, cela serait compliqué de trouver beaucoup de temps pour. Mais elle avait beau étayer ses arguments, il ne voulait pas l’écouter. Les disputes devenaient de plus en plus fréquentes, le ton monta de plus en plus haut, jusqu’à l’inévitable, dans le feu de l’action, Sergueï donna un coup à sa compagne. Immédiatement, il s’excusa, c’était la première fois qu’il levait sa main sur elle, qu’il frappait une personne. Il promit de ne pas répéter, mais trop tard, Anastacia avait claqué la porte et était allée dormir chez ses parents. Il avait beau essayé de frapper à la porte, personne ne vint lui ouvrir. Le lendemain matin, en allant au travail, il apprit qu’elle avait quitté la compagnie.

Quitter la compagnie du théâtre Mariinsky fut compliqué pour Anastacia, cela faisait plus de huit années qu’elle s’y épanouissait, mais elle ne pouvait plus continuer à danser ou même à travailler au même endroit que son désormais ex-compagnon. Ses parents la soutinrent dans cette décision. Elle avait préféré partir plutôt que de donner une seconde chance à Sergueï. Elle savait que leurs disputes n’auraient pas cessé de sitôt et s’il avait été capable de la frapper une fois, même dans le feu de l’action, rien ne disait qu’il ne recommencerait pas. Elle avait préféré prévenir que guérir, partir tant qu’elle le pouvait. Après un mois de remises en question, de regret, d’ennui, elle décida d’aller candidater au Bolchoï, à Moscou. Ainsi, en 2008, elle devint la nouvelle ballerine de la compagnie du Bolchoï. C’est avec regret qu’elle quitta Saint-Pétersbourg et la proximité avec ses parents. Ils firent quand même en sorte de se voir de temps en temps, lors d’une pause déjeuner par exemple, ou les week-ends. Avec ce changement, sa carrière connut une ascension encore plus importante : avant, elle dansait seulement en Russie, mais désormais sa carrière internationale commença. Elle dansa dans les plus belles salles de spectacles du monde, à l’Opéra Garnier à Paris, au New National Theatre de Tokyo, et la Scala de Milan, mais aussi à Londres, à Berlin, à New York. Elle était très souvent en voyage et avait l’esprit occupé, ce qui lui permettait de ne pas penser au désastre de sa relation avec Sergueï. Il lui avait envoyé plusieurs lettres mais avait fini par arrêter voyant qu’aucune réponse ne venait. Il se demandait même si elle avait seulement ouvert les enveloppes ou si elle les avait directement brûlées. La deuxième option était la bonne grâce à un petit Incendio.

Tout se passa très bien pendant les six années suivantes. Elle continua de s’épanouir dans la danse et adora continuer d’interpréter de nombreux rôles. Elle reçut quelques prix pour ses différents rôles, des récompenses pour son talent. Elle acquit le surnom de « Cygne de la danse » auprès du public grâce à ses très nombreuses interprétations d’Odette et d’Odile du Lac des cygnes et d’un cygne dans La Mort du cygne, mais aussi à la ressemblance de son nom de famille avec le nom de l’animal en question en russe (Lebed’) Son surnom la faisait beaucoup rire, cela lui rappelait sa tendre enfance, quand elle aurait dit à sa mère qu’elle voulait aussi être un cygne de la danse, cela lui rappelait le surnom affectueux que ses parents lui avaient donné depuis ce jour-là, c’était de là que tout avait commencé. Mais tout s’arrêta le mardi 16 décembre.

Ce fameux soir, elle devait interpréter une nouvelle fois La Mort du cygne. Ce n’était pas du tout la première fois qu’elle dansait ce ballet mais cela sera la dernière fois qu’elle le fera, la dernière fois qu’elle dansera tout court. Cela faisait plusieurs semaines qu’elle se sentait mal, qu’elle était tout le temps fatiguée, qu’il lui arrivait d’avoir des petits moments d’absence, de temps en temps sa tête tournait et elle avait des vertiges. Rien de grave, cela ne durait jamais bien longtemps, quelques secondes tout au plus. Mais elle ne s’inquiéta pas plus que cela, elle se disait que cela passera. Sa coach n’était pas du même avis et ses parents non plus, ils ne cessaient pas de lui répéter de prendre une pause, de se reposer un peu, mais Anastacia est têtue, c’est là son moindre défaut et refusa donc de les écouter. Aujourd’hui, elle regrette de ne pas l’avoir fait. Alors qu’elle dansait, elle se sentit soudainement mal, faible et avant qu’elle ne puisse réfléchir un peu plus, elle était par terre. Immédiatement, elle se releva et continua la danse comme si de rien n’était. C’était la danse la plus compliquée de sa carrière, elle eut du mal à exécuter quelques pas à cause de la douleur qu’elle avait à sa cheville. Directement à la fin de sa représentation, elle venait à peine de retourner dans les coulisses que sa coach était venue la voir pour insister pour l’emmener directement à l’hôpital. Elle avait fini par céder. Anastacia fut emmenée à l’hôpital Bourdenko où le docteur Ivan Badakin s’occupa d’elle. Il lui apprit que son malaise n’était pas grand-chose, juste une petite lipothymie, rien que du repos et une bonne alimentation ne pouvaient pas soigner. Cependant, pour sa cheville, c’était une toute autre histoire. Sa cheville était déjà abîmée par des entorses à répétition, le lot de beaucoup de danseurs, et forcer dessus après la chute avait été une très mauvaise idée. Sa cheville n’était pas complètement perdue, elle pourrait marcher et même continuer de danser, mais plus à un niveau professionnel. Il y avait une ironie du destin dans cette histoire : la carrière du « Cygne de la danse » s'achevait sur La Mort du cygne.

Anastacia rentra chez elle, chamboulée. Elle traversa les cinq étapes du deuil de sa carrière. D’abord, c’était le déni. Elle ne pouvait accepter ce que le médecin lui avait dit. Il se trompait, c’était sûr. C’était la seule option possible. Elle prit des rendez-vous avec un nombre incalculable de médecins, moldus comme sorciers, qui avaient tous le même message, elle devait oublier l’idée de reprendre sa carrière de ballerine. Au bout de plusieurs mois d’incessables rendez-vous médicaux, elle dut voir la vérité en face, elle ne pourrait plus jamais danser de manière professionnelle. Après ce fut la colère. Elle se mit à se détester car elle n’avait pas su écouter les conseils de sa coach et de ses parents, elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même. Cette étape fut assez courte et passa rapidement au marchandage ou à la négociation. Nastya n’arrêta pas de se demander ce qu’elle aurait pu faire pour éviter de se retrouver dans cette situation. « Si j’avais écouté les conseils, si j’avais fait une pause, j’aurais pu continuer ma carrière. » « Si j’étais restée avec Sergueï, si j’avais eu des enfants de lui, j’aurais pu continuer à danser, moins qu’avant, certes, mais c’était mieux que pas du tout. » Oui, elle pouvait aller loin dans sa remise en question. Après ce fut la phase de la dépression. Après avoir couru pour voir tous les médecins de Moscou, de Saint-Pétersbourg et de villes alentours, elle commença à se morfondre. Elle ne quittait plus son appartement moscovite, ne rendait visite à personne et les seuls êtres qu’elle voyait c’était le livreur qui venait lui apporter la nourriture, ses parents, Natalia Nicolaïevna et sa coach. Elle se sentait seule et c’est à ce moment-là qu’elle recommença à regretter d’avoir basé toute sa vie sur la danse, elle n’avait ni compagnon et ni enfant pour l’accompagner dans ce passage à vide. Elle se levait le midi comme ça, mais elle n’avait aucune raison de le faire. Elle passait ses journées devant la télévision, en passant son temps à zapper car aucun programme ne l’intéressait. Elle aurait pu rester longtemps dans cet état. Puis vint finalement la dernière étape l’acceptation.

Cette étape arriva grâce à l’hospitalisation de son père en janvier 2016. C’est vrai que dit comme ça c’est bizarre, mais attendez deux minutes, les explications arrivent. Son père, toujours Auror, s’était pris un mauvais sort lors d’une intervention et avait dû être emmené à l’hôpital pour sorcier. Cependant, les médecins n’étaient pas optimistes sur son état, ils ne savaient pas quelle était la nature du maléfice. Il resta donc plusieurs semaines cloué dans un lit d’hôpital, bordé par des draps d’une blancheur aspirinante et entourée par une valse d’infirmiers et de médecins. Sa femme était à son chevet dès qu’elle ne travaillait pas. Anastacia, n’ayant rien d’autre à faire et s’inquiétant pour son père, passa toute ses journées à ses côtés, à lui tenir compagnie, à lui occuper l’esprit et à lui faire la conversation. Elle put remarquer le travail des médecins et des infirmiers, voir le réconfort qu’ils apportaient aux malades et aux blessés. Ils étaient utiles alors qu’elle n’était qu’une loque. En les regardant faire, elle eut envie de se sentir utile, d’aider d’autres personnes à aller mieux, elle voulait se lever le matin pour faire quelque chose de bien.

Dès que son père fut sorti de l’hôpital, elle annonça à ses parents la grande nouvelle : elle allait faire des études de médicomagie pour devenir médicomage et venir en aide aux personnes, le plus possible. Elle prit la décision de faire ses études au Royaume-Uni, voulant s’éloigner de la Russie et de tous les souvenirs qu’elle y avait. Ses parents eurent du mal à la laisser partir mais elle leur promit de les inviter chez elle et de venir de temps en temps. Elle avait fait le choix du Royaume-Uni car elle voulait découvrir le pays que son correspondant Neville lui avait décrit, découvrir l’école, même brièvement, qu’il avait fréquenté. Avant de déménager à l’autre bout du continent européen, elle a rouvert ses manuels de magie. Même en faisant sa carrière dans le monde moldu, elle n’avait pas totalement arrêté de pratiquer la magie, mais elle utilisait surtout des sorts de base pour nettoyer, allumer un feu dans la cheminée, allumer la lumière, soigner les petites coupures, elle lançait surtout des sorts qui l’aidaient dans la vie quotidienne. Cela ne faisait donc pas de mal de réviser un peu ce qu'elle avait vu il y a plusieurs années, et cela lui servira sûrement pour ses études à venir. De toute façon, elle ne pouvait pas reprendre ses études avant septembre, donc autant revoir ses anciens manuels scolaires. Vers juin, elle fit les démarches pour rejoindre la formation de médicomagie de Poudlard et elle fut acceptée, mais à une condition, elle devait suivre les cours à distance. Cela ne lui posait pas de problème. Elle déménagea à Londres début août 2016 pour s’habituer un peu au nouveau pays et commença les cours dès septembre. Elle suivit des cours d’introduction à la médecine, d’anatomie, de métamorphose, de potions. Au bout de trois ans, à la fin de MagiFA, elle se spécialisa en médicomagie générale jusqu’à l’obtention de son MagiSA. A la fin de ses cinq années d’étude, en juin 2021, elle devint l’apprenti du médicomage Aymeric Chevalier à l’hôpital Sainte-Mangouste et envisageait ensuite de travailler comme assistante de l’infirmière à Poudlard.


Dernière édition par Anastacia D. Lebedeva le Lun 26 Oct - 5:40, édité 3 fois
Edwin T. Fawley
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Ven 23 Oct - 21:59
Re-bienvenue parmi nous Pitié hâte de voir ce nouveau perso !!

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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 1:28
Merci Edwin, je suis contente de pouvoir la jouer Pitié
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 3:13
Re bienvenue a toi !

Prend une tasse de thé et installe toi ! je suppose que tu connais la chanson, auquel cas, n’hésite pas a demander a Edwin, Rose ou moi même pour te rappeler le chemin a suivre !

En espérant que tu t'amuse tout autant avec elle et a très bientôt ! ^^
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 3:19
Merci beaucoup Etsuko Pitié Je n'hésiterais pas à venir vous voir ^^
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 9:34
Bienvenue à toi et à ton personnage !
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 12:59
Re-bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche !  love01
J'aime déjà beaucoup le patronus de ton personnage !
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 14:05
Merci beaucoup Enola Pitié

Merci beaucoup à toi aussi Molly Pitié Merci, moi aussi je l'adore Very Happy
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 14:07
Re-Bienvenue et courage avec ta fiche. J'ai hâte de lire son histoire en tout cas ! love01

Au plaisir de se croiser irp également ! motivated01
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Sam 24 Oct - 14:12
Merci beaucoup Neville Pitié Je peux juste te dire qu'il y aura sûrement de la lecture ^^
Je t'attendrais petit Neville inrp yihaa
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Dim 25 Oct - 19:38
Re welcome avec ce nouveau compte ! Smile
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Dim 25 Oct - 19:42
Merci beaucoup Frank Pitié
Arya Cassano-Lestrange
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Dim 25 Oct - 20:52
Re bienvenueeeee Smile
Tu connais la maison Smile
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Dim 25 Oct - 21:29
Re bienvenue ♥ Hâte de lire ton histoire !
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Dim 25 Oct - 21:57
Merci beaucoup Arya et Tori Pitié
Tori, normalement tu pourras la lire à ton réveil Very Happy
Le Choixpeau Magique
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Lun 26 Oct - 21:23
Répartition de Anastacia D. Lebdeva

Re-Bienvenue Anastacia D. Lebdeva sur Impedimenta.

Tu viens tout juste d’être validé et de rejoindre la noble maison de la noble maison/le noble groupe des Adultes. Félicitations  yihaa . Je suis persuadé que tu as vraiment hâte de débuter l’aventure parmi nous, que dis-je tu ne dois pas avoir hâte, tu dois sûrement être impatient de venir RP avec nous.

Patience mon petit chou. Avant de pouvoir débuter pleinement l’aventure, il te faut en amont passer sur la section « Recensement » du forum, là-bas, tu pourras recenser ton avatar, ton personnage, ton métier (si tu es adulte), ton patronus (si tu n’es pas trop jeune pour en faire un), ton épouvantard et faire intégrer ou non ton personnage à l’équipe de Quidditch de l’école.

Cette étape est obligatoire, tout comme ton passage dans le Registre des familles de sangs-purs ou celui des familles de sang-mêlés/moldus. Nous te conseillons vivement ensuite d’ouvrir ta fiche de lien et ta fiche de rp sur le forum ainsi que de contacter l’un des membres du staff pour l’ouverture de ton coffre à gringotts. En parlant de gringotts, sache que tu viens d’être crédité de 250 gallions correspondant à notre « pack de départ » (pour en savoir plus, n’hésite pas à cliquer sur ce portoloin et à interroger le staff si nécessaire). Il te faudra également contacter le staff pour l’ouverture de ton carnet de joueur sur le forum (il te servira à présenter brièvement ton personnage, à insérer ton niveau et tes différentes notes et il aura encore bien d’autres fonctionnalités au fils des évolutions du forum).

Avant de te laisser voler de tes propres ailes, je tiens à finir ce message de validation avec quelques conseils :
 Si tu te retrouves perdu, sache que tu peux contacter un préfet, professeur ou l’un des membres du staff. N’oublie pas que tu as la possibilité de demander un parrain ou une marraine (ici) et que tu peux consulter comme bon te semble le guide du forum mais également la carte de notre forum ;
 Si tu rencontres des difficultés à trouver un partenaire, n’hésite pas à aller faire un tour du coter de la section pimenter son RP ;
 Tu pourras gagner des points un peu partout sur le forum, mais également en votant (toutes les deux heures), en proposant des idées, en réalisant des défis, des quêtes ou encore en jouant un PNJ via notre système de personnages partagés. Tu peux à tout moment décider de les dépenser ou de réclamer tes points en suivant ce petit lien. (Cela vaut également pour les gallions).

Sur ces belles paroles, j’ai terminé de t’embêter, je te laisse donc rejoindre tes camarades dans la salle commune.
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
Lun 26 Oct - 22:08
Merciii Pitié je suis trop contente
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Sujet: Re: Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse
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Anastacia D. Lebedeva - Le cygne d'argent, quand la mort approchait, ouvrit sa gorge silencieuse

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