Avec Oliver Brown

Les avions sont faits pour voler

Jour de repos aujourd'hui ! Jour de farniente international avant de repartir dans une dernière ligne droite de révision, ce serait trop triste de rester enfermée à l'intérieure alors qu'on peut aller profiter d'un lac miroitant pour tremper nos petits pieds, et dormir confortablement à l'ombre d'un arbre, si ce n'est au nœud d'un branche, comme dans un petit nid. Je suis toujours collée, et je dois encore aller nettoyer la salle d'étude des moldus, mais j'aime bien faire ça, alors pourquoi s'énerver maintenant alors que la journée s'annonce si belle ?
Même Symba est content d'aller faire un tour dehors : il gambade joyeusement partout, saute dans les hautes herbes, disparaît, pointe le bout de son museau, s'amuse avec les papillons. Je le suis, je n'ai pas d'autre occupation qu'une joyeuse balade à l'extérieur du château, et je n'ai pas de destination précise, alors je le suis. Il coure vers le lac. C'est l'un des seuls chats que je connaisse qui ne fuit pas l'eau, au contraire, il adore se rouler dans une flaque d'eau pour ensuite venir se blottir dans un panier de linge propre. A croire qu'il le fait exprès des fois.
Je continue tranquillement ma promenade du jour en suivant ma boule de poils rousse, quand un objet non identifié m'attaque sauvagement : un bout de papier, plié en plusieurs triangles et rectangles successifs, vient de me piquer le bout du nez. Hein ? Je connais les avions en papier, dans le monde moldu c'est un jeu très amusant à l'école, mais je ne pensais pas qu'il puisse exister chez les sorciers ! Après toutes ces inventions de génie, la magie n'a donc abouti qu'à... ça ? Les plus grands mages de l'histoire doivent se retourner dans leur tombe. J'essaye d'attraper le vulgaire de papier, mais un aventurier plus rapide que moi le saisit avec ses petits coussinets. Et puis, il ne va pas manquer de distraction, le rouquin : l'avion bouge et se débat entre ses pattes. Un avion ensorcelé ? C'est vraiment nul comme idée ! Ça gâche tout le fun des avions en papier, le défi d'être le seul et l'unique qui arrivera à en faire voler un seul perd tout son sens, à mon goût.
L'avion s'échappe des griffes du petit félin et repart dans la direction opposée, sans doute vers son créateur. Ni une, ni deux, Symba et moi partons à la chasse de ce bout de papier. Il nous amène un peu plus près du lac, et sans regarder autour de moi, je continue de le suivre. Alors, c'est sans surprise que je bouscule un garçon au détour d'un arbre. Je pousse un petit cri d'étonnement avant de le reconnaître : Oliver Brown, l'amoureux secret de Lulu, batteur dans l'équipe de Poufpouf. Évidemment, il n'y a que lui pour faire des choses aussi stupides qu'ensorceler des avions.
J'attrape mon chat qui a une demi douzaine d'avions en papier dans la bouche, et le monte à hauteur de son visage. Deux des avions retombent sur le sol.

« C'est à toi cette arme de destruction massive ? » Je demande le nez et les yeux plissés d'un air accusateur. Bien sûr, je parle des avions, pas de Symba.

Avec Oliver Brown

Tendre la perche pour se faire battre

Le pauvre Oliver, je crois qu'avant la fin de sa scolarité ici, je vais lui faire péter un plomb. C'est compréhensible quelque part, mais voir son visage se décomposer dès qu'il me voit hors terrain de Quidditch est un sentiment particulièrement euphorique. Je suis tellement toujours dans ses pattes qu'il rage de me voir approcher. Je suis sûre que même quand il voit mon chat il change de pièce. D'ailleurs, il se débat un peu, alors je le repose à terre pendant que Oliver me fait clairement comprendre qu'il ne veut pas me voir :

« Dis moi, Coop, tu as pas d'autres gens à embêter aujourd'hui ? Des fantômes à faire fuir, ou des premières années à faire pleurer, peut même des gothiques à pousser aux suicides ? »

Quel dommage pour lui, mais le seul première année que je m'amuse à faire pleurer, c'est le mioche avec son chaton, sinon je ne suis pas méchante. Bien sur, il y a aussi Oliver, mais lui, c'est tellement drôle de l'emmerder, et il n'est plus en première année. Tenez, je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises qu'avant la fin de l'année prochaine, j'arriverai à lui faire perdre son calme. Challenge accepted.

« Parce que la je suis occupé et j'ai pas le temps »

J'avise non loin un monument de cours, qui de loin ont tous l'air plus compliqués les uns que les autres. Eheh, c'est peut-être pour ça qu'il  ressemble à un bœuf pas content., il ne manque plus que la fumée qui sort de ses narines au rythme de sa respiration. J'en jubile d'avance, malgré les avions postés autour de moi en tourelle de garde. Après tout, même ensorcelés, ce sont encore de stupides avions en papier, ils n’effrayeront jamais personne ainsi. J'aurais presque envie de l'énerver, juste pour voir ce qu'il peut faire de ces misérables bouts de papier. Un jour où il mettra autour de moi des AirbusA380, là j'envisagerais de le laisser tranquille. Et puis il ne faut pas oublier, mais j'enquête aussi pour Lucy, tous les moments sont bons pour observer son crush de cinquième année.  
Pour l'instant, il n'y a pas l'air  d'y avoir Alma dans les parages, même si d'après Inspectrice Leslie, il n'y a aucun rapprochement amoureux entre mes deux aînés, mais je suis toujours à la recherche d'indice. Je cherche la petite bête qui pourrait les trahir, mais s'ils ne sont pas amoureux, c'est tellement mieux pour Lulu ! Je devrais envisager d'être journaliste plus tard, c'est si drôle de fouiller dans la vie des gens, que je pourrais faire ça toute ma vie. Surtout dans celle d'Oliver, parce que ça lui met les nerfs de fou. Je prends mes doigts pour compter dessus.

« Les premières années... » Je lève un doigt. « j'ai déjà fait mon travail récemment sur un mioche sacrément niais à qui j'ai réussi à faire croire que son chat allait mourir parce que j'ai mis de l'eau dessus. Laisse moi le temps de recycler mon génie en matière de blagues de merde. Les fantômes... » Je lève un deuxième doigt. « … s'en foutent de ce qu'on fait, sauf Peeves, mais lui parce qu'il est méchant. C'est pas drôle de les faire fuir. Et les gothiques... » Mon majeur rejoint le pouce et l'index. « … sont plus amusants à observer qu'à fréquenter, ils n'ont besoin de personne pour avoir des idées farfelues, alors je ne leur suis d'aucune utilité. Il ne reste plus que toi pour me distraire en cette douce fin d'après-midi. »

Pff... vu sa tête, il n'a pas trop l'air d'humeur à se distraire, et au vu de sa pile de cours, on comprend mieux pourquoi. Il est tendu comme un arc, parce qu'il n'a pas été fichu de prendre ses révisions correctement, donc maintenant que les examens approchent, c'est apocalyptico-dramatique dans sa petite tête abîmée.

« C'est trop tard pour commencer à réviser Brown, il fallait s'y prendre plus tôt ! » Je dis d'une voix volontairement insupportable, en soupirant légèrement. Je m'assis en tailleur sur le sol et attrape un cours. Vu la tête du cours, ça doit pas être la folie. Y'a plein d'écriture partout, et pour comprendre quoique ce soit, faut être un sacré champion. Je lève la tête vers Oliver et lui montre le bout de papier. « C'est quoi comme matière? »

Avec Oliver Brown

Tendre la perche pour se faire battre

Oliver est très marrant comme garçon. Dès qu'il regarde quelqu'un, la personne part en courant sous peine d'être attaqué par une mauvaise blague furtive cachée dans un coin. Il ressemble à un gnome des jardin pas content, quand il me regarde comme ça l'air de dire « Je vais te balancer dans un caniveau et tu n'en ressortiras jamais », mais en vérité, il n'est pas méchant pour un sou, et ne ferait pas de mal à une mouche. Ou alors, il faudrait vraiment une énooorme mouche. Je crois qu'il rigole beaucoup de sa réputation de mauvais blagueur, puisque ça procure quelques avantages, notamment le droit ultime d'être seul lorsqu'on le veut. S'il grogne, tout le monde s'écarte... sauf moi, mais ça, c'est parce que mon instinct de survie est aussi élevé que celui d'une blonde dans un film d'horreur, le genre de celle qui prendrait une brosse à dent pour se défendre quant il y aurait une machette à côté.
Alors forcément, quand je vois son regard d'autant plus énervé que je lui rappelle l'imminence de nos examens (surtout de ses B.U.S.E.S), je me contente de pouffer. J'aime énerver Oli, je crois même que si je n'étais pas dans son équipe de Quidditch, c'est sur moi qu'il enverrait prioritairement les cognards. Quand il va quitter Poudlard, le premier truc qu'il va dire, c'est « Ouiiii, plus de Cooper ! ». J'ai jamais compris pourquoi il ne m'appelle pas Leslie.

« Repose ça » C'est un appel à la connerie ça. Demander comme ça, ça me donne juste envie de ne pas le reposer et de partir avec en courant. Nan, ce serait trop méchant, vu comment il n'a pas l'air avancé dans ses révisions. « Ecoute Cop, là j'ai vraiment pas le temps. La matière c'est rune magique. Il me reste un mois pour intégrer trois années de cours, et j'en suis qu'à la deuxième. Alors va te jeter dans le lac noir voir si le calamar géant y est toujours »

Bien sur qu'il n'a pas le temps ! Vu la pile de runes au nom imprononçable qu'il a à apprendre, il doit avoir envie de me brûler au bûcher. Je risque de vite m'éteindre si je dois sauter dans le lac par contre. Eh oui, il ne sait pas à qui il a lancé ce défi ! Je sais que les eaux du lac sont dangereuses en profondeur, mais à trois mètres du bord, je suis plutôt sûre que je ne risque rien. Pas de strangulot pour venir m'attraper les chevilles. A leur  image, le calamar géant ne va pas se tapir à l'affût d'un rocher, à attendre le moindre élève égaré dans le lac. D'ailleurs, parfois pendant les cours de SCM, certains élèves volent dans le lac d'après ce que j'ai entendu. Si je pique juste une tête et que je ressors tout de suite, je ne pense pas risquer beaucoup.
Je ne pense pas qu'il s'attende vraiment à ce que je me jette vraiment dans le lac, alors sans doute ne comprend-il pas trop quand j'enlève mon pull, puis mes chaussures (mes chaussettes avec), en plus je ne lui dis rien non plus. Admire les pros. Lui pendant ce temps, il continue à faire mumuse avec des  avions en papier. En sautillant vers le lac, je lui demande :

« Ollie, ça sert à quoi des avions en papier, s'ils ne s'écrasent pas au sol ? C'est bien plus drôle ! Y'a plus d'intérêt, nan ? »

Deux mètres cinquante du bord, j'ai de l'eau jusque la taille. Elle est vachement bonne l'eau en plus, ça m'étonne un peu, vu le lieu et la saison. Après, je ne suis pas frileuse du tout non plus, ça aide un peu. Je me tourne vers la berge, et donc vers Brown.

« Tu veux pas venir, elle est chaude l'eau. »

Avec Ollie

« Pour ça, il faudrait que tu comprennes la beauté de l'aérodynamique et être passionné d'aviation »

Euh... Ok. Sérieux, je ne sais pas quoi répondre. Notez ce jour d'une pierre blanche, mais moi, Leslie Cooper, je n'ai rien à dire. Brown me pose une colle, alors je me contente de faire le poisson avec la bouche. Ouverte, fermée, puis ouverte à nouveau. Savoure ce moment Brown, d'ici une minute, j'aurais retrouver l'usage de la parole. Mais bon, entre nous, il y doit de quoi faire le poisson ! La beauté de l'aérodynamisme me sidère (Pour montrer que je suis en pause cérébrale, je penche la tête sur le côté). Passionné d'avion, je comprends, mais faut être sacrément atteint pour dire sincèrement que l’aérodynamisme peut être beau.
Ouioui je sais, je suis une sale gosse, on juge pas les passions et les loisirs des autres, on ne comprend pas, mais on reste neutre. Enfin, perso je trouve que ma tête est plutôt neutre... nan ?

« Tu sais Cop, ce n'est pas des strangulos que je me méfierais à ta place. Mais des tiques d'eau et sangsues telluriques et si je ne me trompe... c'est pile leur période de reproduction  »

Hop. Disparue de l'eau la 'Cop'. Je soigne pas les bestioles, je sais même pas s'il dit la vérité ou non celui-là, mais il ne m'en faut pas plus pour que je déguerpisse le plus vite possible loin de l'eau. Non, même sur la terre ferme, par la loi de transmission de masse, elles pouvaient toujours nous atteindre, ces salo*eries (j'en ai entendu parler, mais je ne sais pas si ce qu'on raconte sur elles est vrai) ! Je grimpe dans l'arbre le plus proche sans même ramasser mes affaires et me perche sur une branche à la manière d'une panthère. Je peux tout observer, je les verrai arriver d'ici. En plus, y'a Symba avec moi sur la branche, il pourra me protéger et manger toutes les sangsues qui voudront m'agresser. Jamais de ma vie je touche une bestiole comme ça  moi ! Enfin, Symba a l'air plus motivé à agresser les avions en papier qui volent non loin de lui plutôt que ces sangsues tellu...jesaispluscomment.
Han, ils vont riposter les avions, je les ai déjà vu dans les couloirs, ils se laissent pas faire quand on les malmène. J'attrape mon chat pour éviter qu'il ne se fasse massacrer par des miracles de l'aérodynamisme, comme dirait l'autre fêlé, et le sert contre moi en me redressant. Je suis sûre qu'il est fier de lui et de son petit effet, avec ces sangsues du septième Enfer ! Bahbahbahbahbah. Comment Lulu peut être attirée par un tel bonobo ?! Je devrais le noter dans mon journal d'investigation (je vais le commencer, je vous assure!) : « Terriblement méchant, en plus d'avoir un penchant très fort pour les choses inutiles telles que les avions en papier, sous le masque d'un fin plaisantin se cache un affreux psychopathe qui rit de la détresse des gens. Le hobbit d'observation ne présente aucune qualité hormis celle qu'il a de protéger ma tête au Quidditch. » Sale méchant.
Fronçant les sourcils, toujours perchée sur mon arbre,  je lâche Symba (libéré, délivré!) et hurle sur mon aîné.

« T'es vraiment stupide ! » J'ai pas grand chose à lui dire au fond, puisque si c'est vrai, il m'a sauvé d'une triste situation. Je plisse le nez et fronce les sourcils. « Ça te fait rire de traumatiser des gens comme ça ?!!! »

C'est triste à dire, mais il a gagné sur ce coup là : un il a réussi à me faire taire, deux à me faire peur ! Je lui aurais bien jeter une chaussure à la figure, mais elles sont par terre.

Avec Oliver Brown

Quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde

Et il rigole en plus ce bonobo ! Pas à moitié, pas un petit rire étouffé genre je trouve ça drôle mais j'essaye de ne pas le montrer, non non non, le vieux rire de psychopathe dégoûtant qui te laisse à penser qu'il pourrait séquestrer des chatons dans sa cave. C'est un monstre ignoble, cet Oliver, il méritait de se faire manger les oreilles par l'ourson du concierge ! S'il ne riait pas de moi, je pense que j'aurais ri avec lui, son rire est toujours communicatif, mais là, l'entendre s’esclaffer sur mon compte, rire de mes réactions et de ma niaiserie d'enfant de treize me met hors de moi. En apparence, je plisse encore plus le nez comme si je voulais qu'il touche mon front et renifle avec mépris.
Il se calme un peu quand je lui hurle dessus, je crois qu'il ne s'y attendait pas, alors je crois qu'il va totalement s'arrêter de rire, ce serait tant mieux. Mais nan ! Ce stupide hobbit joufflu repart de plus bel et en rigole tellement qu'il doit s'asseoir par terre pour essayer de se calmer. Bah nan, aussi bien parti sur sa lancée, qu'il continue, il s'étouffera peut-être !

« Beaucoup » Bah voilà, évidemment (et comme toujours), j'ai raison... Un fou furieux celui-là ! Il a réussi à me mettre en rogne plus que personne ne l'a jamais fait ! Je déteste qu'on se moque de moi sous le seul prétexte que c'est drôle ! Ça me donne envie de venger cruellement un jour prochain, laisser moi potasser ma vengeance, j'y arriverai, et j'ai déjà une idée, la plus cruelle qui soit. « J'avais jamais vu quelqu'un monter aussi vite à arbre »

Ça c'est normal, c'est l’instinct de survie, il est vraiment aussi bête que ce que je crois, ou bien... ? Si je le menaçais de lui aspirer sa magie avec des ventouses, il courrait partout en fuyant, les bras en l'air en hurlant comme une fillette. Personne ne veut devenir cracmol à Poudlard. Alors non, ma vengeance ne consistera pas à lui courir après avec un aspirateur à magie, mais en quelque chose de plein plus sadique, vous verrez un jour, je vais la préparer pendant les vacances et elle sera prête à la rentrée.

Symba repère le furet de Brown, le prend en chasse. Je le laisse faire, je sais qu'il ne fera pas de mal au furet, il veut juste jouer, et il est dans tous les cas bien trop gros pour le rattraper (ça m'étonne d'ailleurs qu'il ait pu attraper un avion tout à l'heure). Symba est si gros qu'il se coince sous le lit à la maison, et on doit soulever le lit pour le décoincer. Seulement, Oliver a pas l'air trop d'accord pour laisser la boule rousse reluquer sa loutre de compagnie alors fait semblant de lui shooter dedans. Je  rigole devant la non-réaction totale et absolue de Symba. Ses gros yeux reflétant le vide de ce qu'il se passe dans sa tête, il regarde Oliver, tourne la tête vers moi et se couche en face de lui comme un docile matou inoffensif (ce qu'il est au fond).

« Rappelle ton chat ou je le transforme en Nems Cop »

L'idée de ma vengeance diabolique contre lui m'avait passablement calmée, mais sa menace envers Symba m'énerve encore plus qu'auparavant. Il peut menacer beaucoup de chose, de monde, mais pas, surtout pas Symba le roi du royaume animal !!! On touche pas à mon gros chaton d'amour ! Il est si gentil, si mignon, si patient pour me supporter tout le temps ! On peut pas penser à le manger !
Je saute de ma branche et bondis sur mes pieds, attrape un de ses livres sur le sol et lui met une énorme gifle avec. Bah oui, j'ai pas de force, faut bien trouver un moyen de compenser, et un livre c'est très bien pour ça. Mes yeux se plissent à tel point qu'il ne doit plus pouvoir les voir.

« Jamais de la viiiiie !!!! » Je lui hurle au visage.  « T'y touche pas ou je te pends par les pieds, et je fais une pinata avec ton corps de lâche !!! Je donnerais tes tripes à des dragons en Roumanie et je planterais ta tête sur une pique !!!  On touche pas à Symba... » Je réfléchis un instant avant de continuer. Je ne dis pas de grossièreté normalement, mais là il l'a bien mérité ! « … GROS MECHANT !!! »

Énervée, je tape un coup de pied dans sa pile de notes de cours et lui jette son livre au visage. Bien fait pour lui.

Avec Oliver Brown

J'ai bien envie de l'envoyer dans le lac ! Qu'il se fasse bouffer par ses maudites sangsues ! Déjà ça le fait beaucoup rire quand il me fait peur, mais en plus il menace Symba ?! Il le mérite bien son énorme dictionnaire de je-sais-plus-quoi-qui-pèse-dix-tonnes dans la figure ! Limite ça ressemble à une brique son truc, et tant mieux ! Quoique quelque part, heureusement qu'il se protège la tête, parce que sinon je la lui aurais dévissée. Alors oui, je vois bien qu'il n'a qu'une envie, c'est de me noyer dans le lac, mais qu'il fasse attention à lui, je mords, je frappe, je griffe, je me tords dans tous les sens comme une anguille et (malgré les apparences) je frappe fort. Enfin, ça il doit s'en douter maintenant, même si c'est plutôt son dico qui vient de lui mettre la raclée de sa vie. C'est pas moi c'est le dictionnaire !
Je plante mes yeux dans les siens, je suis déterminée à ne baisser les yeux après lui. Il a commencé toute cette histoire après tout, moi je voulais juste savoir ce qu'il faisait, comme je veux toujours savoir ce qu'il fait, pour la mission espionnage vous voyez... Je vois bien qu'il se passe plein de trucs dans sa tête creuse, mais au pire, je rattrape le dictionnaire sur les runes et l'assomme avec, et même si j'arrive pas à l'attraper, je crois que je n'ai pas besoin de vous décrire comment on allonge un garçon en un seul coup de pied. Je sais qu'on pense tous à la même technique. Mais il faut croire que je n'aurais pas à mettre en pratique des techniques de Kung Fu avancées, puisque monsieur baisse les yeux (trop de pouvoir en moi), ramasse ses affaires (je ramasse Symba en même temps, s'agirait pas qu'il shoote dedans) et me dit simplement :

"Bonsoir Cooper"

Je vais pas le retenir, c'est pas mon genre d'aller m'excuser directement, même si je sais que j'ai un peux poussé mémé dans les orties. Je m'excuserai un autre jour, alors je le laisse s'éloigner sans intervenir. Non, je pense plutôt que je vais aller changer de short, celui-là ne va pas me tenir chaud, mouillé comme il est. Je remets mes chaussures, mon pull, et décide de rentrer au château.

HS: