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En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried

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Sujet: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
Jeu 4 Aoû - 3:17


En attendant la fin ...


Dimanche 10 mai 1998
“Le suicide, ce n’est pas vouloir mourir, c’est vouloir disparaître.”

Partout dans Londres, c'était la fête. Nombreux étaient les sorciers qui ne prenaient pas attention à cacher leur vraie nature et ceux parmi les agents du ministère qui étaient restés loyaux avaient beaucoup à faire. Trop sans doute. Par ici il y avait des feux d'artifices sortant de nulle part en plein jour, par là c'était des illusions de phénix géantes. Comme pour rappeler l'Ordre qui avait bien aidé dans les deux guerres.

Au chemin de traverse, c'était encore plus l'effervescence. De nombreuses familles s'étaient rassemblées et alors que les aurors traquaient et arrêtaient les derniers mangemorts, celles-ci festoyaient. C'était plein de vie. Trop de vie. Titubant, Adriel essayait d'y échapper, d'échapper aux cris qui l'appelaient derrière lui et aller au calme. Là où personne n'irait. Là où il n'était jamais allé auparavant.

L'allée des embrumes.

L'endroit était constamment brumeux mais l'alcool aidant, il le trouvait même carrément opaque. Il lui fallait de la tranquillité. Ne plus entendre ce bruit de fête qui résonnait jusqu'à ses oreilles ni cette voix de plus en plus diffuse qui criait son nom. Non, il ne voulait plus voir Amos, ni les autres Diggory. Jamais. Jamais. Il ne voulait plus voir personne.

S'engouffrant dans un commerce qu'il ne connaissait que de réputation, Adriel fut soulager de ne plus entendre ce bruit festif. Ici, il faisait calme. Il y avait bien d'étranges bruits, des crissements et des craquements mais c'était bien plus réconfortant que le bruit extérieur. La poussière envahissait les lieux et la porte avait sonné quasiment à la moldue pour signaler sa présence. On se serait cru chez un vieux antiquaire, et c'était un peu le cas... Sauf que cela était censé être un repère d'objets de magie noire.

Ne touchant à rien, Adriel parcourait les rayons d'un regard étonnamment perçant pour quelqu'un sous l'emprise de l'alcool. Il était déterminé. Il savait ce qu'il était venu chercher et toute son énergie était occupée à chercher le-dit objet. Il en avait entendu parler à Ilvermorny et il ignorait s'il pourrait en trouver en Angleterre mais s'il devrait en trouver, ce serait ici. Il y avait nombre d'objets impressionnants mais Adriel se doutait qu'en ces temps ci, ce qu'il cherchait ne se trouverait pas en rayon.

C'est ainsi que le jeune homme de vingt-six ans se dirigea vers le comptoir. Dévisageant un instant le commerçant, il termina par se racler la gorge en espérant attirer son attention. « Auriez-vous par le plus grand des hasards le Bracelet de Loki ? » Ce n'était peut-être qu'une simple légende mais il avait été choqué à l'époque de savoir que quelque part sur terre il y avait un bracelet viking capable de vider un homme de son sang jour après jour sans qu'il ne s'en rende compte. Bracelet impossible à enlever par soi-même et pourtant facilement récupérable par autrui sauf que dés qu'on le touche, il s'enroule autour de votre bras et signe ainsi votre lent arrêt de mort. En moins d'une semaine, votre sang se serait complètement évaporé. Et à cet instant, il trouvait que c'était une belle mort. Sans doute la meilleure qui puisse s'offrir à lui.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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Sujet: Re: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
Jeu 4 Aoû - 13:46


 
En attendant la fin
Wilfried Von Kellermann & Adriel Morrison

 


Mr. Barjow avait sombré dans la folie quand ce matin-là, Wilfried avait pénétré dans la boutique sombre et délabrée. Le vieil homme qui se trouvait devant lui n'était pas dans une humeur de fête comme la plupart des gens en ce moment grâce à la Victoire du bien. C'est sûr qu'il ne fallait pas sortir de chez soit si on était agoraphobe ! Personne ne pouvait faire trois pas avant de marcher sur quelqu'un d'autre. Wil observa l'homme en s'approchant jusqu'au comptoir.

« J'peux vous aider ? »

« Eh bien oui, votre boutique m'intéresse, mais vous, vous me gênez. »

Il sortit sa baguette magique et la pointa sur le vieil homme, il marmonna un sortilège et en quelques secondes, ce cher Mr Barjow fut métamorphosé en pantin de bois. Il l'exposa à l'arrière de sa boutique et commença à mettre ses propres potions et objets ensorcelés dans les différentes vitrines et meubles qui se trouvaient là.

Occupé à remplacer les objets inutiles que garder l'ancien propriétaire, il ne prêta aucune attention à la cloche qui venait de sonner au-dessus de la porte de la boutique. C'est un raclement de gorge qui le fit se retourner. Un bonjour aurait très bien fait l'affaire. Par la barbe de Merlin, je me demande bien où ces gens ont été éduqués. Il lui adressa un sourire faux en écoutant la requête du jeune homme qui s'était joint à lui. Il devait avoir dans la vingtaine et pourtant, l'objet qu'il lui demandait était mortel. Peut-être que ce n'était pas pour lui, mais tout de même. S'il voulait tuer quelqu'un, il y avait beaucoup plus rapide que le Bracelet de Loki.

Loki. Cela faisait bien longtemps que Wilfried n'avait pas entendu ce nom d'ailleurs. Outre le fait que ce soit le surnom de sa belle-mère, Loki est également le dieu de la discorde à en croire la mythologie nordique. Tout ça était resté dans des souvenirs très lointains et le Lord n'avait pas le Bracelet de Loki ici. La légende raconte que celui-ci aurait été perdu il y a très longtemps et seule une âme désespérée et déchirée avait le pouvoir de le retrouver. Pour cela, il fallait braver bien des dangers. Mais tous ceux qui s'y étaient aventuré sont morts à cause de ces épreuves avant même de trouver l'objet tant convoité par des dépressifs ou des sadiques en tous genre. L'homme qui se trouvait devant lui avait l'air de faire partie de la première catégorie. Son regard vide en disait long. Mais il n'avait pas l'air d'avoir les capacités pour entreprendre ce long voyage. Surtout si quelqu'un avait fini par le retrouver, il faudrait alors l'arracher au bras du cadavre. Mais les chances étaient minces. S'il avait réellement été retrouvé, le chanceux qui l'a utilisé doit déjà être réduit en poussière. À peine débarrasser de Barjow et installé dans son ancien commerce, on lui demandé déjà l'impossible.    

« Vous devez bien vous douter que je ne possède pas le Bracelet de Loki dans mes appartements. La légende est fondée. Et croyez-moi, si vous voulez vous lancer à sa recherche, vous ne le trouverez pas en Grande-Bretagne, mais dans les pays nordiques. Mais on m'a rapporté que la Scandinavie avait des paysages magnifiques, un bel endroit pour avoir son dernier souffle, n'est-il pas ? » dit-il avec un sourire mauvais.

« Par ailleurs, si vous recherchez un quelconque objet qui mène à la mort, vous êtes au bon endroit. J'ai un peu de tout ici. Potion, objets, sortilèges, malédictions... J'en ai qui font souffrir plus ou moins longtemps cela dépend du moyen, d'autres sont complètement indolores. »
 
acidbrain

 

 
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Sujet: Re: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
Dim 7 Aoû - 23:18


En attendant la fin ...


Dimanche 10 mai 1998
“Mourir, c’est éteindre le monde.”

Mourir. Il voulait juste mourir. C'était d'ailleurs étrange que dans ce moment de perdition et d'abandon, tout le ramenait à Ilvermorny. Il se souvenait de sa déception lorsqu'il avait appris qu'il était sorcier. Lui qui pensait être un Jésus des temps modernes avait trouvé cela nettement moins impressionnant de savoir que la magie existait. Les miracles n'avaient plus la même saveur et l'existence potentielle d'un Dieu lui semblait de plus en plus vague. Mais comment croire encore aujourd'hui ?

Si tout le monde semblait vouer un nouveau culte à Harry Potter, c'était loin d'être son cas. Pour lui ce n'était qu'obscurité et solitude. Déchirure et souffrance. Il avait tué. Il l'avait tué. A sa demande, parce qu'une saleté de loup garou l'avait lacéré. Il s'était acharné comme sur beaucoup. Adriel avait eu le temps de le repousser, l'envoyant faucher d'autres alors que lui tentait de sauver Liam... Mais c'était foutu. S'il devait mourir à cause de Fenrir, alors lui devait mourir par Loki.

Mais le vendeur ne possédait pas le bracelet de Loki. D'ailleurs l'homme semblait savoir ses intentions et curieusement rien en lui ne le dissuadait, au contraire. Il avait donc raison de vouloir en finir. Il n'apportait rien au monde. Il n'apporterait plus jamais rien au monde. Jamais. Qui sait... Vu l'établissement, peut-être était-il du côté de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-fucking-nom ... Ce ne serait pas étonnant vu le sourire mauvais... Mais à vrai dire, Adriel n'en avait plus rien à foutre. C'était lui qui l'avait achevé. C'était lui l'assassin. C'était donc lui qu'il fallait anéantir. Et ensuite, il ne souffrirait plus. Il ne penserait plus. Peu importe l'endroit où il mourrait, ce ne serait pas le lieu qui compterait mais bien le résultat.

Quoiqu'il en soit, le vendeur était déjà en train de lui faire une liste morbide. Comment mourir sans le bracelet de Loki ? Adriel ne savait pas. Il voulait juste en finir. Peut-être aurait-il dû le faire à la moldue ? Cela aurait été plus simple... Moins de questions, moins de temps à perdre. Mais trop de façon de le sauver et de l'empêcher de finir dans le néant. Mine pensive, Adriel planta son regard calme et triste dans celui du commerçant. Puis doucement, d'une voix sortant des catacombes, il lui posa la question.

« Que me conseillerez-vous d'efficace et impossible à soigner ? »

Car c'était ce qu'il voulait : commencer et ne pas pouvoir reculer. Faire le grand plongeon dans les eaux noires et glaciales. Cracher tout l'air de ses poumons et laisser ses souvenirs s'échapper et s'éteindre en même temps que son cœur cesserait de battre. Et ne plus jamais faire partie de ce monde dans lequel la vie ne valait plus la peine d'être vécue.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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Sujet: Re: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
Sam 13 Aoû - 13:01


 
En attendant la fin
Wilfried Von Kellermann & Adriel Morrison

 


En observant le jeune homme qui lui faisait face, Wilfried se demanda bien s'il avait vraiment de quoi acheter ce qu'il demandait. Quand bien même il aurait possédé le bracelet de Loki, il ne l'aurait pas laissé pour trois Gallions, il fallait se rendre à l'évidence. C'était une relique rare et le prix était donc très onéreux. Et de toute façon, tout objet ou potion permettant de quitter ce monde n'était pas gratuit. Les personnes qui demandent ce genre de produits veulent mettre fin à leurs jours et sont tous désespérés. À partir de ce moment-là, la mort devient un cadeau. Mais la mort est précieuse et c'est pour cela que le prix à payer est élevé. Peu de personnes peuvent alors s'offrir le luxe de choisir la mort la plus douloureuse, la plus rapide ou la plus indolore. Ils n'ont guère le choix et doivent faire ce qu'il faut avec leurs propres moyens. C'était probablement ce qui attendait cet homme.

Dans cette période où la guerre est terminée, le lord savait qu'il aurait encore beaucoup de visite de ce genre. Ce sont souvent des gens qui ont perdu un proche ou bien ceux qui étaient dans le camp des perdants. Et Wilfried ne voulait pas commencer cette belle entreprise en laissant repartir son premier client bredouille. Il fallait qu'il trouve quelque chose. Un plan B pour quelqu'un de désespéré. Il y avait bien des potions et des objets ensorcelés pour emprisonner un sentiment ou tout simplement l'oublier. C'était radical, mais efficace. Il ne risquait pas de trouver ici quelque chose qui redonne la joie de vivre, mais au moins, il pouvait se procurer quelque chose qui lui fasse croire que tout n'est pas terminé. Donner un nouvel objectif qui obligera le possesseur à vivre. Après tout dépendait de ce que le client désirait, bien entendu.

« Nous ne souhaitons, ni vous, ni moi, perdre notre temps, très cher, alors plutôt que de vous proposer tous mes articles les plus mortels, je vous demanderais de bien vouloir me faire part du prix maximal que vous pouvez vous permettre de dépenser dans ma boutique. Je pourrais alors vous suggérer des produits qui vous seront abordables. Serait-ce pour offrir ? »

Il eut un sourire mauvais à cette dernière question. Il imaginait très mal le jeune homme essayer de tuer quelqu'un, malheureusement. Enfin, « malheureusement » pour lui. Parce que tuer est beaucoup moins cher que se tuer. Bien sûr, la plupart des articles qui permettaient aux gens de se suicider et que Wil possédaient, coûtaient minimum 827 Gallions, 9 Mornilles et 28 Noises. Et le lord pouvait parier ce qu'il voulait que son client n'avait pas du tout les moyens de s'offrir un cadeau pareil. Alors il espérait que le jeune homme soit d'humeur criminelle aujourd'hui.
 
acidbrain

 

 
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Sujet: Re: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
Lun 5 Sep - 11:46


En attendant la fin ...


Dimanche 10 mai 1998
“Souviens-toi que tu dois mourir.”

Son prix maximal. Regard vide, le jeune Morrison fronça les sourcils. Il n'était plus retourné à Gringotts depuis bien longtemps avant ce matin et il n'avait pas compté l'argent qu'il avait alors empoché dans son entièreté. En effet, l'errance avec Liam s'était limitée à de la survie. Se débrouiller avec les champignons et les baies qu'ils trouvaient, chasser les animaux qu'ils soignaient auparavant. Une vie de trappeurs. L'argent y avait perdu son grade et son utilité et était redevenu du métal qui ne les avait sauvés en rien.

« Non ce n'est pas pour offrir. » répondit-il d'une voix calme et déterminée à la question que venait de lui poser le sinistre vendeur.

Il ne ferait plus jamais de cadeau, à moins que cela ne soit une espèce de dernier cadeau à soi-même. S'offrir la mort, tout un concept.  Soupirant, Adriel planta son regard dans celui du vendeur avant de vider sa bourse sur le comptoir. Les pièces sonnèrent et certaines allèrent s'écraser sur le sol de la boutique. « Entre 600 & 700 gallions, et des bagatelles.  Je n'en ferai de toute façon plus rien. » C'était une somme assez conséquente, des mois de salaire qui avaient pris la poussière dans leur cellule bancaire avant qu'il ne soit passé les chercher le matin même. Désormais les pièces étaient répandues sur le comptoir et au sol sous les yeux des deux jeunes hommes.

Au loin, Adriel pouvait entendre très faiblement quelqu'un crier son prénom. Amos. Il devrait faire vite. « N'importe quoi ferait l'affaire tant que le résultat reste le même. Quitter ce sinistre monde. » Il y avait des bruits de pas qui arpentaient la rue, à peine masqués par les feux d'artifices lancés depuis le chemin de traverse. Silencieux, Adriel jetait de temps à autre un coup d’œil par les fenêtres. Par chance celles-ci étaient tellement sales qu'il était difficile – voire impossible – de voir au travers. Néanmoins, il reconnaissait certaines silhouettes.

Posant ses mains sur le comptoir, Adriel posa son regard dans celui du vendeur et lui fit un sourire malsain. « Maintenant ou jamais. Au pire vous pouvez très bien régler le souci vous-même, ce sera tout bénef' pour vous. Je suis certain que vous saurez où planquer mon cadavre. ». En tout cas, s'il ne se pressait pas, Adriel sentait qu'Amos et ses camarades allaient le trouver. Il reconnaissait différentes voix appartenant à la famille Diggory et à d'autres sorciers qu'il avait brièvement croisés durant la bataille de Poudlard.

Tic...

Le temps semblait se ralentir tandis que leurs regards s'étaient fixés l'un dans l'autre.

Tac...

Allait t-il signer sa fin ? Ce serait risqué mais après tout Adriel était plus que consentant.

Tic...

Une fois encore, ils passèrent devant la boutique, semblant hésiter à rentrer.

Tac...

Demain, il ne serait plus de ce monde.

Tic...

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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Sujet: Re: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
Sam 17 Sep - 12:26


 
En attendant la fin
Wilfried Von Kellermann & Adriel Morrison

 


C'était bien ce que le Lord pensait. Le jeune homme devant lui ne pouvait s'offrir une telle mort. C'est dommage, son tout premier client n'achèterait rien aujourd'hui. Mais il savait que ça ne durerait pas. Avec cette guerre qui vient de se terminer beaucoup seront dans le même état que lui et viendront le quémander. Et ceux-là auront peut-être plus d'argent que l'homme qui se trouvait devant lui à cet instant. Ce n'est pas parce qu'il habite désormais l'Allée des Embrumes et que tout le monde par ici est louche, qu'il faut avoir un caractère de psychopathe. Wilfried avait toujours appris à trouver plusieurs solutions à un problème. Il décida alors de faire part à cet homme désespéré quelques-unes d'entre elles.

« Malheureusement, j'ai le regret de vous informer, que se donner la mort de nos jours de façon honorable, a un prix exorbitant dont vous ne disposez pas. Les prix auxquels je fais allusion vont de 800 Gallions à 150 000 Gallions. Par ailleurs, si vous êtes dans cet état, je ne peux m'empêcher de penser que vous étiez attachés à quelqu'un qui a dû mourir pendant cette guerre, peut-être un parent ou un proche. Si tel est le cas, je peux vous proposer diverses potions pour oublier ce malheureux événement et tout souvenirs liés à cette ou ces personne(s). Ou si vous voulez absolument vous donner la mort, il reste encore les actes mortels moins grandioses comme vous jeter d'un building ou bien dans la Tamise. Mais, monsieur, ne croyez-vous pas que se donner la mort sur un coup de tête reviendrait à faire de ces victimes des sacrifices vains ? Pendant une guerre, les victimes sont des sacrifiés. Des sacrifiés qui donnent leur vie pour que tout le monde puisse vivre dans un pays ou la prospérité et la paix règnent. Ils n'ont pas sauver le pays pour que les gens se suicident.
Autant vous servir de la peine ou de la rage qui vous habite pour vous donner de bons objectifs dans la vie ? Prendre votre revanche sur celle-ci. Prouvez à cette vie que vous n'avez pas dit votre dernier mot et que vous pouvez accomplir de grandes choses. Cette douleur peut vous servir de carburant. Quand je vous vois devant moi, je n'ai pas l'impression de voir un homme qui a tout perdu. Mais plutôt un homme qui croit avoir perdu le plus important alors qu'il n'est pas apte à faire ce jugement lui-même. Vous devez bien avoir des rêves qui n'incluent personne d'autre que vous.
 »

Wilfried ne put cacher un sourire lorsque son interlocuteur lui proposa de le tuer lui-même et de cacher son corps. Cet homme avait beaucoup de cran pour lui demander une chose pareille. Ses talents de mercenaires avaient un prix même si celui-là ne se compte pas en Gallions. Wilfried étant un opportuniste, il veut que, lorsqu'il doit en venir à tuer quelqu'un, il en tire le plus de profit possible. Si un homme lui demande de tuer son voisin, il a bien intérêt à connaître un secret en sa possession qui peut valoir beaucoup, sinon, il refuse. Mais que faire de quelqu'un qui veut se suicider ? Il ne doit pas avoir de secrets très intéressants ni sur lui, ni sur personne d'autre. Donc c'était inutile.  

« Oh et je ne vous tuerai pas non plus. Je ne doute pas une seule seconde de mes aptitudes à cacher un cadavre, mais pour être totalement honnête avec vous, je n'en vois pas l'utilité, j'en suis navré. Il ne faut pas confondre mercenaire et tueur sanguinaire. Je ne tue pas pour le plaisir, mais parce que la mort d'une personne peut m'apporter quelque chose. Mais en vous regardant, je sais très bien que ça ne me rapportera rien excepté des ennuis avec la justice magique. Ce n'est pas comme ça que je règle les choses. »  

Dehors, le mercenaire pouvait entendre des cris, pas de détresses, mais d'appels. Quelqu'un chercher une personne. Et Wil aurait parié n'importe quoi que la dite personne se trouvait devant lui.

« Je ne serais pas surpris, monsieur, que l'homme qui ne cesse de d'appeler « M. Morisson » s'adresse à vous. Vous devriez le rejoindre et repensant à tout ce que je vous ai dit à tête reposée. Si vous ne changez pas d'avis et que vous arrivait à réunir la somme minimum, repassez me voir et nous pourrons peut-être parler affaires. Pour le moment, je ne vous retiens pas. Passez une « bonne » journée.  »
 
acidbrain

 

 
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Sujet: Re: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
Mer 26 Oct - 23:41


En attendant la fin ...


Dimanche 10 mai 1998
“Il fuit, le temps, et sans retour. ”

Plus le temps passait, plus la pression montait. Le regard d'Adriel, loin d'être naturellement attiré par celui du vendeur, s'était figé sur un sablier dont le liquide noirâtre s'écoulait irrémédiablement à l'envers. En attendant, des mots absurdes venaient se heurter dans les limbes de son esprit. Il ne pouvait donc pas se payer la mort qu'il voulait, ni se faire tuer là sur le champ.

C'était injuste.
Amer.
Insoutenable.

Tous comme les cris qui l’appelaient.
A cet instant, il ne les voulait plus. Aucun d'eux.
Il avait tué un des leurs, qui leur restait-il ?
Personne.

Tout comme lui.
Il ne lui restait personne.

Il avait tout perdu.

A peine le vendeur avait-il évoqué cette réalité que la porte s'ouvrit derrière eux.

« Adriel ! Enfin je te trouve ! Mais que fais-tu ici ? Si quelqu'un te vois ... qui sait ce qu'on dira... »

Le regard toujours figé sur le sablier, le jeune américain ne bougea que lorsqu'une main à la faible poigne le tira par son bras. Il lança un dernier regard de détresse au vendeur, convaincu qu'il n'arriverait pas à réunir la somme nécessaire à son suicide. C'était sinistre.

« Mais que faisais-tu là-bas bon sang Dri ? Tu sais bien que cet endroit est mauvais non ? »

Ne répondant pas, Adriel passa à son tour la porte de la boutique remplie de poussière. La fumée régnant à l'extérieure lui arracha une quinte de toux alors que le regard soucieux d'Amos se posait sur lui. Il n'avait plus envie de les voir. Plus aucun d'eux.

Profitant d'un moment d'inattention du vieil homme, Adriel disparu dans claquement pour réapparaître sur l'horloge de Big Ben. Si le Ministère l'apprenait, il aurait certainement des ennuis mais il n'en avait que faire. De plus, le Ministère avait bien d'autres soucis à régler.

Debout au bord de l'aiguille des minutes, Adriel imaginait le parlement moldu grouillant de monde à l'intérieur du bâtiment. S'en prendre à eux serait tellement simple aujourd'hui pour des sorciers. Les Aurors chargés de la protection du gouvernement moldu étant alors soit décédés soit aux trousses des mangemorts en exil. A cet instant, il se sentait minuscule. Il faut dire que l'aiguille contre laquelle il s'était appuyé mesurait près de deux fois sa taille. Pourtant, il se sentait bien. Il se sentait hors du temps et hors du monde. Et alors qu'il aurait pu sauter du sommet de la tour, il se perdit dans la contemplation de la vie qui continuait autour de lui en oubliant pour un temps qui il était.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

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Sujet: Re: En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried
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En attendant la fin [Flashback 98] - Wilfried

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