Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
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Sujet: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
Jeu 9 Juin - 19:25
Les Sorcières s'habillent aussi en Prada
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c' est elle que l' on remarque. - Coco Chanel
Tout commence par une invitation élégante à un mariage prestigieux. C’est juste un bout de carton à bien y regarder.
Elle se dit que beaucoup de choses débutent ainsi, de façon terriblement simple.
La chevelure lourde comme un voile assassin, les poignets souples sous les fleurs, la respiration qui se calque sous les détours violents des incantations ; elle s’est habillé de rose pour l’occasion. Il en est des mariages comme d’une longue danse faite d’endurance et de discipline. Une guerre immatérielle où les convives chuchotent derrière les invitations nacrées, où les balles fusent sous les sourires de perles. On en sort épuisée, les muscles endoloris de s’être montré si aimable, avec cette étrange impression d’avoir survécu malgré tout à ce trop-plein de bonheur harassant. Le tambour du cœur frappe à l’unisson entre les tympans, le rythme se fait languide et l’on n’en apprécie que plus encore le silence qui s’installe ensuite.
Pourtant, cette paix terrasse tout autant.
***
(C’est madame Cassano dorénavant. Elle pense qu’elle ne s’y habituera jamais.)
***
Queenie rajuste dans un petit geste hautain une mèche ébène derrière l’oreille. Il fait beau et le temps s’est drapé de cette couleur flamboyante propre à la fin de l’été et qui annonce déjà, en écho lointain, les nuances automnales à venir. Elle attend Arya devant la boutique sertie de lettres dorées. Yves Saint Florent. La vitrine arbore plusieurs nouveaux modèles mais son attention stagne depuis plusieurs minutes maintenant sur une robe florale aux manches gondolées qui s’annonce irrésistible. Il y a déjà un peu de monde et elle se fend de sourires immaculées quand on vient la saluer. Les mains se tendent, les attitudes se construisent. Paraitre n’a jamais été un souci, elle connait l’éventail de couleurs, sait fignoler ses ombres. Les codes lui sont innées. Son rouge sur les lèvres pour attirer, le vert des yeux pour mettre en garde, l’ivoire de la mousseline qui enserre sa poitrine pour créer une distance. La valse est éternelle et il lui semble qu'il n'y a bien que quand elle étudie que toute ces choses se déconstruisent.
Comme par réflexe, ses doigts s’agitent légèrement contre son sac quand on lui pose des questions. Le nez se fronce délicatement et une moue s’installe. Elle n’a envie de l’avouer à personne mais l’avenir la laisse avec cette même impression de vertige diffus que l’on ressent lorsqu’on pense qu’il y a encore une marche au bout de l'escalier et que le pied rencontre le vide. Demain est un terrain miné qu’elle ne sait encore complétement envisager. Mais elle a des pistes et ne s’avoue pas vaincue. Jamais. Elle n'en a pas le droit. Certes, il y a tous ces changements qui lui écrase la cage thoracique quand elle y pense mais rien qui ne lui semble non plus insurmontable. N'est-ce pas ?
Cette année, elle ne rentrera pas à Poudlard. Cette année, elle changera de nom de famille à son tour. Cette année, elle verra moins Arya, Freyja et tant d'autres, elle le sent, de l’amertume plein les lèvres framboises.
Tournant vers le bruit d’une course, Queenie écrase de ses talons les questions déraisonnables. Elle avisera point par point - quand l’heure sera venue. « Arya ! Oh te voilà enfin ! Par Morgane, j'ai cru que j'allais prendre racine. Laisse moi deviner, c’est notre joli italien qui t’as retenu ? » Elle a un sourire gredin avant de s’apercevoir que sa meilleure amie est enfin là, devant elle. Tu m’as tellement manqué pense-t-elle avant de venir la prendre légèrement dans ses bras. « Pfff cette bonne mine ! Je suis affreusement jalouse. » Et c’est vrai. De la bonne jalousie, pleine de douceur emportée et d’amitié profonde. C’est qu’ Arya respire un bonheur serein, un joli bronzage sur le museau et plein de découvertes sur la langue, Queenie le devine. « Tu me raconteras ton voyage de noces quand nous serons installées ! Si tu n'avais pas mis autant de temps, tu serais déjà à me raconter tes facéties à l'heure actuelle. Ton frère est bien plus ponctuel que toi. Allez, viens ! » Elle glisse son bras sous celui de son amie et pendant quelques secondes, se sent flotter.
Pour un peu, elle dirait que c’est presque comme avant.
Quelques jours plus tôt, Arya s’était mariée, elle avait emmenagé chez les Cassano, le temps de trouver l’endroit de ses rêves avec Céliano, un garde du corps lui avait été assigné, des domestiques également, sa belle vie ne faisait que débuter. Sirotant son sirop, non loin de la piscine, vêtue de son maillot de bains et de ses lunettes de soleil Gucci, sans oublier un chapeau, Arya profitait de ces quelques jours de vacances qui lui restaient, bientôt, elle serait de retour à l’école, en première année de faculté, et plus rien ne serait vraissemblablement pareil puisqu’elle allait arborer les couloirs avec un nouveau nom : Arya Cassano-Lestrange, en lieu et place d’Arya Lestrange. Elle soupirait, elle n’avait pas envie d’y retourner et d’entendre les pensées d’êtres qu’elle qualifiait d’inférieur, même si leur regard sur elle, ne pourrait lui faire en réalité que du bien : elle appréciait ce genre de chose, et c’était bien pour cette raison et cette seule raison (sans oublier ses amies) qu’elle allait de nouveau arpenter les couloirs de l’école.
Elle était déterminée à se faire un nom et une carrière. Feuilletant son magazine « people », elle fut rapidement interrompue par l’un des domestiques qui entreprit de lui apporter un courrier de sa chère et tendre Queenie mais également deux invitations, à un défilé, sorcier bien entendu, qui allait se dérouler à Londres, et la présence d’Arya Cassano-Lestrange était demandé (avec politesse bien entendu), le propriétaire de la marque désirait probablement lui présenter sa nouvelle collection et probablement devenir son styliste personnel, oui, cela ne pouvait être que pour cela qu’elle avait été invité, après tout, la renommer des Cassano était connue de certains et bon nombres d’entre eux désirait se faire un nom et obtenir leurs faveurs (et un brin de publicité). Elle renvoya rapidement le domestique en lui ordonnant de déposer les invitations dans sa chambre, elle ferait une belle surprise à Queenie, en plus de la fameuse journée shopping à laquelle, cette dernière l’avait convié, désireuse de rattraper le temps perdu, puisqu’elle ne l’avait que très peu vu depuis son mariage.
Elle avait dès lors accepter, en lui promettant une belle surprise.
**
Le jour J, Arya s’était levée comme d’habitude, puis, on lui avait servi le petit déjeuner, et ensuite, elle avait passé un peu de temps à lire avant d’aller se préparer. Elle ne devait pas arriver en retard, ainsi, elle s’empressa d’appeler sa coiffeuse et sa maquilleuse, ainsi que la personne qui s’occupait de ses vêtements, après leur avoir donné des instructions, elle se laissa habiler ; préparer et surtout chouchouter. Quelques heures plus tard, Arya resplandissait dans sa tenue, elle n’avait plus qu’à prendre son sac, ses lunettes de soleil, puis, elle pourrait transplaner, bien entendu, ce fut pile à cet instant précis que Céliano entreprit de faire son entrée. Nul doute que Queenie allait la détester pour être arrivée en retard, en seulement quelques minutes, elle l’expédia, tout en l’embrassant passionnément, puis elle entreprit de transplaner et de sortir d’une ruelle et de se retrouver rapidement non loin de son amie, qui entreprit de se retourner en ayant reconnu sa démarche et ses bruits de pas (puis avec des talons, on ne peut que l’entendre).
Elle ne put s’empêcher de sourire en l’entendant la réprimander un peu sur son retard en accusant Céliano, elle n’avait pas totalement tort, puis, elle entendit bien entendu ce qu’elle venait indirectement de penser, tout en la prenant dans ses bras, Arya entreprit d’en faire tout autant et de dire « Queenie, je suis contente de te voir, tu m’as manqué aussi » lui dit-elle, lui faisant comprendre qu’elle avait tout entendu puis, elle reprit « Céliano m’a en effet retenu, navrée pour ces quelques minutes de retard, mais je suis là à présent, et j’ai aussi une surprise pour toi pour ce soir » lui dit-elle tout en se laissant ensuite guider par son amie, qui s’empressa de reprendre la parole. Le bras son celui de son amie, elle souriait, « Je suis sûre que tu meures surtout d’envie de tout savoir, tout comme je meurs d’envie de savoir ce que j’ai pu également manquer cet été, je veux que tu me raccontes tout, j’en ai aussi appris des belles par Keylian et Freyja, si tu savais, je m’en veux d’avoir été aussi longtemps absente » conclut-elle tout simplement tout en faisant exprès de ne pas surenchérir tout de suite sur son frère même si elle n'échaperait pas à un interrogatoire à ce sujet.
« Par quoi veux-tu que je commence ? » lui demanda-t-elle tout simplement.
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Sujet: Re: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
Sam 18 Juin - 10:53
Les Sorcières s'habillent aussi en Prada
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c' est elle que l' on remarque. - Coco Chanel
« Queenie, je suis contente de te voir, tu m’as manqué aussi » La langue claque sur le palais dans un petit bruit de désapprobation adorable. Queenie oublie parfois qu’Arya est legilimens. Elle n’y repense que quand, dans une franchise désarmante, cette dernière le lui rappelle. Impossible de lui en vouloir alors, ou de montrer les crocs. Queenie se contente de penser très fort que Céliano devait être très joli tout nu, le tout en papillonnant des cils dans un sourire vengeur.
Chez quelqu’un d’autre, ce don serait inconvenant. Avoir ses pensées en livre ouvert, ses réactions parfois stupides en étalage, ses émotions en étendard, il n’y a rien de plaisant à tout cela. Mais Arya est sœur, l’âme enrubannée autour de la sienne aussi a-t-elle acceptée son don il y a longtemps déjà. Elle a d’ailleurs dans l’idée qu’Adrian l’est, lui aussi. Des jumeaux ça partage tout, y compris ce genre de clairvoyance. N’était il pas toujours à observer son monde ? La logique lui creuse une angoisse indicible dans les veines : peut-être qu’il sait déjà ce qu’elle pense de tout ça - leurs fiançailles et le reste, l’indicible désir et l’horreur. Oui, peut-être qu’il a lu en elle sans mot dire et avec bien moins de bienveillance que sa sœur. Qu'il a vu qu’il lui plait et s’en amuse à sa manière – gelé et insensible. Pire, peut-être ressent il de la pitié ?
Elle fronce les sourcils un instant, manque de s’étouffer sous une rage aussi flamboyante que fugace.
Oh eh bien qu’il fasse ! C’est le cadet de ses soucis.
(Qu’il fasse et il s’en mordra chaque doigts de sa main)
Elle a un petit mouvement élégant de sa main libre autant pour chasser ses pensées que les explications d’Arya. L’œil vient caresser le profil de son amie, happé par une plaisante annonce. « Une surprise ? » Le sourire revient vite sur le visage en cœur de Queenie. Elle adore les surprises. L’ennui n’est pas dans sa nature. Elle laisse ce trait aux personnes sans imagination et sans mondes intérieures infinies. Même fille unique, même seule parfois dans son manoir, elle ne s’est jamais ennuyée. Une surprise, c’est comme une coupelle en plus de fraises ou une limonade fraiche par temps de canicule – un comfort supplémentaire, une joie qui se rajoute à celles qu’elle connait déjà. « Tu connais déjà ma curiosité mais t’ai-je déjà parlé de mon impatience ? » Plaisante Queenie en secouant très légèrement le bras d’Arya. « Allez, raconte moi tout ! »
Elles saluent quelques noms connus de petits signes ou de mouvements léger du visage tandis qu’elles s’installent dans un carré réservé. Le défilé se fera entre des tables bien espacées, le thème est l’éther et Queenie feuillette machinalement le livret qui les attendait sur leurs sièges sans y prêter la moindre attention. Cette dernière est toute entière sur Arya. « Je veux que tu commences par tout. Mais disons… pour un souci d’équité commençons par Freyja. Si je te lance sur Celiano, par Merlin, demain on y est encore. » Elle lui titre la langue, rose et menue, dans un accès de moquerie charmante.
Qu’est-ce qu’il se passe avec Freyja ? A vrai dire, elle l’a vu récemment lors d’un repas familiale chez les Yaxley et rien ne lui a semblé anormal. A-t-elle manqué de clairvoyance ? A-t-elle été une mauvaise amie et Freyja ne se serait alors pas confiée ? Sachant tout ce qu'a vécu déjà Freyja, la chose lui semble tout à coup impardonnable. Non, elle aurait vu. Queenie se rassure un instant. Le pire de ce qu'elle a pu constater ce jour là c'est la façon dont Key et elle se regardaient. « Si c’est pour me dire qu’elle est éperdument amoureuse de Key, je commence à m’en douter et je ne sais quoi te dire. Je trouve déjà que tomber amoureuse en soi semble être un véritable cauchemar, » Elle devine aisément ce que peut objecter Arya à ce genre de phrase et anticipe. « Ton cas est exceptionnel, ne pense pas que cela soit une généralité dans notre milieu. » Arya et Celiano ont eu de la chance, voilà tout. Qu’ils en profitent offre in petto Queenie dans un sourire vaporeux avant de reprendre « mais dans son cas à elle, nous sommes à la limite du tragique. Je connais Key, nous partageons le même sang. » Elle croise les jambes dans un élan gracieux, le dos droit, les lunettes de soleil sagement posée sur la table. Keylian a tant de qualités: frondeur, astucieux, charmeur, vivace, énergique, une bulle de joie à lui seul. Mais ses défauts sont ce qu'ils sont et coupent au cœur aisément ceux qui ont le malheur de le suivre. Elle a vu trop de filles se désespérer d'un de ses regards ou d'un de ses mots pour ne pas savoir sur quel terrain dangereux s'embarque Freyja si elle y investit ses sentiments.
Queenie avait bien pensé à tester l’endurance du jeune homme à ce sujet mais entre les mariages, les diners, les galas, la préparation à la fac, elle n’en avait pas eu le temps. « Mon cousin, même si je l’adore, est aussi fiable qu’un pitiponk en pleine forêt. »
Queenie l’avait manquée, c’était un fait. A priori, Arya l’avait manquée tout autant, même si elle n’avait pas désiré se l’avouer ou le lui dire oralement, elle avait pensé un peu trop fort, et Arya l’avait bien évidemment entendu, et elle n’avait guère pu s’empêcher de l’enlacer et de le lui dire de son côté oralement pour lui faire comprendre, comprendre qu’elle l’avait entendue. Le sourire aux lèvres, elle resta un moment dans ses bras, mais elle dut rapidement s’en détacher, surtout lorsqu’elle se mit à tiquer et à la fusiller rapidement et gentiment du regard, son don toujours actif, elle entendit le reste des pensées de Queenie, Arya s’en détourna alors volontairement rapidement comme si de rien était, faisant comme si elle ne l’avait rien vu ou encore entendu.
Elle s’empressa ensuite de plaider coupable, mais de lui signaler que pour se faire pardonner, la sorcière aurait d’ici peu une véritable petite surprise pour elle, mais que pour l’heure, elle se devait de rester patiente, ce point-là, elle ne le dit bien évidemment pas oralement, car elle savait que rien que d’avoir dit cela ferait probablement mourir Queenie de curiosité, à ce sujet. Cette confirmation ne se fit pas attendre, elle s’empressa de lui demander de quoi il pouvait bien s’agir. Amusée, Arya l’était, « Patience, patience, tu es parfois bien pire que moi » lui dit-elle un sourire mutin aux lèvres.
« Très bien très bien, je vais te le dire, mais avant, nous devons absolument rattraper le temps perdu » conclut-elle. Elle s’empressa ensuite de lui demander ce qu’elle avait pu manquer, tout en lui signalant également qu’elle avait beaucoup de chose à lui dire, tout en concluant son monologue par des excuses, elle n’aurait jamais dû s’absenter aussi longtemps, la sorcière s’en voulait.
Elle retrouva cependant rapidement le sourire en lui demandant par quoi, Queenie désirait qu’elle débute. Elle l’écouta attentivement parler à son tour, elle entreprit de parler de Keylian et de Freyja « Ils se sont vus pendant les vacances, certes, mais comment dire, ton cousin à gravement merder pour le coup, bien évidemment, Freyja est au courant et nous devons impérativement monter un plan » lui dit-elle tout simplement, elle n’avait aujourd’hui plus peur, plus peur d’en parler vu qu’à présent, Freyja le savait et par chance, elle ne lui en voulait absolument pas de le lui avoir caché pendant toute une semaine.
« Je me suis laissée une chance avec Céliano, vous devrez juste en faire tout autant, vous verrez, ce n’est pas vraiment si terrible » conclut-elle tout simplement. Pendant ce temps, Arya a suivi Queenie à l’intérieure et s’est installée avec elle, dans un carré réservé. Rapidement on vint leur apporter du champagne, ne serait-ce que pour les aider à patienter, le temps du début du défilé. Trinquant avec Queenie, et buvant une légère gorgée, elle s’empressa de reprendre « Je ne peux que te confirmer, j’ignore comment, et de quelle façon, mais il a réussi à mettre Camille, la fille qu’il fréquentait à l’école enceinte, Freyja en était toute retournée, nous devons impérativement faire quelque chose pour l’empêcher de souffrir et pour empêcher cette Camille de lui pourrir l’existence, et de foutre la vie en l’air de notre ami et cousin » conclut-elle tout simplement.
« J’aimerai l’envoyer très loin, me débarrasser d’elle, mais tout cela m’a l’air un peu extrême » s’enquit-elle de dire, tout en laissant ressentir une pointe de jalousie « Pourquoi elle, est-elle enceinte, et pas moi, non mais vraiment tu la vois être mère, je serais une bien meilleure qu’elle » conclut-elle tout simplement.
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Sujet: Re: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
Ven 1 Juil - 15:21
Les Sorcières s'habillent aussi en Prada
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c' est elle que l' on remarque. - Coco Chanel
Pour la première - mais pas la dernière - fois de la journée, Queenie se voit frappée par son mauvais caractère. « Je me suis laissée une chance avec Céliano, vous devrez juste en faire tout autant, vous verrez, ce n’est pas vraiment si terrible » Une moue glisse sur ses lèvres, dédaigneuse. Ce n’est pas à elle qu’il faut dire ça mais à Adrian a-t-elle envie de rétorquer. Elle réprime son mouvement d'humeur. Menteuse lui souffle une petite voix pernicieuse. « Je crois que ni ton frère ni moi ne sommes de nature facile. » Et de glisser un sourire teinté d'ironie dans son aveu. Ça lui plait quelque part, cette route étrange et chaotique alors autant l'emprunter. Après tout la destination lui importe peu.
Déjà, les premières notes du défilé vibrent et épicent la pièce d’une délicatesse qui contraste avec le plomb contenu dans les révélations. « Oh. » La proposition sous-jacente d’éliminer l’intruse lui arrache un rire incrédule qui meurt aussitôt. La jeune femme laisse un épais silence s’installer, un de ceux qui colle à la langue et aux pensées. Elle peine à démêler l’afflux d’informations, s’enlise dans le choix des mots pour expliquer le tourbillon d’émotions complexes qui ont pris possession d’elle sans son consentement. Mais c’est le souci avec les émotions : elles tombent toujours au fond du cœur, se logent dans les poumons, raclent les côtes et ce toujours au pire des moments. A ses yeux, Arya se retrouve coincée dans un mariage heureux certes, mais qui reste au sein d’une famille où le silence de la mafia prime ; quand à Freyja, et bien, le portrait devient nettement moins glorieux à la couleur de ces nouvelles révélations. « Donc, » Le timbre se fait sourd. « Freyja sait. » Le dire donne une intangibilité vertigineuse à la situation, comme un coup sec en pleine mâchoire.
Freyja sait. Un battement de cœur saute, pétrie d’inquiétudes. Quand est-ce que Key le lui a annoncé ? Juste après ce repas chez lui ? Cela semble cruel mais correct au niveau du temps et cela expliquerait qu’Arya le sache déjà également alors qu’elle vient seulement d’arriver. Elle cille, les éclairs de taffetas déambulant entre les tables inintéressant à ses yeux. Dans quel état peut bien se trouver Freyja ? C’est une chose que de se plier de bon cœur à un mariage arrangée. Elles y sont conditionnées, les hommes aussi. Personne ne pipe mot à ce genre de choses chez eux : un contrat est un contrat ; mais tout de même… Elle a dû vouloir arracher les yeux du fiancé volage quand il lui a annoncé la chose. Un instant, elle s’inquiète presque pour son cousin, pense même à demander s’il est encore en vie puis se ravise : son sort, il le mérite. « Nous ne ferons rien de la sorte, Arya. » Le regard ne quitte pas le défilé aux tissus chatoyants et à la musique douceâtre. Droite et irisée sur sa chaise, Queenie laisse ces mots glisser dans des écrins secrets à l’adresse unique de sa meilleure amie. « C’est fâcheux, j’entends bien. Mais il faut rester pragmatique. Au cas où tu n’aurais pas compris la fonction exacte de ces mariages, nous voilà en plein dedans. » Des socles d’or pour des traditions séculaires ni plus ni moins. Garants d’une magie absolue, il faut du sang pur et c’est la seule façon de l’obtenir.
Un Idéal demande des sacrifices.
« Il est inutile que qui se soit se montre trop émotif ici. Key va prendre ses responsabilités. C’est un homme pas un enfant et je ne suis pas là pour lui moucher le nez ou aller occire des filles avec qui il a batifolé. » Elle tourne enfin son visage vers Arya, l’éclat létale dans le regard. « Et toi non plus d’ailleurs. Je te signale que tu viens seulement d’épouser un Cassano. Tu es, que tu le veuilles ou non, son meilleur joker aux yeux du monde et aller te fourrer dans des histoires glauques le desservirait si quoi que ce soit dégénérait. » Elle inspire lentement, applaudit dans un sourire sage et hautain une robe un peu plus sophistiqué qui semble plaire à l’assistance. Plus tard, elle sera incapable de se souvenir ne serait-ce que de la couleur de la tenue. Il doit y avoir un autre moyen…. L’esprit ondule, éclat vermeil sur mine ivoire. « Il faut d’abord contenir l’information. Nous ne dirons rien, je doute que Key puisse le faire si Freyja fait fondre ses jolies dents, » Elle n’en fera rien bien sûr, Freyja a toujours eu les défauts de ses qualités et Queenie ne l’en apprécie que plus encore. « C’est la demoiselle qu’il va falloir museler. Soit avec des galions, » Queenie lève la main de façon légère, le geste à peine perceptible : Arya a l’air positivement contre toutes négociations monétaires sur le sujet. A tort pense la jeune serpentarde. Ils sont riches, autant que cela serve, mais enfin, elle comprend aussi le désir de ne pas céder.
Céder c’est reconnaitre le problème, c’est admettre la faute et ça, visiblement, personne n’en a envie.
« Soit… il faut faire en sorte que pour cette Camille il n’y ait pas vraiment eu d’escapades dirons-nous. » Elle abaisse un temps ses cils, mesure si la chose est possible et comment avant de darder un regard sérieux vers Arya, un seul sortilège sur les lèvres, comme une sentence. « Oubliettes. »
En compagnie de Queenie, Arya ne peut s’empêcher de profiter un maximum de son temps libre, du beau temps, mais surtout de la compagnie de sa meilleure amie qu’elle n’a pas revu depuis son mariage. Par conséquent, elle s’était empressée de tout lui raconter et de lui parler des dernières nouvelles et des derniers potins. Reparlant de sa relation avec Céliano, Arya a tenté indirectement de vouloir en savoir plus sur la relation naissante entre son frère et Queenie. Curieuse, Arya l’était et elle l’est toujours de nature. Ce n’est guère la première fois qu’elle agit ainsi et elle est presque heureuse de constater que Queenie sourit directement, mais sûrement. Elle ne l’a probablement pas remarqué, mais Arya oui, elle entreprit d’écouter attentivement son commentaire et d’y répondre « Je ne peux que confirmer, mais dis-moi, que penses-tu réellement d’Adrian » entreprit-elle de l’interroger.
Puis, Arya entreprit de changer de sujet et de parler de Keylian et du problème naissant entre lui et Freyja. Un problème qui n’est pas moindre puisque ce dernier lui a récemment avoué avoir mis une fille enceinte : une sang-mêlé, Camille. Quelque peu énervé, tout en regardant le défilé, Arya entreprit de comploter et de proposer divers plans à son amie, qui n’en a bien évidemment pas loupé une miette. Queenie assimile progressivement les informations données par Arya, rapidement, un petit silence s’est installé entre les deux jeunes femmes, Arya en profite pour admirer la nouvelle collection, et enregistre quelques tenues du coin de son esprit, elle n’allait pas repartir les mains vides.
« J’ai tout révélé à Freyja après l’avoir appris, Keylian ne lui aurait rien dis » lui dit-elle tout simplement. Arya a énormément du mal à rester calme, après tout, on parle de son amie, et elle désire impérativement se venger, cependant, Queenie reste calme, et elle l’incite à se calmer. Comment peut-elle rester calme malgré cette situation ? Intérieurement, Arya l’envie énormément. Elle essaye de lui expliquer de ne pas intervenir trop directement, pour sa sécurité mais également pour son apparence, qu’elle se doit de conserver au sein de sa nouvelle famille « Tu as raison » entreprit-elle donc de lui dire.
En revanche, elle s’empresse d’apporter diverses solutions complémentaires, entre autre payer le silence de Camille ou encore lui faire oublier certaines choses avec le sortilège d’oubli, Arya affiche rapidement un sourire mutin et elle ne put s’empêcher de répondre ces quelques mots à son amie « Tu es beaucoup plus diabolique que moi on dirait, ce qui est de plus en plus plaisant, je suis partante, mais si cela ne fonctionne pas, je propose qu’on lui fasse vraisemblablement vivre un enfer et qu’on l’envoi à l’autre bout du monde » conclut-elle tout simplement, « Un nouveau verre de champagne s’il vous plaît, je meurs de soif » s’enquit-elle d’ajouter à l’encontre d’un serveur spécialement présent pour s’assurer qu’il ne manque rien aux hôtes de marques de la journée.
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Sujet: Re: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
Ven 19 Aoû - 19:25
Les Sorcières s'habillent aussi en Prada
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c' est elle que l' on remarque. - Coco Chanel
Il n'est plus temps de répondre à Arya sur son frère. Le jumeau s'est éclipsé pour laisser place à un scandale bien moins séduisant. Du reste, il n'y aurait pas vraiment eu de réponse en définitive. Queenie n'a jamais su quoi faire de son attraction pour Adrian et ce dernier n'a jamais émit le moindre intérêt à son égard. Elle garde tout ceci au creux d'elle-même, le maelström secret, flamboyant et indigeste. Adrian est vertigineux. Ensemble, ils soufflent chaud et froid et glacé, la météo capricieuse, les caractères contraires.
« J'ai tout révélé à Freyja après l'avoir appris, Keylian ne lui aurait rien dit. » La poitrine se gonfle sous l'inspiration sèche. Pour la première fois de sa vie, Queenie ne sait par où commencer. Arya déteste-t-elle donc Keylian à ce point ? Il le fallait bien pour aller tout dire ainsi à Freyja sans s'assurer qu'il ne l'ai fait lui auparavant. C'était bien la peine de vouloir l'aider maintenant quand elle l'avait durablement et possiblement pour toujours enfoncé aux yeux de la fragile fiancée. Quant à Keylian... était-il seulement sérieux ? Au-delà de l'attitude, ternir à ce point le nom des Yaxley n'irait pas sans conséquences. « La vrai question ma chère Arya est la suivante: est-ce que mon oncle et ma tante le savent ? Je ne parle même pas des McNair, que Merlin nous préserve de tout ça mais il va falloir que la famille entière soit au courant. Ce n'est pas exactement le genre de soupe que l'on garde dans une casserole au fin fond d'un placard en espérant que ça finisse par s'évaporer, vois-tu. Le danger c'est d'ouvrir ensuite la porte et de découvrir une horde de rats en plein festin. » Arya a l'air pressée de s'occuper de la jeune femme soi-disant fautive mais elle oublie Sapphire et Phelan. Ces deux là seront sans doute bien suffisamment terrible quand ils auront vent de toute cette histoire. Et ils apprendront la chose sans aucun doute. Il valait mieux d'ailleurs que ce soit de la bouche du fils cette fois-ci encore plutôt que par une quelconque autre source songe à dessein Queenie en regardant Arya, parfaitement consciente que celle-ci peut lire ses pensées.
Vu le peu d'empressement que mettait son cousin à s'occuper de tout ceci, il était évident que le scandale allait dégringoler et ruisseler sur pas mal d'entre eux d'ici peu. « Dans quoi est-il allé se fourrer ? Et pour quelqu'un qui entortille les filles, il faut croire qu'il n'a pas entortillé jusqu’au bout celle-ci. » Le rictus glisse puis s'évanouit aussitôt, teinté d'inquiétude. Elle en plaisante mais la chose est sérieuse. Trop. Elle voulait passer les derniers mois avec ses amies sans que de tels spectres ondulent au-dessus d'eux. Keylian. Quel crétin. Le sucre dont il a sans nulle doute fait preuve avec l'inconnue n'a donc pas été suffisant pour la convaincre d'avorter ? Il y avait pourtant d’excellent medicomages sur le sujet. « Plus diabolique je ne crois pas, plus pragmatique par contre, je n'en ai aucun doute. » Queenie se penche légèrement vers son amie mais c’est presque inutile vu le bruit ambiant. « Cette fille va payer dans tous les cas de figure. Toute sa vie. Rien que les foudres des parents de Keylian seront suffisantes pour l'envoyer directement dans les profondeurs du Tartare si ou quand ils l’apprendront et personne ne pourra plus rien pour elle. Elle ne pourra jamais se faire embaucher nulle part dans le monde magique, crois-moi, je les connais... mais même au-delà de ça, Arya, tu sais ce que c'est que d'avoir un enfant seule à dix sept-ans ? Je n'ai pas envie de tomber enceinte maintenant et moi je serais mariée et j'aurai un support total contrairement à elle. Key va l'abandonner comme un morceau de papier raturé au fond d'une corbeille et elle va se retrouver sans rien. Je pense qu'elle est déjà bien assez punie par le sort. » Elle secoue la tête, affligée. « C'est charité que de lui lancer un oubliette, voilà ce que c'est. Qu'elle oublie. Au moins, elle aura peut-être la chance ou l'imagination de se créer un amour éternel avec une licorne en contrepartie. » Queenie cille. « Tu crois que Keylian en est amoureux ? Il est tellement stupide parfois, sincèrement je ne saurais le dire. Il m'a semblé émoustillé à l'idée d'épouser Freyja mais qui ne le serait pas après tout... » Elle se mord un instant les lèvres, le regard perdu sur le défilé tandis que le champagne vient remplir les verres sur la table sous l'injonction de son amie. Quelle importance si Keylian en est amoureux au final ? Le sac de nœud est trop épais dorénavant. Les dés sont jetés. « Mon unique préoccupation réside en Freyja. Elle a un cœur d'artichaut, les bras grands ouverts, le pardon facile... tu vas voir qu'il va verser une petite larme et qu'elle va passer l'éponge en gobant chacune des couleuvres offertes. Ce n'est peut-être pas plus mal d'ailleurs. » L'autre préoccupation est tacite mais elle sait très bien qu'Arya peut voir derrière ses silences.
(On ne plaisante pas avec le sang chez les Nott. Il y a une raison pour toute ces traditions, ces préceptes et ces règles.
Le sang est pur ou il n'est pas.)
Les bulles qui d'ordinaire la ravissent semblent presque fade sur sa langue. « Tout ceci va décanter mais je ne suis pas certaine que tout le monde s'en sorte avec tout son plumage. » Le verre tourne entre ses jolis doigts, un peu de désolation froide au bord des cils. « Comment Freyja a-t-elle prit la chose ? »
Queenie n’avait pas très envi de parler d’Adrian, Arya l’avait sentie, mais volontairement, elle n’avait pas insisté et elle avait changé de sujet, pour parler de quelque chose de beaucoup moins plaisant ou encore quelque chose de beaucoup moins joyeux : la bêtise de Keylian, qui risquait de créer un très gros scandale dans la haute société sorcière composer majoritairement de sang-pur. Elle avait balancé l’information à Queenie, en l’informant bien évidemment que Freyja avait d’ores et déjà été mise au courant, et qu’il fallait impérativement voir pour mettre un plan d’action en marche contre cette sang-mêlé qui allait créer volontairement ou non ce scandale.
Arya marqua rapidement une petite pause, Queenie en profita pour lui répondre et lui poser quelques questions. Elle s’empressa d’effectuer un non de la tête en réponse à la question de Queenie, elle entreprit également de prendre la parole pour lui donner une réponse orale « Je ne pense pas, connaissant Keylian, j’ignore s’il en aura réellement le courage, je le connais depuis pas mal de temps et je suis persuadée qu’il n’osera rien dire à ses parents, mais peut-être que je me trompe, qu’en penses-tu ? » demanda-t-elle à son amie. Queenie fut rapidement prise d’un rictus, mais rapidement, son visage fut beaucoup plus sombre et inquiet.
Rapidement, elle évoqua ses idées de plans machiavéliques et tordus à Queenie qui entreprit de lui proposer de meilleures idées, un sourire machiavélique aux lèvres, Arya entreprit d’accepter le plan de Queenie tout en suggérant que si cela ne fonctionnerait pas, Arya se ferait un grand plaisir pour l’envoyer dix pieds sous terre. Queenie entreprit d’enfoncer encore plus cette moins que rien, « Tu n’as pas totalement tort » lui répondit-elle tout simplement lorsqu’elle lui dit qu’elle serait partiellement bien déjà assez punie de se retrouver seule et « pourchasser » par les parents de Keylian.
Elle entreprit ensuite de la laisser finir « Je n’espère pas » entreprit-elle de lui répondre avant d’ajouter « Tu crois vraiment qu’il aurait pu tomber amoureux de cette fille ? » lui demanda-t-elle tout simplement. Puis, elle parla de Freyja « J’en doute, elle semblait vraiment en colère contre lui, mais je n’espère pas non plus, mais je resterai toujours là pour elle, tout comme toi, en ce moment, je pense qu’elle est très fragile, on ne doit pas la laisser toute seule avec lui, j’en ferais mon affaire » conclut-elle tout simplement, « Elle s’est sentie trahie, en même temps, elle connait très bien cette fille, et elle avait passé peu de temps avant une bonne journée avec Keylian, qui ne lui a rien dit à ce moment et qui a été comme tu t’en doutes, charmant avec elle » lui dit-elle tout simplement.
« Mais ensuite, je lui ai proposé d’aller se divertir mais elle a préféré se retrouver un moment seul, on devrait peut-être passer une soirée toutes les trois avant la rentrée, cela ne pourra que nous faire du bien et lui faire du bien, qu’en penses-tu ? » lui proposa-t-elle tout en buvant son verre. Elle eut ensuite beaucoup de mal à se concentrer de nouveau sur ce qu’elle avait sous les yeux, elle entreprit donc de se concentrer sur Queenie « Je me sens très amer, et en colère contre cette fille, je dois bien l’avouer » entreprit-elle de lâcher sans s’en rendre compte auprès de Queenie.
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Sujet: Re: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
Mer 7 Sep - 9:35
Les Sorcières s'habillent aussi en Prada
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c' est elle que l' on remarque. - Coco Chanel
« Tu n’as pas totalement tort » Jolie litote pour dire qu’elle a parfaitement raison.
Le reste de la conversation coule, crispée et sinueuse. Un instant, Queenie ne sait quoi penser des réactions violentes d’Arya. Elles sont disproportionnées en un sens et le doute commence à s’installer : Arya s’ennuie-t-elle ? Queenie a un léger froncement de sourcils mais garde lèvres closes. Son amie insiste depuis plusieurs minutes maintenant sur le fait d’aller punir la gourgandine et dans d’autres circonstances pourquoi pas mais elle est jeune mariée, probablement encore pleine du romantisme ensoleillée qu’elle a connu avec Celiano durant la lune de miel alors pourquoi se laisser mordre par toute cette histoire ? Freyja saurait s’en sortir, il n’y avait aucun doute là-dessus et elles l’aideraient mais il n’y avait pas de quoi se transformer en dragon crachant du feu pour si peu. « Je l’adore mais de fait, le courage n’a jamais été son plus grand atout. Le souci des mâles dans nos jolies familles je suppose… » Fait prudemment Queenie, le regard délibérément calme. Elle n’épilogue pas du reste, car enfin il a toujours été très net que de tout temps, ce sont les femmes qui tiennent la plupart des dynasties. Les Black et les Malfoy en avaient été le plus parfait exemple auparavant.
Heureusement, les choses changent, le passé se fait sable et le futur prend forme autrement.
Tandis que le défilé touche à sa fin, Arya reprend. « Elle s’est sentie trahie, en même temps, elle connait très bien cette fille, et elle avait passé peu de temps avant une bonne journée avec Keylian, qui ne lui a rien dit à ce moment et qui a été comme tu t’en doutes, charmant avec elle » L’incompréhension lézarde le visage de la brunette un vague instant. « Pardon ? » Cette histoire prend des tournants positivement ridicules. « Pourquoi connait elle cette sang mêlé ? Bientôt tu vas m’annoncer qu’elles étaient amies… par la barbichette de Merlin... n'importe quoi. » Elle secoue la tête, incrédule. De Charybde en Scylla. Son cousin qui couche n’importe comment avec la même personne pendant plusieurs années et qui s’étonne de mettre en cloque la dulcinée et maintenant Freyja qui s’acoquine avec des sang mêlés et qui – pire – s’étonne de se faire rouler dans la farine ensuite. « Je ne sais vraiment pas comment oncle Phelan va prendre l’idée d’avoir un petit-fils au sang… bref. » Elle doute que ce dernier ne reconnaisse l’enfant si de toute façon Keylian ne le fait pas lui-même.
Là aussi, l’histoire est interne. Elle ne peut s’empêcher de croire que la fameuse inconnue et amante garde l’enfant non pas par affection ni même pour l’argent mais par vengeance latente, pour pouvoir s’immiscer quand elle le désire dans la vie des tourtereaux. Terriblement sournois et effectif. Le contrôle passe par la présence, aussi « innocente » veut-on la rendre. Elle s’arrête dans ses pensées avant d’observer le profil altier d’Arya. « Je me sens très amer, et en colère contre cette fille, je dois bien l’avouer » Elle cille en voyant bien son amie irrationnelle sur le sujet. Connaitrait elle la même situation ? Non, bien sur que non. « Arya, tu es mariée depuis … quelques jours ? semaines si tu veux et tu sembles déjà t’ennuyer et te morfondre. Tu commences à m’inquiéter. » Le charme de Celiano s’est-il donc déjà dégonflé ? La baudruche a des relents d’illusion mais Queenie n’est pas certaine : ils avaient l’air si amoureux durant leur mariage. Alors quoi ? Le sexe une fois autorisé est moins probant ? Quelque chose se passe mal dans la belle-famille ? « Tu as des doutes sur ton alliance ? Ou peut-être que d’avoir été obligée de faire le tour des clans t’as semblé… compliqué ? » Pauvre Arya cela dit. Queenie ne lui envie pas le moins du monde cet aspect ci des Cassano et pour le coup, chérie amplement l’aristocratie latente des Lestrange. La mafia ? la boue y est attachée, il n’y a rien de prestigieux dans les méandres tentaculaires d’empire qui broie et anéantit ce qui est à sa portée. C’est pourtant le destin qu’ont choisi les parents Lestrange pour leur ainée et un frisson la parcourt. S’ils sont capables de pousser leur fille dans des couloirs aussi obscures, elle ferait mieux de garder les yeux ouverts et les poings fermés quand elle devra elle-même s’installer dans le manoir Lestrange. « Quelque chose ne va pas, de quoi s’agit-il ? Je suis terrible mais je peux toujours aider. » La voix se fait un peu plus douce, une pointe d’inquiétude perlant sur la langue.
Arya était une femme brillante et intelligente, il lui arrivait cependant de se laisser emporter et submerger par ses émotions, sans qu’elle ne l’ait réellement souhaité. Actuellement, Arya se sentait quelque peu en colère, pas seulement contre cette fille, mais contre elle-même. Queenie l’avait probablement sentie, mais elle n’en avait encore rien dit. Elle se contentait de l’écouter, Arya était actuellement en train de parler de Keylian et de sa situation des plus complexes, celle de Freyja, et son envie soudaine de se venger contre cette sang-mêlé.
Elle avait des envies de meutres, c’était un fait, heureusement que Queenie était là pour la tempérer et la calmer un peu. Elle s’était empressée de la rassurer, le père de Keylian allait probablement tout régler, ou encore sa mère, s’il ne faisait pas les choses correctements et Freyja parviendrait tout autant et ce sans difficulté à se débrouiller. Elle espérait que Queenie disait actuellement la vérité, elle se contenta dès lors d’acquiescer. Elle n’allait pas continuer à en parler. Elle n’avait plus tellement envie de parler d’eux. Elle s’apprêtait presque à lâcher un soupire, mais elle fut interrompue dans son élan par Queenie qui entreprit de reprendre la parole tout particulièrement inquiète pour elle, elle entreprit de l’interroger, avait-elle des doutes sur son alliance ? faire son devoir avait-il été compliqué pour elle ? Elle l’invita rapidement à parler, déterminée, si elle le pouvait à l’aider.
Se torturant pendant un bref instant son esprit, elle entreprit de se motiver et de répondre à son amie. « Tu me promets de ne pas te moquer ou de me juger, c’est complètement idiot et stupide de ma part j’en suis consciente, cependant, depuis que je suis mariée, on n’arrête pas de me poser systématiquement la même question, suis-je enfin enceinte ? Et bien non pas encore, alors que cette fille, il ne lui a fallut qu’une seule nuit parmi d’autres, sans le souhaiter, et elle se retrouve enceinte de l’homme qu’elle « aime », j’aurais beaucoup apprécié être à sa place » lâcha-t-elle tout simplement tout en tournant un peu autour du pot mais sans trop en faire. Elle venait enfin d’avouer enfin à Queenie ce qui la perturbait tant depuis sa nuit de noces.
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Sujet: Re: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
Lun 10 Oct - 15:21
Les Sorcières s'habillent aussi en Prada
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c' est elle que l' on remarque. - Coco Chanel
Des verres de champagne sont remplacés et elle repousse le sien, attentive à l'aveu surprenant de son amie. Elle n'en rit pas à vrai dire – du tout même. Les poings se serrent sur ses cuisses et elle regarde d'un œil distrait les dernières tenues à défiler. Le patriarcat sorcier est parfois si répugnant qu'elle en a le souffle coupé. Elle en veut à Celiano sur le moment, de ne pas avoir vu et à toute ces langues qui ont dû assaillir Arya durant un voyage de noces qui n'a servit que de parade au final. Quelle idée de ne pas profiter de ce temps ensemble au lieu d'en faire un gigantesque déploiement promotionnel ou peu importe le nom que cette tournée porte dans les annales traditionnelles. Elle s'attendait à n'importe quelle confession mais pas à celle ci. L'aveu la surprend un temps mais un temps seulement car en vérité, à bien y réfléchir, et vu comment opéraient les Cassanos, Queenie commençait à entrevoir le poids qui allait peser sur les frêles épaules d'Arya. Elle pensait juste que cette dernière aurait un peu de temps – de quoi asseoir son autorité et charmer un par un les membres de cette famille forcée.
Le défilé continue, on échange leurs coupes de champagne vides par des pleines et elle triture du bout des doigts un des macarons offert. Respirer avant toute chose. Les émotions tortueuses stagnent au creux des poignets. D'elles trois, Arya a hérité du pire lot selon elle. Celiano est charmant et nul doute qu'ils s'aiment mais la mafia a ses propres règles et celles-ci viennent se rajouter dramatiquement à celles du monde sorcier déjà lui-même coulé dans la pierre et l'argent. « Je comprends. » Le danger elle le perçoit évidemment. La brunette se mord la lèvre, pensive avant de tourner un visage vers la jeune femme inquiète. « Arya, tu as largement le temps, je trouve qu'on va déjà toutes assez vite comme ça. » Elle lui offre un petit sourire. En soi, il est heureux qu'elle ne sache pas encore que la relation de Camille et Keylian dure depuis des années, elle aurait pu alors véritablement rassurer son amie. La jeune moldu n'était finalement tombée enceinte qu'au bout de plusieurs années et seulement au bord d'une rupture on ne peut plus prévisible. Cela n'avait rien eu de facile et encore moins de chanceux dans ce cas précis.
Il n'y avait rien – absolument rien – à jalouser.
Il ne lui vient même pas à l'esprit qu'il puisse y avoir un quelconque problème. Ne pas tomber enceinte à tout bout de champ lui semble naturel, tout comme le contraire. Les corps ont leurs propres mécaniques et des calendriers uniques. Chaque chose en son temps. « Tu serais revenue déjà enceinte, c'est moi qui aurait fait un malaise, je t'assure. » Elle refuse de penser à Adrian lors d'une pareille discussion. Elle l'écarte sans ménagement de ses pensées. Elle avisera en temps et en heures. D'abord prendre ses marques, être certaine de pouvoir tenir seule avec l'assurance que tenir à deux soit plus confortable, et ensuite – ensuite seulement elle pourra penser à ce genre de choses. « Personne n'a à te demander ce genre de chose ou à te l'imposer. Arya ? » Elle se penche vers elle, un air hautain sur le museau. « Est-ce que je dois te rappeler qui nous sommes et ce que l'on nous doit ? Tu es une Lestrange. Le prochain qui te pose cette question, tu l'anéantis avec un des regards dont tu as le secret. Il ne manquerait plus qu'on nous dise quoi faire et quand maintenant. » Elle lève légèrement son visage, de la fierté saupoudrée sur son front. Elles ne vont tout de même pas se marier pour se laisser écraser. Freyja par un déshonneur dont elle n'est pas responsable, Arya par des exigences extérieures ridicules et elle par des silences éternelles. Certainement pas. « On attend de nous certaines choses, j'entends bien mais c'est selon nos règles Arya et si tu ne t'imposes pas au sein de cette famille maintenant, crois-moi ce sera vite irréversible. De nous trois tu as la pire carte à ce niveau. Tes parents sont durs mais j'en fais mon affaire, Freyja n'aura aucune difficulté avec les Yaxley mais toi ? Toi tu n'as pas épousé Celiano uniquement, tu as épousé un clan composé de milles noms. Ne te laisse marcher sur les pieds par personne. » Elle a une petite moue. « Si tu veux je peux t'aider ? On peut organiser chez toi des réceptions et faire en sorte qu'il te mange dans la main pour toi, pas pour ta fonction émérite de four. » On peut tant faire avec un peu de charme et de jolies manières. N'en est-elle pas la preuve vivante ? Le sucre colle aux dents et empêche la plupart des inopportuns de trop l'ouvrir. « Abreuve les d'ambition. Les tiennes évidemment. L'enfant viendra ensuite. Les enfants ? » Elle rectifie la chose dans un sourire fripon. « Je suppose que Celiano ne chôme pas. » Le rire est discret et charmant, de quoi alléger la conversation. Bien vite, le rire retombe un peu pourtant et sa main glisse sur la table, venant enserrer celle d'Arya. « Ne tombe pas enceinte tout de suite d'accord ? Laisse la nature suivre son cours. Déjà que Celiano te vole à moi... »
Arya avait longuement hésité avant d’avouer à Queenie ce qui la contrariait véritablement. Mais, elle l’avait quand même fait, en espérant ne pas passer complètement pour une idiote aux yeux de son amie. Elle se sentait actuellement si faible, si bête, si stupide. Elle détestait ce sentiment, cela devait probablement se sentir ou encore se voir sur son si beau et charmant visage. Un silence entreprit rapidement de s’installer entre les deux jeunes filles. Pendant ce temps, Arya n’avait pas toucher au reste de son verre de champagne, elle aurait pu le terminer, cependant, elle se contentait de fixer le liquide doré, et de s’amuser un peu avec en remuant à sa manière son verre. Elle appréhendait intérieurement le retour de son amie. En parlant d’elle, elle entreprit de prendre la parole et de lui dire qu’elle la comprenait, et qu’elle ne devait surtout pas s’en faire. Elle avait le temps, tout le temps pour y penser et pour devenir une mère. Elle entreprit dans la foulée de lui avouer qu’elle trouvait que tout allait extrêmement vite dans leur vie, à toutes les trois. Une confession et pas des moindres aux oreilles d’Arya qui entreprit de l’écouter également à son tour bien que partiellement, Queenie avait dû avoir tout autant de difficulté à le lui dire.
Elle entreprit de poursuivre, en lui spécifiant qu’elle aurait probablement fait un malaise si la sorcière en face d’elle lui avait répondu à son retour de lune de miel, être d’ores et déjà enceinte. Cela eut pour effet en quelque sorte de la faire sourire. Elle entreprit de continuer et de lui rappeler qui elle était et qu’on n’avait vraisemblablement rien à lui imposer, de part son rang et sa position et qu’elle pouvait à présent anéantir n’importe qui ne serait-ce que par les yeux, ses paroles ou encore la place qu’elle occupait désormais. Elle se devait d’imposer ses règles, et non se retrouver enfermer dans une cage dorée, et être à la merci des autres. Elle avait certes eu la pire des cartes à ce sujet, mais rien n’était à son avis impossible.
Arya comprenait parfaitement tout ce qu’elle était en train de lui dire. Elle pouvait sans difficulté manipuler son entourage, et sa belle-famille n’était probablement que le début pour gagner en prestige et en influence et pour montrer qui elle était. Queenie se proposait même de lui donner un coup de mains pour l’y aider. Tout devint ensuite de nouveau beaucoup plus léger entre elle, comme au tout début de cette conversation. Elle parla de Céliano et du fait qu’il ne devait pas chômer sur certains points, la suite fut ressentie par Arya tel une supplique, déjà qu’elle avait presque un peu du mal à devoir la partager avec Céliano, Arya lui offrir un sourire mutin et elle reprit « Ne soit pas jalouse ma chérie, Céliano ne vous remplacera jamais toi et Freyja, cela ne me viendrait même pas à l’idée ou encore à l’esprit d’y songer » conclut-elle, « Merci pour tes paroles, j’en avais grand besoin, je sais à présent parfaitement quoi faire, quitte à utiliser certaines de mes capacités et mes charmes pour y arriver » lui dit-elle tout simplement. « Tu peux compter sur moi, je vais montrer au monde qui je suis et la plus-value que je peux apporter à cette famille, peu importe les moyens que j’emploierai pour y arriver, toi et Freyja en ferait partie » lâcha-t-elle tout simplement sans attendre.
« Me voilà requinquer, j’ai tout d’un coup une très étrange envie de dépenser un peu d’argent, pas toi ? et de trinquer bien évidemment, à nous et à ce que nous allons devenir » conclut-elle tout simplement.
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Sujet: Re: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.
Lun 31 Oct - 20:55
Les Sorcières s'habillent aussi en Prada
Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c' est elle que l' on remarque. - Coco Chanel
« Ne soit pas jalouse ma chérie, Céliano ne vous remplacera jamais toi et Freyja, cela ne me viendrait même pas à l’idée ou encore à l’esprit d’y songer » Aussi stupide que cela soit, voilà Queenie rassurée. Contrairement à une grande majorité des demoiselles de son âge, elle n'est pas très romantique ni même vraiment sentimentale. Cela ne l'empêche guère de tenir fort à de rares personnes et l'idée de devenir moindre à leurs yeux lui est dramatiquement inconcevable.
Un sourire glisse, presque embarrassée et ravie. Tant de changements en si peu de temps. Elles ont toujours su, le destin tracé en fil d'or sur leurs layettes d'enfants mais c'est autre chose d'arriver à l'âge où tout prend place et se met en œuvre. « Très bien, très bien. Je me fais sage. » Elle a une moue amusée, prémices de caprices délicieux. « Mais c'est parce que c'est toi uniquement. » Elle est soulagée du reste de voir Arya dans de meilleures dispositions. Arya abattue – et qui plus est par de mauvaises langues – lui a semblé, durant quelques longues secondes, irréelle. De quoi comprendre que le poids de leurs responsabilités n'est pas une mince affaire. Qu’aussi charmant qu’a été e mariage, le nom de Cassano a du plomb dans ses voyelles.
Tout se passera bien – elle se le répète in petto, le leitmotiv entêtant, comme une mélodie que l'on veut apprendre par cœur. Elle a ses amies après tout et son statut et rien ne peut s'envoler d'un coup d'un seul n'est-ce-pas ? Freyja mettra au pas Keylian, Arya parviendra à prendre ses marques au sein des Cassano, quant à elle, Adrian lui professera un amour infini en moins de temps qu’il n’en faut pour dire accio... plus ou moins. Quelque chose comme ça.
Elle réprime un frisson. Elle n'a aucune envie d'être ordinaire. L'idée lui est désastreuse et l'équilibre est ici si précaire après tout.
Sur l'estrade, la dernière robe. Le rituel est toujours le même durant les défilés : c'est la robe de mariée qui clôture et apporte la touche féerique à l'éventail de tenues. Celle-ci semble presque sage, les tons blancs aux reflets légèrement irisés. Lorsque le mannequin arrive en bout de piste, elle lève les bras et la tenue se fait flopée de jolies papillons chromés aux accents cobalt. La salle est émerveillée tandis que ne reste sur la jeune femme qu'une robe de nacre au col empire. Queenie échange un regard avec Arya avant de prendre la liste sur la table. Elle prend un macaron et le grignote en lisant les quelques titres. Elle n'a coché aucune case, or généralement c'est ce qu'elles font. Une tenue leur plaît, elles cochent et le créateur s'empresse de leur envoyer par hibou postale ce qu'elles désirent et ce, assez rapidement. Ils connaissent leurs mesures, un des grands privilèges des jeunes femmes de leurs rangs. « Je n'ai pas prêté attention aux vêtements mais... » Elle a un sourire malicieux et tapote sa baguette sur le papier. Un des carrés s'obscurcit. « … prenons trois tenues au hasard. Nous verrons bien, et ce sera amusant ! Tu n'auras qu'à venir à la maison quand tu auras les tiennes, histoire qu'on puisse les essayer ensemble. » Elle trinque une dernière fois et se perd un peu en conversations mondaines quand on vient les voir.
L'air pur, une fois dehors, la ravie, même s'il s'agit de Londres et de son atmosphère éclectique. Elle enroule son bras autour de celui d’Arya. « Tu te rends compte qu’on va réellement devenir sœur ? » Elle rajuste son sac sur son épaule, un petit rire sur la langue. « Quand père m’a parlé d’un potentiel arrangement, c’est la raison principale pour laquelle je lui ai dit que ça me convenait tout à fait. » Elle frousse ses lèvres, un peu d’espièglerie sur le museau. « Ca et peut-être aussi parce que ton frère est plutôt beau garçon. » Elle soulève mignonnement ses sourcils avant de rire.
(Ce n’est pas si grave de se sentir perdue à dix-sept ans. Elles retrouveront bien le chemin un jour.)
Arya entreprit une nouvelle fois de rassurer sa meilleure amie. Elle n’oublierait pas ses amies et celles-ci ne passeraient jamais après Céliano, elle venait d’en faire la promesse. Voir Queenie lui avait fait énormément du bien, ses paroles l’avaient rassurés et aidés. Elle était enfin redevenue elle-même pour le grand bonheur de son amie qui s’empressa de lui signaler qu’elle se faisait à présent sage, et qu’elle ne le faisait cependant que pour elle. Arya était de nouveau sûre d’elle et fidèle à elle-même elle entreprit de se concentrer rapidement et de nouveau sur le défilé invitant largement Queenie à profiter de ces derniers instants et pour dépenser un peu d’argent. (Si ce n’est l’intégralité)
Son amie entreprit de lui proposer une idée des plus saugrenues, acheter trois tenues chacune au hasard pour les essayer une fois reçu ensemble d’ici quelques jours chez elle. « Je suis partante » s’enquit-elle de préciser à l’encontre de Queenie « Choisis les tiennes, je choisie les miennes » conclut-elle tout simplement. « Ce sera en effet des plus amusants » s’enquit-elle d’ajouter un nouveau verre de champagne en main.
Les tenues achetés, Arya avait demandé qu’on les lui livre chez elle, elle ne tolérerait aucun retard. A l’extérieure, Arya déambulait dans les rues avec son amie, celle-ci lui tenait fermement le bras tout en lui faisant part de la joie qu’elle éprouvait, bientôt elles seraient comme des sœurs, elle épouserait son frère, Arya en était ravie. Elle fut des plus surprises de la remarque de Queenie, elle ne put s’empêcher de laisser échapper ces quelques mots avant de rentrer pour de bon chez elle « Dit donc, j’ignorai que mon frère te plaisait, je suis contente pour vous » conclut-elle tout simplement.
FIN DU RP
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Sujet: Re: Les Sorcières s'habillent aussi en Prada - Ft Arya L.C.