Back to school

"Il y a une femme sur cette terre.
Ses yeux sont couleur de la mer.
Elle est belle jusqu'au bout des doigts.
Je la déteste. Elle sait pourquoi.

Parc'que c'était lui,
Parc'que c'était moi."

Samedi 1er septembre 2018

« NIIIIKLAUUUUS »

La chaussure de Niklaus vola comme à son habitude sur la porte de sa chambre.

« DEBOUUUT ! C'EST LA RENTREE ! »

« Tuez le mais tuez le... » grommela t-il avant d'abattre son oreiller sur ses oreilles.  Cependant, il sortit de son lit après de courtes minutes avant de foncer se doucher.
Dehors, il faisait encore nuit.

Vive le fait d'étudier dans un autre pays que le sien... Encore bien que c'était un internat. Il n'aurait pas imaginé faire le trajet tous les jours. En attendant, c'était LE jour. Et même s'il ne l'avouerai jamais, il était bien content qu'Ulricht soit avec lui.

Chapeau de cowboy offert par Ludwig sur la tête, Niklaus avala rapidement son déjeuner dans le silence avant de finalement attraper Dumb dans ses bras et suivre Klaus en tirant sa valise tant bien que mal. Ce dernier ronchonnait de devoir s'occuper d'eux tandis qu'Ulricht parlait à toute vitesse en posant mille questions à l'heure. Niklaus lui demeurait silencieux en regardant les divers panneaux publicitaires qui brillaient dans le petit matin de Cologne.  Il était heureux de retourner à Poudlard mais il avait de la rancune envers Alek dont le silence l'avait attristé du coup, leurs retrouvailles le stressait au plus haut point.

Arrivés au réseau de Cheminette, la fratrie Dubois arriva en un temps trois mouvements dans le pays des gauchers. Passant de Goethe à celle de Shakespeare en moins de temps qu'il n'en faut pour dire quidditch, les jeunes allemands quittèrent bien vite le Chemin de Traverse pour rejoindre la gare de King's Cross où ils prirent chacun un chariot afin de porter leurs affaires.

Niklaus connaissait le chemin et il esquiva bien vite ses frères pour se retrouver sur la voie 9 3/4 où les autres étaient déjà nombreux. Mais pas de trace des Dolenec. Inquiétant ça... Rejoignant les Worczinsky qu'il salua chaleureusement, Niklaus ignora le regard inquisiteur de Klaus qui s'était posé sur lui.

« T'as pas vu Alek ?  Je me demande où il est ... Le train part d'ici quinze minutes... Il devrait plus tarder. »

« Déjà 15 minutes ? » s'exclama Samuel devant lui qui semblait chercher des yeux quelqu'un. Il ne fallu guère longtemps pour que son regard aperçoive la bouille des Crivey traversant le mur et qu'il y court après un regard vers ses pères pour voir s'ils étaient d'accord.

Niklaus n'y pris pas attention. Chaque seconde était intenable et lorsque l'accompagnateur de train siffla le départ imminent, il fut poussé comme les autres dans le train. Parmi les derniers, il resta un moment hagard à regarder au travers les fenêtres des portes. Mais rien. Pas de bouille crollée. Pas de meilleur ami...

Il lui fallu plusieurs longues secondes pour suivre Zacharias et les autres qui le hâtaient tandis qu'Ulricht le regardait sans comprendre. Mine assombrie, le gryffondor les suivi dans un compartiment déjà bondé. Casant sa valise sous les sièges, il se posa en silence auprès de Zacharias, les poings serrés tandis qu'autour de lui les autres parlaient à vive voix.

Celui qu'on entendait actuellement le plus c'était Samuel. L'horrible et insupportable Samuel qui venait de tendre un cadeau à Miles et qui l'enjoignait de l'ouvrir vivement.

« J'espère que tu vas aimer. J'ai demandé à tes papas ce qu'il te manquait. D'ailleurs ton papa Samwell m'a dit qu'on cuisinerait encore ensemble. Il fait des trucs de dingues ! Faudrait des repas tous ensemble ! Mais bon assez parlé ! Ouvre-le ! »

Ferme-là plutôt.

Alek n'était pas là.

Il n'était pas revenu.

Et eux, eux ils jacassaient.

Niklaus, lui, avait plutôt l'impression de recevoir un Endoloris en pleine figure et que personne ne semblait s'en soucier. Sauf peut-être son frère qui le dévisageait tout en observant le déballage du cadeau ou alors Zacharias dont il aurait juré sentir le regard sur son visage baissé et ses yeux fermés.

Lui qui pensait se sentir si bien.

Il était plus bas que terre.

Dur retour à Poudlard.