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Face contre terre [Aodrena]

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Sujet: Face contre terre [Aodrena]
Mar 13 Sep - 21:44

Face contre terre


“Quand on est victime, on a toujours l’impression d’être coupable.”



Dimanche 10 juin 2018

Solitude. Tristesse.

Graham regardait le soleil briller dehors avec un mal de ventre désagréable. Larmes perlant sur ses joues, il ne supportait pas cette idée. La veille, exceptionnellement il avait quitté le château avec ses frères. Voir les larmes de ces derniers l'avait achevé alors qu'il s'était réfugié dans les bras de son père. Depuis, il ne dormait plus.

Son héro était parti. Pour toujours. Cela n'avait pas de sens.

Il avait demandé à James de le laisser seul un moment. S'isolant. Il ne voulait croiser personne ni paraître faible comme il l'était. En haut de la tour, il ne pouvait que regarder le paysage qui se déroulait sous ses yeux. La forêt et le lac avaient quelque chose de presque apaisant comme le calme de l'endroit.

Jusqu'à ce que des voix se fassent retentir.

Pas eux. Pas maintenant.

Et pourtant c'était bien Flint et sa clique. Il reconnaissait leurs rires qui ressemblaient à des mugissements.


« Merlin, non... »

Fouillant la pièce du regard, Graham regretta à cet instant de ne pas avoir la cape d'invisibilité du père de James. Plus jeunes, ils avaient cherché après en vain... Apparemment, monsieur Potter ne pensait pas qu'il était essentiel que ses enfants la possède durant leur scolarité. En attendant, il semblait que ce lieu normalement interdit soit le repère de Flint et sa clique.

« Tiens tiens qui voilà les amis ! Notre jeune ami Graham ! »

Serrant les poings, Graham sentait encore ses joues humides de par les larmes qu'il venait de verser. Ils ne manquèrent pas de le remarquer. « Mais c'est qu'il pleurait le pauv' chou...On s'demande bien pourquoi... »

Se serrant contre le mur, Graham attrapa sa baguette mais Flint était trop rapide et il se retrouva désarmé à la vitesse de l'éclair avant d'être plaqué au mur comme à son habitude.

« T'as voulu faire quoi minus ? »

Il ne répondait pas ça servait à rien. D'ici, il pouvait sentir son haleine fétide du repas qu'il venait sans doute d'ingérer. « Tu voulais m'lancer un sort l'Ollivander ? C'est pas bien ça... Sauf si tu veux rejoindre ton papy. Suffit de demander. On peut t'balancer par là. » Il lui montra la fenêtre du regard avant de partir en éclat de rire avec ses comparses. « Paraît qu'en son temps le vieux Dumbledore y avait fait un vol plané mortel. »

Le coup parti tout seul. Flint se plia en deux sous le choc tandis que Graham se jetait sur sa baguette. Grave erreur. Pas une pas deux, McCliff en profita pour l'immobiliser au sol. Et le premier coup parti. Tête vrillante, Graham ne put que mettre instinctivement ses mains sur celle-ci, sentant sa baguette s'envoler après une volée de coup. Ils se mirent ensuite à quatre pour le tabasser en règle. Ne bougeant pas, le serdaigle attendait juste que cela s'arrête. Couvert de larmes et de sang (son nez avait sacrément morflé), Graham ne tenta de se relever qu'après s'être assuré qu'ils étaient bel et bien partis.  Salement amoché, il dû s'y reprendre à plusieurs reprises. Dans la pénombre de la tour, il chercha après sa baguette mais nulle trace de celle-ci. Fabriquée par son grand-père. Il ressentit un coup de poignard en plus dans son cœur.

Hagard et meurtri, le serdaigle ensanglanté descendit les marches en se tordant régulièrement de mal. Il ne fallait surtout pas qu'il croise James, Grim, Gildas, Lucie, Olliver ou d'autres à cet instant. Il ne pouvait pas être vu ainsi. Et il ne pouvait pas rentrer à la salle commune non plus. Il avait l'impression à chaque instant qu'il allait s'effondrer ou vomir. De plus, il n'y avait pas moyen de remettre la main sur sa baguette. Au pire, il demanderait à quelqu'un de tenter un Accio. C'était le seul moyen.

Il ne sut par quel miracle il était parvenu au premier étage alors que les couloirs étaient curieusement vides. Les autres mangeaient peut-être ? Ou peut-être dormaient t-ils déjà ? Il n'en savait trop rien. Il n'arrivait pas à réfléchir avec le mal du crâne qu'il avait et le sang qui coulait abondamment de son nez. Il arrivait juste à trouver son chemin jusqu'à l'infirmerie, c'était déjà bien non ?

Poussant la porte de l'infirmerie en la marquant d'une jolie trace de sang, Graham la parcouru du regard. Vide. Elle était vide. Titubant, il alla s'effondrer sur le lit le plus proche et ferma les yeux en espérant ne plus ressentir de douleur.

Visage et mains en sang, ecchymoses au visage, cheveux décoiffés et uniforme déchiré par endroit, Graham n'offrait pas un beau spectacle à voir.



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Sujet: Re: Face contre terre [Aodrena]
Mer 21 Sep - 18:33
Face contre terre [Aodrena] Harry-potter-infirmary-hogwarts-oxford
Graham & AodrenaFace contre TerreAodrena flânait, là, entre les longues allées de la salle de déjeuner. Pour une fois, elle s'était décidé à quitter son infirmerie, où elle résidait et mangeait esseulée, pour se mêler à la communauté. Alors, elle flânait. Folâtrant en saluant élèves, enseignants et collègues spectraux tel l’ectoplasme jovial qu'elle se montrait être aujourd'hui.
Après un bref échange  avec le bon vieux Nick Quasi-Sans-Tête, l'infirmière cessa ses errances zigzagantes à travers le réfectoire pour venir s’asseoir à l'attablée du personnel de Poudlard.  Là, elle y mangea à sa faim. C'est à dire à son piètre appétit d'oiseau. Après tout, à quoi bon engloutir des tonnes lorsque l'absence d'organisme vivant en vous ne nécessitait aucune nutrition particulière ? Franchement. Et, y écouta les potins tout en en racontant. Et les heures passaient, passaient... Et le temps venait à débarrasser, débarrasser... Il est temps de retrouver mes appartements ~ S'exclama la Française en repartant comme elle était venue : en batifolant.

Dimanche. Le second du mois. Date de sorties des élèves. Autant dire qu'aujourd'hui, l'infirmière était loin d'avoir du pain sur la planche ! Les trois-quarts du château étant vides et silencieux. Tous dehors ! Qu'ils profitent, ils sont jeunes ! À leur âge, le grand air et la liberté, ça ne fait pas de mal ! Se disait le fantôme en fredonnant un air monotone, mais, lui étant plaisant. Rythme qu'elle perdu, tout comme sa bonne humeur, à l'effroyable vu d'une marque rouge sur la porte de son domaine. Du sang.
Aodrena accéléra le pas. Se ruant vers l'infirmerie où elle vit, étalée sur un lit, une masse épuisée. L'habit bleu et bronze des érudits.
Juste ciel ! Monsieur Ollivander ?! S'écria-t-elle en s'approchant de la silhouette. Elle plaqua une main contre ses lèvres, choquée par le spectacle sous ses yeux. Doux Jésus, mais que vous est-il arrivé ?..

Mademoiselle Bonnefoy en avait vu des choses. Plus ou moins graves. Plus ou moins déroutantes... C'était ça, être médecin. Mais, là, elle devait avouer qu'elle n'avait jamais rien vu de tel. Un enfant aussi salement amoché. Blessé de toutes parts... Graham Ollivander, qui plus est, un élève charmant et aussi doux qu'un agneau. Absolument pas le genre à chercher la bagarre et, par conséquent, mériter un traitement horrible comme celui-ci.
Ni une, ni deux, l'infirmière s'arma de sa baguette, faisant rouler une table à roulettes sur laquelle reposaient moult et moult fioles, gélules, désinfectants et compresses jusqu'au chevet du malheureux Serdaigle.
Venant s’asseoir au bord du matelas, la médicomage imbibait une compresse d'une lotion à base de jus de sangsues. Efficaces pour stopper les saignements et stériliser les plaies.
Vous pouvez parler ? Vous n'avez rien de casser ? Pouvez vous vous redresser ? Dans le cas contraire, soulevez votre haut et restez allonger, je peux penser les plaies en vous laissant sur le dos... Graham... Vous voulez bien m'expliquer la situation ?...

Aodrena était tout bonnement paniquée et prise de cours. Elle n'aimait jamais voir ses petits protégés en si mauvais état. D'autant plus que, pour le coup, cela ne pouvait pas être un simple accident. Non... Les causes des souffrances du quatrième année étaient forcément volontaires. L'infirmière en mettrait ses mains à cou-... Oh, non. On ne peut couper un fantôme. Enfin si, mais, cela n'apporterais rien. Disons donc, plutôt, qu'elle en mettrait en jeu ses diplômes de psycho et médicomagie.
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Sujet: Re: Face contre terre [Aodrena]
Mer 5 Oct - 15:04

Face contre terre


“La capacité de se remettre d'une blessure n'est pas fonction de sa profondeur, mais dépend de notre capacité à l'accepter.”



Dimanche 10 juin 2018

Il avait mal et il avait du mal à rassembler ses pensées. Il sentait encore les coups de Flint et McCliff pleuvoir sur lui. Grimaçant, Graham tremblait sous la douleur.

Il ne sut combien de temps s'était passé lorsque le bruit de la porte le fit sursauter en lui arrachant un gémissement. Il tenta de regarder qui venait de surgir dans les lieux mais il avait bien trop mal pour continuer son mouvement. Les draps sous ses yeux se remplissaient peu à peu du sang qui coulait de son nez et cela avait quelque chose d'à la fois effrayant et captivant. Soudain, il y eu ce cri et dans ce cri il y avait son nom. Et cette voix, cela devait être celle de Madame Bonnefoy. Bien. Si elle pouvait l'assommer pour qu'il oublie la douleur, cela l'arrangerait. Mais elle semblait s'inquiéter de ce qu'il s'était passé.

Ce qu'il s'était passé ? Graham avait du mal là maintenant à s'en souvenir. Tout était très vague dans son esprit. Il se souvenait que son grand-père était mort. Et que Flint avait voulu le balancer de la tour. Et puis...sa baguette. Il n'avait plus sa baguette ! Il voulu amorcer un mouvement pour se redresser mais encore une fois, toute son énergie semblait s'évaporer et il ne put qu'émettre des grognements incompréhensibles. En attendant, l'infirmière commençait à préparer son matériel d'un air tracassé. Il ne devait pas être beau à voir. Lorsqu'elle lui demanda s'il pouvait parler, Graham essaya mais ce ne fut à nouveau que quelques grognements qui lui échappèrent. Il devait se concentrer. Se concentrer pour ne pas sombrer. En attendant, il avait du mal à comprendre tous les propos de l'infirmière. Tout ce qu'il fit ce fut d'essayer de soulever sa chemise mais il n'y arrivait pas vraiment. Tout au plus de quelques centimètres. Et maintenant il fallait qu'il lui explique ?

Crachant un peu de sang, Graham ferma les yeux et se concentra pour essayer d'ignorer les innombrables pointes de douleurs qui surgissaient de son corps.
« Flint. » Ce nom sorti dans un râle tandis qu'il resserra les poings. « C'est Flint...Flint et ...Mc...Mc...McCliff... ils vou...voulaient me je...je...jeter de...de...de la...la tou..tour comme Dumbl..Dumble...Dumb..le...dore... » Grimaçant, le serdaigle ferma les yeux à nouveau avant d'être parcouru d'un frisson de douleur le long de son échine.

« Je...je...j'ai...j'ai...rien...rien...pu...pu...fai...faire...J'ai...j'ai...j'ai...ma...mal... »
Hoquetant à ces mots, Graham se crispait de plus en plus.

A cet instant il aurait presque voulu être mort.

Pour ne plus rien ressentir.



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Sujet: Re: Face contre terre [Aodrena]
Sam 5 Nov - 21:52
Graham & AodrenaFace contre TerreLe spectacle qu'on offrait là, à Aodrena, saurait briser n'importe quel cœur. Même celui fait de la plus dure des pierres. Il était impossible de rester de marbre face à la petite chose fragile et convalescente qu'était Graham à cet instant présent. Impossible.
Voyant le pauvre garçon aussi tremblant qu'une feuille et aussi en proie à la souffrance, l'infirmière ne pouvait attendre plus d'une seconde encore. La voilà qui s'affairait, illico presto, à sa tâche de soignante.

Chuuuut... Intima-t-elle à son patient tout en caressant, comme le ferait une mère à son enfant, les cheveux de ce dernier. Comme pour le rassurer. Vous en avez assez dit, merci. Je me chargerais de leur cas auprès de la direction. En attendant, reposez-vous, je m'occupe de vous. Bien qu'elle ne laissait jamais transparaître son état d'esprit, il n'était pas difficile de comprendre que les coupables passeraient un sale quart d'heure si elle venait à se charger personnellement d'eux.

Derrière elle, fioles et flacons dansaient un ballet dans lequel ils se mélangeaient en une potion traitant différents maux physiques et moraux. Pendant ce temps, elle appliquait avec délicatesse les compresses précédemment préparées sur les zones les plus sanguinolentes. Lèvres et nez, notamment. Les extraits de sangsues imbibaient sur les tissus faisant rapidement leur travail : absorber, stopper les écoulements de sang, stériliser. Parfait. Voilà une chose de réglée.
Un petit son de bouchon, pops, indiqua à l’ectoplasme que sa concoction était prête à la consommation. Elle prit le récipient, le boucha avec son doigt, le secoua légèrement, puis, le versa dans un gobelet. De sa main libre, elle empoigna sa baguette du bout de laquelle elle ordonna à la tête du matelas de se relever. Surélevant, ainsi, le crâne du jeune Serdaigle qu'elle espérait ne pas avoir trop fait grimacer en le déplaçant légèrement.

Voilà une meilleure position pour boire... Tenez. Lui dit-elle en tendant le gobelet. Essayez de l'avaler d'une traite. Le goût n'étant pas des plus appréciables, croyez-moi qu'il est préférable de le boire cul-sec que gorgée par gorgée...
La française le laissa ingurgiter la mixture, l'aidant à tenir le verre puisqu'il semblait souffrir du moindre mouvement avant de reposer le récipient vide sur la petite table de chevet.
Voilà. Ce n'est plus qu'une question de minute avant que les effets se fassent sentir. Vous verrez, la douleur va miraculeusement s'estomper !
Un nouveau coup de baguette et le lit se remit en posture initiale, à plat.
Fermez le yeux cinq minutes, cela va bientôt passer.
Puis, elle s'éloigna du lit. S'en allant fouiller dans une armoire de laquelle elle sortit un saladier remplit de friandises qu'elle déposa sur son bureau. Elle en offrira, comme à tous ses autres patients en fin de traitement, à Graham une fois qu'il s'extirpera de cette petite sieste réparatrice. En attendant, elle mettait la main à la pâte en faisant une pommade qui permettra à soulager les zones violentées et à faire ressortir les hématomes. Cette pommade sera appliquée au réveil du garçon qui, après un petit coup d’œil, semblait se détendre et retrouver des couleurs. Arrachant à l'infirmière un faible sourire couplant soulagement et satisfaction.
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Sujet: Re: Face contre terre [Aodrena]
Lun 21 Nov - 19:13

Face contre terre


“On aime s'endormir et non dormir ; on voudrait être mort, mais pas mourir.”



Dimanche 10 juin 2018

Les yeux mi-clos, Graham sursautait à la moindre douleur. Tout son corps était parcouru de tremblement et il aurait presque voulu mourir afin de ne plus souffrir. Seule la voix de l'infirmière l'aidait à se calmer. En effet, il se concentrait sur la voix de cette dernière afin d'essayer d'ignorer la douleur. Toute sa concentration se fixait sur la voix douce et calme de Madame Bonnefoy.

Poussant un léger râle lorsque le matelas se releva, le jeune serdaigle attrapa le gobelet en grimaçant avant de le porter à ses lèvres. Il était présent depuis suffisamment longtemps au château pour faire pleinement confiance à l'infirmière. Cette dernière l'avait déjà guérit de nombreuses égratignures et il ne doutait pas qu'avec son aide, tout cela finirait par passer.

Mais il n'oublierait pas.

Il n'oublierait pas les coups. Il n'oublierait pas leurs propos.

A cet instant, il avait pourtant envie de ne penser à rien. Ne pas penser à ce qu'ils pourraient faire à Benjamin. Ne pas penser à l'état de ses frères et ses amis quand ils le verraient. Ne pas penser à son grand-père.

Qu'aurait-il fait ? Il avait été torturé par Voldemort après tout. Il avait été obligé de lui parler mais il aurait préféré se taire à jamais et mourir. Il a longtemps cru qu'avoir parlé aurait empêché une victoire d'Harry. Et puis le père de James avait finalement gagné.

Et lui se plaignait d'un passage à tabac ? Pourtant ce n'était rien par rapport à ce que leurs parents avaient dû vivre. Comment aurait-il réagit lui ? Si jamais il aurait été aux côtés de James, si tout cela arrivait à son ami ?

Difficile à dire.

Difficile.

Diff...




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Sujet: Re: Face contre terre [Aodrena]
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