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A little bit scandalous, but baby, don't let them see it. ▬ Ginny&Drago

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Sujet: A little bit scandalous, but baby, don't let them see it. ▬ Ginny&Drago
Dim 4 Sep - 12:19
Blow a kiss, fire a gun. All we need is somebody to lean on. What will we do when we get old? Will we walk down the same road? Will you be there by my side? Standing strong as the waves roll over. We were bold and young, all around the wind blows. We would only hold on to let go ...

FLASHBACK.

La guerre est finie. La paix s’installa à nouveau dans le monde magique. Tout va devoir se reconstruire petit à petit, tout le monde va devoir réapprendre à vivre avec les êtres qu’ils ont perdu, avec leur bien qu’ils ont vu brûlés sous leur yeux. Tout le monde célèbre ce jour, la chute du Seigneur des Ténèbres. Tout le monde, sauf peut-être nous. Tout le monde s’embrasse et saute de joie. Tout le monde se soutient. Et pourtant nous, on nous dévisage. Nous, qui avons fait le mal. On nous souhaite certainement que du malheur, et qu’Azkaban nous entraine dans sa tourmente infernale. Le futur va être drôlement compliqué, et j’ignore comment il sera. Peut-être que je vivrais un enfer, ou peut-être pas. Pourtant, après tout ça, je suis un autre homme. Je n’ai plus envie de faire de mal, la haine envers Potter est partie. J’ai sûrement même énormément d’admiration envers lui, dû à son courage et son sang-froid. Mais honnêtement, à ce moment même, je suis perdu.

La dépression m’enveloppa soigneusement de ses bras malsains. Elle me susurre des mots me déchirant totalement. Elle me dévore les entrailles et se glisse généreusement dans mes veines. Elle s’est emparée de moi, comme le Seigneur des Ténèbres s’est emparé de plusieurs vies, de plusieurs âmes avant elle. Je suis tétanisé, j’ai peur, et je sais que je vais devoir faire de mon mieux pour me racheter. Pourtant, aujourd’hui, je n’ai plus envie de faire de mal. Plus jamais. Je sens l’étreinte rassurante de ma mère, sur mon épaule. Je sais qu’elle sera toujours là, et que durant cette guerre, son soutient m’a été réellement important. Je ne sais pas si je serais encore là, sans elle. Je relève la tête vers elle, les yeux embués de larmes. Je ne cache plus ma faiblesse. J’ai bien trop de poids sur les épaules, bien trop d’inquiétude. « Tout ira bien, Drago. » Dit-elle dans un chuchotement, se voulant être rassurant. Je reste silencieux, aucunement persuadé. Veut-elle me rassurer ? Veut-elle se rassurer ?

Quelqu’un s’approcha de nous, mais je ne relève pas la tête. A cet instant présent, ma dignité est morte et enterrée profondément et j’ignore si un jour, j’arriverais à la faire revivre. On s’agenouille près de moi, et de fines mains se déposent sur mes genoux. Cette douceur me surprend, elle me fait penser à celle de ma mère. Mais pourtant, ce n’était pas elle. Je peine à relever les yeux, honteux. Mon regard croisa celui d’une jeune femme, charmante et d’une beauté extraordinaire. Suis-je mort ? Un sourire se dessina sur son visage et attrapa lentement l’une de mes mains. « Moi, je suis fière de toi. » Cette femme. Elle a été là souvent pour moi, et a tenté souvent de me parler durant notre scolarité. Je l’ai souvent vantée aussi. Astoria. Ses paroles me font chaud au cœur, pourtant, aucun sourire, ni aucune expression ne se dessina sur mon visage.


Later.

J’ai été épargné. Je fais parti de ceux qui se sont repenti, mais pourtant, j’ai du mal à me reconstruire, à reprendre le dessus. Tout le monde me tourne le dos, tout le monde murmure des choses vilaines. Je tente de me montrer fort, mais plus ça va et moins j’ai envie de sortir du Manoir Malefoy. J’ai envie de me terrer dans ma chambre et de ne plus en ressortir. De me faire oublier, que l’on oublie qui j’ai été, qui je suis.  Mes parents ont été graciés, ils ont aidés les Aurors ainsi que la police magique à attraper ceux qui ont fini à Azkaban, condamnés à mort. Et parmi eux, j’en connais énormément. Certains que j’appréciais malgré tout. Vous savez, moi aussi j’ai perdu des amis, ceux que je considérais comme ma famille. Moi aussi, j’ai souffert de cette guerre. Les deux côtés ont baignés dans le sang de leur mort. Personne n’a été épargné.

Je déambule dans les rues du Chemin de Traverse, me rendant chez Madame Guipure afin d’avoir des costumes sur mesure. Enormément ont été usés par les batailles interminables. Pourtant, en voulant pousser la porte du magasin, je fus surpris que la porte ne s’ouvre pas. Je jette un coup d’œil à l’intérieur, par la fenêtre et il n’y a personne. J’y retournerais demain, ce n’est pas un souci. Je lâche un profond soupire, exaspéré par ce qui me tombe dessus ces derniers temps. Mes nerfs vont lâchés, je suis à deux doigts d’exploser. Je tourne les talons, une biéraubeurre me ferait le plus grand bien. Un petit remontant puis, tout repart de plus belle. Il paraît. Mes pieds me guident vers le Chaudron Baveur. Je pousse la lourde porte du bâtiment et, à peine ai-je mis les pieds à l’intérieur, que je sens une vague de regard, lourd, se poser sur moi. Un frisson me parcours aussitôt. Je ne me sens désormais plus à ma place, et je sais qu’il en sera ainsi tout au long de ma vie. Dois-je faire une prouesse héroïque pour me laver entièrement de mes pêchés et que certaines personnes acceptent enfin mon pardon ? Je me dirige à une table, prend place sur l’une des chaises autour de cette table puis, on vient aussitôt à moi. « S’il vous plait ? » Je relève les yeux, me sentant stressé et épié du moindre faits et gestes. « Une biéraubeurre, merci. » Il s’en va, s’occupant de ma commande. Je joue nerveusement avec mes doigts, ainsi qu’avec la bague en argent doté d’un serpent autour de l’un de mes doigts. Je sens un regard plus qu’insistant, et je détourne les yeux de mes doigts afin de trouver cette personne. Et je fus surpris. J’observe ce visage qui m’est familier, une jolie jeune femme, dont les cheveux sont d’un roux flamboyant. Elle aussi, elle a bien changé. Je soutiens son regard, un instant avant de détourner le mien, me sentant encore plus mal à l’aise. On m’apporte ma bieraubeurre, et je glisse aussitôt mes longs doigts fins autour du verre. Quelle idée j’ai eu, encore. Je glisse à nouveau mon regard, sur la fille Weasley se trouvant à la table à côté de moi. « Toi aussi, tu préférerais me voir à Azkaban plutôt qu’ici ? »


©Pando
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Sujet: Re: A little bit scandalous, but baby, don't let them see it. ▬ Ginny&Drago
Lun 5 Sep - 13:34
A little bit scandalous, but baby, don't let them see it.

FLASHBACK
La guerre n'était plus qu'un souvenir. Un douloureux souvenir. Tout le monde avait perdu un voir plusieurs êtres chers. Des êtres qui forment une douleur immense et intense à l'intérieur de soi. Une douleur qui restera à jamais graver, même si elle s'estompera avec le temps et les années. Il était l'heure de faire le deuil et de reconstruire. Reconstruire sa vie sans son copain ou sa copine, sans son père ou sa mère, sans son frère ou sa soeur, reconstruire la maison : Poudlard. Toutes ces petites choses allaient prendre du temps à se refaire. Poudlard par exemple, n'oubliera jamais ce qu'il y a eu dans ses couloirs, sa grande salle et ses étages malgré les pierres qui seront de nouveau présentent dans quelque temps. Cela ne sera que façade, comme chaque personne présente ce soir-là. Une façade à repeindre, comme si rien ne s'était passé. Les gens dans la rue, même s'ils ont repris leurs petites vies pépères, savent que rien ne sera plus pareil, qu'ils ne retrouveront jamais la vie qu'ils avaient avant. Enfin, il suffit juste de me regarder et vous verrez que je suis meurtrie. Meurtrie de la mort de mon frère, mon protecteur, mon sang. Meurtrie de la mort de Tonks, Lupin et Crivey. Ils étaient tous pour moi, des personnes extraordinaires et des personnes qui méritaient la vie. Je n'arrivais pas à concevoir qu'ils étaient morts pour rien. Pour rien, dois-je, pour quelqu'un. Même si j'aimais Harry, je lui en voulais. Beaucoup même. Oui, j'avais de la rancune envers lui, parce que s'il avait été voir le mage noir dès le début, mon frère serait encore à mes côtés. Je sais, que ce que je dis, c'est sur un coup de tête, à cause de la douleur, j'en suis consciente, mais je lui en veux quand même. Il y avait une certaine joie du côté de l'Ordre et du “bien”. Heureux de quoi hein ? D'avoir sur la conscience, la mort de plusieurs élèves et notamment la mort des couples qui laissent un enfant seul ? Il n'y avait pas de joie à avoir. De toute façon, si ce n'est pas Voldemort qui termine le travail, ça sera d'autres personnes. Je suis certaine que ça ne s'arrêtera jamais.

J'étais en dépression depuis la fin de la guerre. Pour les morts, mais aussi parce que j'ai vu la mort à plusieurs reprises devant moi. Déjà, face à des mangemorts dans le couloir Est du château et surtout face à Bellatrix Lestrange. Je pense que, si ma mère ne sera pas intervenue à ce moment-là, j'étais bonne moi aussi pour être sur un brancard aux côtés de Fred et le reste de l'Ordre. Ma vie, je l'ai vue défilé à une vitesse folle, les souvenirs de mon enfance, mon entrée à Poudlard, mon adolescence et tout ça en a peine dix microsecondes. Quand vous êtes dans le feu de l'action, vous n'avez pas le temps de vous dire “Oh mais je me souviens de mes vacances dans tel pays, quel souvenir incroyable quand même”, non. Vous agissez et c'est tout. Sauf que moi, j'avais mal agi, j'ai laissé prendre le dessus sur moi. Résultat ? La mort m'avait frôlé beaucoup de fois. Je ne savais pas si j'allais m'en sortir, sortir la tête de l'eau. J'espérais réussir à me relever, mais pour le moment, c'était trop dur, parce que c'était encore trop frais. De plus, ma relation avec Harry n'aidait en rien. Il m'avait quitté pour éviter que je sois une cible de choix pour les mangemorts, mais il ne voulait pas se remettre avec moi. La raison ? Il devait réfléchir et voir d'autres horizons. Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec lui, c'est pour cela que j'avais encaissé sans rien dire.


J'en avais marre de rester chez mes parents, j'en avais marre de voir tout les jours George et ma mère pleuraient la mort de Fred. Je faisais un travail sur moi-même, j'essayais de prendre sur moi, de faire mon deuil, mais ils pleuraient tout le temps. L'évasion, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. J'avais décidé d'aller au chemin de Traverse, pour la simple et bonne raison que c'était à peut-être le seul endroit intact. Je ne savais pas où j'allais aller, ce que j'allais faire, mais il fallait que je parte le plus loin possible d'ici.
Déambulant dans la grande rue, je voyais des visages qui me regardaient avec un sourire, mais je n'avais pas envie de sourire moi. Ils étaient heureux ? Tant mieux pour eux, je ne vais pas le reprocher. S'ils arrivaient à être heureux parce qu'ils n'ont perdu personne, ma foi. Je déposais mon regard sur le logo du Chaudron Baveur, ça faisait longtemps que je n'avais pas été là-bas, ça ne pouvait pas me faire de mal en plus. En poussant la porte, j'ai senti des regards sur moi. Certains faisaient leur plus beau sourire, d'autres me saluaient, mais au fond, ils me prenaient tous par pitié et par intérêt. Par pitié, parce qu'ils savaient que j'avais perdu mon frère, par intérêt, parce qu'il savait que j'étais proche du Sauveur. Les gens comme ça, je m'en passerais bien volontiers. Je balayais la salle du regard et j'aperçus, à une table, seul, un blond platine. Je savais qu'il était mal à l'aise vis-à-vis des gens qu'il y a autour, il avait du courage de venir ici. Je le regardais avec insistance, je ne pensais pas qu'il aurait assez de cran pour venir. Quand il leva les yeux vers moi, je me suis aperçue qu'il était triste, que son air était malheureux, en même temps il y avait de quoi. Je m'approchais de sa table, je ne pouvais pas lui en vouloir, il ne s'était pas battu lors de la bataille, enfin pas totalement. Je commandais une bièreaubeurre au serveur qui venait de servir Drago et je m'assieds à côté de lui. Je souris face à la phrase qu'il venait de me dire « Tu n'as tué personne, tu as juste payé le prix de la lâcheté de ton père. Tu as été forcé parce que ton père a été faible et ne sait pas s'en prendre à quelqu'un du même niveau que lui. Je préfère te voir ici qu'à Azkaban et crois-moi, si Harry avait voulu te voir à Azkaban, il t'aurait laissé mourir dans la salle sur demande ». En voyant le serveur rapportait ma bièreaubeurre, je voyais que les gens regardaient bizarrement, ils devaient se dire ce que je faisais aux côtés d'un ex-mangemort. Pour tout dire, je m'en foutais de ce que les gens pouvaient dire. Je regardais Drago « Tu sais, j'ai été aussi victime de Voldemort en première année si tu te souviens bien. J'ai également été contrôlé par un esprit pas vivant donc je pense être la mieux placer pour te dire ça : ce n'est pas de ta faute. Mon épouvantard était encore et avant la bataille, l'esprit de Tom Jedusor qui me possédait ». Je ne savais pas trop comment réagir avec lui, puis je ne savais pas comment il allait réagir avec moi. J'étais Weasley moche après tout. « Allez Drago, tu vas t'en sortir ». Je n'étais pas convaincu de ce que je venais de dire, parce que moi-même, je ne savais pas si j'allais m'en sortir.
black pumpkin
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Sujet: Re: A little bit scandalous, but baby, don't let them see it. ▬ Ginny&Drago
Mar 6 Sep - 11:16
Blow a kiss, fire a gun. All we need is somebody to lean on. What will we do when we get old? Will we walk down the same road? Will you be there by my side? Standing strong as the waves roll over. We were bold and young, all around the wind blows. We would only hold on to let go ...

FLASHBACK.

Ceux qui faisaient parti du bien ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas à quel point c’est dur d’avoir choisi le mauvais camp. Ils ne comprennent pas combien c’est pesant de vivre ainsi. Peut-être est-ce eux au final, les vrais vilains. A vous pousser à la dépression, dans vos retranchements. Vous regardant avec énormément de mépris ainsi que beaucoup de haine. Pourtant, je fais parti de ceux qui se sont retrouvés de l’autre côté des forces du mal. Pourtant, lorsque le Seigneur m’a appelé alors que mon cœur me disait de rester auprès d’eux, de me battre contre ceux qui m’ont accepté dans leur rang. Je ne voulais pas revenir auprès d’eux. Je voulais que tout s’arrête. Nous avions perdu énormément, et des deux côtés. Je ne voulais pas perdre ma mère, ou mon père. Je ne voulais pas perdre mes amis. Pourtant, j’en ai perdu un cette nuit où le château a été dévasté par la haine et la soif de pouvoir du Seigneur des Ténèbres. Je les ai rejoints pour ma sécurité, lorsqu’il m’a rappelé à ses côtés. Vu que Potter semblait mort, je savais que c’était la fin, et que je me devais de le rejoindre. Je n’avais plus le choix. Désormais aujourd’hui, je me suis repenti et pourtant, certains continuent de penser que changer ainsi, c’est impossible. Le problème est : ils ne sont pas moi. Ils ne sont pas dans ma tête et n’éprouvent pas tout ce que je suis entrain de ressentir. Donc non, ils ne savent pas. Je n’ai même plus envie de me battre aux côtés d’un homme que l’on craint, qui nous marche dessus en y prenant un malin plaisir à le faire, à nous tuer sans aucun regret même si l’on faisait parti des meilleurs. Qu’importe la place que tu avais, le moindre faux pas, il envoyait la mort à nos trousses. Et, même, ayant trahi les « miens » ainsi, je pense qu’y retourner serait plutôt du suicide.

Prendre l’air, quelque chose qui est censé me faire le plus grand bien. Après, tout dépend le lieu où je suis censé me vider l’esprit et penser à autre chose. Mais il est vrai que j’avais une course plutôt urgente à faire, mais ça tombe à l’eau. Comme la plupart des choses en ce moment. Tout me tourne le dos, tout va contre moi. Je ne joue pas la victime, je constate simplement. Et ça me rend dingue. L’envie d’une biéraubeurre m’a démangé en une fraction de seconde et, c’est avec mon courage que j’ai pris à deux mains que je me dirige vers le Chaudron Baveur. Cette petite partie de « détente » sera plutôt un cauchemar pour moi. Mais je vais devoir m’y faire. Tout ce que je souhaite faire, où je souhaite aller … il y aura toujours quelqu’un ou un groupe de personne pour me rappeler qui j’étais, ce que j’ai fait. Pourtant, je n’ai tué personne et, je considère que mon âme est bien plus pure que certaines personnes autour de moi qui me reprochent d’avoir fait le mal.

Pourtant, parmi tous ces nombreux sorciers, une seule personne s’approcha de moi et eu l’envie de s’asseoir à côté de moi. Je fus surpris, intérieurement. Pourtant, ce n’est pas comme si je ne l’avais pas malmené quelques fois, ou que je l’avais pourrie comme jamais quelqu’un ne l’a pourrie auparavant. Cette femme, aux cheveux de feu, me surprendra toujours. Elle est d’une gentillesse surprenante, qui ne m’avait jamais interpellé avant. Bien sûr que ça me fait drôle qu’une personne qui faisait parti de l’Ordre s’installe auprès de moi et se mette à me parler comme si j’étais son semblable, comme si j’ai toujours fait parti de son camp. Ca me réchauffe le cœur de glace qui s’est solidifié au fil des ans. Dire que oui, ce genre de personnes pouvant mettre de côté les tords des autres existent. Ils sont peu, mais ils sont là. Je resserre mes doigts autour du verre où se trouve ce liquide dont tous les élèves de Poudlard en raffolent. « Si tout le monde pouvait penser comme toi, je pense que mon état d’âme, actuellement, ne serait pas aussi désastreux que ça. » Mais elle a juste sur tous les points. Pourtant, j’ai bien l’impression que c’est la seule à voir ça. La seule avec Harry, et peut-être Granger et Weasley fils. Ces paroles me font grandement de bien. C’est comme si un poids commençait doucement à se retirer de mes épaules et de ma poitrine. « Tes paroles. Ca me change de ce que j’entends au quotidien. Je pense que vous êtes rares à penser que ce n’est pas de ma faute. J’essaye de me racheter tant bien que mal et de prouver que je n’ai plus envie de faire souffrir qui que ce soit. Les gens ne comprennent pas. Quand on te menace de te tuer si tu ne réussis pas ce que l’on te demande de faire, forcément on est prêt à tout pour sauver sa peau. Je suis trop jeune, tu comprends ? On m’a choisi, pour tuer Dumbledore. Je ne l’ai pas fait de gaieté de cœur et, au final, ce n’est même pas moi qui l’aie tué. Rogue l’a fait. Et tu imagines, s’il n’avait pas été là ? Où je serais aujourd’hui ? Je ne serais pas là, assis à côté de toi à subir ces regards pesants et incessants, à te tenir un discours d’un homme qui en a simplement marre de l’incompréhension de ces gens qui croient tout savoir. » Je bois une gorgée de ma biéraubeurre, une grande gorgée. Se noyer dans l’alcool, c’est digne de mon père. Parfois, j’ai simplement l’impression que j’emprunte le même chemin que lui. A la différence que je dois bien être moins lâche que lui. J’ai tout de même fait preuve de beaucoup de courage ces derniers temps. Je pense que même lui, n’aurait pas été capable de sortir et d’affronter toutes ces personnes. « J’aimerais te croire quand tu me dis que je vais m’en sortir, mais actuellement, la haine de tout ceux qui m’entoure me font tomber un peu plus bas. Tu vois, toi tout le monde t’admire pour ce que tu as fait, ce que tu es et ce que tu as accompli auprès des autres. Certains doivent se dire que ‘Pauvre petite, elle a perdu son frère’ ou alors ‘Tout va aller bien pour elle, Harry est là.’ Au moins, les gens ont de la compassion pour toi. » Je déglutis difficilement. Je lâche un profond soupire avant de décoller enfin mes yeux de ma biéraubeurre, plantant mon regard dans le sien. « Mais la gloire doit te peser aussi. Au final, qu’importe qui on est et de quel camp l’on vient, on souffre, mais différement. » Une âme en peine. Voilà ce que je suis. Je suis bien différent de ce que je suis censé être. Mais je suis en pleine détresse. Je me reconstruis moi aussi, petit à petit. Mais la dépression qui s’est emparé de moi m’empêche d’avancer. Je finis ma biéraubeurre et je glisse mon regard sur Weasley fille. « Fais comme si je ne t’avais rien dit. » Je me lève ensuite. Qu’est-ce qui me pousse à agir ainsi ? La peur peut-être ? Le manque de repère ? J’ignore comment agir, comment elle va réagir. Peut-être ira-t-elle se vanter d’avoir vu une telle défaillance chez Malefoy fils. Une dignité, je n’en ai plus. Je n’ai plus rien. Et croyez-moi que pour un homme, c’est réellement dur. Je file payer ma boisson auprès du gérant, quelque peu apeuré. Je me suis laissé emporter par mes émotions, et je n’aurais sans doute pas dû.


©Pando
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Sujet: Re: A little bit scandalous, but baby, don't let them see it. ▬ Ginny&Drago
Mar 6 Sep - 15:46
A little bit scandalous, but baby, don't let them see it.

FLASHBACK
Je ne savais pas quoi penser. Je ne savais pas quoi faire. J'étais tout simplement perdue. Je me plaignais des morts, de la douleur que j'avais, de la tristesse que je ressentais, mais j'étais mal placé pour m'apitoyer sur mon sort. Plus je regardais Drago et plus je me disais qu'il avait cent fois plus de raisons que moi de partir en dépression. Pourquoi ? Parce qu'il est l'ennemi à abattre. Je vois la réaction des gens quand ils croisent Malefoy dans la rue, ils le dévisagent ou ils ricanent à son nez. Ça ne doit pas être facile quand même d'être le traître, le traître qui a rejoint les rangs de Voldemort à la fin de la bataille parce qu'il pensait qu'Harry était mort et que tout le monde allait finir comme les parents de Londubat, fous à Ste-Mangouste ou tuer. Je le comprenais, je comprenais la détresse qu'il avait. D'un côté, il y avait les gens qui avaient ce petit prétentieux grandi pendant sept ans et de l'autre côté, il y avait sa mère, sa tante, son père. J'aurais pris la même décision que lui à sa place, alors je ne comprends pas comment on peut le dénigrer.

J'avais de la peine, beaucoup de peine pour lui. J'étais au courant que j'étais la seule à le défendre avec Harry, je le savais très bien, mais je juge une personne sur ce qu'elle est quand je la croise, pas ces actes. « Les gens penseront comme moi dans quelque temps. Il faut laisser du temps, le temps de pardonner les erreurs. Ne va pas croire que je n'ai jamais fait d'erreur dans ma vie, mais on m'a toujours pardonné. Il faut du temps Drago, beaucoup de temps ». Ça me faisait plaisir de savoir que je lui apportais du réconfort en quelque sorte, parce qu'il en avait besoin. Ma mère m'a toujours appris à mettre de côté les rancœurs et les rancunes quand une personne le méritait et je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que Drago méritait mon pardon et ma compassion. Ce que j'espérais maintenant, c'était juste que je ne le regretterais pas. « Je sais tout ça, Harry m'a expliqué il y a quelques jours. Tu sais que Voldemort t'avait choisi à cause de ce que ton père a fait dans le département des Mystères. Il savait que tu n'allais pas réussir, que tu n'aurais pas le cran, il pensait que tu étais comme ton père, mais finalement, tu as juste un bon côté au fond de toi. Il faut creuser, mais il est là, quelque part. » Plus il me parlait et plus il me faisait de la peine. Je pouvais ressentir la détresse qu'il avait, la détresse qui le détruisait à petit feu. Il ne pouvait pas rester comme ça, pas en étant si jeune, pas à dix-sept ans. Buvant ma bièreaubeurre pendant qu'il continuait à me décrire sa peine. Il n'avait pas totalement faux. On me prenait en compassion et on me présentait tout le temps ses excuses et ses condoléances. Condoléances de quoi ? Ce n'est pas eux qu'ils avaient vu un membre de leur famille mourir sous le sortilège impardonnable, alors les condoléances, ils pouvaient les garder. Je n'avais pas besoin de compassion. « On ne m'admire pas Drago, on me prend pour une petite fleur et par intérêt parce que je suis l'ex de l'Élu. Les gens auront de la compassion pour toi aussi dans quelques années. Le ministère a eu de la compassion pour tes parents et pour toi. Si des gens importants l'ont fait, des gens banals le feront aussi. » Il plantait son regard dans le mien en disant une phrase peut-être importante. Oui, peut-être importante, parce qu'avec les yeux qu'ils avaient, je n'avais pas forcément fait attention à ce qu'il disait. On ne résiste pas à des yeux bleus aussi magnifiques n'est-ce pas ?

Voyant qu'il quittait la table pour régler sa note, je sortis de mes pensées. Décidément, la fuite, c'était dans les gênes. J'ignorais si je devais le laisser partir, le rattraper ou le suivre. Si je le laissais partir, il allait peut-être mal finir, si je le rattrapais, je ne savais pas ce que j'allais lui dire pour le retenir et si je le suivais, il pourrait me prendre pour une fille lourde. Il fallait vite que je prenne une décision avant qu'il parte. Puis mince. Je laissais ma boisson à moitié remplie sur la table, j'allais à mon tour voir le gérant « Tu aurais pu payer la mienne au passage Malefoy. Je ne dis pas que tu es économe, mais un peu quand même. » Je fis un petit rire, j'étais fière de ce que je venais de sortir. Quoi ? Il fallait bien détendre l'atmosphère un petit peu, puis un petit pic n'avait jamais tué personne aux dernières nouvelles. Je courais après Drago - non, vous ne rêvez pas, c'est bien la première fois de ma vie que je cours derrière un homme et bien la dernière - et pris son bras. « Ça ne sert à rien de fuir Drago, tu vois bien que je ne suis pas là pour te faire la morale ou te passer un savon. Suis-moi ». Je l'emmenais par la manche à l'étage du Chaudron Baveur, parce que c'était l'endroit où il n'y avait presque personne, il devait être mal vis-à-vis des gens. Trouvant le couloir relativement calme, je m'assieds par terre. « Assis toi, il n'y a personne pour te juger ici ». Tant pis pour le pantalon sale plein de poussières.
black pumpkin
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Sujet: Re: A little bit scandalous, but baby, don't let them see it. ▬ Ginny&Drago
Mar 13 Sep - 13:28
Blow a kiss, fire a gun. All we need is somebody to lean on. What will we do when we get old? Will we walk down the same road? Will you be there by my side? Standing strong as the waves roll over. We were bold and young, all around the wind blows. We would only hold on to let go ...

FLASHBACK.

Je pense que, le plus dur dans tout ça c’est d’essayer de s’en remettre alors que les gens ne vous aide pas. Ils vous tirent vers le bas. Parfois je me dis même, que finalement, peut-être qu’Azkaban aurait été mieux qu’ici. Je subis différentes tortures chaque journée, des paroles blessantes, des regards lourds et pesants. Peut-être qu’au final, le baiser d’un détraqueur n’est rien à côté de ce quotidien déprimant auquel on ne peut échapper. Je me sens incompris, et pourtant je n’ai commis aucun meurtre. J’ai voulu, pour sauver ma peau, mais mon âme est pure malgré tout. Avoir des personnes qui me comprennent malgré tout, ça me réchauffe le cœur. C’est comme un petit rayon de soleil qui illumine cette vie chaotique, qui chasse cette pénombre. Pourtant, c’est peu. Je me dirige vers cette lumière tant bien que mal mais, parfois j’ai l’impression qu’elle s’échappe, qu’elle s’éloigne de plus en plus …et je me dis que finalement, je n’y arriverais jamais.

Les paroles de Ginny me donnent un peu d’espoir tout de même. Si elle, elle a réussi à me pardonner ainsi qu’Harry, c’est déjà un grand pas pour moi, et peut-être un petit pas pour l’humanité. Ces phrases, par merlin, je me sens assez drôle. Je me sens compris par des personnes que j’aurais voulu voir morte il y a quelques années en arrière, alors que je n’étais qu’un enfant. Pourtant, ça me fait peur. C’est quelque chose qui m’est inconnu cette sensation. De la gentillesse, de la douceur et de la compréhension. Je pense qu’à force de passer du temps dans l’ombre du Seigneur des Ténèbres, j’ai fini par oublier ce qu’était les sentiments positifs que l’être humain puisse ressentir. J’ai fini par oublier ce qu’est de vivre normalement, d’être une personne comme un autre, d’avoir des sentiments et des émotions positives qui vous donnent l’envie de vivre.

Une parole me fait tiquer. L’ex de l’élu ? J’ai l’impression que je me terre beaucoup trop dans le manoir, et dans mon monde que j’en loupe des épisodes. Après, ce n’est pas plus mal parce qu’au passage, je ne lis pas ce que l’on pourrait dire de mauvais sur ma famille. Malgré tout ça, je décide de fuir … comme à mon habitude. Pourtant, je me suis promis que je n’allais plus le faire. Mais je pense que dans une telle situation, ça m’est impossible de me fixer de telles barrières. Je pense que lorsque l’on est perdu, que l’on n’a plus aucun repère, on ne peut pas se reconstruire comme ça aussi facilement et se créer un nouveau soit. Une main m’agrippe, je suis prêt à me retourner brusquement et à sortir ma baguette. Je ne supporte pas réellement que l’on me touche, ou même que l’on m’approche. Je me retourne, le visage fermé et le regard froid. Puis, Ginny. Mes traits s’adoucissent petit à petit. Je me contente seulement de hocher la tête lorsqu’elle me dit de la suivre, ne m’y opposant pas, marchant sur ses pas. Un endroit plus calme, à l’abri de tous, ça me convient mieux. Je m’assois ensuite à ses côtés, lâchant un profond soupire. « Tu aurais pu choisir un endroit moins poussiéreux, ça abîme mon costume, et en plus, ça me salit. » Dis-je avec une légère pointe d’humour quand même. Je regarde ensuite le sol, plutôt pensif. « Potter et toi, c’est fini ? » Plutôt direct, plutôt curieux. Je n’aime pas trop tourner autour du pot, et je n’ai pas réellement de diplomatie, donc à Azkaban les bonnes manières et la gêne. « Ca me fait bizarre de te parler … comme ça. J’ai du mal à trouver de nouveau ma place et à me créer un nouveau moi. Je n’ai connu rien d’autres que le mal. Tout ça c’est nouveau pour moi, et il y a des choses qui me mettent mal à l’aise. Peut-être parce que je ne suis pas habitué à être … comme vous ? » Je ne savais pas réellement comment l’expliquer. C’est assez complexe comme ressenti, et je pense qu’il suffit de se mettre à ma place pour mieux comprendre. Mais bien évidemment, je ne souhaite à personne d’être moi. C’est difficile, et moralement, ça te tue. Je sors quelques confiseries de ma poche avant de les tendre en direction de Weasley fille, m’efforçant de sourire. « Un bonbon, peut-être ? » Tant pis pour la ligne, puis de toute façon, ce n’est pas ce dont on se préoccupe le plus en ce moment. Puis la faim, ce n’est pas quelque chose que je ressens en ce moment, et ça fait bien longtemps que mon estomac se retrouve noué.

Je glisse l’un des bonbons dans ma bouche, ayant tout de même un soupçon de plaisir à le manger. Ca a toujours été mon pêché mignon, les confiseries, un peu comme le jus de citrouille. L’époque où je ne devais pas me préoccuper de ma vie me manque. J’ai envie de retourner en arrière, d’être insouciant, d’embêter le monde, et de retourner à Poudlard. « Qu’est-ce que tu comptes faire, toi, maintenant ? » Dis-je d’un air rêveur, fixant devant moi. Contrairement à moi, je pense qu’elle a certainement plus de possibilité.



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Sujet: Re: A little bit scandalous, but baby, don't let them see it. ▬ Ginny&Drago
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