Charlie Weasley, le père d’Alekseï rencontra sa mère, Amélia Blake lors de l’un de ses voyages alors qu’il rapatriait un dragon Pansedefer. De passage dans un bar autrichien, il rencontra Amélia. Des amours de ces deux jeunes gens naquit un petit garçon le 3 août 2000, dans un hameau du tyrol autrichien, dans le plus grand secret.
Non sans avoir fait croire à leur fille que l’enfant était mort, les grands-parents de l’enfant le vendirent. Ceux qui l’avaient acheté appartenaient à un réseau de trafic d’enfants qui se faisait passer pour une association caritative. Ils avaient recruté une nourrice dans le tyrol, femme qui pensait faire de bonnes actions en aidant des orphelins en bas-âge. Ce fut elle qui donna son nom à l’enfant, Alekseï. Celui-ci passa cinq merveilleuses années auprès de cette femme.

Le considérant alors assez grand pour pouvoir le revendre, Aliocha fut retiré à sa nourrice et emmené en Russie. Effrayé par la brutalité de ceux qui prétendaient l’éloigner de celle qu’il considérait comme une mère, les pouvoirs de l’enfant se manifestèrent et il disparut de sous les yeux des personnes présentes pour réapparaître dans un placard. On finit par le retrouver et l’emmener de force. Ses ravisseurs savaient à présent qu’il s’agissait d’un petit sorcier et qu’il valait mieux utiliser leur réseau de trafic sorcier que celui moldu. Il fut vendu à une famille de sorciers de sang pur qui résidait à Moscou. Cette famille, la famille Kouraguine avait déjà un fils, de six ans, Igor. Celui-ci était pourri-gâté et vit en Alekseï le parfait souffre -douleur. Il n’avait donc de cesse de le molester, de faire des bêtises qu’il mettait sur le dos de son cadet. De temps en temps, lorsqu’il avait peur ou qu’il était en colère, ses pouvoirs se manifestaient. Et quand cela causait de la casse ou des problèmes, il se voyait reprocher le non contrôle qu’il avait de ses pouvoirs, alors qu’on ne prenait pas la peine de lui expliquer comment cela fonctionnait ou quoique ce fût qui pût l’y aider. Après quatre ans de cette vie, après une vexation de trop, Alekseï fit une première fugue.
Retrouvé par la police moldue, il fut placé dans une famille d’accueil dans la campagne moscovite. La femme s’appelait Anna. Elle était mariée avec un certain Sim, peu présent dans sa ferme, toujours par monts et par vaux. De sorte qu’Aliocha le voyait très peu. Il avait pour coutume d’aider Anna à la ferme. Ce fut là qu’après avoir fêté son dixième anniversaire, il assista à la naissance d’un veau et aida à sa mise au monde. Un spectacle qu’il n’oublia jamais et qui devait déterminer sa vocation de vétomage. Ce fut d’ailleurs à cette époque qu’il commença à dire, quand on lui posait la question, que quand il serait grand, il s’occuperait d’animaux. Alors qu’il menait ainsi une vie paisible, une nuit d’été où le maître de maison se trouvait-là, un incendie se déclara. Alekseï se réveilla, encerclé par les flammes. Il ne dût sa survie qu’au fait de disparaître de sa chambre pour réapparaître dehors. Sim parvint à survivre également, mais sans parvenir à sortir sa femme des flammes. L’homme reprocha à l’enfant l’incendie – dont il n’était pas responsable – et commença à n’avoir de cesse de le rejeter. Le fermier se débarrassa de l’enfant auprès des services sociaux, arguant qu’il ne pouvait plus s’en occuper et que c’était de toute façon sa femme qui avait l’agrément.

Alekseï avait passé environ un an dans cette famille. En attendant de lui trouver des adoptants – ce qui semblait de plus en plus improbable avec les années qui passaient – ou une nouvelle famille d’accueil, il fut mis dans un orphelinat. Un établissement dans le fin fond d’un pauvre village de la campagne moscovite, où le temps semblait s’être arrêté au XIXème siècle et qui semblait tout droit sorti d’un roman de Dickens (à ceci près qu’il était en Russie et non en Grande-Bretagne) ou d’un roman dramatique classique. Il manquait de moyens et était en surpopulation. Les enfants devaient user leurs vêtements jusqu’à la corde – et étaient donc vêtus de guenilles -, mangeaient, mais pas autant qu’ils en auraient eu besoin, humiliés à la moindre incartade.
Alekseï se trouvait là lorsqu’après ses onze ans, un professeur d’une école nommée Durmstrang vint expliquer qu’il travaillait dans une école où se trouvaient des enfants un peu particuliers, comme Aliocha, et que l’enfant y était inscrit depuis longtemps. Il parvint à convaincre l’orphelinat de lui confier le petit garçon.

Et c’est ainsi qu’au mois de septembre suivant, le jeune sorcier se retrouva dans une école qu’il aurait été bien incapable de situer sur une carte de géographie. Il savait juste qu’il y faisait diablement froid. Scolairement, il fit des efforts au début, quoiqu’ayant des difficultés dans certaines matières. Mais, bientôt, au détour d’un couloir, il se retrouva nez à nez avec Igor Kouraguine qui le reconnut et recommença à prendre Aliocha pour un souffre-douleur. Des altercations de plus en plus fréquentes commencèrent à éclater entre les deux garçons, mais à chaque fois, Igor s’arrangeait pour faire punir Alekseï. Ce dernier ne s’en plaignait pas, de toute façon, il comprit bien vite que c’était sa parole contre celle de son aîné. Mais son comportement commença à changer. Il s’isola de plus en plus, commença à répondre aux professeurs, se montrer impertinent, se mettre en danger lui-même… Il cherchait par tous les moyens à attirer l’attention, à faire comprendre qu’entre l’orphelinat et Igor à Durmstrang, il était malheureux.
Pendant les vacances d’hiver de 2012, Aliocha fugua une seconde fois. Bien trop maigre, - le temps passé à l’école de sorcellerie n’ayant pas suffit à le remplumer -, épuisé par une longue marche, l’enfant perdit connaissance dans la neige. Ce fut là qu’Hypnos Constantinides le découvrit. Aliocha fut donc recueilli par le sorcier de sang pur qui le soigna. Ayant fini par lui accorder sa confiance, l’enfant finit par s’ouvrir superficiellement sur les conditions d’accueil à l’orphelinat – mais, sans parler de ses malheurs à Durmstrang -. Une fois remis, Alekseï dut retourner à son école, non sans s’être vu demander de donner de ses nouvelles régulièrement à son sauveur. Il ignorait encore qu’il reverrait Hypnos à l’orphelinat, l’adulte voulant constater la situation par ses propres yeux. Une situation pire que ce qu’il avait pu entendre de la bouche de l’enfant. L’orphelinat finit par fermer ses portes et les enfants furent redistribués à droite et à gauche.
Il se retrouva dans une famille qui si elle présentait bien auprès des services sociaux et semblait bien intentionnée, avait des opinions pro-sang-pures bien arrêtées. L’adolescent ne cautionnait pas cela et la famille, mesurant la divergence d’opinion tentait de le ramener dans ce qu’ils estimaient être « le droit chemin ».
D’un autre côté, à l’école, les choses commencèrent à s’améliorer. En effet, son professeur de soins au créatures magiques, Nikolaï Dmitrievitch Rostov avait compris qu’il y avait anguille sous roche. Kolia s’efforça pendant des mois de faire parler Aliocha. Quand ce fut fait, il s’arrangea pour provoquer une rencontre avec son fils, Lev Nikolaïevich Rostov, d’un an plus âgé qu’Alekseï. Une manière discrète de donner un allié parmi les élèves au jeune garçon. C’est ainsi que le jeune austro-britannico-russe rencontra celui qui devait devenir son meilleur ami. A partir de ce jour-là, le professeur garda également un œil attentif sur son élève, qu’il trouvait également prometteur dans son domaine. A l’occasion d’un week-end chez les Rostov, Alekseï comprit que la plupart des familles dans lesquelles il s’était retrouvé n’étaient pas des exemples et qu’il pouvait y avoir de l’amour, de l’harmonie dans une famille.

Pendant l’été 2016, l’adolescent fugua une nouvelle fois. Mais, cette fois-ci, il eut soin d’envoyer un courrier à Lev. Et ce fut non pas Lev qui retrouva l’adolescent perdu dans la campagne moscovite, mais Nikolaï. Le professeur emmena le jeune garçon chez lui, lui offrit une boisson chaude et une nouvelle fois, s’efforça de le faire parler. Kolia décida finalement, non sans avoir demandé à Aliocha ainsi qu’à toute la famille Rostov ce qu’ils en pensaient – par faire les démarches auprès des services sociaux pour adopter son élève. C’est ainsi qu’Alekseï se retrouva enfin dans une famille où il se sentait bien, finissant même par prendre leur nom et ignorant l’identité de son père, il adopta la formule Nikolaïevitch comme nom du milieu, nom signifiant fils de Nikolaï.

A l’école, depuis plusieurs années maintenant, Alekseï était membre de l’équipe de Quidditch et pratiquait ce sport en amateur. Mais, ce fut avec Kolia et Lev qu’il assista aux matchs de Quidditch qui le marquèrent le plus. Désormais, à l’école, tout se passait bien, Igor avait fini par avoir de graves ennuis en l’embêtant et y renoncer.

Une fois adulte, son diplôme en poche, le jeune garçon partit à Saint-Pétersbourg faire des études de vétomage, rentrant pour les week-ends et les vacances chez les Rostov. Parallèlement, il avait commencé à mener son enquête sur sa famille biologique : il souhaitait retrouver leur trace, en savoir plus sur eux. A force d’insister auprès des services sociaux, de remuer ciel et terre, il finit par découvrir qu’il était né dans le Tyrol. Il était donc persuadé que ses parents vivaient en Autriche.

Début décembre 2022, il saisit une opportunité professionnelle qui se présentait à lui et déménagea à Londres. Depuis maintenant dix ans, il était en contact régulier avec Hypnos et n’avait pas manqué d’annoncer au médicomage qu’il venait vivre à Londres.