Joséphine & Sakura

All the best people are crazy

Les cours avaient été plus que chaotiques aujourd’hui. Les élèves semblaient dissipés plus que d’habitude en cette rude journée. Un était encore particulier, titillant sans cesse une de ses amis à propos du professeur, ou même d’un sujet futile. Peu à peu, Joséphine voit son amie s’énerver à propos de celui-ci, commençant par l’insulter. La jeune femme ne connaissait pas vraiment cet élève à part son prénom. Naruto. Un bien étrange nom selon elle, très peu commun même dans le monde des sorciers. Il était d’après les dires de son amie Sakura, aux antipodes de Joséphine. Bruyant, grossier et maladroit. Et encore d’après les dires de celle-ci, c’était un garçon très stupide. Au cours de la journée, Sakura perd patience au point qu’elle avait fini par éclater. C’était lors de leurs derniers cours de la journée, et l’élève de Poufsouffle avait tenu bon malgré les provocations du Gryffondor qui semblait s’enjouer de quelque chose. Joséphine n’avait pas entendu la raison mais dans tous les cas, elle ne fut pas surprise de la réaction de Sakura. Celle-ci avait réussi à faire rire la classe en mettant une belle droite au jeune homme qui tomba à terre sous le choc de la violence. La jeune femme ressentit un petit pincement au coeur en voyant le regard outré et ébahi du jeune homme tandis que toute la classe raillait sa chute. Certes, ce garçon avait cherché des poux avec Sakura, mais c’était quelqu’un de sympathique d’après les dires de son amie. Il n’était pas méchant juste un peu embêtant et borné. Joséphine vit Sakura sortir en trombe, ses affaires à la main tandis que le blond se leva avant de s’asseoir à sa chaise, tête baissée, la bouche close. Un nouveau pincement se fit ressentir au niveau de son coeur tandis qu’une envie soudaine de le consoler la prit. Hélas, sa timidité avait fini par la rattraper et elle resta à sa place durant le reste de l’heure.

A la fin de l’heure, Joséphine se leva en ramassant ses affaires. Jetant un dernier regard vers le jeune blond avant de se détourner pour partir à la poursuite de Sakura. La jeune Serdaigle avait voulu suivre son amie mais avec sa timidité, elle se retrouva incapable de parler.  Marchant doucement dans les couloirs tout en veillant à ne pas chuter bêtement comme la dernière fois. Elle détestait vraiment cette humiliation qui lui rappelait celle du Gryffondor. Joséphine ne savait pas vraiment ce qui s'était passé mais elle allait avoir le coeur net, tempérer son amie et peut-être la convaincre d’aller présenter des excuses. La jeune femme n’aimait pas vraiment la violence, à vrai dire, elle haissait cela. Arrivant bien vite au deuxième étage, à leur point de rendez-vous, Joséphine vit son amie dans les toilettes des filles, les sourcils froncés. Apparemment, elle était encore frustrée par rapport à ce qui venait de se passer. Dans une démarche incertaine, la Serdaigle s’approcha vers la Poufsouffle, effleurant son épaule pour la prévenir de sa présence.

-Sakura, ça va ? Demanda Joséphine d’un ton doux et chaleureux.

La jeune femme se débarassa de son sac en le posant sur un lavabo d’un blanc laiteux , avec sa robe de sorcier, qui l’avait embêtée durant toute la journée. Joséphine préférait largement être en jupe, chemise et pull au-dessus.

-Que s’est-il passé ? S’enquit-elle inquiète pour son amie.

Joséphine & Sakura

All the best people are crazy

Sakura était une de ses amies assez particulière. Elles ne traînaient pas forcément ensemble toute la journée, se voyaient qu’en dehors des cours mais pourtant elles se connaissaient plutôt bien. Ces toilettes étaient leur lieu de retrouvailles pour discuter de tout et de rien. Des choses qui énervent comme ceux qu’elles ont aimé durant leurs journées. Cela avait commencé par une rencontre fortuite. Joséphine était en train de pleurer suite à la rupture et Sakura, ayant entendu ses sanglots, serait venue la voir pour la consoler. Depuis, elles avaient un lien étrange. Elles se protégeaient, veillant l’une sur l’autre. C’était ainsi qu’elle avait vu l’incident se produire. Joséphine avait vu le regard dépité du jeune garçon. Elle ne connaissait pas très bien Naruto, juste aux dires de Sakura mais ce jeune homme semblait quelqu’un de fort sympathique et qui ne faisait pas cela pour raison vicieuse. Lorsque Sakura était partie, elle avait vu le pauvre jeune homme se lever, déconfit par ce qu’il lui venait d’arriver. Les rires de la classe l’avaient fait rougir avant de se rasseoir, la tête basse. Il était fort courageux, selon elle. Joséphine se serait évanouie à l’instant même du coup.

Joséphine leva un sourcil en écoutant son amie lui répondre sur ce qui venait de se passer. La brunette avait une impression étrange que Naruto n’avait pas fait cela par hasard, pour l’embêter ou même par sentiments amoureux. Cela ne restait que son intuition profonde. Elle savait que Naruto avait du mal à communiquer avec les autres élèves, et à se sociabiliser correctement.

-Je comprends que tu te sois énervée, Sakura, ta patience avait atteint ses limites, mais crois-tu vraiment que ce que tu as fait, a été des plus sympathiques ? Après tout, tu lui as mis la honte de sa vie et on sait tous les deux qu’il a du mal à avoir des amis, déclara Joséphine qui se sentait mal autant vers l’un ou l’autre.

Elle comprend l’énervement de son amie mais aussi, elle avait peur pour Naruto qui était déjà un peu isolé par rapport aux restes de la classe. Cet acte aussi instinctif pour l’impulsive jeune fille pouvait aller plus loin surtout sur un camarade qui avait du mal avec la sociabilité. Joséphine avait parlé à Sakura d’une voix douce afin que celle-ci ne se méprenne pas sur ce qu’elle venait de dire. Elle vint à s’asseoir sur les robinets tout en tapotant l’épaule de son amie aux cheveux roses.

-Ne te méprends pas, mais tu devrais aller t’excuser pour cela , tout du moins pour le coup porté , je ne pense pas qu’il ne mérite cela. De plus, es-tu sûre qu’il a fait cela pour ses sentiments amoureux ? Ou tout simplement, avait-il essayé de te faire sourire aujourd’hui parce qu’il est ton ami ? Demanda Joséphine doucement.