Les couloirs étaient très animés, plus que toutes les autres années, et pour cause ! Le tournoi des trois sorciers était devenu réalité, les champions ayant été nommés. Il y avait ainsi des couleurs supplémentaires entre les murs en pierre de Poudlard qui accueillait ainsi deux autres écoles de sorcellerie, le monde affluant, le calme semblant partit en vacances jusqu’à la fin des festivités. Que ce soit la découverte d’autres cultures, des célibataires rêvant de trouver leur moitié au-delà des mers et océans, ou encore de l’animosité causée pour une divergence d’opinion, surement dû à une éducation bien divergente d’un État à un autre. Il y avait de tout dans ces couloirs, alors que le temps dehors était à l’orage, menaçant tous ceux qui auraient voulu ne serait-ce que pointer leur museau dans le parc, ou sur le terrain de Quidditch, les nuages chargés de pluie, se vidant sur l’Écosse avant que le tonnerre ne gronde, telle la prémisse d’une bataille sans pitié qui ne tarderait pas à démarrer.
Au milieu de ce chaos, alors que chacun essayait de vaquer à ses occupations, une petite boule d’énergie courrait partout, bousculant ceux qui ne daignaient pas s’écarter du passage, s’excusant brièvement avant de continuer sa course mouvementée. Une tignasse souple, ébène, habillée d’une tenue légère, faisant retourner les mâles aux hormones en ébullitions, qui auraient bien aimé enlever les bouts de tissus qui cachaient le plus intéressant. Cette petite robe à volant noire, une veste en jean pour essayer d’apporter un peu de chaleur tout de même, mettait en effet les formes de leur propriétaire en valeur, au grand bonheur des yeux masculins croisés dans cette course effrénée.
« Putain, mais il est passé où ? Pourquoi quand on cherche quelqu’un, on ne le trouve pas, et quand on veut pas voir la sale gueule de quelqu’un on le croise à chaque coin de couloir ? Sérieux… Ça va me rendre dingue cette histoire. »
Celle qui pestait n’était autre que Seika, la lionne représentative de Poudlard à ce fameux tournoi, qui semblait être sous une bonne étoile en ce moment, ayant été nommée capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor à la rentrée. Pour sûre, tout semblait lui sourire dans un sens, mais était-ce vraiment le cas ? Celle qui avait connu l’amour pour la première fois de sa vie à la fin de l’année passée, faisait connaissance avec une nouveauté à cette rentrée : Les responsabilités !
Il était vrai que pour une personne qui n’arrivait pas à gérer les émotions, explosant comme un volcan en ébullition si d’aventure son esprit se remplissait trop vite, de manière trop diversifiée, connaitre autant de responsabilité et du coup de pression d’un coup était risqué… D’ailleurs, rien que d’avoir été nommée capitaine de l’équipe de Quidditch, cette combattante avait totalement perdu le contrôle sur l’être qu’elle aimait le plus au monde, déversant sa rage à coup de poings et de pieds, avant d’être incompréhensible dans sa manière de réagir totalement illogique. Il était compliqué de dire si c’était une bonne chose qu’elle ait été choisie ou non, même si en voyant cette énergie, et cette rage de vaincre constante, la concernée semblait sincèrement aux anges.
« Attend, cette touffe châtain… Ouais putain, c'est lui ! Par Merlin, enfin ! Même s’il est déjà mort celui-là. »
En effet, sa proie en pleine discussion avec des camarades, la japonaise se foutait un peu qu’il soit déjà occupé par d’autres voix, ayant bien trop attendu pour faire entendre la sienne, ce qu’elle avait à demander à cet adversaire en Quidditch mais grand ami dans la vie, était bien trop important à son sens pour attendre. Approchant ainsi rapidement, venant s’agripper à son bras, le garçon plus grand en taille que la petite asiatique qu’elle était, cela n’empêchait pas Seika d’avoir de la force et de l’énergie à revendre, un grand sourire aux lèvres, parlant assez vite pour que son accent japonais s’entende légèrement.
« Excusez-moi… Ou pas d’ailleurs hein, mais je vous l’emprunte ! Question de vie ou de mort les gars ! »
Essayant de tirer le bras de Quentin pour l’amener vers elle, agrippée à ses muscles comme une enfant qui ne comptait pas lâcher de sitôt, Seika commença à emmener sa cible un peu plus loin, cherchant du regard un coin où discuter plus tranquillement que ces dédales mouvementés.
« Faut absolument que je te parle Quentin ! Seul à seul ! Je te jure, c'est vital ! »
Au fond, elle pouvait paraitre excentrique, hyperactive, la rendant fatigante au possible par certains, terriblement attachante pour d’autres, mais on ne pouvait pas lui enlever son côté direct et naturel qui faisait d’elle un être de confiance suprême. À son bras, un blaireau qu’elle appréciait autant qu’elle respectait un adversaire certes, mais un acolyte de défis et surtout une âme au cœur immense. Seika ignorait qu’Edwin et Quentin avait déjà relatés de ce qui amener la japonaise à ce jour, mais au fond, si elle l’avait su, elle n’aurait pas changé d’avis, bien trop déterminée pour ne pas assumer une décision qu’elle avait prise bien des jours auparavant… Elle avait d’ailleurs déjà bien assez attendue pour venir voir le Poufsouffle à son goût, en grande impatiente qu’elle était ! Mais bon, elle était aussi tellement désorganisée que ce n’était pas si étonnant finalement.
Pando - 891 mots
Explications dialogues:
Les paroles en gras et italiques sont en japonais
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Dernière édition par Seika Yuuki le Lun 23 Jan - 21:47, édité 1 fois
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Sujet: Re: I choose you ! | Seika & Quentin
Sam 17 Déc - 23:05
FT. Seika Yuuki
« Non la passe de Jameson ça c’était quelque chose. » Quentin secoue la tête. Visiblement, ils n’ont pas vu le même match sur la multiplette. Incroyable ce besoin de toujours encenser les Tornados quand même. « Déconne pas, il a foiré son tir. Deux mains gauches. » « T’exagères. C’était un peu en biais mais c’est tout. » L’un des garçons pâlit d’un coup et Quentin arque un sourcil. Ok, il est un peu dur envers le joueur des Tornados mais pas besoin d’en faire une syncope, si ? « Euh… un de vous a énervé Yuuki récemment ? » Les deux autres échangent un regard sans comprendre. « Quo… » Quentin n’a pas le temps de terminer qu’il se fait happer par la poigne tenace de la jeune femme, les mots étrangers grésillant sous l'anglais épars. « Excusez-moi… Ou pas d’ailleurs hein, mais je vous l’emprunte ! Question de vie ou de mort les gars ! » Il trébuche sous l'impulsion surprise et se rattrape tout aussi vite. C’est que malgré son poids, elle le traine comme il faut. Bien sûr, il pourrait l’arrêter mais c’est Seika et si elle dit que c’est une question de vie ou de mort, elle exagère probablement mais s’il refuse, là ça le deviendra peut-être. Autant faire avec et se laisser de bonne grâce presser par l’affaire imminente.
Il a une petite idée de toute façon du sujet qui occupe la nippone.
Les autres sont mort de rire et il a beau leur lancer un regard peu amène, rien n'y fait. Ils se fendent de gros sourires maintenant qu’ils savent que ce n’est pas eux qu’elle vient chercher. « On t’aimait bien Sinclair ! » « On viendra à tes funérailles avec des chocoballes ! » Pfff, ayez des copains qu’on disait, soyez loyals et tout le tralala.
Foutaises.
« Ralentie, bon sang ! Tu veux me déboiter l’épaule ou quoi ? Je me doute qu’il faut que tu me parles. » Il se met à rire à son tour - le souffle court - avant de rajuster sa chemise. Ce qu’il voit c’est que son level de stress est à son paroxysme et franchement, c’est tellement compréhensible qu’il n’appuie pas sur le sujet. Il préfère agiter le spectre d’un humour léger aux contours prévisibles qui la tranquillisera un maigre instant. « Tant de violence. T’as pensé à évacuer tout ça autrement ? » Il soulève les sourcils à plusieurs reprises, volontiers aguicheur, un peu d’hilarité aux coins des lèvres. « Ok, ok. Du calme Esmeralda. » Seika lui est cher, il a beau dire mais il sait reconnaitre ceux qui ont la même flamme que lui au fond du regard et elle est l’une des rares à pouvoir y prétendre. L’énergie féroce transpire même dans son angoisse et il pose ses mains sur les épaules de la brunette. « On est seuls. » Et de fait, elle ne s’en était probablement même pas rendue compte, mais ils étaient tout les deux dans un recoin sombre, perdus dans les tréfonds des dédales innombrables de Poudlard. Il se penche un instant et accroche son regard pour être certain que c’est bon, qu’elle a conscience de l’avoir trainé de façon effective sur plusieurs mètres et que les autres sont tous bien loin dorénavant. Une fois rassuré, il détache ses mains et les glisse dans ses poches. « C’est à propos du tournoi, pas vrai ? » Ca semble évident et il est hors de question de ne pas être là pour la joueuse, toute concurrente qu’elle soit. De capitaine à capitaine, c’est le moins qu’il puisse faire et puis, il y a mit son nom aussi. S’il avait été choisi, elle l’aurait aidé, il en est certain. « T’es au courant que t’as un don pour te foutre dans la mouise jusqu’aux oreilles ? » Il a un sourire entendu, un léger frémissement perceptible sur ses lèvres. Il est plus inquiet qu’il ne le laisse paraitre. Ca ne servirait à personne en définitive et les poufsouffles sont d’un pragmatisme conséquent par nature. L’acharnement est un leitmotiv qui perdure dans leurs caractères à tous et si tu veux quelque chose, tu bosses jour et nuit pour l’avoir - c'est la règle numéro un.
Il a un soupir qu'il ravale, un frémissement des lèvres qu'il maitrise à peine. Elle s'est vraiment catapulté dans un truc chaud comme la braise mais enfin, elle en est capable et elle sera bien secondé, quelque chose comme ça. « Ça va ? » Il ne sait même pas pourquoi il pose la question comme ça - c'est con. Comment ça pourrait aller ? Elle allait devoir affronter Dieu sait quoi, Dieu sait comment et avec Dieu sait qui.
Elle savait parfaitement que par moment, elle était excessive, mais même en ayant conscience, il lui était impossible d’agir autrement ! Seika était beaucoup trop entière et démonstrative pour intérioriser les choses, pouvant parfois même paraitre folle quand trop d’émotion submerger la petite asiatique. Alors, la situation étant celle qu’elle était, la joie, le stress, l’excitation… Tout ça à la fois, donnait une lionne sur ressort qui n’avait même pas chercher à savoir si son ami allait bien ou non, l’accaparant devant ses copains. Mais au fond, si elle faisait ça avec Quentin, c’était bien car il était l’un de ceux, voir celui qui pouvait le mieux la comprendre, et ne pas lui en vouloir pour ce mignon petit déboitage de bras rempli d’amour. « On t’aimait bien Sinclair ! » « On viendra à tes funérailles avec des chocoballes ! ». Mais on ne changeait pas le fauve, et en entendant ces remarques bien qu’humoristiques, Seika eut le temps de tourner son regard fusillant rapidement vers eux, promesse de représailles pour avoir charrié son pote à la compote… Et pour le coup, c’était peut-être bien eux qui auraient droits à des funérailles !
Quentin riant, Seika ne relâcha sa poigne qu’une fois un détour de couloir passait, et la solitude retrouvée. Elle écouta son ami lui demander si elle avait l’intention de lui déboiter l’épaule, rajoutant qu’il se doutait bien qu’elle doive lui parler, avant de conclure par une question relatant d’une potentielle évacuation de cette énergie débordante autrement. « T’es solide, il t’en faut plus pour te dé.. Comment ça tu te doutes que je doive te parler toi ?! » Seika parlait aussi vite qu’elle pensait, sans vraiment écouter les réponses en prime, ce qui donnait des phrases incomplètes, son accent asiatique ressortant fortement, même si elle essayait de faire un effort pour rester compréhensible un minimum – Edwin étant bien le seul à la comprendre si elle ne faisait pas un peu d’effort de langage. – Quoi qu’il en soit, le sûr plein d’émotion était carrément visible, car tout en répondant et questionnant le Poufsouffle, la lionne ne restait pas en place, ayant toujours besoin de bouger un bras, une jambe, la tête, l’immobilité n’était pas pour tout de suite. « Et ouais, j’ai bien pensé à me défouler sur les concurrents du tournoi, mais c’est interdit. » Seika répondait toujours honnêtement, avec une franchise et parfois même un gros manque de tact ! Et en réalité, certains camarades avaient eu l’intelligence de lui demander de ne pas s’en prendre aux autres concurrents avant le tournoi… Judicieuse idée de leurs parts n’est-ce pas ?
Son ami lui demanda alors de se calmer, rajoutant qu’ils étaient seuls. L’entendant, Seika descendu un peu la pressions, réalisant en effet qu’ils n’étaient plus entourés… « Ah oui, c’est vrai, on est seuls maintenant. Nickel ! » Quentin faisait clairement partie de la poignée de personne capable de canaliser un minimum Seika. Il faut dire que cette dernière éprouvait un profond respect pour son adversaire et ami, mais également une confiance sans faille ! Aussi, le garçon avait la chance – En était-il conscient, Merlin seul le savait – de ne pas avoir une bombe à retardement sans moyens d’arrêter l’arme de destruction massive. Non, il avait la clef, même si celle-ci pouvait avoir ses légères failles tout de même.
Quentin suggéra alors que ce dont voulait parler son amie, c’était du tournoi, ce qui fit faire de grands yeux ronds à la concernée, qui avait clairement son cerveau trop rempli d’émotion pour réfléchir aisément. « Comment tu sais ? T’es médium toi maintenant ?… » Elle prit quelques secondes avant de réaliser la logique des propos du Poufsouffle. « Ouais… Non… Oublie, en même temps c’est logique. » Oui, oui Seika… Réfléchit un minimum ce serait bien, avec un brin plus de calme en même temps, ce serait plus simple, mais bon… Il ne fallait pas trop lui en demander non plus ! « Ouais c’est à propos du tournoi. » Et quand Quentin demanda à Seika si cette dernière savait qu’elle avait un don pour s’attirer les pires ennuis, le cerveau de la jeune fille eut également un moment avant de réaliser quelque chose. « Ouais, je sais, on me le dit souvent… Mais… Attend… C’est toi qui me dis ça ? T’as aussi mis ton nom que je sache ! L’hôpital qui se fout de la charité, je vous jure… » Elle soupira un peu, avant de rigoler doucement, un sourire apparaissant enfin sur son visage de pêche. Avec ses bêtises, Quentin avait enfin réussi à bien la détendre, ce qui était du domaine de l’exploit sportif à ce niveau-là ! « Et ouais, ça va… » La japonaise marqua une pause, quelque chose semblant lui trotter dans la tête, lui faisant perdre le sourire quelques instants, avant qu’un soupir ne se fasse entendre. « Hormis le fait qu’on parie que je vais soit explosé l’arène, soit être trop bête pour comprendre les épreuves, ça va… » Elle n’était pas du genre à écouter les ragots à la base, ou du moins, pas sans mettre quelques droites à ceux qui osaient la critiquer peu discrètement. « C’est des jaloux. » Ce n’était effectivement pas ça qui coinçait, il y avait autre chose de plus important aux yeux de la nippone, et même si cela parut dur pour elle de l’avouer, elle finit par cracher le morceau qui avait clairement besoin de sortir à un moment donné ! « Et j’ai un truc qui me sert de mec qui joue les fantômes depuis ma nomination, mais bon, à part ça, la pleine forme ! Et toi ? » Une tentative de changement de sujet pour éviter de rester sur un délicat ? Totalement, même si c’était avec toute la maladresse qui allait bien à la japonaise, qui était ce que l’on appelle communément un livre ouvert quand on la connaissait un minimum… Oui, Edwin l’esquivait, et cela la perturbait beaucoup. Le fait qu’il quitte la salle expressément lors de l’annonce des champions, n’avait pas du tout échappait à l’œil de sa petite amie, ce qui avait d’ailleurs poussé celle-ci vers Quentin, pour lui demander ce pourquoi elle l’avait kidnappé ce jour-là.
Pando - 1 037 mots
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Sujet: Re: I choose you ! | Seika & Quentin
Mer 1 Fév - 11:02
FT. Seika Yuuki
« Comment tu sais ? T’es médium toi maintenant ?… » L'expression se teinte d'envie, de l'amusement au coin des lèvres. « J'aimerai bien. Le nombre de trucs qui me serait plus simple si je pouvais lire l'avenir dans les plis de ma chemise ou dans le recoin de celles de derrière ma cravate. » Il trouve cette aptitude prodigieuse et il n'a rien mais alors rien du tout contre la facilité qu'apporterait des connaissances préalables sur un avenir hypothétique.
Seika semble revenir à elle, l’électricité tangible, le corps nerveux malgré l'échange plein d'une accalmie en parenthèse enchanté. Ils se comprennent sans avoir besoin de trop en parler et c'est ce qui rend les échanges moins compliqués qu'avec bien d'autre. Plus agréable aussi, il n'a pas nécessité de filtres ni de devoir expliquer la moindre de ses maladresses ou de ses boutades : Seika sait et distille derrière l'éclat sombre de ses grands yeux toute les vérités qu'il peut lancer au hasard de leur amitié. « Ouais c’est à propos du tournoi. » Les pupilles s'alourdissent d'évidence. Bien sûr que c'est à propos du tournoi. Dans un monde idéal, ils seraient attablés devant un chocolat chaud à débattre de leurs équipes favorites de quidditch ou des meilleures stratégies à adopter sur un terrain mais le Tournoi parasite toute les conversations et pas uniquement celles des concernés. La première épreuve approche, le nom des nouveaux champions circulent à outrance, on se pose des questions, on se demande qui ils sont et l'article de la gazette a probablement encore enflammé la curiosité environnante à cet égard. Seika a les épaules solides mais l'aide n'est pas de trop et la fatigue peut prendre de terribles formes comme celle d'une fureur ingérable ou d'une panique incontrôlable.
Il lève les mains, l'innocence plus ou moins personnifiée tandis qu'elle lui renvoi à la figure sa propre participation. « Ah mais je revendique ton badge, si y'a deux routes et qu'on en voit une avec une plaque écrit Mordor, de la boue et un volcan au bout vs un petit champ de coquelicot, y'a zéro surprise sur ce que toi et moi on va emprunter. » Fait-il dans un sourire goguenard, un peu d'effarement dans la voix, de résignation aussi. Parce qu'ils en rient mais enfin c'est une catastrophe tout de même cette propension à voir des murs et à tout de même appuyer sur l'accélérateur. Peut-être est-ce aussi une assurance ténébreuse, celle d'être certain de pouvoir braquer à temps et d'effectuer un looping en ligne droite vers les cieux. Ils n'ont pas le cœur tiède, ni l'âme et on n’éprouve ses sens que sous les shots marqués d'adrénaline fiévreuse après tout.
« Grave des jaloux. » Il fronce les sourcils. Il cognerait bien tout les cassos qui se permettent ce type d'attitude crasse mais la vérité c'est qu'ils sont bien trop nombreux et qu'au final on ne peut enrayer un hydre. Les paris et autres joyeusetés du genre ne sont généralement qu'une façon pour beaucoup d'afficher leurs préférences et leurs avis de merde. Ce qui le fume le plus c'est quand il entend que Seika serait moins capable parce que c'est une femme, l'absurdité est si monumentale qu'il reste toujours avec des yeux en soucoupe dans ces moments là. Il a déjà fait plusieurs fois des petits tours à l'infirmerie à ce sujet et ne songe pas vraiment à s'arrêter. « Et j'espère bien que tu vas exploser l'arène et tout le monde dedans. Si t'as l'occas'.... je veux pas faire mon anarchiste mais hein, ça fera festif dans le décor. » Il a un sourire réconfortant avant de s'adosser à un pan de mur, observant une Seika dépitée. « Et j’ai un truc qui me sert de mec qui joue les fantômes depuis ma nomination, mais bon, à part ça, la pleine forme ! Et toi ? » Ah, voilà le cœur du sujet. Quentin passe un doigt entre son col et son cou comme pour en élargir l'espace. En arrivant à Poudlard, ça l'avait surpris cette histoire d'uniforme. Évidemment cela existe en Écosse mais moins que dans le reste de la Grande-Bretagne et pas chez lui à vrai dire. Il s'y est fait maintenant, le pantalon gris, la chemise blanche, la cravate aux couleurs de la maison. Au moins cela a le mérite d'être constant. « Ed a les chocottes. » Ça aussi c'est constant et surtout c'est compréhensible. Quentin le lui dit dans un ton qui ne souffre pas vraiment de remontrances. « Et franchement, moi aussi. Et toi aussi je parie mais t'as un pass, t'as pas besoin de le dire. » Il esquisse un sourire entendu avant de reprendre. « Je veux dire, toi on a complètement et totalement foi en tes capacités. Je sais bien ce que tu peux faire : une fois t'as même évité un de mes cognards le tout en attrapant le vif d'or. J'ai nettement moins confiance c'est dans les deux autres gringos et les gens qui font les épreuves. » Quentin penche légèrement son visage, et si la mine se veut sérieuse, on peut voir une lueur amusé dans le regard dont il la couve. « Ed c'est pareil et je sais pas si t'as remarqué mais je crois qu'il t'as à la bonne.» Hé. La litote du siècle. « Je dis ça, je dis rien hein. »
Au fond, Seika aurait détesté être médium en y pensant. Le côté de pouvoir prédire ce que fera son adversaire est grisant, elle n’aurait pas dit le contraire… Mais… Où était le sport ? Comment vivre pleinement sa vie quand tout nous était prédit ? Si le danger nous est expliqué, l’inconnu raconté, à quoi bon ? Même si ce n’était pas la question, la japonaise avait sa propre réponse à ce sujet, qu’elle n’eut pas le temps d’exprimé, bien trop prise dans cette tornade d’émotions diverses qui l’emportait dans un ouragan féroce. Heureusement, elle était avec calmant naturel, car même si sa manière d’être avait un côté fort appréciable, sans compter sa qualité à supporter Seika, les deux avaient surtout une façon de pensée similaire. Ces deux capitaines avaient certes le Quidditch en commun, mais le destin avait surtout permis à deux âmes semblables de se rencontrer, pour ainsi se lier d’amitié. Il savait quoi dire, ou ne pas quoi dire justement, les deux pouvaient se comprendre d'un regard, d'une poignée de main ou d'une observation externe. Oui, ils se comprenaient parfaitement, et c'était bien pour cela qu'elle l’avait choisi, lui et pas un autre.
La japonaise était en furie, enchainant les phrases, réagissant sur celle de Quentin qu’en décalé, avant d’enfin se rendre compte qu’ils n'étaient que tous les deux, et que la pression pouvait retomber. Elle était toujours sur des ressorts, mais son esprit semblait moins troublé, bien plus accessible à une discussion à double sens qu’auparavant, permettant même à Seika de se moquer un peu de son ami, qui répliqua d’une manière qui lui ressemblait bien, dessinant un sourire, avant de faire lâcher un rire à l’asiatique. C’était une évidence. « Les coquelicots, ça fait éternué de toute façon. » Une plaisanterie dans laquelle ils se comprenaient, tous deux adeptes du second degré et de la blague dans les situations les plus complexes pour détendre l’atmosphère. Et le pire, c’est que cela fonctionna ! Les membres de Seika se calmèrent un peu, la jeune femme restant un peu plus en place, sans avoir besoin de tourner en rond ou de trembler de quelque part.
Elle en profita ainsi pour s’exprimer, répondant à la question de son ami, qui semblait de son avis, la rassurant sur le fait qu’il avait foi en ses capacités, mettant une image d’explosion massive dans l’esprit de la belle qui en eut un rire nerveux, amusé, presque tentée de réaliser l’expérience… Puis… Ce fut LE sujet qui fâchait… Edwin. Toujours et encore lui. Ce fantôme de petit ami qu’elle l’appelait. Regardant Quentin s’adosser au mur, elle put lire sur son attitude, dans cette main élargissant son col, qu’il s’y attendait un peu, ou du moins qu’il comprenait de quoi il en retournait. La jeune femme soupirant, baissant le regard un instant, le remontant vers son ami en l’entendant dire que le nordique avec la frousse. Seika fronça les sourcils un instant, totalement tentée de renchérir, mais elle connaissait Quentin que trop bien, et se ravisa étrangement, le laissant s’exprimer, et l’écoutant attentivement, non sans décrisper son visage pour autant. Elle entendit ce qu’il lui dit, mais pour une fois dans leur amitié, elle n’était pas vraiment d’accord… Et pourtant, la jeune femme ne put s’empêcher de rire en voyant la mine faussement sérieuse du Poufsouffle durant sa dernière remarque évidente d’humour. « Mmh pas sûr, il préfère les blondes apparemment, surement qu’il a une française plus à la bonne que moi. » Elle plaisantait bien entendu, mais au fond du fond, si une fille approchait SON nordique, elle finirait tout droit à l’infirmerie.
Après le rire, ce fut la réflexion, finissant par un soupir, avant que Seika ne retire sa veste en jean, s’agitant bien trop pour avoir froid, et de jeter le vêtement dans un coin comme si elle était chez elle. La nervosité était de retour. « Le truc, tu vois, c’est que j’ai pas la frousse. » Un moment de calme, une voix basse, ce qui ne lui ressemblait tellement pas…. La tempête était proche. « J’entend ce que tu dis, mais je ne suis pas d’accord, pour moi, la peur n’a pas sa place, elle nous fait qu’hésiter et nous restreindre. C’est en ayant peur qu’on hésite, et c’est en hésitant qu’on meurt. » Des paroles sans appel, alors qu’elle entendait déjà la voix d’Edwin lui expliquait calmement que sans peur on fonçait droit dans le danger, le résultat demeurant le même. « Mais j’entends, chacun sa façon de voir les choses, surtout que je connais ton soutien. » Elle leva la tête, un petit sourire affiché. « Comme tu le dis si bien, on s’est suffisamment affronté tous les deux pour connaitre nos forces respectives et… Euh… Comment dire. » Seika n’était jamais à l’aise dans les déclarations quelle qu’elle soit… Et clairement à voir la rougeur sur ses joues et son détournement de regard. Elle était gênée à fond ! « Ton amitié m’est précieuse, tout comme ton soutient. » Puis la tornade reprit, comme le retour d’un ouragan qui n’était pas bien loin, la jeune femme s’agitant de partout, sa voix portant bien plus loin. « Mais merde, quoi ! Il me connait non cet abruti ?! Attend, on me met devant le nez la possibilité de me mettre au danger et de faire un truc que genre 1 sorcier sur 1000 ont déjà pu faire dans sa vie ! Il devait bien se douter que j’allais tenter ma chance, et que je pouvais être prise, non ? » Ce qui l’agaçait surtout, c’était qu’Edwin pouvait bien être le seul à deviner les vraies raisons de la participation de sa petite amie, mais ça, elle n’était pas prête à le dire. « Et puis merde, comme tu dis, on peut ne pas avoir confiance en les autres, mais ce sont des putins de bourgeois ! Tu leur mets une araignée dans leur assiette, ils sont perdus ces précieux petits êtres. » Oui bon, elle pouvait un peu abuser par moment. « Tout ce qu’il a gagné cet imbécile, c’est que je n’ai pas hésité une seconde à prendre une autre personne que lui comme soutiens aux épreuves. Il n'aura qu’à bouder dans son coin. Tant pis. » Elle ne savait pas mentir, c’était incroyable… Car au fond, les agissements d’Edwin la touchée énormément, et elle ne savait tout bonnement pas comment gérer tout ça. « Et ouais bon, les organisateurs du tournoi peuvent nous prévoir le pire comme le meilleur, c'est pas faux... Mais on s'en fou ! Ce qui doit arriver arrivera, puis basta !... Non ? » Une hésitation, une demande de soutien, de réponse à une personne qu'elle savait sur sa longueur d'onde, et qui pourrait certainement lui apporter un brin de paix dont elle avait besoin dans tous ces sujets.
Pando - 1 135 mots
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Sujet: Re: I choose you ! | Seika & Quentin
Jeu 2 Mar - 11:42
FT. Seika Yuuki
Edwin et les blondes ? Autant, lui avait des préférences capillaires certaines et même à vrai dire connues, autant il ne se souvient pas avoir jamais vu Ed faire de favoritisme flagrant. Tout ce qu'il sait c'est que son pote va mieux depuis Seika et c'est ce qui lui importe en définitive. Ed sourit plus, s'avère plus spontané, les rires en cascades, l'humeur en berlingot. Quoiqu'ils aient trouvés l'un dans l'autre, cela fonctionne et pour Quentin, c'est suffisant. Le visage s'agrémente d'un rire moqueur avant de prendre la mesure de l'aveu délivré. « Je vois ce que tu veux dire. La peur est mauvaise conseillère. » C'est l'adage qui le veut et quoiqu'on dise, les proverbes ont pour source la mémoire des hommes et par là-même les vérités immuables. On se perd dans l'effroi, elle bouffe le ventre, lacère l'âme, vide le cœur. La seule véritable peur valable, le seul danger existant c'est celle de vivre par habitude – en tout cas c'est ce que son paternel lui a toujours dit. « Tu dis ça parce que t'es pas du genre à regretter quoi que ce soit. C'est sur qu'en hésitant sur rien, t'as pas le temps. » Le sourire flotte, presque réconfortant. La fuite en avant a du bon en soi quoiqu'on en dise. Même pas peur, même pas mal et tant qu'on court, on sent à peine les chutes.
L'épaule prend appui sur le muret, le corps se penche instinctivement vers la japonaise dont la voix se fige en murmures. Là voilà pensive, la contemplation ondoyante sous les longs cils noirs, le compliment presque incongru. Il sent la chaleur ruisseler au niveau du torse. L'amitié a des douceurs particulière qui sont tout aussi solaire, elle est faite d'affection tout aussi grandissantes et de liens tout aussi indéfectibles. Il se doute néanmoins que tout ceci n'est prélude qu'à autre chose. Seika parle généralement en gestes et en attitude avant tout alors l'écouter mettre des mots sur tout ça y donne plus de poids. Rapidement pourtant, la légèreté revient et habille sa rivale, l'instant de grâce s'est écoulé mais le sentiment n’en est pas moins sincère et il le garde précieusement. « Non mais, je t'arrête de suite. Je sais, tu sais, nous savons : Ed aime fricoter avec le danger. » Il la regarde des pieds à la tête d'un air goguenard, le sourire furtif. « Littéralement. »
Il croise les bras et arque un sourcil. Elle l'a choisi lui ? Un temps, il n'est pas certain d'avoir compris avant de se rendre compte que si, c'est ce qu'elle est en train de lui dire à sa facon, rapide, décisive et nébuleuse. Il est touché, plus que ce qu'il ne veut bien le montrer sur le moment. Elle peut prétexter tout les silences amers de son adoré, Quentin n'est pas dupe et lui donne entièrement raison : faire équipe avec quelqu'un pour qui on s'inquiéterait autant risquerait de rendre la compétition savonneuse, or lui s'inquiète pour Seika bien sur mais de façon un tantinet plus raisonnable ce qui en soi n'est pas compliqué quand on connaît Edwin ou Seika d'ailleurs. « Moi la bourgeoisie de cette école m'offusque grave en ce moment. Jamais vu autant de conneries en si peu de temps. Franchement, je commence à me demander si on a vraiment gagner la guerre en fait. » Par on, il veut dire l'idéologie égalitaire propagée par Hermione Granger et le ministère actuel depuis plusieurs décennies. Peut-être que les choses sont vouées à se répéter néanmoins, qu'on se bat contre des moulins à vent et que l'eugénisme couplé aux richesses accumulés dans les préjudices et la poussière ont encore de beaux jours devant eux. Tout ce que Quentin voit à son niveau c'est la recrudescence de discours et de pratiques de merde alors quand Seika appuie dessus, forcément, le sang jaillit. « Des deux autres aussi d'ailleurs. Je pensais au moins que l'américaine était différente vu ce qu'on apprend du MACUSA. » Il a un léger froncement de sourcils. « De ce que j'ai compris le champion de Beauxbâtons il s'est fait un programme de dingue et il a je ne sais combien de villa blablabla, et l'américain il a été pratiquement formé pour ça mais bon t'es Seika Yuuki, je suis Quentin Sinclair. Bien sur qu'on va y arriver ! » Il tend sa main vers la japonaise, le regard confiant. De toute évidence, ils feront office d'outsiders mais pourquoi pas ? Qu'on les sous-estime, ce sera fun. « T'as dit quoi déjà ? On en fait des brochettes ? » Le sourire s'étend sur le visage aux accents solaires du poufsouffle. « Rouge et noir. » On mixe les couleurs de leurs maisons et on obtient ce qu'il faut. « Deal, partenaire. » La main est serrée, le contrat passé tandis qu'un rire heureux le traverse. « Tu le dis à Edwin par contre. Il va faire la tête mais t'as des arguments que j'ai pas pour faire passer la pilule. »
Il existe bien des peurs au fond du cœur de la japonaise, quoi qu’elle en dise. La solitude ou celle de perdre l’être aimé dont les agissements l’affaiblissent à ce moment donné. Mais ses craintes restent sous silence, totalement enfouis chez cet être qui en a qu’à peine conscience. Celle qui ne sait pas gérer ses émotions, en emmagasine bien plus que ce qu’elle pense, expliquant certainement que la moindre étincelle, ne vienne allumer cette braise, qui est en réalité déjà bien chaude. Mais l’aventure, c'est autre chose, elle pose son cerveau dans un certain sens, laissant son instinct décider de ses moindres faits et gestes, ne reculant nullement pour mieux avancer. Si un ravin se présente, elle remontera la pente même si elle est tombée avant, totalement idiot de prendre de l’élan pour sauter, cela ne fait que faire perdre du temps inutilement. Alors Seika n’a pas peur, ou plutôt, elle les met en sourdine. Mais les pensées affluent, les questions se bousculent, la chaleur monte et le câble casse. Elle s’agite de nouveau, jusqu’à retirer sa veste en jean et la balancer au sol en oubliant presque que Poudlard est un lieu public. Elle s’en fiche royalement, car si quelqu’un a l’audace de lui faire la remarque, il recevra un nez cassé en guise de réponse. Un sourire finit par se dessiner sur son visage néanmoins, montrant qu’elle est ravie que Quentin la comprenne, prononçant les mots qu’elle voulait entendre… Ou du moins presque. « C’est la pire des conseillères, tu veux dire ! » Un soupir, tandis que les bras se croisent sur la poitrine, essayant de trouver un certain calme difficile à arborer quant au fond, on bouillonne. Les jambes ayant du mal à rester en place, les mains se crispent et se décrispent continuellement. « Si tu passes ta vie à hésiter, alors tu ne vis pas pleinement. C’est pas plus compliqué. » Simple. Net. Précis.
Mais l'aveu au bout des lèvres, une expression de sentiment rare faisant rougir les joues de Seika lui permet de retrouver un semblant de calme. Le songe est bénéfique, et la nervosité diminue. Il est un ami précieux, et elle lui dit, la légère amitié lui apportant la paix nécessaire pour partir sur une discussion plus constructive, même si la tempête ne fait que s’éloigner, pouvant donc ainsi potentiellement revenir. Ce n’est pas dans ses habitudes de parler ainsi, les gestes sont mieux que les mots, laissant ainsi à Edwin le côté diplomatique. Mais même si des regards parlent, les mots sont fatales. Une pensée étant tout de même toujours plus puissante une fois prononcée, scellant ainsi une amitié qui est en train d’encore grimper, un chemin futur s’ouvrant devant eux, promesse d’aventures et de liens indéfectibles à graver dans la pierre ou le marbre. Il ne s’étale pas et c’est tant mieux ! Les regards complices suffisant amplement pour ces deux êtres, qui se comprennent même dans le silence le plus profond. Mais une autre parole semble attirer l’attention du jeune homme. La remarque facile, tandis que Seika cille. Elle papillonne clairement avant de froncer les sourcils, puis de mettre la main devant la bouche, toisant du regard le Poufsouffle. « Attend, ça veut dire quoi ça ? » Elle a peur de comprendre, mais au fond…. Sa conscience lui hurle qu’il n’est pas tant dans le faux que ça. Un soupir résigné, inutile de s’énerver quand ce que l’on nous dit est la stricte vérité. « J’y suis pour rien si ton pote est un putain de sadomaso, c’est pas faute de l’avoir prévenu. » Vu le nombre de fois où elle a tenté de le repousser vers la lumière alors qu’il sautait dans les ténèbres, ne se comptent plus. « Même quand je lui ai brisé des côtés et manquer de l’envoyer à l’infirmerie, il a quand même réussit à me sauter dessus la seconde d’après donc bon… » Signe d’une autre salle baptisée par leur soin soit-dit-passant. « Son cas est désespérant. » Mais parler d’Edwin fait remonter son attitude, une blessure qui la vexe, l’affaiblissant grandement alors que l’incompréhension s’installe comme un doux poison dans les veines, atteignant le cœur pour un sommeil éternel. Dans le cas de Seika, cela la rend plutôt hors d’elle. « Ce qui justifie du coup encore moins son comportement. » Elle ne lâche pas l’affaire, pas prête à comprendre les agissements de son cher et tendre. Elle voulait qu’il la prenne dans les bras, qu’il la félicite, qu’il vienne s’entrainer avec elle avant de se laisser aller dans un plaisir charnel. À la place, c’est un fantôme qu’elle côtoie de manière chaste.
« Moi la bourgeoisie de cette école m'offusque grave en ce moment. » Elle cille. L’énervement au bout des babines, elle referme ses bras sur sa poitrine, le regard concentré, ses problèmes loin derrière. Il est énervé c’est sûr, et compréhensible en fait. Son discours, elle ne peut que l’approuver en réalité, et c’est bien pour cela que sa tête hoche positivement de manière inconsciente, laissant Quentin s’exprimer sans l’interrompre, jusqu’à ce que les mots prononcés ne la fasse se stopper. « T’es Seika Yuuki, je suis Quentin Sinclair. Bien sûr qu'on va y arriver ! » Il a compris. Sans un mot de sa part il a tout compris et ça lui fait un putain de bien ! Un sourire s’affiche de lui-même, les bras se décroisent tandis qu’elle vient saisir la main de son camarade. Son choix est excellent, déjà qu’elle n’en doutait pas, cela ne la rassure que d’avantage. Les yeux brillent, l’amitié flamboyante rayonne. « Ouep, des brochettes bien grillées ! » Les sourires se croisent, le coin de couloir se voit embellir d’une lumière aveuglante. « Deal. On va leur montrer, et leur faire ravaler leur putain de fierté.» Ils ne peuvent plus reculer, la galère commune, la confiance afflue… « Tu le dis à Edwin par contre. Il va faire la tête, mais t'as des arguments que j'ai pas pour faire passer la pilule. » Les sourcils se froncent à nouveau, tandis qu’elle lâche la main de Quentin pour venir recroiser les bras sur la poitrine. Le regard est mauvais, même si l’amour certain qu’elle porte à son ange est légèrement visible, comme une flamme éternelle ne pouvant vraiment s’éteindre. « Je lui dirai… Peut-être… » La rancune est tenace, et elle est mauvaise dans ces cas-là. Ce n’est pas une nouveauté, et à cet instant, elle met un voile sur sa raison, souhaitant faire payer son cher et tendre. « Je vais plutôt me trimballer en nuisette devant lui en le privant de son petit gouter. Peut-être qu’à force de voir mes fesses, mais de ne pas pouvoir les toucher, le fantôme va ressusciter. » Elle réfléchit un instant, tandis qu’un sourire en coin machiavélique semble se dessiner. Une idée folle lui vient, mais s’agissant de Seika, il est difficile de dire si elle plaisante ou pas. « Ou alors, je lui dis que je t’ai choisi, car j’hésite à le quitter pour toi, ou du moins m’amuser avec tes jolis muscles de batteur. » Elle lui sourit, comme si ce qu’elle vient de dire n’a rien d’important. « T’en fais pas, je sais bien que je ne m’appelle pas Indira, mais peut-être que comme ça j’arriverai à lui faire décrocher deux mots au moins ! » Ouais, sauf qu’accessoirement celui qui prend si ça tourne mal, c’est ce cher Quentin qui se retrouverait dans une sale situation qu’il n’a clairement pas demandé. Vive l’amitié.
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Sujet: Re: I choose you ! | Seika & Quentin
Jeu 6 Avr - 19:28
FT. Seika Yuuki
« J'y suis pour rien si ton pote est un putain de sadomaso, c'est pas faute de l'avoir prévenu... » Quentin se permet un rire, l'ivoire étincelant devant les propos frondeurs de son amie. « Tu le vois se plaindre ? Tu le vois geindre ? Bon ben alors ? Je crois bien que c'est parce qu'il y trouve son compte. » Et il peut comprendre. Seika est vive, intrépide et jolie. Un peu violente mais ça peut avoir en effet ses avantages. « Même avec des côtes fêlés ? Mais ça c'était pas juste une excuse pour avoir des bisous magiques après ? Fait gaffe, Sei', on dirait pas comme ça, mais c'est un gros filou. Tu dis pas que je t'ai pas prévenu. » Fait-il de bonne humeur, un air faussement conspirateur et inquiet sur le museau. Il finit son discours en esquissant un clin d'œil complice vers la japonaise. Elle a beau dire, elle a les yeux qui brillent d'un éclat renouvelé et elle ne semble même pas s'apercevoir qu'un sourire perle, fantomatique mais bien réel, sous les reproches dont elle assène pourtant l'absent. Quentin se mord les lèvres, hilare. La japonaise a parfois des allures de tsunami, les colères aussi trépidantes que fugaces. « En vrai, vous vous méritez quand même. » Il l'offre de façon insolente, une pointe de moquerie dans le ton et pourtant, c'est sans doute le plus grand compliment qu'il peut leur faire pour le coup. Edwin a l'immuabilité merveilleuse et fiable des roches et Seika l'instabilité fougueuse des eaux agitées. Etre sur le chemin des deux combinés peut être la meilleure des promenades ou le pire terrain qui soit.
Il s'imagine sans peine que son ami gryffondor y trouve là de quoi s'occuper pour de bon, loin des passés tortueux et des lettres désormais fanées. C'est que tout de même, Seika casse les miquettes quand elle s'y met ou quand elle décide qu’elle a raison mais c'est toujours dans une telle bourrasque d'adorable bouderie qu'il est de toute façon impossible de lui en vouloir. « Je te dis pas le contraire mais mets toi à sa place deux minutes ? La fille qu'il aime va se retrouver en danger de mort. En plus, le comble du foutage de gueule, t'as limite tapé une danse de la victoire pendant l'annonce. Franchement, j'aurai pété un câble aussi. T'as du bol qu'il soit du type force tranquille et qu'il réfléchisse avant de se mettre à saccager des choses. Puis bon, s'il réagissait exactement comme tu le voudrais à chaque fois, avoue que ce serait moins fun. » Les pognes reviennent dans les poches d'un air satisfait. « On a le goût des difficultés insurmontables. » Les sourcils se relèvent en invitation muette. Simple c'est bien mais difficile n'a jamais voulu dire impossible dans leur jargon.
Il acquiesce au deal enclenché. La nervosité vient poser le bout de son nez au niveau du ventre et il s'en accommode avec la même efficacité que durant un jour de match. Alors comme ça, finalement, il va y avoir droit au tournoi ? « Tu veux qu'on s'entraine ? Je crois pas que ce soit nécessaire vu que ni toi ni moi sommes du genre asthmatique ni rien. Je ferai quelques révisions niveau sortilèges si besoin. Au cas où. Niveau physique, si ça peut te rassurer, j'ai battu la prof de soins aux créatures la dernière fois durant un parkour. » Il a une petite grimace avant de froncer légèrement son regard. « Elle m'en a pas trop trop voulu... je crois. Elle n'a pas eu trop le temps non plus, elle a fait un malaise. » Apparemment ça allait mieux donc tout allait bien. Ça lui avait fait gagner à l’époque le droit de venir se greffer à la classe de SACM durant la sortie scolaire. Droit dont il ne profiterait plus, maintenant qu'il se savait partenaire de Seika. Il n’en aurait tout simplement pas le temps ni le loisir. Il y a des équipes de quidditch à recomposer, des cours à n’en plus finir, les spectres des examens et des amoureux ou amoureuses à bécoter. Pas assez d’heures dans la journée si en prime on y rajoutait une épreuve létale teintée d’inconnu.
« Je lui dirai... Peut-être.... » Comment ça peut-être ? Et quoi ? C'est quoi cette histoire de nuisette et de petit gouter refusé ? Il la regarde comme si il lui était subitement poussé des cornes. « En tant que membre permanent et probablement cofondateur des frustrés pas du tout anonymes, je me dois de t’informer que c'est positivement dégueulasse ce que tu t'apprêtes à faire. » Il la juge lourdement, une pointe de sourire aux coins des lèvres apparaissant au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. « Du coup, évidemment, j'approuve totalement. Mais ne lui dit pas. » Hey, chacun son tour. Fallait bien être poto de misère et nul doute qu'Edwin riait bien de ses déboires aussi. « De toute, dans les deux cas, il va vriller alors… Le premier quand même, je te le dis, c'est vilain. » Il se détache du mur et fait signe qu'ils peuvent voguer vers la civilisation maintenant que tout est au poil. « Ta nuisette, elle est courte comment au fait ? » Il se marre en s'éloignant un peu de tout potentiel coup de latte de Seika. « Je rigole oh ! Et toi directe tu m’attaques avec Indira. Laisse Satan où elle est. »Le sujet d’Indira le rend un tantinet moins furieux ou alors c’est de voir la japonaise lui lancer des éclairs en guise de regard. Qui sait.
L'épreuve serait peut-être compliqué mais au moins, avec Seika en partenaire, il sait qu'il s'y amusera comme jamais.
Quentin ne fait que confirmer ce que Seika sait déjà : Edwin est un sado-maso ! Non, il ne se plaint pas, jamais, même quand elle l’assène de coups de partout, des critiques parfois gratuites, et des termes des plus sombres, non mérités. Mais le Poufsouffle n’a pas vraiment tort sur certain point, dans sa plaisanterie, il affiche au grand jour une information indéniable : Ed est malin. Il sait y faire avec sa japonaise, encaisse les coups, les insultes, avant de la prendre dans ses bras et de l’embrasser comme il sait si bien le faire. Oui, Seika est en rogne contre lui, c’est indéniable, et cela ne changera pas tant qu’une discussion n’aura pas lieu entre les deux âmes sœur. Mais penser aux facultés de son bien-aimé à la calmer et la charmer dans les situations qui s’y prêtent le moins, l’amuse autant que la frustre. « En vrai, vous vous méritez quand même. » Le clin d’œil est complice, la moquerie comprise, quand le regard ébène de la miss se tourne vers son ami, ne sachant pas si elle a envie de lui mettre un poing dans le ventre, ou de rire avec lui. Les iris se croisent, et l’évidence file. Elle l’apprécie bien trop sans le dire, pour jouer les susceptibles sur une chose qui est pourtant bien réelle en prime. « Disons qu’il y a vraiment que lui pour réussir à me faire m’envoyer en l’air, alors que je manque de tuer quelqu’un juste avant. » Les joues rougissent légèrement, et une menace est obligatoire. « Tu dis à quiconque que je t’ai dit ça, je t’arrache la langue. » Les termes sont prononcés, mais pourtant… Elle ne sait que trop bien que la confiance est de mise. Celle que la jeune femme pose sur Quentin est indéniable, indiscutable, imbattable. Un ami comme on en fait peu, aussi téméraire que confiant, aussi rieur que discret. Un cadeau que la vie lui a donnée discrètement, levant peu à peu le voile sur la valeur véritable de ce lien qui grandit silencieusement, mais surement. Pour sûr, les épreuves à venir aideront encore plus cette amitié à croitre, s’inscrivant dans le temps et l’espace à l’encre indélébile.
L’amour est certain, mais la rancune peut être tenace chez l’asiatique. Oui, elle l’aime plus que quiconque, les sentiments éprouvés ne trouvant guère de terme pour les nommer. C’est une évidence que beaucoup dont Quentin peuvent remarquer, même si leur couple n’a rien de très orthodoxe. Mais il est aussi vrai de dire que l’attitude d’Edwin a bien agacée sa bien-aimée qui tente de comprendre sans vraiment y parvenir. Non, il n’a pas agi comme elle l’aurait voulu du tout, et les mots du Poufsouffles lui parviennent à l’oreille sans pour autant atteindre son cerveau. Oui, elle peut être très têtue, enfaite, elle l’est de manière aussi chiante qu’adorable. « Évidemment que j’ai tapé une danse de la victoire ! Ose dire que tu aurais agi différemment ! » Elle stop, analysant la scène, ne pouvant s’empêcher d’avouer qu’il n’y a peut-être réellement qu’elle pour sauter comme ça sur le banc de manière spontanée. « Bon… Peut-être pas autant… Mais t’aurai clairement pas pleurer ! Je suis sûr que t’aurai même sortie une de tes blagues pourris pire que mon cri de victoire ! Avoue ! » Le seul détail, c’est que quoi qu’il aurait fait, il n’avait pas une copine dans la pièce qui aurait vu la vie de son cher et tendre défiler devant ses yeux. « Donc non, je comprend pas. » Elle veut pas comprendre serait plus juste. « Même si ouais, s’il agissait comme un bon toutou tout gentils avec sa langue qui pend à chacune de mes paroles il en serait carrément ennuyeux. » Une évidence que plus il montre son emprise sur elle, plus la concernée fond un peu plus dans ce doux flan au caramel amoureux. « Mais l’un n’empêche pas l’autre ! Point. » Elle ne l’avoue pas, mais les paroles de son ami lui tourne dans l’esprit, ça ne veut pas rentrer, ça ne veut pas l’assumer, mais ça adoucira certainement la discussion future entre les deux amants. Edwin pourra remercier son pote, pour avoir été un peu moins engueuler que ce qu’il aurait pu l’être. Vu le remerciement futur…. Enfin bref.
Alors Edwin est évincé, Quentin choisi comme partenaire, même si au fond… Sans les agissements de son amour ce choix se serait montré être le plus judicieux. Ils seraient inquiets l’un pour l’autre plus que de raison, et l’efficacité du duo en aurait pâti. Le deal est ainsi fait, la décision parfaite, avant que la proposition de s’entrainer ne vienne dessiner un sourire sur le visage de l’asiatique. Comment ça il a affronté la prof de SCM dans un parkour ? C’est quoi cette histoire ? Le sourcil se dresse, la gorge s’étrangle quand le malaise est exprimé. Mais qu’est-ce qu’il s’est passé en fait ?! Toussant en s’étranglant, elle reprend un peu consistance. « Va vraiment falloir que tu me racontes ça… Car là l’image qui se dessine dans ma tête je suis pas sûr… Et j’espère ! Que c’est pas ce qui s’est passé Sinclair. » Elle ne peut s’empêcher de rire pour autant. Ce gars est unique, autant que l’est Edwin dans un genre bien différent… Et au fond, c’est peut-être mieux comme ça ! « Mais ouais, je dis jamais non à de l’entrainement. Je dois donner des cours à la Mère Nature qui te sert de gardien dans ton équipe. » Ou plutôt que sa bonne bouille puisse se défendre quand sa témérité se réveil. « Mais je pense qu’un vrai entrainement avec toi ça peut autant aidé que faire du bien. Vendu ! J’essaierai de pas trop t’abimer ta jolie petite bouille de beau-gosse… Ça m’embêterait que tu ne puisses plus draguer tranquille à cause de quelques bleus. » Même si une certaine princesse indienne lui vient à l’esprit, lui affichant un sourire en coin bien trop parlant pour ne pas être compris.
Mais ce choix a des conséquences, puisque l’information va devoir être exprimée auprès d’Edwin. Le plan machiavélique de Seika semble autant effaré qu’être accepté par Quentin, qui ne cache pas de dire au combien la frustration peut être grande rien que d’y penser. La tête se penche. « Eh, c’est lui l’ange pas moi, c’est mon rôle de jouer les vilaines. Et comme dis, il a pas l’air de s’en plaindre. » Le regard se perd un peu, la voix sortant comme une pensée bien trop forte pour rester muette. « On dirait même que plus je joue la reine des enfers, plus ça l’excite cet abruti…. » Le visage se secoue légèrement, avant que l’attention ne se porte sur Quentin, ce dernier ouvrant le passage vers la civilisation. « Ta nuisette, elle est courte comment au fait ? » Le regard se noircit et se tourne au même rythme qu’un grand coup de latte qui frôle les cottes. Il la connait que trop bien pour rester à porter, après avoir lancé ce genre de plaisanterie qui fait action, réaction. « Je vais te la faire bouffer tu pourras le voir par toi-même comme ça. » Un souffle sort. « Je rigole oh ! Et toi directe tu m’attaques avec Indira. Laisse Satan où elle est. » Le bâton se tend, la vengeance à porter, l’occasion trop belle pour ne pas être saisie. Le sourire en coin est certain la moquerie lisible. « Tu disais pas ça quand tu avais ta langue dans sa bouche. » Satan est Seika à ce moment précis. Un donné pour un rendu au centuple. « Aller, vient, Beau Gosse, que tu me racontes tes aventures avec la prof et qu’on voit quand et comment on va pouvoir se mettre sur la gueule…Oups.. Pardon. S’entrainer, je veux dire. » La taquinerie est facile, la complicité évidente. Nul ne peut dire ce que le tournoi donnera, mais tous peuvent exprimer à quel point ces deux-là font un duo de l’enfer. Rien ne les arrêtera, l’alchimie est visible, la confiance à son paroxysme. Un regard, un sourire, et les voilà partit pour des aventures à leurs risques et périls.
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