| Sujet: Eirlys MacKintosh || Whoever battles with monsters had better see that it does not turn him into a monster [UC] Mer 3 Jan - 21:54 État CivilNom : MacKintosh of MacKintosh, nom de la branche principale de l’un des derniers clans sorciers, le clan… surprise, surprise, MacKintosh. Ils produisent un excellent whisky pur feu qui coûte une fortune, entre autre chose. Ca aide de vivre sur des îles pour le moins marécageuses. Prénom : Eirlys. Pour ceux qui se demande, ça signifie – en gallois – perce-neige. Origines : Sang-mêlé, malgré ce que voudraient faire croire la moitié du clan d’Eirlys. Date de Naissance : 5 mars 1998 Profession souhaitée : Auror, ce qui lui permet de vivre loin de son clan pour le moment, même si elle s’en occupe en partie par correspondance. Son grand-père ne lâche rien. Diplôme : ASPICs dans toutes les matières qu’elle a pris durant ses deux dernières années à Poudlard. Etonnamment, elle est parvenue à les obtenir même en potions. Sinon elle a réussi haut la main son examen d’entrée chez les Aurors. Ancienne maison : Serpentard. Elle était choipeauflou avec Poufsouffle, étonnamment. Un fait qu’elle garde précieusement pour elle. Elle s’y serait sans doute bien développée, mais le Choixpeau a dit que pour son avenir il valait mieux la placer chez les rusés. Animal de compagnie (Optionnel) : Fenrir MacKintosh - Maine Coon pur race de six ans, particulièrement impressionnant. Très protecteur avec Eirlys, il n’aime pas le changement et a tendance à menacer ceux qui s’approchent d’elle et qu’il n’aime pas. Sa menace favorite consiste à déposer un rongeur décapité dans les chaussures des pauvres bougres. Il aime beaucoup les caresses et peut être très doux quand on prend soin de lui. Il se balade souvent sur les toits et aime tenter de suivre Eirlys lorsqu’elle s’en va. Quand il menace directement un opposant il a tendance à le faire de derrière les jambes d’Eirlys si c’est un humain. Il aime à penser qu’il règne sur les chats du quartier. A un comportement de dominant.
DescriptionPHYSIQUE Votre texte (doit être en accord avec la personnalité choisie pour votre avatar)
PSYCHOLOGIQUE Votre texte (doit comporter vos goûts, vos rêves, votre caractère...)
Votre Histoire Je modifierai les paroles en anglais quand j’aurais la foi euckyuegrfkuy
« Lys, sweety, I’m home. » La petite fille tourna la tête en direction de la porte d’entrée. Installée dans le canapé, devant une émission de télé quelconque, un sourire s’étalla sur son visage alors qu’elle se levait. Ou plutôt sautait sur ses pieds. Elle était toujours contente lorsque sa mère rentrait, et elle se dirigea rapidement jusqu’au vestibule de leur petit appartement pour aller la serrer dans ses petits bras d’enfant. Elle entoura les jambes de sa mère, qui passa une main dans ses cheveux avec un petit sourire. Elle la lâcha rapidement alors qu’elle essayait d’avancer, et constata alors qu’elle n’était pas seul. Un monsieur l’accompagnait. Grand, comme il l’aurait été pour tous les enfants, à l’allure imposante, un fin sourire un peu inconfortable étira ses lèvres. Elle l’observa après avoir reculé un peu, se cachant à peine derrière l’embrasure de la porte. « Hello... » Sa voix était à peine audible, indiquant clairement qu’elle était intimidée. Elle se recula encore un peu, ses mains jouant avec ses habits en continuant de le fixer. Sa mère s’approcha de l’homme et alla murmurer quelque chose au creux de l’oreille, avec un sourire suivi d’un petit rire qui sembla plaire au monsieur. Eirlys fronça à peine les sourcils, un peu mécontente d’être mise à l’écart, mais habituée. Alors elle ne dit rien, attendant sagement qu’on lui dise quoi faire. De là, elle pouvait entendre clairement la télé, les paroles des hommes qui vivaient dedans, et le rire de ceux qu’on ne voyait jamais. Sa mère approcha, quelque chose entre les mains qu’elle venait de prendre de celles de l’homme, et elle vint s’accroupir au niveau de sa fille en lui tendant un ours en peluche. Elle hésita un instant avant de venir l’attraper et de le serrer contre elle, levant deux billes bleues vers elle en faisant une petite moue. Elle savait très bien ce qu’il se passerait ensuite. « This is your new friend. You should give him a name. And if you’re ready, go to bed too. It’s getting pretty late sweetheart. » Eirlys hocha doucement la tête, et sa mère fit un sourire, posa une main sur ses cheveux et lui tapota la tête. « Good girl. » La toute jeune fille fait un sourire à sa mère et retourne dans le salon pour éteindre la télé, sur un rire des téléspectateur. La gamine lève les yeux vers l’horloge du salon, et elle se dit pendant une seconde qu’il est vrai qu’il commence à être tard. Son visage se tourne vers la porte devant laquelle sa mère passe, ses talons claquent sur le sol ; elle tient la main de l’homme qui rit grassement. Eirlys quitte la pièce et gagne sa chambre qui n’est pas bien grande, s’installe dans le lit et regarde la lumière de sa veilleuse, fascinée. Après un moment, alors qu’elle commence à entendre des bruits, elle prend son oreiller et passe sa tête en dessous, avant de recouvrir le tout avec sa couette. Elle serre la peluche obtenue plus tôt contre elle. « I’ll call you Fen. » C’est après un moment qui lui sembla une éternité qu’elle finit par s’endormir.
« I swear, I didn’t hit him ! I wasn’t even touching him ! » La gamine de huit ans était au bord des larmes, alors que le directrice la regardait avec un air sévère et qui lui faisait peur. Elle n’aimait pas qu’on lui prête trop d’attention, et là il était clair que c’en était plus qu’elle pouvait en supporter. Ce n’était tout de même pas sa faute si Dylan Johns avait commencé à se frapper tout seul, si ? Elle n’avait fait que lui crier dessus d’arrêter de les embêter, dans un excès de colère peu commun chez elle. Il n’arrêtait pas de lui tirer dessus avec le ballon, et sur Séraphine aussi, et d’autres filles. Ce garçon était une brute épaisse et un idiot fini. Pas étonnant qu’il finisse par faire ça. Mais pour des raisons qu’elle ne comprenait pas, on l’accusait elle. Ce petit cloporte était allé rapporter et avait menti ! La directrice poussa un soupir. La situation était compliquée pour elle. Elle ne pouvait pas vraiment punir Eirlys, qui s’entêtait à dire qu’elle n’avait rien fait, et elle ne pouvait pas non plus ne rien faire. Surtout vu les marques qu’avait l’enfant sur lui. Il était difficile de croire qu’il s’était vraiment frappé lui-même. De même qu’il était difficile de croire qu’une élève aussi calme qu’Eirlys MacKintosh ait pu lui faire le moindre mal. Que pouvait-elle bien dire aux parents, après ça ? « Listen, Eirlys, I will call your mother and you will make a letter to apologize to Dylan. - But… - No. That’s it. Now get back to class. » Eirlys se leva de la chaise et quitta le bureau, ses petits poings serrés. Dylan ne vit jamais la couleur de cette lettre, car chaque fois que la petite fille devait l’amener, elle disparaissait mystérieusement.
« Who is it, mom ? » L’enfant est figée dans l’entrée du salon, avisant l’inconnu assis à la table avec sa mère. La tasse de café fume encore, l’odeur ayant envahit l’appartement. Visiblement il n’est pas là depuis longtemps. Le visage tiré, sa mère lève les yeux sur elle, alors que l’homme pour sa part ne bouge pas, droit sur sa chaise, rigide même. « Lys, come here and sit, please. I want to introduce you to someone. » La blondinette obéit à sa mère, posa son cartable dans l’entrée et les rejoignit, tirant une chaise pour pouvoir s’asseoir. Surplombée par les deux adultes, elle jeta un regard discret à l’inconnu. Les cheveux grisonnant, entièrement blancs par endroits, notamment les tempes, son regard d’acier, au bleu qui n’était pas sans rappeler celui d’Eirlys, se posa sur elle. Elle détourna les yeux rapidement, sa mère reprenant la parole. « I want you to meet Lachlan MacKintosh, your grandfather. » Eirlys est choquée, évidemment. « But… You told me he was dead ! And… what about… my father ? » Sally inspira profondément, oui, elle avait menti à Eirlys. Sans doute était-ce plus simple ainsi pour elle de penser que sa mère était sa seule famille. Tout du moins ça l’était pour la femme. Elle n’avait pas à subir les questions de la petite comme ça. A partir de là, Lachlan décida de prendre la main. « Well, I’m alive as ye can see. And I’m he’ tae tell ye the truth abou’ yer father. » La petite fille lève un regard perdu vers celui qui dit être son grand-père. Et si sa mère le dit aussi… « He was a wizard. And so ye are. - A… A wizard ? He was a… wizard ? - Don’t repeat it idiotically. I just said it. » Eirlys se tait alors, la réprimande faisant mouche, et, sensible, les larmes lui montent aux yeux silencieusement alors que l’information lui monte au cerveau. Ca lui semblait tellement improbable. Mais d’un autre côté ça expliquait tant de choses. Mais une autre information lui parvient alors. Was. Donc lui était bien mort. Sa mère ne lui avait ainsi pas menti à ce sujet. « He was also my heir, but when he died two month ago, he didn’t left an eligible heir himself. Except for ye. » Finalement si, elle avait bien caché la vérité à Eirlys. « Ye inherit his magic, making ye the next head of MacKintosh Clan. Even if ye’re not a boy. » La tête blonde écoute alors attentivement ce que son grand-père a à lui dire, bien qu’un peu effrayée, et ayant du mal à avaler la pilule. La magie, la mort de son père, l’héritiage, le clan. Elle ne comprenait absolument pas ce qu’il se passait. C’était comme si les mots sortaient de la bouche de Lachlan, faisaient sens, mais lui échappaient en même temps. « I talked with yer mother, and she agreed tae let ye come with me tae take ye there and give ye a… proper education. I’ll let ye pack and say yer goodbye tae her. And then we can leave. » Le ton ne souffrait d’aucune réplique. La décision était prise. Eirlys leva des yeux inquiets vers sa mère, cherchant une explication. Celle-ci ne semblait même pas plus préoccupée que ça par le départ imminent de sa fille qu’elle ne regardait pas. Son regard fuyait les yeux bleus. Jusqu’à ce que son visage se tourne vers elle, mais même là c’était comme si elle regardait par dessus son visage ou ses épaules. « Go get your stuff, Eirlys. » La gamine se leva et se dirigea vers sa chambre pour rassembler ses affaires dans une valise, avec difficulté à cause des larmes roulant sur ses joues, une boule au creux du ventre et de sa gorge. Et plus elle les essuyait, et reniflait, plus elle avait la sensation que ça s’empirait. Tout lui semblait flou, la situation semblait n’avoir aucun sens, elle ne savait pas quoi faire à part obéir. Les adieux avec sa mère furent rapide, et elle lui promit qu’elle la reverrait. Promesse qu’elle tiendrait. Elle fit un baiser sur le front de sa fille, caressa ses cheveux brièvement, et la laissa s’en aller avec le froid Lachlan MacKintosh.
Trois jours avaient passés depuis l’arrivée de la nouvelle héritière dans le clan. Elle pouvait sentir les regards lourds, les murmures à peine audibles dans son dos. Une bâtarde à la tête du clan. C’était inconcevable jusqu’à aujourd’hui. Pourtant le chef avait franchi le pas. Visiblement, cette situation était plus acceptable que d’avoir un cracmol siégeant en représentant des MacKintosh. Durant le temps passé entre les murs du château, la petite fille avait pu s’habituer au monde magique, à ses fantômes, à ses pratiques, à l’absence de télévision. Elle s’était retrouvée bien vite à crouler sous les livres et les cours pour lui permettre de rattraper les dix années perdues. Dès son premier jour sur les îles à vrai dire. Elle avait eu du mal à s’habituer à la fraicheur des lieux aussi, et grelotait toujours la nuit sous sa couverture, sans oser en demander plus. Elle ne voulait pas s’imposer. Mais malgré tout, elle commençait à se faire à l’idée que sa vie ne serait plus jamais la même. Et elle se disait que peut-être cela serait-il plus plaisant qu’elle ne le pensait. Même si les choses risquaient d’être difficile. Peut-être qu’elle avait trouvé sa place. Au soir du quatrième jour néanmoins, quelque chose arriva. Ou plutôt quelqu’un. Angelica MacKintosh. Oh ça, elle n’était pas heureuse de voir Eirlys ici. Loin s’en faut. Lachlan ne l’avait pas averti de ses actions, et elle ignorait jusqu’à ce qu’elle la voit qu’elle serait présente. Et sans doute Eirlys se souviendrait-elle toute sa vie des premiers mots que prononcèrent sa belle-mère à son encontre, une fois où elle parvint à isoler la petite fille trop effrayée alors pour répliquer. Ce fut aussi la première fois qu’elle réalisa réellement que si de l’extérieur les événements pouvaient ressembler à un conte de fée, il n’en était pas un, et il n’en avait que les apparences. « If I ever find you standing in my way, I swear on Merlin I’ll do anything to get rid of you. » Quoi de mieux qu’une marâtre pour ponctuer une histoire d’enfant ? L’enfant fut mortifiée de voir tant d’hostilité et de haine dans le regard de cette adulte qu’elle ne connaissait pas vraiment, et ces mots avaient glacés son coeur déjà bien fragile alors. Pour elle qui découvrait tout un nouveau monde, qui découvrait qu’elle avait une famille en dehors de sa mère, c’était un choc. Et c’était aussi avec peine qu’elle découvrait que ce n’était pas ici non plus qu’elle connaîtrait l’amour filial. Elle découvrit également l’existence de son demi-frère à ce même moment, et compris rapidement qu’Angus ne serait pas plus un allié que les autres. Et elle apprit ainsi que même entouré par des centaines de personnes, on pouvait toujours se sentir seul. En un an et demi, elle apprit de nombreuses choses. Rien à voir avec ce qu’on lui enseignait à l’école, ici, les méthodes étaient beaucoup plus drastique, les précepteurs bien plus exigeants. Bien sûr, Lachlan n’avait pas le temps de s’occuper de l’éducation de sa petite-fille, et il passait très peu de temps avec elle. Et quand c’était le cas, c’était pour lui apprendre les traditions du clan, celle qu’il pouvait. L’accord passé avec sa belle-fille lui liait les mains, et il ne pouvait se permettre d’aller trop loin sans être certain que Angus était cracmol, ce qui serait confirmé lorsqu’il aurait onze ans, et qu’il ne recevrait pas sa lettre pour Poudlard. Mais nous n’y étions pas encore. Eirlys apprit également l’étiquette, comment se comporter en société, et plus que tout, comment se protéger du monde extérieur. Elle en apprit aussi sur elle, durant ce temps, alors que son ambition commençait à emmerger, et qu’à force de se laisser entraîner par le courant, quelque chose commençait à monter en elle et la mener à se dresser et à nager enfin. Elle voulait s’imposer, faire quelque chose de sa vie, et non pas être un jouet entre les mains de Lachlan ou d’Angélica. Elle désirait plus que tout laisser sa marque dans l’histoire, et pas seulement celle du clan, mais aussi celle avec un grand “H”. Parce que c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour ne pas se noyer dans le flot toxique de la nouvelle vie qu’elle menait. Et elle forgerait sa propre destinée pour ça. Elle n’espérait plus comme l’enfant qu’elle avait été qu’on la remarque, elle n’attendait plus, elle savait que ça n’arriverait pas de cette façon. Elle n’était plus aussi naïve qu’elle se plaisait à l’être avant. Et elle avait compris qu’elle de devait d’abandonner ses espoirs et ses rêves pour commencer à agir enfin, et devenir la légende qui aurait dû venir la sauver. Et Merlin sait que sa détermination s’était gravée dans sa chair, et que personne ne pourrait jamais lui prendre. Sa seule erreur fut alors de croire qu’elle serait toujours seule pour ça.
On lui avait tout expliqué. Une fois sur la plateforme, elle n’aurait qu’à monter dans le train avec les autres élèves, ils arriveraient à Poudlard, prendraient des barques, arriveraient au château, seraient répartis dans différentes maisons… Elle avait rapidement pris conscience que cela déterminerait son futur dans l’école, un peu comme choisir un camp. Sauf qu’on ne le choisissait pas. Les MacKintosh avaient un certain passif dans les maisons de Serdaigle et Sepentard, de ce qu’elle avait compris, et il valait donc mieux pour elle qu’elle atterrisse dans l’une des deux. Sa première impression des quais quand elle arriva fut que ceux-ci étaient bien peuplés. Des enfants, des parents, des animaux… Pour sa part, Lachlan n’avait pas pu faire le déplacement, et c’était la famille Toshach qui s’était occupés de les amener. Eux aussi avaient un enfant, un fils du nom de Bron, qui entrait à Poudlard cette année là. Ils avaient également une fille aînée, qui pour sa part entrait en troisième année, et qui les avait aussi accompagné en conséquence. La fumée cachait en partie le quai et il n’était pas facile de distinguer les gens dans la foule. Pas qu’elle pensait voir quiconque qu’elle puisse connaître, ceci dit… Elle grimpa dans le train avant Bron et sa soeur, les deux accompagnateurs s’assurant qu’elle montait bien. Elle n’avait pas envie de s’attarder au milieu des parents qui se séparaient plus ou moins difficilement de leurs enfants. Elle commença à chercher un endroit où s’installer, traînant sa valise derrière elle avec difficulté. Elle devait bien peser son poids, il faut dire. Finalement, elle trouva rapidement un endroit où s’installer. La plupart des compartiments étaient déjà occupés par des petits groupes d’élèves, et elle n’avait pas envie de se retrouver dans les wagons ouverts, elle avait donc eu de la chance de voir celui-ci occupé seulement par une personne. Les cheveux coupés assez courts, bouclés… elle n’aurait jamais reconnu ces bouclettes qui cachaient un visage et de grands yeux marrons, si ces derniers ne lui avaient pas donné l’indice nécessaire. Elle avait eu du mal à accrocher le regard, n’avait pas cherché particulièrement, surtout pas avant d’avoir réussi à mettre ses bagages dans les filets. Et elle n’avait réussi qu’une fois qu’elle s’était laissée tomber - avec grâce - sur la banquette, face à face. Elle voit les deux yeux effarés, comme si la brune venait de voir un fantôme, et elle sent ses poils se dresser sur ses bras alors qu’un frisson remonte le long de son échine. Non… C’était… « Raph ? » Et pour la première fois depuis qu’elle a quitté son école primaire et qu’elle a disparu du monde moldu, un grand sourire incrédule, brillant, s’étale sur ses lèvres. Elle sait que c’est elle, elle ne peut pas s’être trompé ! Pendant un peu plus de deux ans elles ont presque été inséparables. Qu’elles se retrouvent ici tenait sérieusement du miracle. Si Lys croyait encore au Destin à ce moment là, sans doute aurait-elle dit que c’était ça. Mais elle avait de toutes façons des choses bien plus importantes à faire dans l’instant, alors que les questions commençaient à lui monter à la bouche. L’une et l’autre n’avaient jamais été de grandes bavardes, mais l’effervescence des retrouvailles dans le cerveau de la blondinette prenait le pas sur sa locacité habituelle. Rapidement l’absence de réponse - confirmation ou infirmation - de la part de la petite fille brune et bouclée, au delà d’un hochement de tête la fit tiquer quelque peu. Mais ne l’arrêta pas. « What’re ye doin’ he’ ? Well, obviously ye’re a witch but… how ? I thought… I dinnae ken, but… ye have tae tell me how ye discover it ! Oh, I’m so sorry I left like that, too, but I… Raph ? » Elle n’obtient toujours pas de réponse, et il est vrai qu’elle ne laisse pas trop le temps à son ancienne amie d’en placer une, mais elle n’essaye même pas d’ouvrir la bouche. Elle se contente de faire des moues, et Eirlys est perplexe. Elle sait que la communication n’est pas son fort, mais ça n’a jamais été à ce point là. Et ça l’inquiète. Ca et la perte de ses boucles d’ébène. Elle ne comprend pas ce qu’il s’est passé. Mais ça n’est pas important, un début d’inquiétude prenant le pas. « What’s wrong ? Ye alright ? » Et elle aurait aimé avoir une réponse, ou peut-être pas considérant qu’elles sont interrompues par Bron qui vient s’assurrer visiblement qu’elle ne s’est pas perdue en chemin. Lys ne voit pas la réaction de Séraphine à l’intrusion et tourne la tête vers le jeune garçon qui prend la parole tranquillement. « Imma just checkin’ if ye’re alrrrright… What’s wrrrong wi’ yer frrriend ? And who’s she ? » Il n’aime visiblement pas le regard noir que lui lance la petite brune, et la dévisage avec méfiance et mépris. « She’s a friend o’ mine, she was with me in muggle school. » La méfiance devient vite dégoût, et le jeune homme se recule vers le couloir, comme si respirer le même air qu’une née-moldu s’avérerait toxique pour lui. « Er. As if ye were not enough o’ a tare by yerself… Well. I better go befo’ ye get me contaminated. Have fun wi’ yer little frrriend. » La mâchoire d’Eirlys se contracta, alors qu’elle restait une seconde à regarder la porte désormais refermée. Il n’avait jamais été particulièrement sympathique avec elle, contrairement à sa soeur, mais là… Si l’occasion se présentait, nul doute qu’elle lui ferait regretter. Tout regretter. En attendant, elle se contenterait de profiter de ses retrouvailles avec Séraphine, puis plus tard dans la soirée sa rencontre avec Andrew qui pour bien débuter l’année finirait au cours d’un des premiers repas par se battre avec Bron, après s’être un peu pris d’affection pour les deux têtes bouclées. Des débuts pour le moins intéressants.
« Do ye really have tae leave so soon ? » Eirlys plaça son menton sur ses bras croisés, puis sa joue pour regarder avec un petit sourire en coin les jambes nues, ses yeux remontant jusqu’à ses cuisses, ses hanches, s’arrêtant sur des fesses à damner un saint et continuant de remonter tranquillement. Elle se mordit la lèvre alors que son amante finissait de remettre ses sous-vêtements. Elle sourit à son tour, rattachant des cheveux noirs et posant des yeux d’un bleu limpide sur la blondinette, puis s’avança jusqu’au lit pour se poser sur le bord et caresser la peau diaphane du bout des doigts. « As ye may ken, milady, I’m not quiet authorrrized tae be he’ in the firrrst place. » Eirlys lèva les yeux au ciel et poussa un léger soupir, ses lèvres descendant dans une moue peu convaincue. Qui disparut rapidement lorsqu’elle la vit - et sentit - déposer un baiser dans sa nuque. « But if ye tell me otherwise, maybe, just maybe, I could change my mind. » Un sourire fleurit sur le visage, joueur, et elle se redressa, le drap de satin couvrant sa peau glissant le long de son échine sans faire un bruit, pour regarder la jeune femme dans le blanc des yeux. Sa main se glissa jusqu’au creux de la taille de la brune, et elle se rapprocha d’elle, venant poser son front contre le sien pour être certaine d’avoir toute son attention. « I demand that ye stay he’, Aïna. » Pour seule réponse, Eirlys obtint un baiser qu’elle rendit sans la moindre hésitation, avant que la séparation ne frappe et que la dénommée Aïna se lève pour chercher le reste de ses habits. Boucle d’Or lâcha un grognement déçu et se laissa retomber sur le dos dans son lit. C’était toujours la meme chose… ça en devenait vexant, avec le temps. Mais elle ne dit rien et se contenta de fixer le plafond pendant que son amante se rhabillait en se justifiant. « Ye ken I can’t stay, if someone finds out we’ll be in deep trouble. Besides, I have a date with my boyfriend tomorrow, late in the morning but still. I wouldn’t make him wait. » Nouveau grognement de l’adolescente qui en plus se couche sur le côté pour lui tourner le dos, remontant la couette sur elle et se roulant en boule, mâchoire serrée. « Yeah sure, whatever. I ken yer sleepin’ with me just because o’ my position. - Oh, if there was only one I wouldn’t be wi’ ye, I can tell. - Grumph. Don’t use yer sass’ on me, ye ken it won’t work. » Le sourire amusé d’Aïna est plutôt explicite sur ce qu’elle pense de cette petite comédie, et elle s’avance à nouveau, une fois habillée, vers le lit pour se pencher dessus et venir déposer un baiser sur la joue de la boudeuse. « Sleep tight princess. Next time I’ll try tae stay, promise. »
« A girl, Eirlys. Do ye understand ? Ye can not do that. » Eirlys se tient debout, le regard baissé vers le sol alors que Lachlan se tient calmement derrière son bureau. Une domestique un peu trop indiscrète avait surpris les deux filles ensembles, lors d’une visite des Toshach, et avait rapporté à Lachlan. Heureusement, seules les deux familles étaient au courant. La domestique avait vu sa mémoire effacée quasiment instantanément. Mais il avait suffit d’une erreur, d’une seule petite, minuscule erreur. Les mains posées sur le bois de l’office, il toise sa petite-fille d’un air clairement sévère, la dominant de sa taille. Même sans le voir, elle peut sentir le regard qui la transperce de part en part, qui décortique la moindre de ses réactions pour voir des traces de culpabilité dans son comportement, et de honte. Mais il n’y en a pas. Du moins pas pour ça. Car si Eirlys avait bien appris une chose, c’est qu’elle ne devait avoir honte de rien, à part de se faire attraper. Et là pour le coup, hé bien… Il était évident que c’était arrivé. Elle se mordait l’intérieur de la joue pour ne pas répliquer, et attendait patiemment que ça passe. Ca arriverait forcément, n’est-ce pas ? Bien sûr, elle se doutait qu’elle écoperait d’une punition, peut-être d’une tentative de redressement, mais jamais elle ne s’était douté qu’elle ne serait pas la seule à voir la sentence tomber. « Of course, we can’t let this happen again. Ye’ll have tae see someone tae… fix that problem. And yer friend will be banished o’ the land o’ this clan. - Yes, S… wait, what ? Banished ? But… She’s only sixteen, ye can’t banish her ! - Yes, I can. By the law o’ this clan, she’s an adult. And she will be treated like one. Her family is free tae help her, as long as they dinnae talk abou’ it he’, nor anywhere. - Do ye really trust Bron staying silent ? This guy is a complete and utter idiot. - Certainly, but a proud one. And he dinnae want tae brought shame tae his family, so he’ll remain silent, I guarantee ye. - It’s unfair, nothin’ wrong happened ! - Ye’re not the one tae determine what is fair and what is not, Eirlys. I’m still the one who decides, and I sometimes wonder if you’ll ever be ready when the time will come. » C’était sans doute la première fois que l’adolescente entendait son grand-père hausser le ton. Pourtant elle n’en démordait pas, et elle n’hésita pas à soutenir son regard un seul instant. Même si la perspective qu’il remette en question sa place au sein du clan ne lui plaisait guère. « Don’t forget yer place, young lady, and tae whom ye owe it. Now leave. » La mâchoire contractée, Eirlys serra les poings alors qu’elle s’inclina légèrement avant de quitter la pièce, refermant la porte derrière elle. Elle poussa un long soupir, observa un instant le mur en face d’elle avant de se retourner vers l’ombre qu’elle avait entraperçu du coin de l’oeil. Pour tomber nez à nez avec Angelica. Evidemment, il fallait qu’elle soit là. Elle n’avait probablement pas pu entendre la conversation, puisque le bureau était protégé par de nombreux sortilèges, mais il était certain qu’elle savait parfaitement de quoi il retournait. Boucle d’Or se redressa, et lui lança un regard méprisant. « Don’t even think abou’ opening yer filthy mouth, unless ye want me tae fill it with mud and blood. » La véhémence des mots pousse Angélica à ne pas répliquer sur l’instant, alors qu’Eirlys passe à côté d’elle sans la toucher, et sans s’arrêter non plus. Elle n’est pas d’humeur à débattre avec la femme en cet instant, et n’a pas envie de s’arrêter. Elle doit parler avec Aïna, elle doit… Lorsqu’elle arriva chez les Toshach, on lui interdit l’entrée, et elle n’eut pas l’occasion de revoir son amante avant leur retour à Poudlard. Leur relation ne fut plus jamais la même, et il ne fallut pas longtemps pour qu’elle sombre même dans l’oublie, et qu’elles cessent de se parler. Ce qui ne fut pas difficile, puisqu’elles étaient dans différentes années et maisons. Elle ne sut jamais vraiment ce qu’il advint réellement d’Aïna finalement. Ne resta que la colère, la culpabilité, et surtout la crainte qu’un tel incident se reproduise. Elle ne pourrait sans doute jamais vivre une relation avec une femme, mais ne pouvait pas s’y résigner non plus. Car elle savait que c’était une chose qui faisait parti d’elle, et qu’elle n’aimerait jamais un homme. Pas de cette façon du moins. Mais tant que son grand-père vivrait, jamais elle ne pourrait y avoir accès. A cet âge, elle n’était pas prête à abandonner son intégrité pour son clan, et doutait qu’elle puisse la conserver sous le joug de l’homme de fer. Et tout ce qu’elle pouvait alors ressentir la conduit bien loin sur un chemin que personne de sain d’esprit lui aurait conseillé d’arpenter. Car Merlin savait qu’un sorcier pouvait vivre bien longtemps…
Elle avait changé, indubitablement. La fille qu’elle était en train de charmé n’avait pas dû le remarquer elle. Dans la même classe depuis cinq ans maintenant, c’est à dire le début de leur scolarité à Poudlard, la transformation avait été subtile. Tranquille. Insidieuse. Difficile à remarquer pour quiconque ne connaissait pas l’adolescente correctement. Noter la lueur sombre dans le regard clair d’Eirlys n’était pas évident. Surtout pas à travers le sourire travaillé qu’elle affichait, les gestes soignés qu’elle effectuait, la distance étudiée qu’elle conservait, pour rendre le tout parfait. Oui, elle promettait de lui écrire pendant les vacances. Elle essayerait même d’aller la voir. Le mensonge était évident. Et pourtant la petite brune y croyait. Elles se séparèrent avant de quitter le train. Eirlys avait bien fait comprendre qu’il valait mieux qu’on ne les voit pas ensemble sur les quais du Poudlard Express. Problème de famille oblige. Séraphine n’était pas avec elle ; elle était restée à Poudlard pour les vacances de Noël. La blondinette aurait bien aimé faire de même, mais elle n’avait pas eu le choix de retourner sur les îles du clan. Et elle savait parfaitement pourquoi, ce qui ne la rassurait guère. Yule arrivait. Et elle savait parfaitement ce que cela signifiait pour elle. Elle avait quinze ans révolus, et il avait fallut choisir un moment marquant de l’année pour son passage à l’âge adulte au sein du clan, pour le jour qui marquerait son acceptation de l’héritage qui l’attendait. Et la nuit la plus longue de toute était parfaite pour ça. Sa consécration. Etrangement, chaque fois qu’elle y pensait, elle pouvait sentir une pointe d’anxiété la saisir. Elle ne savait plus si elle avait vraiment envie d’accepter cette charge. Elle ne savait plus non plus si elle avait vraiment le choix. C’était comme si son libre-arbitre avait disparu le jour où elle était arrivée ici. En supposant qu’elle en ait jamais eu un. En un sens, l’idée de ne pas être libre de ses faits et geste lui faisait peur. Et sans doute était-ce la raison la poussant à s’ouvrir à une voix plus sombre que ce qu’elle aurait naturellement emprunté. Mais le temps n’était pas à la réflexion. Son grand-père l’attendait sur le quai, prêt à la récupérer et à la ramener sur les îles. Une fois là-bas, un Elfe de Maison monta ses bagages à l’étage, puis elle alla rejoindre Lachlan dans son bureau une fois restaurée correctement. La pièce était lumineuse, malgré l’absence de fenêtres et une taille assez imposante, des orbes illuminant chaleureusement les lieux dans ses moindres recoins, comme en plein jour. Sous cet éclairage, les meubles en acajou présentaient des reflets flamboyants permettant d’observer le travail d’orfèvre qu’ils représentaient. Ils contrastaient toutefois avec ceux plus froids des armoiries argentés du clan accrochés au mur ne présentant qu’une cheminée de taille respectable derrière le bureau. Les étagères des bibliothèques étaient emplies de grimoires à l’épaisse couverture de cuir nourris régulièrement et avec soin. Certains étaient protégés derrière des vitres d’un verre à l’apparence fragile mais à la solidité redoutable, à n’en pas douter, accompagés d’objets divers. Eirlys ne doutait pas un seul instant qu’il s’agissait pour certains d’artefacts puissants. Des tableaux représentant les précédents chefs de clans étaient accrochés entre les bibliothèques de façon à créer une symétrie entre les deux murs se faisant face. Sous les toiles encadrées d’or blanc, les noms et les dates indiquaient qui ils étaient. Le regard d’Eirlys se posa rapidement sur l’un des plus proches du bureau, le nom accrochant son regard. L’homme dessus n’avait jamais été chef, il n’en avait pas eu le temps, pourtant il avait trouvé sa place parmi les grands du clan. Le nom d’Eoin resplendissait, comme s’il avait été plus poli que les autres au cours des semaines ayant suivi son accrochage. L’homme ainsi peint se dressait fièrement, des cheveux et une barbe d’un blond cendré qui rappelait une part des origines nordiques des peuples écossais. Tout comme pour Lachlan, les yeux d’un bleu électrique ressortaient sur un visage anguleux aux traits harmonieux, et surtout bien moins durs que ceux de son père. La stature imposante se distinguait grâce à la présence de fenêtres derrière l’homme, qui étaient celles du château et dont Eirlys connaissait le dimensions. A travers celles-ci on pouvait voir un paysage typiquement écossais de forêt, montagne et lac. Ce fut ce moment là que choisit la représentation d’Eoin pour bouger et s’asseoir sur le rebord de la fenêtre, faisant mine d’observer la nature derrière lui plutôt que d’écouter ce qui allait se dérouler ici. Un oiseau posé un peu plus loin se rapprocha de lui, et Eirlys n’eut aucun mal à distinguer de quoi il s’agissait. Un faucon émerillon. On pouvait le retrouver sur chacun des tableaux de chef de clan, signe de réussite dans leur tâche et de respect de leurs pairs, mais aussi de l’héritage qu’ils conservaient secret. Elle vint s’asseoir sur une chaise de cuir confortable en détournant son regard du tableau. Elle s’installa, le dos droit et les jambes ramenées l’une contre l’autre bien que cela fut en partie caché par sa robe de sorcière. Elle savait parfaitement ce dont Lachlan voulait lui parler. Son grand-père lui expliqua comment les choses allaient se dérouler la cérémonie. Dans trois jours, le vingt-deux décembre, et la nuit la plus longue de cette année là. Il y aurait une première cérémonie officielle la journée…
Le soleil dans le ciel avait presque fini sa course. Dans environ une quantaine de minutes, il serait couché, ce qui signifiait que la cérémonie officielle pourrait s’achever. Bien sûr, la fête se poursuivrait pour tous ceux du clan, mais elle aurait à se retirer pour rejoindre la doyenne du clan, qui avait également le rôle d’oracle. Lachlan ne l’accompagnerait pas, par tradition. Aussi étrange que cela puisse paraître, Eirlys se sentait nerveuse à l’idée de se retrouver seule, ou presque, à l’occasion. Elle n’avait jamais parlé à la doyenne, qui vivait recluse, mais l’avait aperçu une ou deux fois à la sortie du bureau de son grand-père.
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