| Sujet: Evangeline C. Hopkins - [Validée] Dim 28 Mai - 19:48 État CivilNom : Hopkins Prénom : Evangeline Cassidy Origines : Sang-mêlée Date de Naissance : 5 mai 2002 Année souhaitée : 6ème année Animal de compagnie (Optionnel) : Aucun
DescriptionPHYSIQUE Ah ! Qu'elle est belle, Evangeline, quand elle se regarde dans le miroir, que ce soit le matin ou le soir. Qu'elle est parfaite. Si superficielle parfois... Enfin, peu importe, la question n'est pas là. Eva est une jeune femme assez grande, faisant environ 1m73, et elle n'a pas tout à fait fini de grandir. Peut-être gagnera-t-elle encore un ou deux centimètres, mais en tout cas qu'elle peut aimer être grande comme ça et regarder les autres filles de hauts. Maintenant qu'elle le peut enfin. Son corps a grandit un peu plus vite que celui de ses amies, et elle a déjà des jolies formes, et avec une taille fine (sans pour autant virer à la maigreur squelettique), elle a déjà de beaux atouts. Qu'elle aime bien rehausser avec de beaux vêtements ou un uniforme qu'elle sait mettre à son avantage. Et son visage ne vient rien gâcher. Celui-ci est encadré par de beaux cheveux bien entretenus, d'un blond châtain, qui lui arrive de teindre en roux ou brun bien que cela reste rare. Ils sont assez longs, avec de jolis reflets dorés, et ils ondulent un peu, ce qui a tendance à l'agacer et elle les lisse de manière assez générale. Malheureusement, ça ne marche pas très bien, même si c'est toujours mieux que rien. Souvent, lorsqu'elle se trouve en présence d'un garçon qu'elle essaye d'avoir, elle enroule une mèche de cheveux autour de son index d'un air innocent. Ses yeux sont bleus clair, qui peuvent paraître gris même. Elle aime mettre du rouge sur ses lèvres, pour contraster avec son teint pâle. Si ça aurait pu paraître vulgaire, étrangement, ça lui va particulièrement bien. Surtout lorsqu'elle lance un sourire ravageur, qui est l'une de sa meilleure arme. A noter également qu'elle devrait parler avec un accent assez peu élégant, pour ne pas dire tout simplement tue-l'amour, et qu'elle fait tout pour l'effacer comme elle peut, y parvenant assez bien, sauf lorsqu'elle est sous le coup d'une forte émotion. Autant dire qu'elle a tout pour plaire, et qu'elle n'hésite pas à s'en servir, et l'assurance qu'elle dégage a bien tendance à attirer l'attention et les convoitises.
PSYCHOLOGIQUE Il est difficile de comprendre Eva et de définir son caractère, comme pour n'importe quel adolescent en fait, car ils sont parfois tellement changeant... Mais je vais tout de même essayer de rendre cette description la plus fidèle possible. Evangeline est, aux premiers abords, le genre de fille qui semble s'amuser de tout. Toujours en train de sourire, elle semble sociable, facile à aborder, et particulièrement sympathique. Quelque part, elle l'est. Elle critique peu les gens en face, préférant le faire dans leur dos. C'est tellement plus simple et moins risqué... Sauf si elle se sait en position de force et qu'elle ne craint rien en le faisant, là elle ne se gênera pas pour aller jusqu'à persécuter la personne. En agissant ainsi, elle ne pense pas forcément à mal. Pour elle, c'est normal de faire ça : on lui a fait pendant des années, pourquoi ne le pourrait-elle pas ? D'ailleurs, elle est assez peu susceptible grâce à ça et sait se montrer forte, mais il lui arrive de craquer, comme pour tout le monde. D'ailleurs à cause de ça, elle a du mal à vraiment faire confiance aux gens. Car elle sait que ce qu'elle fait est horrible quelque part, et qu'elle n'est pas la seule à pouvoir le faire, elle se méfie donc énormément des personnes qui semblent trop sympathique. Pour elle, ça cache forcément quelque chose. Elle fait donc tout pour éviter les sujets personnels avec les autres. Sinon, c'est une personne pleine de volonté. Pas toujours de la bonne malheureusement. Néanmoins, même si elle fait tout pour le cacher, elle est du genre à beaucoup travailler. Tout comme elle essaye coûte que coûte de cacher le fait qu'elle ait besoin de travailler pour réussir dans sa scolarité. Elle tente plus ou moins de faire croire qu'elle dispose d'une vraie capacité naturelle à réussir tout ce qu'elle entreprend. Bref, elle essaye de sembler parfaite en quelque sorte, ce qui est difficile. Surtout quand on prend on compte le fait qu'elle est plutôt maladroite de nature et qu'elle doit constamment se montrer vigilante pour échapper à ça. Tout comme elle prête particulièrement attention à un tas de détail, et que c'est particulièrement fatiguant pour elle. En fait, en agissant comme elle le fait, elle perd un temps considérable sur tout un tas de choses, mais elle ne veut tellement plus être à nouveau le bouc-émissaire de ses camarades... De fait, elle fait tout pour être admirée et attirer l'attention. Mais malheureusement, son comportement est, comme déjà dit, loin d'être celui d'un ange. Car dès qu'elle a compris le pouvoir qu'elle avait en devenant belle, elle y a pris trop goût et fait tout pour le conserver et en avoir plus que les autres. Bref, c'est assez désespérant quelque part. Elle en est même au stade où elle n'hésite pas à embellir la réalité pour ça. D'ailleurs, elle en a fait, et en fera, baver à ses professeurs... Au moins jusqu'à ce qu'elle grandisse un peu. Autrement, si on oublie les problèmes et autre qu'elle peut causer, il faut tout de même définir certaines choses. Malgré le fait qu'elle n'accorde sa propre confiance à personne, on peut compter sur elle dans une certaine mesure. Elle n'est pas du genre à vendre les secrets des gens ou quoi. Par contre, elle peut vous faire chanter avec. Mais jamais elle n'ira les dévoiler, car elle a bien conscience que si la personne est prête à ce que ça se sache, il sera impossible de continuer à l'avoir. Elle peut donc jouer la comédie là-dessus, mais jamais, JAMAIS elle ne trahira la confiance des gens en ce sens. Oui, c'est assez paradoxale, mais cette fille est un paradoxe sur patte. De même, c'est, contrairement à ce qu'on pourrait croire, une personne responsable, qui sait s'occuper des autres et les gérer. En revanche, en ce qui concerne la fidélité, elle a quelques soucis avec cette notion. Elle ne se considère pas comme devant être fidèle dans une relation à sens unique, c'est à dire où elle n'est pas amoureuse de la personne. En revanche comme déjà dit en terme d'amitié ou de secret, elle se montre fidèle. Encore faut-il qu'elle vous considère comme son ami... Bref, à ce niveau là il faut quasiment faire du cas par cas, je ne m'étendrais donc pas trop non plus. Il est à noter également qu'elle montre un instinct protecteur assez développé, lorsqu'elle apprécie les gens. Même si elle ne les considère pas forcément comme ses amis, elle verra en eux une sorte de propriété privée(oui, ajoutez aussi qu'elle est relativement possessive), qu'elle voudra protéger à tout prix, les aider et autre. En ce sens, elle peut faire beaucoup pour les personnes, même si elle admettra difficilement que cette sensation de possession vient du fait qu'elle les apprécie et qu'ils comptent pour elle. De même, elle n'est pas particulièrement rancunière auprès des gens. Bien sûr elle réagira forcément mal si on la blesse ou quoi, mais elle ne cherchera pas à se venger particulièrement, même si elle ne passera pas à côté d'une occasion de blesser la personne. Elle pardonne donc plutôt facilement. Et de fait, comme on peut plus ou moins s'en douter, lorsqu'elle agit de diverse manière, son but n'est pas de blesser les gens, même si elle le fera. Elle n'aime pas vraiment le faire d'ailleurs et s'en veut facilement après, quand elle a conscience d'avoir pu en fait. Mais elle passe outre, se sont des choses qui arrivent. Je pourrais sans doute continuer longtemps comme ça, mais vous avez là les grandes idées : pour faire simple, c'est une petite peste qu'on se passerait bien d'avoir entre le pattes, mais qui a du bon, au fond.
Vous et les ÉtudesMatière préférée : Les sortilèges & enchantements Matière exécrée : L'histoire de la magie Options choisies (à partir de la 3è année) : Soins aux créatures magiques et alchimie Notes aux BUSEs :
- Arithmancie : E
- Astronomie : E
- Botanique : O
- DCFM : A
- Etude des Moldus : A
- Histoire de la magie : P
- Métamorphose : A
- Potions : E
- SCM : O
- Sortilèges : O
Votre Histoire Je regarde le mur face à moi, totalement impassible. Depuis combien de temps je suis là ? Un moment. Dehors il fait nuit, ou bien peut-être est-ce tout simplement les nuages qui couvrent le soleil et empêchent ses rayons de passer. Impossible de savoir dans ces conditions l'heure que nous sommes ou le jour. J'ai l'impression de les avoir oublié, à force de les voir défiler. Assise, je laisse ma tête aller en arrière en fermant les yeux, j'essaye de me souvenir comment j'en suis arrivée là. Le passé remonte doucement à chacune de mes expirations. Et alors que je commence, j'entends la personne face à moi prendre des notes.
L'île de Man. C'est là où je suis née. En 2002, le cinq mai. Evidemment, je ne m'en souviens pas. Ma mère devait avoir seize ans. Oui, c'est jeune, je le concède. L'homme qui l'avait mis enceinte avait environ une dizaine d'année de plus qu'elle, peut-être même une quinzaine. Il était alors marié. J'ignore exactement ce qu'il s'était passé, c'était leur histoire et non la mienne. Mais il ne me reconnu pas en tout cas. En revanche, il versa à ma mère une somme assez conséquente de façon régulière, pour avoir son silence, entre autre. Je ne sais toujours pas aujourd'hui qui il était. Je sais juste qu'il a toujours refusé de me voir, et que même lorsqu'il en eut l'occasion, il refusa ma charge. Après tout il n'avait aucune obligation et déjà une famille, c'est compréhensible si on prend du recul. Ce n'est pas comme s'il m'avait un jour manqué : comment peut-on être en manque de quelque chose qu'on ne connaît pas ? J'ai été élevée par ma mère et par une de ses tantes, qui avait acceptée de l'accueillir après que ses parents l'aient fichus à la porte. Mes grands-parents étaient d'ailleurs morts deux ans après ma naissance seulement. Cette situation d'hébergement devait, en attendant, être temporaire, le temps que je grandisse un peu et que ma mère trouve un travail, mais ça se prolongea.
Je passais une enfance plutôt heureuse quelque part : ma mère m'aimait énormément, et ma tante aussi. Sans être riches, nous n'étions pas pauvres. Je connaissais un développement normal, et profitait d'un enseignement linguistique alliant le Mannois à l'Anglais. Cette première langue, je la reniais durant mon adolescence d'ailleurs. Pour le reste, je me montrais plutôt intelligente, autant que les autres enfants en tout cas, peut-être un peu plus. Nous vivions dans un appartement, et si je ne m'en souviens pas forcément très bien, je me rappelle parfaitement qu'il avait une odeur toute particulière, ma tante gardant un nombre intéressant de plante chez elle. Il y en avait partout, et elle rendait l'endroit plus joyeux quelque part, aussi efficacement que si elle avait eu un animal à mes yeux. Je me souviens parfaitement de la fois où j'avais essayé de recueillir un chien d'ailleurs. Ma tante avait hurlé en le voyant uriner dans un pot où trônait fièrement un bulbe de lis en devenir.
Je lâche un rire léger en me souvenant de sa tête. Ca l'avait rendu folle. Je me redresse sur ma chaise et croise mes mains devant moi, sur la table. C'était l'époque heureuse de l'enfance. Avant que tout commence à partir en c... Mais je devais poursuivre pour le moment.
C'est après que tout commença à aller mal. J'avais six ans lorsque ça se déclara. Au début, c'était simplement des crises, rien de bien alarmant. On aurait pu penser que c'était la fatigue. Il faut dire elle travaillait tellement... Mais son comportement et son état semblait aller de pire en pire. Je le remarquais à peine à l'époque, j'étais trop jeune pour vraiment le voir. Mais je crois me souvenir que je le sentais, malgré le fait qu'elle semblait vouloir me le cacher. Je n'en ais subit les conséquences qu'une seule fois, lorsqu'elle oublia totalement de venir me chercher à l'école. Elle avait déjà eu des retards, mais jamais elle ne m'avait réellement oublié. Le lendemain, elle décidait de voir un médecin, qui la conduit chez un psychiatre. Le diagnostique fut rapide. Elle commençait à développer une schizophrénie paranoïde. Et peu de temps après il fallut la faire interner dans un établissement plus spécialisé, dont le coût était évidemment élevé. Pour pouvoir les payer, ma tante allait devoir encore plus travailler. Si mes grands-parents avaient été en vie, peut-être auraient-ils acceptés de payer en partie d'ailleurs, mais ils étaient morts. Sans rien laisser derrière eux.
Je me souviens encore que je ne comprenais pas pourquoi ma mère devait quitter la maison et m'abandonner comme ça. A mes yeux, rien n'avait vraiment changé. Je me sentais abandonné, comme si elle ne voulait tout simplement plus de moi. Surtout que le centre où elle était se trouvait en Angleterre, et avec nos finances, ma Tante et moi on ne pouvait pas nous y rendre vraiment souvent. Et lorsque j'y allais... Elle n'était pas vraiment elle-même. Je me rappelle encore de cette fois où elle n'avait pas voulu m'approcher en marmonnant des choses incohérentes. Les médecins avaient dit que c'était dû au fait que le traitement, pour une raison inconnue, ne prenait pas sur elle. Mais moi, en tant qu'enfant, tout ce que je voyais était le rejet dont je me sentais victime. Ma propre mère ne m'aimait pas, au final. Et je commençais à douter de l'affection de ma Tante qui était de plus en plus absente pour travailler. Que j'avais pu pleurer... J'étais souvent seule à l'appartement à l'époque, avec les plantes pour seule compagnie, et je suis sûre que mes larmes seules auraient suffit à les alimenter un temps.
Heureusement, j'avais encore mes amis à l'école. Mais là encore, ce n'était pas fait pour durer.
Je prends une pose. Devoir parler de tout ça est fatiguant pour moi, je n'aime pas ressasser le passé. Même si désormais c'est tout ce que j'ai. Celui-là ne me plaît pas, je préfère le laisser dans son placard bien loin. Mon cœur se serre quand je pense à la douleur que je ressentais, à cet abandon que j'avais la sensation de vivre. Je saisis le verre d'eau posé à côté de moi et en boit quelque gorgées, pour défaire le nœud de ma gorge. La suite n'allait pas être mieux.
Peu de temps après, ma Tante perdit son travail. Si elle avait eu de la chance durant le début de la crise, celle-ci reprit de plus belle alors que personne ne s'y attendait. Et si elle parvint à rester à flot au cours des premiers mois sans travail, rapidement, notre situation se dégrada. Elle ne pouvait clairement plus s'occuper de moi et conserver ma garde. Je me souviens de la discussion qu'on avait eu. Ou plutôt les explications qu'elle tenta de me faire. Elle me disait que des gens allaient venir pour me prendre et me confier à une famille où on pourrait bien s'occuper de moi. Que ce n'était pas parce qu'elle ne m'aimait plus et qu'elle pourrait toujours venir me voir de temps en temps, mais qu'on ne vivrait plus ensemble. J'avais un peu moins de sept ans à l'époque, et je comprenais juste que j'allais quitter le reste de ma famille. Mais cette fois-ci, je pleurais moins. Je m'étais faite à l'idée que l'amour qu'on me portait était peut-être factice au final. J'étais bête...
Je quittais ma tante et était placée dans une famille assez aisée. Pour des raisons pratiques, je devais quitter mon école pour être placée dans la même que celle des enfants de la famille. J'étais persuadée que malgré ce changement, je ne perdrais pas mes amis, que je pourrais continuer de les voir. C'était naïf. Je leur promettais de venir les voir toutes les semaines, que je ne les oublierai jamais. Combien de promesse rompt-on lorsqu'on est jeune ? Je l'ignore, mais en tout cas, je sais que celle-ci je n'ai jamais pu la tenir, à mon grand regret.
Ma nouvelle famille était un de ces stéréotypes qu'on pouvait voir à la télé : Il y avait une gentille femme et un gentil mari, avec deux beaux enfants, un garçon et une fille. C'était l'image que je m'en faisais. Une famille parfaite. Et moi j'étais la pièce rapportée, qui n'avait rien à faire là. Ma relation avec les enfants fut plutôt conflictuelle. Je ne sais pas pourquoi, mais ils ne m'aimaient pas. Je pense pouvoir dire aujourd'hui qu'ils étaient jaloux, quelque part. Et moi j'étais jalouse d'eux, qui avaient la chance d'avoir une famille aimante. Deux parents, ce que je n'avais plus. Mon intégration à l'école fut difficile : je me faisais une poignée d'amis. Ils étaient ma bouffée d'air frais, mon plaisir de la journée. J'aimais l'école pour ça et faisait tout pour y réussir, pour m'y faire remarquer, pour qu'on me félicite. Les professeurs m'appréciaient pour mon calme. Mais en dehors de mes amis, les autres enfants avaient suivit le comportement de ma nouvelle sœur et de mon nouveau frère – c'est comme ça que les qualifiaient mes « parents ». Mais je savais qu'on était pas frère et sœur. J'étais juste une étrangère et ils me le faisaient sentir.
Et quand j'ai découvert mes pouvoirs, ce fut encore pire. « Elle est folle, comme sa mère ! Il ne faut surtout pas l'approcher ! » « Attention, ne la touche pas, elle va te contaminer avec sa bizarrerie ! » J'aurais pu avoir la lèpre, ça aurait été pareil. Mes « parents » pensaient que je mentais, lorsque j'évoquais ce que j'avais provoqué, mon « frère » et ma « soeur » eux savaient que je disais vrai, mais faisaient tout pour me faire passer pour une malade. Et ils y arrivaient bien. Je commençais à y croire d'ailleurs. Je commençais à craindre de devenir comme ma mère, de devoir être interné moi aussi. Mes soi-disant amis s'éloignèrent de moi parce qu'ils avaient peur. J'étais différente, je le savais, et j'étais seule aussi, sans personne à qui en parler. Je ne compte plus les mauvaises blagues, les fois où je me faisais frapper. C'est plus ou moins à ce moment là que je commençais à perdre l'espoir d'une vie normale. Comment j'aurais pu m'en sortir différemment, alors que j'étais folle, que j'étais si bizarre. Je maudissais ma différence et mes pouvoir sans savoir ce qu'ils m'apporteraient un jour. Que c'est ce qui me permettrait un jour de pouvoir être heureuse ? Puis vinrent mes onze ans.
Je reste un instant sans parler, les yeux dans le vague. Je me prépare à parler de ça. Ce qui avait changé ma vie au final. Une simple lettre amené par une personne étrange... Je me rappelle la difficulté avec laquelle je l'avais accepté. Je pousse un soupir. Je n'ai pas particulièrement envie d'en parler. C'est mon souvenir, ma joie, je n'ai pas envie de la partager aujourd'hui. Je n'ai pas envie de me souvenir de comment ça a commencé. Je passe mon doigt sur le verre. Je n'ai pas le choix, alors je continue.
Le jour de mes onze ans fut particulier. A l'école toute la journée, j'eus la surprise de trouver au salon deux personnes que je n'avais vu auparavant. Je me souviens avoir froncé les sourcils lorsqu'ils se sont levés à mon entrée. Apparemment, ils m'attendaient. Je ne compris pas vraiment pourquoi. A nouveau on m'expliqua que je devais aller vivre ailleurs. Cette fois-ci je réagissais calmement. J'étais assez partagée entre le soulagement de changer de vie et celui de devoir à nouveau quitter ce que je considérais comme mon foyer. Bien que je me demandais pourquoi je devais partir, j'acceptais ça sans vraiment poser de question. Je n'étais plus vraiment à ça près à mes yeux, bien que je n'étais pas une de ces gamines qui passait de foyer en foyer, ce n'était pas comme si je quittais ma vraie famille ou comme si je m'étais vraiment bien intégrée parmi eux. Pourtant, malgré tout... Mais je n'aurais pas vraiment le temps de m'en préoccuper.
En effet, ces personnes n'étaient autres que des envoyés du Ministère de la Magie. Je ne le savais donc pas encore, mais le lendemain, lorsqu'ils vinrent me chercher avec mes affaires, je découvrais que j'étais une sorcière et que j'étais inscrite depuis ma naissance à Poudlard. Et que pour cette raison on allait me placer dans une famille d'accueil sorcier, afin de faciliter mon intégration au monde magique. Je n'en croyais pas mes oreilles, je pensais même avoir cédé à la folie et je me demandais si on ne m'emmenait pas plutôt dans un centre spécialisé. Mais non. Les quatre mois qui suivirent firent parti des plus merveilleux de mon enfance.
Déjà, pour la première fois j'avais une vraie famille : celle m'accueillant était particulièrement sympathique à mon égard, que ça soit les enfants ou les parents. Je m'y intégrais vraiment cette fois, et j'appréciais particulièrement l'aîné qui me prit sous son aile et s'évertua à m'expliquer le fonctionnement de Poudlard et du monde Magique. Il était d'ailleurs en sixième année à ce moment là, et entrait en septième. C'était un Gryffondor, plutôt populaire. Il s'appelait Yann Higgs. La benjamine s'appelait quant à elle Ashley et appartenait à la maison de Serdaigle, son côté un peu trop travailleur rendant le contact plus difficile. Elle n'avait que quatre ans de plus que moi, et intégrait sa cinquième année à mon arrivée. Mais avant de les connaître j'eus le temps de faire connaissance avec les adultes de la maison, à savoir Mr et Mrs Higgs. Il était un ancien Serpentard et elle une Serdaigle. Lui travaillait comme joueur de Quidditch professionnelle et elle tenait un poste au ministère. C'est eux qui m'accompagnèrent choisir ma première baguette chez Ollivander. Je m'en souviens comme si c'était hier, du premier contact que j'avais eu avec elle. Du bois d'aubépine, qui m'avait semblé si chaleureux... Avec une longueur de trente-cinq centimètres, et contenant un crin de licorne. Parfaite pour exécuter des sorts de soin. Si on prend en compte le métier vers lequel je me suis ensuite orientée, cette baguette était faite pour moi.
C'est ainsi que le premier septembre j'intégrais Poudlard. Et que mon rêve commença à se fêler. Je voyais le monde magique comme une sorte d'idylle quelque part, un endroit où tout le monde vivait en paix. Mais je compris vite qu'ici, ce n'était pas si différent du monde moldu. Sur mes deux premières années, j'eus du mal à m'intégrer, que ça soit dans ma maison ou plus simplement dans Poudlard. Plutôt maladroite, j'étais victime de moqueries, plus ou moins méchantes. Je n'en voulais pas particulièrement aux gens, j'essayais de relativiser. Je n'aurais pas agit différemment dans une autre situation. Mais je m'efforçais de l'être de moins en moins. Mon accent aussi fut source de quelques chamailleries, alors j'apprenais à l'effacer. Je me laissais trop influencer par le regard des autres, je crois, et j'essayais de me conformer à ce qu'ils voulaient, exigeant de moi bien des choses qui me demandaient énormément d'efforts. A partir de ma troisième année, mon rapport aux autres changea radicalement. Les filles commençaient à grandir, et nos physiques se développaient. Et je compris vite que je plaisais plus que d'autres. Alors je décidais de me servir de ça. Je devenais populaire. Et ça me montait à la tête.
J'ai eu des comportement ignobles par moment et je le regrette énormément aujourd'hui, la jeunesse n'excusant rien à mes yeux. Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse... C'était mon excuse. On m'avait fait ce que je ne voulais pas qu'on me fasse, alors j'avais le droit de le faire... C'était ridicule, mais ça me semblait tellement logique... Tellement mieux. Jusqu'à ce que tout ce précipite avec ces événements...
Le bruit de pas dans le couloir m'arrête. C'est l'heure. Je me lève. La séance est fini. La suivante aura lieu demain. En attendant, mes souvenirs tournent dans ma tête, et je continue de les voir, j'imagine les mots que j'emploierais demain, ce que je cacherai. Je ne cacherai rien. Je me dois d'être franche pour réussir ça. Lorsque la porte s'ouvre, je pars sans rechigner.
Hors RPPrénom : Lauriane Âge : 24 ans Personne sur votre avatar : Barbara Palvin À l'avenir, accepteriez-vous que le prénom de votre personnage soit doublé ? : Non Où nous avez-vous trouvés ? Je ne sais plus /o/
Dernière édition par Evangeline C. Hopkins le Mer 31 Mai - 23:29, édité 3 fois |