Ludwig et Nora venaient de repartir. Le tournoi s'était terminé.
Pour un temps Niklaus avait pu penser à autre chose.

Assis sur son lit, le jeune garçon regardait une vieille photo sur laquelle Ulricht et lui tenaient à peine debout. Qui aurait pu présager cela ? Klaus a l'époque était tout sourire avec une médaille du tournoi et Ludwig avait déjà son air plus sérieux mais il était agenouillé à la hauteur de ses deux cadets en leur montrant l'objectif. Ulricht était littéralement mort de rire et Niklaus quant à lui jouait avec les cheveux de Ludwig.

Mais le temps passait.
Impitoyable.

Le jeune gryffondor tremblait alors qu'il retenait ses larmes. Soudain, le bruit d'un bec tapant à sa fenêtre le fit sursauter. Posant le cadre, il alla vivement ouvrir cette dernière pour laisser la chouette rentrer dans sa chambre. Lui libérant les pattes de son colis, le gamin lui donna du millet, laissant l'oiseau aller et venir librement. Ce dernier repartit pour le lieu d'où il venait alors que le jeune Dubois était en train d'ouvrir l'enveloppe qui accompagnait le colis.

Citation :

Niklaus,

J'ai cru comprendre que tu allais passer l'été chez un ami.
Sache donc que tu n'as pas à t'en vouloir pour cela graine de champion.
Je suis pour ma part chez un ami né-moldu. Wolfgang. Je te le présenterai peut-être un jour.

En attendant. Je veux que tu saches que tu n'as pas à culpabiliser petit gryffondor.
Je te confie un chapeau de cow boy qui vient tout droit d'Amérique. Oui je suis là-bas avec mon ami pour l'instant. Au Colorado.

Je t'enverrai des nouvelles petit Niklaus.

Sois fort.

Lud'

Larmes aux yeux, le jeune gryffondor déballa le fameux colis et serra le chapeau contre lui.
Un instant il se sentait mieux.

Rassemblant ses affaires une dernière fois, le gamin mis son chapeau, sa lettre et sa photo de famille au sommet de sa valise.

Lorsqu'il sortit, il vit Ulricht assis sur les escaliers. Perdu. S'asseyant à ses côtés, il posa sa tête sur l'épaule de ce dernier et quand la voix de son père se fit entendre dans la cuisine, il lui fit une dernière bise avant de filer en retenant les larmes autant qu'il le pouvait.

Parce qu'il ne ferait pas demi-tour.

Jamais