| Sujet: Samwell Scamander [Terminé] Mer 2 Nov - 22:34 État CivilNom : Scamander. Scamander comme LE Scamander, le grand-père de Samwell : Newton Scamander, le célèbre magizoologiste. Un nom parfois agaçant à porter, même si Sam a toujours été fier de ses grands-parents et s'il affronte les réactions d'étonnement et les questions avec son flegme habituel. Le pire, ce sont les fans acharnés de Newton qui ne le laissent pas tranquille, surtout sur son lieu de travail. Il n'hésite plus alors à prendre un ton coupant : on ne plaisante pas avec le métier. Prénom : Samwell, souvent raccourci en Sam. En revanche il ne supporte pas qu'on le surnomme Sammy, au point de surmonter sa réserve pour protester. Origines : Son père était britannique, sa mère écossaise, tous deux sorciers de sang-mêlé. Il est né à Sainte-Mangouste et a grandi à Godric's Hollow, dans l'ouest de l'Angleterre, cette ville qui fut si centrale dans la fin de la première guerre. Sinon, son père étant de sang-mêlé et sa mère moldue, il est lui-même de sang-mêlé. Date de Naissance : 15 mars 1983, il a trente-cinq ans. Profession souhaitée : Médicomage à Sainte-Mangouste. En dépit de son jeune âge, ses réalisations et son investissement lui valent beaucoup de respect, mais certains de ses supérieurs lui reprochent de trop chercher à sortir du cadre de ses responsabilités et de se défier de l'autorité. Il n'hésite pas, en fait, à se mêler de tout cas de maladie difficile, de traitement inapproprié à ses yeux, d'examen injustifié, si bien qu'il se fait des ennemis malgré lui. Il a également tendance à se surmener et à cumuler les heures supplémentaires, et c'est principalement le souci qu'il a de sa propre famille et de ses proches qui le décide à rentrer chez lui. Diplôme : BUSES et ASPICS, plus le diplôme de médicomage. Ancienne maison : Poufsouffle Animal de compagnie (Optionnel) : Une petit hibou des marais femelle appelé Artemis en souvenir de son père.
DescriptionPHYSIQUE Avec son mètre quatre-vingts de hauteur, son long manteau bleu et son éternel nœud papillon, son sourire sympathique aux dents de devant un peu proéminentes, son fin visage piqué de taches de rousseur, ses prunelles vert fragile qui lui donnent un air rêveur et sa chevelure vaguement rouquine, Sam ne tarde pas à attirer la sympathie chez qui lui prête attention. Les admirateurs de Newton Scamander s'étonneront de sa ressemblance frappante avec le grand chercheur, qui est aussi bien physique que psychologique. Depuis sa plus tendre enfance, il ne compte plus les fois où on lui a dit qu'il était le portrait craché de son grand-père. Toujours habillé proprement, mais sans grand souci d'élégance, Sam s'habille pour que personne ne se retourne sur lui dans la rue. De loin, on le croirait peu robuste, mais il a quand même plus de muscles qu'il en a l'air, ce qui lui vient de sa pratique régulière du vol sur balai. Il refuse de négliger sa santé et prend soin de son alimentation, ce qui explique peut-être en partie sa peau saine et son air vif.
PSYCHOLOGIQUE Introverti - Passionné - Idéaliste - Déterminé - Timide - Réservé - Courageux - Sensible - Loyal - Horriblement distrait, sauf dans son métier - Obstiné - Intelligent - Intransigeant dans son métier - Doux avec les animaux et créatures - Rêveur - Bordélique - Perfectionniste - ...
Le portrait craché de son grand-père, donc. Aussi bien physique que psychologique. À quels niveaux ? À plus d'un, en fait. Pour commencer, Sam tient de lui son introversion. Plongé dans ses grandes idées, ses ambitions, son monde intérieur riche en couleurs, il se sent souvent en décalage avec la société de la plupart des gens. Il apprécie d'ailleurs beaucoup les petites bêtes et les grosses, les créatures magiques comme les animaux plus courants avec lesquels il tend à se sentir plus à l'aise, et les traite avec la même douceur et bienveillance dont il use envers pratiquement tout le monde. Mais même s'il l'a envisagé dans son enfance, ce n'est pas vers la magizoologie qu'il s'est tourné. Il a opté pour la médicomagie et travaille dans ce milieu avec la même passion et la détermination sans failles que son grand-père montrait dans sa propre branche. Sa conviction intime, que tous jugent délirante et disproportionnée si jamais il la formule à haute voix, est qu'il peut soigner toutes les maladies. Il le peut et il le fera. Il y passera sa vie s'il le faut, mais il ne fermera pas les yeux sans avoir trouvé la panacée. Son ambition n'est pas alimentée par la recherche de la gloire, dont il n'a rien à faire, mais par le besoin d'espoir. Grand sensible, quoique d'une bravoure certaine, il ne supporterait pas de voir au jour le jour toutes ces horreurs dans son métier, tous ces innocents désespérés et souffrant dans leur lit s'il ne nourrissait pas l'espoir de les sauver. Il a beau savoir qu'il arrivera forcément trop tard pour certains d'entre eux, il ne peut s'empêcher d'espérer. Il met tout ce qu'il a pour chacun de ses patients et la mort de l'un d'eux le bouleverse profondément, comme s'il n'en avait jamais connu une auparavant. Cependant, sa capacité de résilience et surtout son rêve lui permettent de se relever et d'avancer. Sa timidité, sa grande sensibilité ne l'empêchent pas d'être doté d'un esprit solide. Comme un roseau, il plie facilement mais ne rompt pas. Par ailleurs, il ne dépend pas du regard des autres. Tant que la poignée de gens qui comptent pour lui est à ses côtés : Dennis, Miles et Desmond, il frémit mais ne s'incline pas devant les avis de la planète entière. Il sait ce qu'il veut et fera tout ce qui est en son pouvoir pour l'obtenir. En quelque sorte, c'est un faux fragile avec une âme de battant, quoi qu'il n'aime pas les conflits et surtout pas la violence. Ses armes sont son honnêteté et sa douceur, plus désarmantes que lui-même l'imaginerait, ainsi que sa volonté de fer.
Une volonté parfois excessive. En dépit de son apparence timide, toujours, Sam sait se montrer terriblement têtu. Il y a certains points où vous ne le feriez jamais céder d'un pouce de terrain en une vie entière, comme par exemple son obstination à considérer Poudlard comme la meilleure école de sorcellerie du monde quand bien même il n'en a pas visité une seule autre ; à vous faire faire du sport, vous reprocher votre mauvaise alimentation et à bazarder les chocolats dans votre dos parce que la santé c'est important ; à refuser de s'intéresser au Quidditch, même pour vous faire plaisir, parce que c'est un sport « violent et dangereux, entouré d'une frénésie qui pousse les gens à se conduire comme des sauvages » ; à encombrer la chambre et le reste de la maison (coucou Dennis) d'un désordre innommable, constitué de vêtements épars, de babioles sans intérêt glanées ici et là dont il peine à se séparer parce qu'il déteste jeter quoi que ce soit, de l'attirail du parfait potionniste, de milliers de bouquins liés de près ou de loin à la médicomagie ou aux sujets les plus incongrus et d'une portée de chatons ramassés dans la rue. Et, bien sûr, jamais il ne jettera l'éponge sur les chances de guérison d'aucun patient, ni sur sa capacité à soigner toutes les maladies. En outre, aussi doux et aimable soit-il dans la vie de tous les jours, il ne pardonne aucune erreur dans son métier et se montre aussi exigeant envers ses collègues, ses stagiaires et le moindre acteur de la médicomagie qu'envers lui-même. Tout doit être parfait, sans quoi un rare côté cassant et intransigeant de sa personnalité risque de surgir. Par ailleurs, il ne vient pas à l'hôpital pour bavarder. Les formules de politesse expédiées, il se plonge dans son travail au mépris du goût pour les ragots de ses collègues, qui peuvent alors le trouver froid et distant, sinon asocial. Il est certain en tout cas qu'il n'est pas très sociable et se satisfait amplement de la compagnie de son amour, de ses fils et de quelques bonnes connaissances par-ci par-là. Les fêtes, les grandes manifestations sociales ne l'intéressent pas, il aime mieux passer ses soirées dans ses livres et ses potions que boire un verre avec des amis.
Mais il faut dire aussi que l'affection qu'il donne, bien que sincère, ne sera jamais la plus débordante et la plus débridée que vous rencontrerez. Loyal, il l'est, attentionné certainement, et d'une honnêteté irréprochable. C'est un très bon ami, mais un ami qui reste souvent un peu distant, tout occupé qu'il l'est par ses rêves, ses desseins et le petit cours de ses cheminements mentaux. Cela vaut même pour son plus grand amour. Les plus grandes manifestations de tendresse qu'il peut recevoir ont tendance à l'embarrasser grandement, il ne sait pas bien y répondre et ne supporte pas de rester trop longtemps en compagnie, fut-ce de la personne qu'il aime le mieux au monde, sans s'éclipser. En dépit de son dévouement à soigner les malades, de son affection, ce ne sont pas les attachements humains qui comptent le plus pour lui. Cela explique peut-être pourquoi il est si horriblement distrait dans la vie de tous les jours. À son travail, il est irréprochable. Il se souvient de tout et de tout le monde. En-dehors, il serait du genre à oublier votre prénom après vous l'avoir demandé quatre fois. Idem pour votre anniversaire, et le sien. Il égare vos cadeaux, à moins qu'ils aient directement trait à quelque chose qui l'intéresse (la médicomagie ?) et encore faut-il qu'ils soient de son goût. C'est déjà assez ennuyeux mais ça le devient davantage quand il oublie des événements plus importants de votre vie personnelle. De même, habituez-vous à vous voir poser des lapins parce que votre rendez-vous lui est sorti de la tête, qu'il ait été absorbé dans telle lecture, tel cas particulier de patient, ou trop distrait par le comportement de pigeons. Heureusement, il aura beaucoup de plaisir à vous manifester son affection, juste pas forcément à l'heure que vous le souhaiteriez... D'ailleurs, rassurez-vous, si vous êtes fâché, il n'oubliera pas de trouver le moyen de se faire pardonner.
Tout solitaire et quelque peu enfermé dans sa tête qu'il puisse paraître, Sam ne s'épanouit pourtant pas dans l'isolement. Il a un besoin désespéré d'aimer et de se sentir aimé, portant toujours dans le fond de sa tête cet enfant qui a vécu de manière recluse et presque abandonnée, et c'est encore aujourd'hui l'un des points les plus sensibles de sa personnalité. La colère d'une personne qu'il aime, dirigée contre lui le bouleverse jusqu'au tréfonds de son être et il a souvent bien du mal à se défendre. Son besoin d'amour est aujourd'hui largement comblé par sa famille et de son petit cercle d'amis, au point qu'il se montre presque dédaigneux à l'idée de faire d'autres connaissances et ne s'extirpe pas facilement de sa routine bien réglée. Il faut alors toute la fantaisie d'un être plus extraverti que lui pour bousculer son indolence.
Ses goûts et loisirs :
On a déjà dit qu'il déteste le Quidditch à cause de sa dangerosité et des mouvements de foules qu'il provoque et jamais il n'admettra qu'occasionnellement, ayant été traîné de force dans un match, il s'est laissé prendre à moitié par les évolutions des joueurs et l'effervescence du public (oui, bien qu'il soit habituellement très humble, il peut lui arriver d'être complètement de mauvaise foi). Mais cela ne l'empêche pas d'utiliser son balai dès que son emploi du temps le lui permet, quelles que soient la météo ou la distance. Sa justification est la nécessité de faire du sport pour se garder en forme, un souci prioritaire à ses yeux et qu'il inflige volontiers à ses proches. En fait, il est vraiment très habile sur un balai, au point qu'on lui a régulièrement dit qu'il devrait jouer au Quidditch, ce qui enclenche invariablement chez lui une moue de dédain. Juché sur un balai, Sam se sent léger dans son corps comme dans sa tête. Il aime voler en compagnie des oiseaux et voir le monde de haut, comme s'il avait laissé tous ses soucis au sol. Un autre de ses talents qui vous surprendrait peut-être est son don pour la cuisine. La santé étant dans l'assiette, il ne supporte pas que l'on gaspille la nourriture par caprice ou maladresse. Gourmet raffiné, il adore à la fois régaler ses proches de bons petits plats et avoir la satisfaction de les voir se nourrir de façon saine. Les fruits et légumes fleurissent dans ses plats, préparés de manière toujours inventive, parfois trop inventive (une pensée pour cet étrange tubercule violet, préparé en purée, jamais oublié) mais le plus souvent originale et délicieuse. Beaucoup s'étonnent de le voir préparer d'aussi bons plats et de trouver le moyen de se renouveler tout en consacrant autant de temps et d'énergie à son travail, il leur répond que tout est une question de plaisir et d'instinct. Il faut cependant redire et avouer qu'un certain nombre de ses expérimentations tournent mal (l'audace est à ce prix) et comme il ne supporte pas de rien gaspiller, il n'hésite pas à forcer les siens à ingurgiter ses tambouilles jusqu'à disparition complète ! Mais le nombre de bons repas qu'ils savourent en contrepartie en valent bien la peine. Sam est un être curieux et érudit. Il adore lire et apprendre, mais les fictions ne l'intéressent pas souvent. Ce qui le passionne, c'est de découvrir le plus possible comment le monde fonctionne. Il se tourne donc vers des ouvrages factuels, ouvrages de médicomagie bien sûr, mais aussi touchant aux domaines les plus divers, comme l'histoire, la faune et flore magiques, la psychomagie, les enchantements, arts, récits de voyages, biographies et une foule d'autres sujets. Il aime aussi les musiques classique et exotique.
Votre Histoire Ce serait long et pas très intéressant pour cette histoire de retracer l'idylle d'Avalon Scamander et Moira Henderson. Avalon, bien sûr, était le fils du célèbre magizoologiste. Lassé d'entendre parler sans cesse de la carrière de son père, il s'était orienté vers une branche très éloignée et exerçait le mystérieux métier de Langue-de-plomb au Ministère. Moira était une Moldue et très loin de soupçonner quoi que ce soit du monde des sorciers, encore moins de son déchirement. Avalon n'avait pas voulu la mêler à ces histoires et risquer de l'exposer davantage. Ce fut seulement au lendemain de la première guerre, alors que tout le monde était persuadé de la mort de Voldemort, qu'il décida de lui faire découvrir le monde des sorciers. Et il ne lui demanda sa main que lorsqu'il fut certain qu'elle surmonterait positivement le choc. Ils emménagèrent à Godric's Hollow, théâtre de la mort de Voldemort et le trois février dix-neuf cents quatre-vingts-deux, Rolf naquit dans ces circonstances qui promettaient une ère nouvelle. Sam vint au monde à peine plus d'un an après lui.
Tout n'était pourtant pas rose dans les vies de leurs parents. Tourmenté par ses souvenirs de guerre et ses démons personnels, Avalon se montrait un mari distant. Moira était aux prises avec un nouveau monde qui se relevait à peine d'une guerre terrifiante. Et elle découvrait que certains sorciers lui auraient voulu du mal rien que pour sa naissance. Les deux garçons grandirent dans une maison silencieuse et plutôt vide, dans laquelle leurs parents mangeaient rarement en même temps à table. Sam, plus timide et réservé, s'enfermait dans sa chambre ; Rolf à l'esprit audacieux et indépendant était presque toujours dehors à se balader en forêt. Heureusement, ils étaient souvent invités chez leurs grands-parents paternels et Sam encore davantage, puisque son frère préférait s'évader. Mamy s'inquiétait de les voir toujours solitaires — ils n'avaient presque aucun ami dans leur entourage — et parlait toujours de les inscrire à de nouvelles activités, initiation au Quidditch, aux Bavboules, aux échecs sorciers, piano et autres instruments magiques, danse. Rolf refusait tout ; Sam acceptait quelquefois, mais ne se sentant jamais à l'aise dans un groupe, il finissait par renoncer. Trouvant que leur fils et leur belle-fille laissaient leurs enfants trop désœuvrés, elle n'hésitait pas à les charger de tâches et ce fut elle qui leur apprit la cuisine, domaine dans lequel Sam se montra beaucoup plus doué que Rolf. Même s'il les aimait tous les deux, c'était leur papy, si semblable à lui par son caractère, dont il se sentait le plus proche. Peu préoccupé par leur isolement, Papy préférait leur faire découvrir le monde des livres et des bêtes à celui des hommes. Le garçon s'imaginait très souvent devenir magizoologiste et il passait des heures à dévorer sa bibliothèque. Rolf préférait découvrir la nature lui-même au cours d'interminable expéditions. Leurs grands-parents surent en tout cas leur offrir un environnement rassurant et plus aimant que leur foyer.
Sam attendit avec une certaine inquiétude d'être envoyé à Poudlard. Il ne craignait pas d'être Cracmol puisqu'il arrivait déjà à utiliser consciemment la magie dans une certaine mesure, comme pour faire fleurir des petites fleurs ou tourner les pages d'un livre sans les toucher, ni d'être réparti dans une « mauvaise » maison et pas trop le dépaysement ou les études : il était juste tellement habitué à son isolement qu'il craignait de ne pas s'accoutumer à la vie de pensionnat. Cette inquiétude pâlit cependant vite face à son émerveillement le jour de la rentrée venue : il avait déjà entendu son frère vanter les beautés de Poudlard, mais rien n'aurait pu le préparer à des décors si somptueux. Accaparé par le spectacle et trop intimidé pour parler avec ses camarades, il remarqua très vite le calamar géant sous la surface de l'eau tandis qu'ils traversaient le lac en barques. Un "plouf" troubla sa réflexion et en redressant la tête, il vit une petite silhouette se faire extirper de l'eau et réchauffer par le manteau géant de Hagrid. C'était Dennis, qui allait devenir son plus proche ami et en fait le seul. Sam fut envoyé, comme Rolf avant lui, à Poufsouffle, quoi que le Choixpeau eût un peu hésité avec Serdaigle. Très fier d'être réparti dans la même maison que son papy, il prit rapidement ses marques à Poudlard mais ne s'intégra pas réellement parmi ses camarades. Rolf et lui étaient dans la même maison mais n'avaient jamais été réellement proches, ayant des caractères très différents, bien qu'ils s'entendissent assurément bien. Un seul acquit sa confiance : Dennis, dont l'extravagance et le tempérament amical le rassuraient. Son amitié lui suffisait amplement et même s'il souffrait parfois de se sentir différent, il préférait vivre dans ses livres et vagabonder dans le parc que de se lier avec les autres. Du reste, il adorait les études et se montrait très doué en quasi tout : les professeurs lui voyaient un grand potentiel.
Et pourtant, le rêve tourna en cauchemar à la fin de l'année, qui était celle du Tournoi des Trois Sorciers. La peur naquit dans le cœur de Sam, mais aussi dans celui de Moira qui apprenait avec inquiétude que deux grands sorciers affirmaient le retour du mage noir qui l'avait tant effrayée. Peut-être guidé par la peur, Avalon refusait avec force cette hypothèse, ce qui alimentait des disputes entre eux. Leurs grands-parents la considéraient avec beaucoup plus de sérieux et jamais les enfants ne leur virent des visages aussi sombres que cet été-là. Ce fut un long été pénible. Sam se plongea dans ses livres et insensiblement, comme pour conjurer sa peur d'être blessé ou de perdre des proches, il s'intéressa à des livres de médicomagie. Il s'essaya à des petites expériences de potions qui tournaient parfois mal.
L'année suivante, en dépit de la calamiteuse nouvelle professeure de DCFM, Sam sentit petit à petit ses craintes s'alléger et il les avait presque totalement oubliées quand la guerre éclata officiellement soudain. Guidée à la fois par la peur d'une menace contre laquelle elle se sentait impuissante et la relation délétère avec son mari, Moira choisit de s'enfuir en Nouvelle-Zélande et voulut emmener ses fils avec elle. Leur père s'y opposa et au bout d'interminables disputes, ce fut lui qui conserva leur garde. Cet été-là, Sam vit leur mère partir, et pourtant il se sentit plutôt soulagé de la croire à l'abri. La fin de sa troisième année signa la fin de ce qui lui restait d'insouciance. Il rentra de Poudlard, le cœur brisé par l'enterrement de Dumbledore et au cours de l'été, Voldemort prit le pouvoir. Flairant le danger en homme prudent et intelligent, leur père ne les laissa pas retourner à Poudlard. Il les envoya aussitôt rejoindre leur mère en Nouvelle-Zélande, après avoir entouré leur maison d'enchantements protecteurs et leur avoir donné quelques objets utiles. Contre toute attente, malgré ses terribles inquiétudes pour sa famille, pour Dennis dont il n'avait aucune nouvelle et pour le monde en général, il connut quelques instants de bonheur en Nouvelle-Zélande en découvrant les luxurieuses faune et flore locales. Il se lia avec une gentille voisine moldue, bergère de son état qu'il aida quelquefois à garder son troupeau. Jamais d'ailleurs il ne fut aussi proche de Rolf que cette année-là, son aîné ayant adopté envers lui une attitude protectrice et tous deux se soutenant mutuellement et voyageant dans la région ensemble.
Ce fut avec une joie débordante qu'ils apprirent la fin de la guerre. Tout le monde dans leur famille était vivant, mais Sam ne savait toujours rien du sort de son ami. Avec cette seule inquiétude pesant comme un nuage au-dessus de lui, il rentra en Angleterre et apprit qu'il était vivant, mais que son frère était mort. Cette nouvelle le bouleversa presque autant que s'il s'était agi de son propre frère. Dennis ne rentra pas à l'école qui ne lui en parut que plus vide et plus blessée. Il essaya de lui envoyer des lettres et les jeta presque toutes à la poubelle, alla le voir, pleura avec lui à plus d'une reprise. Et il pleura encore quand il apprit que Dennis avait décidé de finir ses études à Beauxbâtons. Il savait que ça valait mieux pour lui et s'en réjouissait quelque part, mais souffrait à la fois de son absence et de la souffrance de Dennis. Ce fut vers cette époque qu'il décida véritablement de devenir médicomage, pour lutter contre les souffrances humaines et préserver les vies. Beaucoup de sorciers à cette époque eurent besoin de prendre de grandes résolutions pour tourner la page d'une époque d'horreur. Ce fut la sienne. Et il se convainquit également qu'il pourrait un jour soigner toutes les maladies. Il se mit alors à travailler d'arrache-pied pour réaliser son rêve.
À la fin de ses études, il obtint une collection d'Optimal à ses ASPICS et les compliments de ses professeurs. Sa vie était devenue centrée autour du travail et cela ne changea pas à son entrée dans le monde des adultes. Pendant quelques années, il ne pensa pas à autre chose qu'à devenir le plus grand médicomage possible : ni les amitiés, ni l'idée de fonder une famille ne l'occupaient. Il ne tarda pas à gravir les échelons et se faire remarquer dans son service. Et puis, un jour, le nom de Crivey retentit à nouveau dans ses oreilles. Il était sorti de la bouche d'une apprentie guérisseuse qui parlait d'un patient Auror blessé par des feux d'artifice magiques. À la fois curieux et inquiet de le rencontrer à nouveau, il s'arrangea pour reprendre l'affaire et eut le plaisir de se rendre compte que non seulement Dennis se souvenait de lui, mais qu'en plus il était heureux de le voir. Leur amitié ne tarda pas à se renouer et petit à petit, à se transformer en amour.
Sam crut que son père ferait une crise cardiaque en apprenant la nouvelle. À sa surprise, tout le monde dans sa famille l'accueillit sereinement. Commença alors la période la plus heureuse de sa vie. Tomber amoureux ne lui était jamais arrivé auparavant et il ne s'y serait pas attendu le moins du monde, peu intéressé et convaincu jusqu'alors que personne ne saurait s'intéresser à lui. Lui qui passait sa vie à aider des inconnus réalisait la joie qu'il y avait à faire quelque chose pour soi. Soutenu par Dennis, il ralentit un peu la cadence au travail, à raison d'ailleurs car il n'était plus loin du burn-out à cette époque. Pendant quelques années, ils vécurent parfaitement heureux, ou du moins aussi heureux que le permettaient le cours de la vie ordinaire et leurs difficiles métiers respectifs. Du reste, ils n'en demandaient pas davantage.
Mais un jour, Dennis, bouleversé, lui apprit qu'une excellente amie qu'il s'était faite à Beauxbâtons était tombée gravement malade et réputée incurable. Décidé à la sauver, Sam la fit venir à Sainte-Mangouste et travailla avec toute son équipe d'arrache-pied sur son cas, le premier de maladie de Spendler qu'il rencontrait. Mais c'était trop tard pour elle. Elle expira, au grand désespoir des deux amants : Dennis parce que c'était son amie, Sam à cause de son chagrin et parce qu'il était toujours révolté par la perte d'un patient. La malheureuse femme avait laissé derrière elle deux petits jumeaux, Miles et Desmond, que Dennis lui avait promis d'élever. À sa grande surprise, Sam se retrouvait donc papa adoptif du jour au lendemain. Mais au premier regard sur eux, il se douta qu'ils étaient hélas atteints de la même maladie. Il ne dit rien pour ne pas alarmer son compagnon et pratiqua quelques examens qui eurent vite fait de confirmer ses soupçons. Pendant des années, lui et son équipe mirent toute leur énergie à épargner à ces enfants le même destin que leur mère. Sam était devenu tellement obsédé par l'idée qu'il en oubliait de tisser des liens avec eux. De toute façon, il ne pensait pas pouvoir être un bon père et laissait à Dennis le soin de les couvrir d'affection. Cependant, il les voyait pendant des heures innombrables en examens à l'hôpital.
Et aux huit ans des jumeaux, alors que le désespoir se faisait sentir même parmi les plus loyaux membres de son équipe de quatre guérisseurs et que quasi tout le personnel de l'hôpital les prenait pour des fous de s'obstiner aussi longtemps pour une cause perdue, le miracle se produisit : ils mirent au point un traitement efficace. Une simple potion, délicate à préparer mais réalisable en trois heures, qui atténuait les symptômes et ralentissait de beaucoup la progression du mal. Son équipe triomphait et Sam était très fier d'eux, mais toujours pas satisfait de lui-même, quelles que fussent les marques de reconnaissance qu'ils recevaient. C'était un traitement, mais ce n'était pas LE remède. Et qui savait ce qui pouvait encore se passer ? Il se mit à surveiller attentivement les jumeaux, craignant une rechute et veillant à ce qu'ils prennent correctement leur traitement. Cependant, pour un temps, la vie s'adoucit.
Au cours des années qui suivirent, Sam apprit à quitter la robe du médicomage pour tenter de se mettre dans la peau d'un père. Néanmoins, il se sent encore souvent très gauche. À l'heure de les voir partir pour Poudlard, son premier réflexe fut de contacter l'infirmière du château pour lui demander de surveiller pour lui l'évolution de la maladie des jumeaux et la prise de leur traitement. Malgré son inquiétude, il fut heureux de les voir s'en aller mener une vie normale au château, comme tous les sorciers. Et puis, sans oser l'avouer à son compagnon de peur qu'il le prenne mal, il se trouvait si maladroit avec eux qu'il était presque soulagé de les voir partir. Cependant, leur première année est finie. L'été a commencé...
Hors RPPrénom : Âge : La vingtaine Personne sur votre avatar : Eddie Redmayne À l'avenir, accepteriez-vous que le prénom de votre personnage soit doublé ? : Oui. Où nous avez-vous trouvés ? |