Une fin d'année explosive. [Catherine]

Une fin d'année explosive.

“Toute punition revêt de la méchanceté ; toute punition en soi participe du mal.”

Vendredi 29 juin 2018

L'année touchait à sa fin. Installé avec les éléments gryffondor de la Confrérie des Invincibles, Niklaus discutait quidditch et surtout : le tournoi de Köln. Malgré l'absence d'Albus, ce dernier promettait d'être grandiose. Levant la tête pour attraper sa gazette matinale, Niklaus fronça les sourcils en apercevant Souaffle. C'était assez rare que la chouette familiale lui apporte du courrier mais alors... Une enveloppe rouge...

« Non... »

Saisissant le bras d'Alek avec une mine interdite, Niklaus regarda l'enveloppe tomber sous ses yeux alors que Souaffle venait de se poser sur son épaule. « Non... » Relevant la tête vers Philip et Aiden, Niklaus leur fit une grimace d'effroi.

« Tu ferais mieux de l'ouvrir Nik'...C'est pire si on l'ouvre pas. »

« Je t'ai pas causé Albus. »

Mine déconfite, Niklaus attrapa l'enveloppe. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : ils avaient déjà eu ses résultats. Et pourtant il avait fait d'immenses efforts ! Il avait travaillé des heures avec Molly et il avait révisé ses cours théoriques des jours durant ! Ses amis pourraient témoignés ! Il s'était juste planté en Astronomie, Défense contre les Forces du Mal et Métamorphoses ! Tout le reste avait été acceptable !

« Non »

« Si tu l'ouvres pas ça va être pire Niklaus... »

« Je veux pas savoir Alek. »

« Mais ils ont raison ! »

« Fermez-là tous... »

Sentant le jeune garçon s'énerver, Souaffle quitta son épaule pour s'envoler vers l'Allemagne. Déconfit et sentant les regards sur lui, Niklaus ouvrit l'enveloppe en tremblant légèrement. Immédiatement, cette dernière pris la forme d'une horrible bouche pour lui cracher au visage la voix de son père.
« NIKLAUS COLIN DUBOIS ! C'EST UNE HONTE ! TES RÉSULTATS SONT DÉSASTREUX ! SACHE QUE SI TES PROFESSEURS TE LAISSENT PASSER, TU SERAS QUAND MÊME PRIVE DE QUIDDITCH. ET IL VA DE SOI QUE TES AMIS NE POURRONS PAS VENIR A LA MAISON CET ÉTÉ ! UNE HONTE ! » Immobile et stupéfait, le jeune gryffondor s'était levé de colère. Mains sur les oreilles, il essayait d'ignorer les propos de la beuglante mais ces derniers résonnaient dans ses oreilles. Fermant les yeux, il essaya de ravaler ses larmes mais celles-ci coulèrent silencieusement sur son visage tandis qu'il était pris de tremblements de rage. « TU NE VAUT PAS MIEUX QUE LUDWIG, AU CONTRAIRE ! SI CA CONTINUE AINSI, TU FINIRAS TES ETUDES AVEC LES MOLDUS DANS UNE MAISON DE REDRESSEMENT ! ...» Tendant soudainement les mains vers la beuglante pour la repousser, il la vit s'enflammer brusquement non sans surprise et il remarqua alors tous les regards sur lui et certains ricanements de sources diffuses. Regard noir et humide, Niklaus renversa ses couverts à terre d'un geste de main [nda: en les touchant donc] avant de courir hors de la grande salle.

Il ne voulait pas qu'on le trouve. Personne. Pas même les Invincibles. Ainsi alla t-il là où il ne devait plus aller. Là où la colère est personnifiée. Auprès du saule cogneur. A peine arriva t-il auprès de ce dernier qu'il sembla s'agiter. Comme s'il réagissait à la colère du jeune gryffondor. Pieds encrés dans le sol, le gamin essuya ses larmes avant de le regarder avec défi. « QUOI ? TOI AUSSI TU VEUX ME DIRE QUE JE DOIS PARTIR D'ICI C'EST CA ?! VA VOIR LES CROQUEMITAINES ALORS ! SALE ARBRE DE MES DEUX ! » Attrapant une pierre, le gamin le jeta sur l'arbre qui n'attendit pas de recevoir cette dernière pour fendre l'air d'une branche qui vint s'écraser aux pieds du gryffondor qui avait lui aussi vu le coup venir.

Instinctivement et sans réfléchir, il avait alors fait un geste fluide pour redresser un mur de terre devant lui avant d'écarquiller les yeux en voyant cela, le faisant s'écrouler par la même occasion. Que venait-il de faire ? Regardant ses mains avec surprise, le jeune gryffondor ne vit pas la racine s'enrouler autour de sa jambe et en profiter pour l'arracher au sol dans un long cri de surprise alors qu'il fendait l'air à son tour.

« AU SECOUUUUURS »

Il était trop jeune pour mourir.

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Chers élèves, c'est mission sauvetage…

« I have died everyday waiting for you/Darling don't be afraid I have loved you/For a thousand years/I'll love you for a thousand more… » chantonnait Catherine, toute guillerette, rien qu’à l’idée de terminer l’année à l’école. Enfin ! Elle allait revoir Amin et pourvoir siroter quelques boissons sur les transats ! « Aaah… Quel niaiserie ces films, sans parler des gentils et mignons vampires ; au moins, il y avait des bonnes musiques, c’est déjà ça. »
Elle s’assit face à sa coiffeuse et commença à lisser ses cheveux avec son peigne. Elle vit une goutte tomber sur sa robe, puis une seconde, un troisième… Elle se ressaisit après deux minutes de larmes. Sa joie s’en était allée en repensant au fait qu’elle allait devoir corriger les devoirs pendant un mois… ! Elle regarda par la fenêtre : elle repassait en revu les visages de tous ces élèves qui allaient (ou non) s’en aller vers une année en plus ou alors vers la vie active.
Ah, qui sait ? Quels adultes allaient-ils être ? Elle imaginait déjà untel ou unetelle devenir joueur ou joueuse de Quiditch ; ou alors s’imaginer cette personne Ministre de la Magie. Un jour ?
Peut-être que celle-là aurait la chance de l’être à sa place… Phallocrates en costumes, va ! Elle ouvrit les fenêtres et prit une grande inspiration. C’est alors qu’elle vit – et entendit – une chose des plus inhabituelles : un garçon dans les racines du Saule cogneur. Catherine ouvrit la porte à la volée et descendit les marches activement ; elle failli se rompre le cou par deux fois, et une émotion de crainte l’emplit de tout son corps mais elle arriva assez près de lui pour le défier.
« Eh ! Par ici, toi ! »
Mais elle déglutit en voyant la chose se tourner vers elle.
« Et merde.... Bon ! Disons que j’ai lus le bouquin : y a une racine qui permet de l’immobiliser ; et disons que j’ai vus le film : faut utiliser un Immobilus. »
Une racine la manqua de peu, et seul la puissance du coup la déstabilisa.
« Bah, le choix est vite fait : Immobilus ! » Et ainsi fut immobilisé l’arbuste. Elle se releva en haletant et sauva le jeune garçon ; sans rien lui dire, elle le prit par la main et il coururent du mieux qu’ils purent car l’arbre bougeait à nouveau.
Quand ils furent essoufflés et hors de la porté du Saule, Catherine le regarda.
« J’aurais vraiment tout fait dans ma vie… » pensa-t-elle à haute voix « Pas trop de mal, mon garçon ? »

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Une fin d'année explosive.

“La jalousie engendre le Mal… La jalousie, c'est le Mal !”

Vendredi 29 juin 2018

Niklaus virevoltait depuis de longues minutes. Les larmes aux yeux à cause des claques que le vent lui donnait, il ne savait plus que faire quand par miracle l'arbre s'immobilisa. Encore poussé par le mouvement, il atterrit quelques mètres plus loin non sans douleur.

« Saleté »

Lâcha t-il entre les dents avant d'amorcer un mouvement pour se relever. Mais déjà, des craquements se firent entendre. Se retournant, sur ses gardes, le gamin tendit légèrement la main droite devant lui mais déjà une poigne de fer s'en empara et le tira loin du Saule qui s'agitait, sans doute gêné dans son sommeil. Surpris, le gamin couru à son tour et se retrouva bien vite essoufflé de ne pas avoir été prévenu de ce jogging surprise.

Enfin il leva le regard vers cet adulte qui lui avait sauvé la mise et il découvrit que c'était le professeur Benji. Il n'avait pas vraiment d'à priori sur elle si ce n'est qu'il ne comprenait toujours pas à quoi servait l'électricité même s'il savait désormais écrire ce mot barbare. En attendant, elle semblait anxieuse de son état. Alors que pour lui, l'incident était déjà presque oublié. Le seul truc sur lequel il tiqua ce fut qu'elle ne mentionna pas son nom de famille. Curieux. D'habitude ça tournait à ''Dubois qu'avez-vous encore fait ?''.

« Non ça va... Vous savez j'allais arriver à le dompter hein ! »

Tête redressée, il s'imaginait déjà raconter à sa bande d'Invincibles comment il avait réussi à mettre un immeeeeense rempart entre lui et le Saule Cogneur. Alek allait adorer ! Et Gabriella serait peut-être même épatée ! Qui sait... si Lud-Zieg ou Albus ne venaient pas tout casser en lui demandant de leur montrer comment il avait fait...il était pas certain d'y arriver à nouveau.

« Faut pas croire, j'suis un sorcier un vrai ! On pourra pas m'envoyer dans une école moldue ! Je... C'est pas fait pour moi ! »

Au fur et à mesure qu'il parlait, sa mine s'assombrissait et il réalisait à quel point il s'était finalement attaché à ce château. Il avait tout fait pour en être renvoyé et alors que son père le menaçait de lui-même le retirer de Poudlard, il ressentait une immense tristesse à cette pensée. C'était pire que tout. Pire que doubler. Pire que de ressembler à un Cracmol.

Regardant ailleurs pour essayer de chasser les larmes qu'il sentait poindre dans son regard, le jeune gryffondor observait le terrain de quidditch qu'on voyait d'ici. Dire qu'il passait en deuxième année... C'était ça le pire : il pourrait demander à intégrer l'équipe de son maison...Si son crétin de père ne s'y opposait pas... Le connaissant il en était capable. C'était juste injuste. Déglutissant difficilement à cette pensée, Niklaus essuya une larme qui perlait déjà sur son visage avant de se tourner brusquement vers son professeur avec un regard de colère mêlée à de la jalousie.

« C'est vrai quoi... Pourquoi nous on laisserait des nés moldus venir ici et apprendre nos cours si c'est pour virer les sorciers qui sont moins doués qu'eux mais qui sont nés sorciers hein ? C'est pas parce que j'ai de mauvais points que j'dois finir chez les moldus ! Je suis PAS UN MOLDU MOI ! »

Tendant brusquement la main vers un arbre situé à sa gauche, Niklaus fondit en larme alors que des écorces de ce dernier volaient dans tous les sens. Se rendant compte de cela, le gamin plaqua sa main gauche contre son torse avec sa main droite avant de lancer un regard paniqué à son professeur. « Je sais même pas ce qui m'arrive... »

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Chers élèves, c'est mission sauvetage…

Catherine ne l'avait pas reconnu tout de suite à cause de la folie du moment et de son anxiété, mais elle venait de sauver la vie du jeune Niklaus Dubois, un première année. Elle avait crut comprendre que, lui non plus, la matière qu'elle enseignait n'était pas sa tasse de thé. Sans doute ses origines conservatrices, avait elle alors pensé.

Catherine, en sa vie, avait déjà entendu tel ou tel argument en la défaveur des Moldus, dans l'optique de légitimer la position des sorciers et des sorcières "de souche" dans le monde sorcier et dans leur place à Poudlard ; mais jamais elle n'avait vraiment entendu ce genre d'arguments de la bouche d'un enfant. Était ce vrai ce que disaient Montaigne et Rousseau ? Que la société corrompt la personne, bonne à l'état de nature ? Sans aller jusqu'à cet extrême, il doit y avoir un fond de vérité.

Catherine voyait le jeune garçon qui, après s'être vanté d'être un grand sorcier, était en train de pleurer comme jamais. Il faisait pitié, ha ha ! Je pris ma baguette et une feuille d'arbre pour en faire un tissus à peu près doux. « Un mouchoir ? » proposa-t-elle en s'asseyant à côté de lui.
« Je peux savoir ce qui t'a pris d'aller vouloir faire ami-ami avec l'enragé du parc ? Tu aurais put te tuer ! J'ai eut peur... C'est naturel, après tout. » Elle passa une main dans ses cheveux « Bon, je peux savoir pourquoi toute cette haine ? Tu ne passe pas ? »
Non, décidément, Catherine à bien fait de ne pas avoir d'enfants jusqu'à maintenant. Et puis ces élèves n'étaient-ils pas un peu les siens... ?

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Une fin d'année explosive.

“Quant on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur.”

Vendredi 29 juin 2018

Saisissant le mouchoir qui venait d'apparaître, Niklaus s'essuya les yeux comme il pouvait mais il avait du mal à rester calme. C'était comme si toutes les émotions contradictoires qu'il avait pu ressentir cette année rejaillissaient et lui éclataient au visage. Sentant la tête lui tourner, le gamin s'assit à même le sol. Au travers sa vue brouillée, il pouvait voir les éclats d'écorces autour de lui et le tronc blessé. Tout cela n'était donc pas le fruit de son imagination.

Reniflant, le garçon secoua la tête d'un air dépité avant d'écraser une nouvelle larme qui venait de glisser le long de sa joue. Regardant son professeur s'asseoir à ses côtés, le gryffondor regretta les propos qu'il avait dit auparavant. Après tout, elle n'était pas si méchante... et c'était certainement une née moldu ou quelque chose du genre vu qu'elle enseignait le cours sur leur monde.

Elle était presque plus attentionnée que son père. Sanglotant légèrement à cette pensée, Niklaus ne cessait de s'essuyer les yeux alors que son professeur partait en remontrance tracassée. Depuis quand ne l'avait t-on plus grondé ainsi ? Depuis quand un adulte n'avait t-il plus chercher à comprendre ce qui se passait dans sa tête ? Quelques mois au moins même si le fait que ça vienne du professeur Featherstonhaugh ne l'avait pas aidé à se livrer.

Haussant les épaules, Niklaus s'essuya les yeux avec sa manche qui avait été salie par son altercation avec le Saule Cogneur. « Si. On aurait pas cru je sais. Mais je vais en deuxième année. » La voix du garçon était monocorde. Le regard fixé sur l'horizon, il ne savait plus vraiment faire le tri dans toutes les émotions qui se bousculaient dans sa tête. « C'est juste que... ce n'est pas suffisant pour mon père. » Soupirant, le gamin regardait ses mains. Au moins, l'espace d'un instant, ses larmes s'étaient taries.

« Ce n'est jamais suffisant pour mon père. Il faut dire que Klaus à mis la barre haute. » Soupirant, le gamin scruta le regard de son professeur. « Vous connaissez forcément mon frère. Il était à Gryffondor comme notre père et moi. Il a quitté Poudlard l'an passé et maintenant il est médicomage...enfin stagiaire médicomage. » Secouant la tête, le jeune gryffon repris d'une voix morne « Faut dire qu'il a toujours brillé. C'est l'exemple de la famille. Quand on doit faire quelque chose c'est toujours ''Regarde Klaus'' ou ''Mais bon sang, suivez un peu l'exemple de votre frère ! Lui il nous cause pas de problème''. A croire qu'ils auraient du faire qu'un gosse. Cela aurait mieux valu. » Soupirant à nouveau, le gamin jouait discrètement avec les écorces tandis qu'il continuait son monologue. Sans qu'il ne puisse se l'expliquer, lâcher tout cela lui faisait un bien fou. « Mais ils ne voient pas le vrai Klaus. Pour eux ce n'est jamais lui le problème. Quand Ludwig l'a poussé dans les escaliers après que ce dernier lui ait encore répété qu'il était adopté, Klaus n'a pas été puni alors que Ludwig a été puni fortement et envoyé voir un psychomage. » Serrant les poings, l'enfant s'échauffait en parlant. Il revivait chaque instant, chaque dispute entre ses aînés. Ces dernières avaient toujours été impressionnantes. « Un jour Klaus a même failli tuer Ludwig. » Il avait alors sept ans et il s'en souvenait comme si c'était hier. « Je sais plus ce que Lud lui avait dit mais il a voulu le noyer. Il lui avait enfoncé la tête sous l'eau. J'ai eu tellement peur. » Grimaçant, le gamin essayait de retenir ses larmes mais cela ne servait à rien. Tremblant, il continuait pourtant son récit en fixant le sol, ne remarquant pas que les diverses écorces s'étaient mises à tournoyer de plus en plus vite au fur et à mesure qu'il avançait dans ce dernier. « Je savais pas que faire alors j'ai sauté dans l'eau et j'ai attrapé Klaus. Il a hurlé et lâché Ludwig avant de fuir. Je l'avais brûlé. Il en a encore des cicatrices. »

Relevant son regard vers son professeur, le gamin continuait à parler. C'était comme s'il ne pouvait pas s'arrêter de parler. Les écorces quant à elles voletaient dans tous les sens autour d'eux. « Mais nos parents ne l'ont jamais su. Ils n'étaient pas là. Klaus a toujours regretté d'avoir des frères. Et cette année c'était toujours lui qui m'envoyait des remontrances... Sauf aujourd'hui. La seule fois ou Klaus a été correct envers nous c'était à l'enterrement de Lexie. Je l'admirais pourtant MOI ! »

Inconsciemment, le gamin avait repoussé les écorces avec ses mains et ces dernières allèrent se ficher dans un sapin non loin d'eux. Surpris, il sursauta avant de soudainement se taire. Tous ces phénomènes étranges commençaient réellement à le faire flipper. Était t-il un monstre ?

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Chers élèves, c'est mission sauvetage…

En écoutant attentivement le jeune garçonnet, Catherine commençait à mieux comprendre l’enfant ; ce n’était pas lui qui était la faute de tout cela, ce n’était pas de sa faute, toute cette haine envers les Moldus qu’il avait déversée précédemment. Non. Non… Non. Les véritables fautifs, ceux à condamner étaient ceux qu’il appelait « père » et « mère » ainsi que ce jeune élève, Klaus. Si elle ne se trompait pas, était-ce bien Rousseau qui avait abandonné sa famille pour qu’il n’inculque pas à ses enfants les principes bancals de son éducations pervertie ? L’éducation de ses parents autoritaires et injustes était la preuve qu’ils avaient étés pervertis par des parents non aptes à éduquer correctement un enfant en démocratie.

Quant à Klaus, Catherine avait un souvenir certains ce jeune garçon qui, bien que ses notes soient fameuses, aurait put, selon elle, faire un bon Mangemort. Et si ce Klaus, maintenant, aimait (secrètement) une nommée « Barbara »*, on l’aurait appelé « Klaus Barbie »… Catherine dévisagea le garçon pendant quelques secondes, à la fois honteuse et fière de son mauvais jeux de mot. En y repensant, le prénom du jeune Niklaus se rapprochait fort de « Nikolaus » dit « Klaus » Barby.

La professeure était toujours à l’écoute de son élève. Eux, deux si assez opposés (elle l’avait maintes fois repris en cours) avait maintenant une conversation si intime – mais c’était lui qui se confessait le plus – que la jeune femme appris des choses qui lui glacèrent le sang : franchement, ses deux grands frère Ludwig et Klaus, c’était Étéocle et Polynice ! Son père, pour tant de cruauté, aurait put être Laïos, et sa mère, Clytemnestre(?) puisqu’elle a l’air du même cru que lui. Mais lui, qui était-il, ce petit bonhomme ? Il aurait fallu inventer un nouveau héro, sans doute. Les écorces de l’arbre que le petit avait arraché plus tôt tournoyèrent autour d’eux ! Catherine le regarda inquiet : était-ce la rage de petit bonhomme qui provoquait un tel événement ? Elle n’est doutait qu’assez peu et fut pleinement sûr de ça quand, d’un geste de la main, il envoya les écorces dans les arbres et, comme si elle avait lut dans ses pensées, elle lui dit :

« Tu n’est pas un monstre, mon garçon. Bien au contraire, bien au contraire… Les vrais monstres sont tes parents et ton frère Klaus. Nous ne sommes pas tous des anges, mais certains ne sont même plus humains, tellement ils sont consumés par leurs ambitions. Je peux comprendre ce que tu ressent : une ami Français m’a raconté un jour, qu’il rentrait de cours, qu’il avait eut 17/20, ce qui l’enchantait. Il rentrait alors chez lui, prêt à raconter la bonne nouvelle à ses parents : « Papa, maman ! J’ai eut 17 en math ! » – je précise, c’est un Moldu, et ils apprennent à calculer dans leurs programmes scolaires – et il trépignait de joie ; et comme sa grande sœur était partit depuis quelques temps déjà du domicile familial, ses parents avaient mit la barre très haut, et leur première réaction fut : « Ou est-ce que t’a perdu des point ? ». Avouons tout de même que c’est délirant, des parents pareils ! » Catherine avait bien insisté sur sa dernière phrase, et déjà l’image de cet ami lui revenait en mémoire. « Nous sommes tous différents et possédons chacun un bon potentiel, le tout est de bien l’entretenir et tes parents le tuent en vous demandant de prendre exemple sur Klaus. Ils vous détruisent, toi et ton second frère et c’est à vous aussi de trouver la force de parler. Je sais que c’est difficile, mais toi et Ludwig devez saisir la justice en demandant à regarder vos souvenir pour voir si vous dites la vérité. Je pourrais apporter mon soutient si vous le voulez : une ancienne ministre comme moi, ça peut apporter un peu de poids. » termina-t-elle avec un petit clin d’œil.

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“Il est bien rare que le coeur mente ; mais on n'aime pas à l'écouter.”

Vendredi 29 juin 2018

L'enfant ne comprenait pas ce qui arrivait. Pourquoi est-ce qu'il n'arrivait pas à se contrôler ?
Parce que tous ces phénomènes venaient bien de lui.
Il le savait et il le sentait.

Fixant ses mains sans comprendre, le jeune gryffondor ferma les yeux un court moment. Faisant comme sa grand-mère lui disait toujours : fermer les yeux et respirer calmement (avant de casser toutes la vaisselle). Mais elle n'était pas là. En attendant, la voix de son professeur parvenait à ses oreilles et même si vu son état il n'en retenait pas tous les mots, il arrivait à en suivre vaguement le fil.

Un rictus se dessina d'ailleurs instantanément lorsqu'elle lui affirma qu'il n'était pas un monstre. Que pouvait-elle en savoir ? Elle aussi ses premiers phénomènes magiques se résumaient à casser de la vaisselle, brûler des rideaux ou projeter un cognard sur un joueur qui l'avait provoqué ? Non certainement pas. Et s'il n'était pas un monstre pour autant, il restait ''trop violent'' selon beaucoup de monde. Il suivait selon son père la pente de Ludwig et ''ce n'est pas le bon chemin''. Mais tout cela était ridicule.

Rouvrant les yeux de surprise quand le professeur parla de ses parents et de son frère aîné comme des monstres, le gamin la regarda interloqué. Non. C'était absurde. Ses parents étaient connus et célèbres. Deux anciens joueurs de quidditch réputés internationalement. Le premier étant un coach dont on vantait toujours les mérites et la seconde une journaliste sportive de premier plan. C'était pas des monstres, c'était des célébrités... Puis Klaus, il était médicomage (ou presque) et il réussissait tout ce qu'il entreprenait. Non. S'il y avait des monstres, cela ne pouvait être eux. Ils étaient trop parfaits.

Secouant la tête en signe de négation, le petit gryffon avait pris inconsciemment une posture défensive. Il ne pouvait être d'accord. Ainsi haussa t-il simplement les épaules aux propos suivants de son professeur. Peut-être était-ce délirant mais lui il était loin du 17/20 donc il ne se sentait pas concerné. Puis les moldus... c'est toujours un peu étrange par définition. Il suffisait de la voir. Elle était pas méchante mais étrange jusque dans sa façon de voir les choses.

Le restant des propos effrayaient quant à eux Niklaus de telle façon que même s'il y reconnaissait certaines vérités, il ne pouvait certainement pas les approuver. « La justice... » chuchota t-il sidéré avant de secouer à nouveau la tête sans comprendre. « Non.. je...c'est absurde...on est pas battus ni maltraités. Ils sont pas souvent présents de toute façon et on est plus souvent chez nos grands-parents que chez nous puis on peut pas faire ça... ! Y a Ulricht et Ceilian aussi. Faut penser à eux. Non. C'est une très mauvaise idée. »

Secouant encore la tête, le garçon regardait désormais son professeur comme si elle venait de se transformer en un ours violet avec des poids jaunes. Elle était vraiment une ancienne ministre ? Et elle voulait encore rendre la situation plus foireuse ? Il ne parvenait pas à comprendre pourquoi. Finissant par abandonner sa tentative de compréhension, le garçon haussa les épaules.

« Non. C'est pas grave. On est pas obligé d'aimer notre famille vous savez. Mais mon petit frère je sais pas comment il fait il à l'air d'apprécier alors j'peux pas faire mon égoïste. J'suis Niklaus, pas Klaus moi. On est peut-être tout deux des gryffondors mais j'ai strictement rien à voir avec lui. Alors tournoi ou pas tournoi, j'passerai des vacances foireuses mais d'un côté, au moins j'aurai Ludwig avec moi donc ça ira. »

Il disait ça pour se convaincre lui même mais on pouvait s'apercevoir en l'observant attentivement qu'il ne croyait pas tous ses propos. En vrai, il aurait voulu ne jamais quitter le château. Parce que de toute façon il savait qu'il ne serait jamais à leur hauteur pour porter dignement le nom des Dubois. Alors à quoi bon y retourner ?

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