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[Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever
| Sujet: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mar 13 Sep - 23:33 État CivilNom : MacFusty – Oui, comme le clan MacFusty, celui qui s'occupe des dragons Prénom : Alexis Origines : Sang-mêlé Nationalité : Ecossaise Date de Naissance : 6 juin 1990 Profession souhaitée : Artiste Freelance Diplôme : Elle a obtenu ses diplômes d'éducation secondaire et tertiaire à Durmstrang, puis a été diplômée de l'Institut International d'Art Magique de Grande-Bretagne. Ancienne maison : Elle a étudié à Durmstrang, mais si elle avait été à Poudlard elle aurait certainement été à Poufsouffle ou Serdaigle Animal de compagnie (Optionnel) : Un ourson en garde partagée avec Adrian répondant au doux nom de Jova
DescriptionPHYSIQUE
La crinière blonde, les yeux d'un bleu translucide, le sourire charmeur, pas de doute, c'est d'Alexis qu'on parle. En effet, c'est une personne assez reconnaissable même de loin : sa silhouette possède des formes avantageuses qui cachent des muscles taillés par sa vie sur les îles écossaises – même si elle a dû les reformer par la suite – et elle avance d'une démarche sûre, souvent d'un pas enthousiaste qui dénote un désir d'aller droit au but. Et si elle ne se déhanche pas forcément comme certaines femmes, observer sa démarche reste appréciables pour diverses raisons qui concernent les formes évoquées plus haut. Au delà de ça ses attitudes sont assez reconnaissable. Elle parle avec les mains lorsque celles-ci ne sont pas fourrées dans ses poches (de manteau ou de jean, on notera) et a quelques mimiques bien à elle. On la verra souvent pencher la tête sur le côté ou froncer les sourcils lorsque quelque chose la laisse perplexe. Ses sourcils sont bien dessinés d'ailleurs, en harmonie avec le reste de son visage. Et quel joli visage. Il est radieux. Sa peau est lisse – pas parfaite mais pas loin – son sourire est presque toujours au rendez-vous, souligné par des fossettes tout à fait adorables. Ses yeux sont rieurs et plein de malices lorsqu'elle plaisante mais peuvent aussi convoyer toute la sympathie du monde. Ils sont d'un bleu remarquable par sa forte pigmentation sans pour autant tomber dans l'excès. Il est difficile de passer à côté de ses cheveux : comme dit, il s'agit d'une crinière blonde comme la paille au soleil. Ils ondulent, bouclent un peu à certains endroits et sont souvent une pagaille innommable le matin. Mais elle s'y est faite et elle les aime ses cheveux qu'elle garde d'ailleurs long. Ils cachent d'ailleurs son dos sur lequel elle porte un tatouage. Celui-ci représente l'ombre d'une forêt surplombée par une lune noire. Cette lune peut devenir un dragon qui se balade dans son dos et jusqu'à sa nuque et ses épaules, venant parfois regarder ce qu'il se passe autour d'elle avec curiosité. Comme dirait certains au final : Alexis est un joli ptit bout d'femme.
PSYCHOLOGIQUE
Alexis est une jeune femme qu'il est agréable de fréquenter : souriante, avenante, toujours le mot pour rire, elle attire la sympathie des autres. Beaucoup toutefois ne connaissent qu'une surface de la blonde et feraient l'erreur de la penser un peu simplette ou naïve. C'est vrai après tout, il est rare de la trouver en train de parler de sujets sérieux ou de fomenter des complots quelconque, et elle tend toujours la main à ceux qui en ont besoin avec une générosité qui ne laisse aucun doute, au point que c'est à se demander comment elle n'est pas déjà tombée dans un piège. Hé bien la réponse est simple : c'est parce que sous ses airs débonnaires, Alexis est surtout et avant tout particulièrement intelligente. Oh, il ne s'agit pas d'une intelligence mathématique, non, il s'agit de tout autre chose. Il s'agit de savoir lire et comprendre les gens de façon instinctive, de connaître la rhétorique et l'argumentation, de savoir mener des débats et d'avoir des connaissances profondes sur des sujets multiples notamment liés à l'art et la philosophie qui l'entoure. Mais c'est bien les seuls sujets intellectuels qu'elle maîtrise : elle reste quelqu'un de plus orienté sur le physique et le manuel. C'est une personne très vive et débrouillarde qui connaît ses limites.
Bien sûr il lui est déjà arrivé de se faire avoir ; aussi vive soit-elle elle n'est pas paranoïaque non plus. Toutefois lorsque s'est arrivé la vengeance est rapidement tombé au coin de la figure de la personne. Alexis n'est pas de ceux qui pensent que la vengeance est un plat qui se mange froid, et en général elle se dit que c'est mieux quand ça prend la forme de son poing qui rencontre le nez de celui qui a cru bon de s'en prendre à elle. On pourrait croire à cause de ça qu'elle s'énerve facilement, mais la jeune femme est en réalité particulièrement patiente. A la condition d'être dans ses bonnes grâces – ce qui en soi n'est pas difficile. Les cas où elle s'énerve sont donc rares, mais lorsque ça arrive... il faut espérer ne pas se trouver dans l'oeil du cyclone. Sa colère se divise souvent en plusieurs étapes : d'abord passionnée et explosive, puis si vous n'avez pas de chance elle sera de ce froid brûlant que même un dragon ne saurait faire fondre de sa plus puissante flamme. Arrivé à ce stade, elle n'aura plus aucune compassion pour vous. Fort heureusement, rares sont ceux qui parviennent à provoquer chez elle le dernier niveau de colère. Elle se montre assez peu rancunière dans les faits et part du principe que tout le monde devrait avoir le droit à une seconde chance, l'erreur est humaine après tout. Mais quiconque parient à gagner sa rancune le regrettera amèrement chaque fois que leurs routes se croiseront.
Ayant été élevée dans un système clanique Alexis a une vision assez particulière de la famille. Pour elle va tomber dans la catégorie famille toute personne assez proche d'elle sur le plan émotionnel pour qu'elle veuille la protéger. Adolescente la moitié de son école devait tomber dans cette catégorie, mais avec le temps le cercle a fini par se réduire à une poignée de personnes fidèles. Bon, une poignée est un bien grand mot car ils restent toutefois nombreux, mais tout de même. Mais malgré son éducation qui fut pour le moins éclectique et tout de même bien menée elle manque cruellement de discipline. Suivre des ordres n'est pas vraiment son point fort et elle a tendance à faire ce qui lui plaît quand ça lui plaît, ce qui la rend souvent imprévisible. Cette imprévisibilité est autant un défaut qu'une force d'ailleurs, car lorsqu'il s'agit de duel ça la rend particulièrement difficile à cerner et donc à contrer. Elle peut littéralement vous battre avec un bouquet de fleurs – elle l'a déjà fait face à un sorcier allergique au pollen.
Artiste dans l'âme, il lui arrive souvent d'avoir la tête dans les nuages ou de contempler ce qui l'entoure. Il n'est pas rare de la retrouver à l'ombre d'un arbre en train d'admirer le ciel ou d'apprécier l'air qui parcourt sa peau tout simplement. Elle se perd facilement dans ses contemplations. Ca rend le tourisme avec elle particulièrement ennuyeux : elle va passer plus de temps à s'arrêter pour dessiner qu'autre chose. Ceci dit elle adore bouger et est souvent en train de courir à droite et à gauche. Elle est extrêmement travailleuse quand il s'agit de travaux personnels. Elle aime ce qui est vif et poignant, ce qui est heureux, ce qui est vivant, et ses sujets sont souvent variés, allant de l'abstrait au plus figuratif. Ses dessins sont souvent énergiques et le trait est vif et aussi léger qu'elle. Alexis porte souvent un regard optimiste sur le monde et a cette croyance que tout le monde est capable du meilleur si on lui en laisse l'occasion. Certains pensent que c'est la vision d'une enfant sur le monde mais pour sa part cela revient simplement à l'idée que chacun est libre de faire ses propres choix. Ce en quoi elle ne croit pas en revanche est la bonté d'un univers qui obéit à des lois que les hommes ne comprendront sans doute jamais. Raison pour laquelle il faut se serrer les coudes.
Lors d'événements difficiles et éprouvant, et même tristes, elle se montre souvent à l'écoute des autres. Elle se présente comme l'épaule sur laquelle tout le monde peut pleurer sans jamais faillir à la tâche. Et c'est là que se pose un problème : si elle accepte facilement que les autres partagent avec elle, elle a plus de mal à partager avec les autres. Elle ne s'autorise pas à aller mal au point que certaines personnes dans son entourage se sont déjà demandé si on ne lui avait pas jeté un sort quand elle était petite. Elle exprime rarement ce qu'elle ressent en dehors de sa joie et put se révéler particulièrement maladroite quand il s'agit d'exprimer des émotions. Et ce n'est même pas qu'elle voit le fait de pleurer comme une faiblesse, non, elle sait qu'il s'agit d'un processus naturel et nécessaire. C'est juste qu'elle-même enferme ses émotions et les enfouie en elle. Ce qui lui donne un côté intouchable.
Au final Alexis est une jeune femme qui se laisse portée par la vie et la traverse sans qu'elle semble l'affecter. Elle semble naïve et stupide, souvent ailleurs, mais ce n'est pas le cas, elle fonctionne juste selon son propre mode de pensée. C'est probablement ce qui la rend si incompréhensible pour beaucoup au final mais c'est aussi ce qui fait d'elle un pilier.
Votre Histoire
« Alexis ? Alexis ! » La femme, grande, les yeux verts et la chevelure blonde lâcha un soupir agacé. Où pouvait bien être passée sa fille. Elle devait pourtant l'attendre dans l'entrée avec sa sœur, ainsi que leur père. Ils devaient se rendre chez des amis de la famille, extérieurs au clan, et avec Alexis qui manquait à l'appel, ils étaient sûrs d'être en retard. « Deirdre, as-tu vu ta soeur ? » L'enfant, qui devait avoir environ quatre ans, secoua la tête en regardant sa mère, deux grandes orbes bleues la fixant avec intensité. La femme pinça les lèvres au point qu'il ne reste plus qu'une ligne sombre pour indiquer leur présence. Elle retint un juron en gaélique, langue couramment parlée au sein du clan, lorsque son mari arriva. L'homme, massif, les cheveux d'un roux éclatant avec de nombreuses tâches de rousseur, les yeux aussi bleus que sa fille regarda sa femme. « Tout le monde est prêt, dear ? » La mère d'Alexis secoua la tête. « Non, Alexis a disparu. » Un sourire s'étala sur le visage de l'homme qui reconnaissait bien là le caractère de sa famille. Il secoua la tête en voyant le regard noir de sa femme et passa une main contre sa nuque, sous la longue tresse qu'il portait. « Je vais la chercher. » Il s'éloigna alors, son kilt traditionnel s'agitant alors qu'il avançait. Il sortit par la porte principal du château et regarda autour de lui. Le ciel était sombre, les étoiles et la lune de sortie, et aussi... Il sentit une masse s'abattre sur ses épaules et sursauta, prêt à s'en débarrasser quand la voix enfantine retentit. « RoaaaAAAR, je suis un dragooooon ! Je vais te manger, humain ! » L'homme rit de bon cœur et de sa grosse voix fit un « Non ! Epargnez-moi ! Ne me mangez pas, Ô vénéré dragon ! » La petite éclata de rire et se détacha de son père pour se laisser tomber au sol. L'homme se tourna vers elle et observa les dégâts fait à la robe qu'elle devait porter pour la soirée, toujours amusé. Elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à Deirdre, avec les mêmes immenses yeux bleus, et les cheveux blonds un peu bouclés. Quelques tâches de rousseur parsemaient son visage, un grand sourire s'étalant sur ses lèvres pour dévoiler des dents blanches, quelques unes manquantes, sans doute tombées pour laisser place aux définitives. « Où étais-tu passée princesse ? » Alexis sautilla un peu sur place alors que son père sortait sa baguette pour réparer les dégâts faits à la robe. Elle pointa du doigt une corniche à l'étage supérieure. « J'étais montée là ! Pour pouvoir regarder l'aurore boraelle ! - Boréale, » Corrigea son père. « Bon, ne dit rien à ta mère, sinon elle va encore s'inquiéter. Tu sais comme elle est. » Alexis hocha la tête avec un grand sourire, son père achevant de réparer la robe. Il se redressa ensuite et admira le ciel, ainsi que l'aurore boréale qui s'y étendait. Un dragon passa dessous, la coupant en deux brièvement, et l'homme prit la petite fille dans ses bras, la soulevant sans mal pour la ramener à l'intérieur. Ceci fait, il la laissa regagner le sol et aller rejoindre sa sœur, sur laquelle elle sauta, la taclant à moitié plus qu'autre chose et manquant de la faire tomber. Les deux adultes vinrent prendre la main des gamines, et ils transplanèrent.
Les gerbes d'eau laissaient apparaître des orques au large des côtes des îles écossaises habitées par le clan. Les majestueuses créatures marines se soulevaient des eaux avec une grâce et une majesté qu'on ne se serait pas attendu à voir chez un animal aussi massif. Et pourtant, pour la bête cela semblait si facile. Le bleu de l'océan se déchirait pour laissait passer les puissantes bêtes, tout comme le bleu du ciel semblait s'effacer pour laisser passer les dragons, maîtres des vents charriés par la mer. Ces deux éléments avaient toujours parus étroitement liés à Alexis, qui admirait les vagues immobiles au loin qui taillaient dans un horizon sans fin. Et elle sentait que sa théorie se confirmait lorsqu'elle voyait les orques et les dragons jouer ensemble. En effet, elle pouvait observer de jeunes spécimen s'amuser avec les animaux marins, sous l'oeil attentif d'une mère qui surveillait qu'ils ne se fassent pas happer sous la surface. Le jeu, à observer, était magique. Les éclats d'eau brillaient, et les dragons souples et habiles s'engouffraient sous l'immense prédateur. Les gerbes de flamme rejoignaient celles de l'eau, brièvement, et les animaux poursuivaient leurs jeux. Il fallait être natif des îles pour savoir où aller afin d'observer ce spectacle. Savoir où les orques allaient passer n'était pas donné à tout le monde, et seuls les hommes et les femmes du clan avaient une odeur qui n'alertaient pas les dragons et permettaient une telle observation. Sans même parler du fait qu'il ne fallait pas se perdre sur les îles qui semblaient s'étendre à l'infinie. Elle aurait ainsi pu rester des heures et des heures comme ça, mais une autre voix l'en empêcha. Elle se leva et courut jusqu'au rebord du plateau rocheux sur lequel elle était installée pour découvrir sa sœur. « Deirdre, grimpe, il faut que tu vois ça ! » La gamine fit non de la tête et pointa du doigt la direction du château. Alexis haussa un sourcil, fronça un autre, clairement perplexe. Elle poussa un soupir en se redressant et regarda autour d'elle avant de tourner le dos au vide pour pouvoir entamer une descente. Grognant un peu dans l'effort, l'enfant d'à peine sept ans faisait attention à où elle mettait les pieds. Cette fois elle n'avait pas d'adulte pour la rattraper. Et si elle avait confiance en sa magie, elle doutait que cette fois elle soit à nouveau sauvée par celle-ci, comme ce fut le cas la première fois qu'ils se manifestèrent. Enfin, ce n'était pas qu'elle n'avait jamais montré aucun signe de magie : comme la plupart des petits sorciers, elle en avait eu à diverses reprises, mais c'était la première fois que ça arrivait devant tant de gens du clan. Quelle idée avait eu Angus aussi de la mettre au défi de grimper sur le vieux rempart qui devait être réparé suite à un – petit – incident impliquant un dragon. Qui l'avait à moitié défoncé. A cause de ça, elle avait pris entre ses mains une pierre à moitié délogée et était tombée. Comme la plupart des adultes étaient alors occupés à préparer la fête qui avait lieu autour de leurs jeux traditionnels marquant le solstice de Printemps personne n'avait rien remarqué. Résultat, sans sa magie, difficile d'affirmer qu'elle aurait survécu à la chute. Ceci dit, elle parvint à atteindre le bas de la parois rocheuse sans problème et rejoignit sa sœur pour la suivre, croisant les bras derrière sa tête en avançant tranquillement. Elle devait se restreindre au rythme tranquille de sa sœur, ce qui la faisait grogner un peu. « J'imagine que c'est les papa et maman qui t'ont demandé de venir me chercher. Tu as décidé de continuer à ne pas parler ? Aaaar, tu peux être si ennuyeuse parfois ! » Alexis fit une moue des plus adorables pour manifester son mécontentement, finissant par arriver au niveau du portoloin permettant aux enfants de voyager d'île en île sans que cela nécessite la présence d'un adulte. Cela offrait une indépendance assez impressionnante aux enfants, qui apprenaient très vite les règles de sécurité de base des îles, souvent à travers les histoires prodigués par les anciens du villages que par les conseils des parents. Si un enfant venait à se perdre, les parents avaient de toute façon connaissance de sorts permettant de retrouver les plus jeunes. Cela évitait les pertes qui, à une époque étaient courantes. Mais les temps avaient changés. Elles arrivèrent devant le château, jetèrent le portoloin dans un bac en contenant visiblement un certain nombre. Alexis leva les yeux vers le ciel et vit à travers les nuages blancs l'éclat du soleil transparaître, une fine bruine tombant sur les adultes qui s'agitaient aux alentours, un rugissement de dragon se faisant entendre entre deux ordres donnés par une voix indistincte. Alexis n'avait aucun mal à distinguer la douleur qu'elle pouvait entendre dans le rugissement, et se dit rapidement qu'ils devaient être en train de le soigner. Un processus qui pouvait s'avérer douloureux chez les bêtes. Les MacFusty n'aimaient pas trop avoir à intervenir ainsi auprès des majestueuses créatures, mais ils ne pouvaient pas non plus se permettre de juste les laisser à leurs morts ainsi. Avec moins de cinquante individus encore vivant, chacun d'entre eux comptaient pour l'avenir de l'espèce. Bien qu'il était important de maintenir un nombre de dragons assez bas pour éviter une prolifération sur les terres qui les forcerait à confier la responsabilité de ceux-ci au ministère. Ces incompétents qui avaient laissé des gobelins stupides enfermer un dragon sous terre. C'était révoltant ! Abjecte même ! Entrant enfin entre les murs du château, les deux enfants rejoignirent la salle à manger. Arrangée dans un style assez ancien, une table en bois massif trônant au centre de la pièce, des chaises à dossier haut l'entourant. Leur entrée fut remarquée, et les quatre adultes présents, ainsi qu'une enfant plus jeune, se retournèrent vers les deux petits démons qui courraient vers eux. « Seanmhair ! Seanair ! » La tête brune entoure de ses bras la vieille femme qui se trouvait à côté de sa mère, vite rejointe par sa sœur, dont les lèvres s'étirent grandement, visiblement heureuse de voir sa petite-fille en pleine forme. « Alexis, Deirdre ! Seas air mo bheulaibh, que je puisse vous voir. » Les deux petites filles s'exécutent, aucunement perturbées par le passage du gaélique à l'anglais, et encore moins par l'accent prononcé. Une exclamation heureuse s'échappa des lèvres de la grand-mère, joignant ses mains, satisfaite. « Oooh, vous êtes àluinn, magnifique ! » L'émotion transperçait dans la voix, alors que leur grand-père regardait les petites et sa femme avec un air un peu amusé. Il était également ravi de voir qu'elles grandissaient bien. Le mélange des deux langues au sein du clan était plutôt courant. Il faut dire, un cinquième de celui-ci parlait exclusivement gaélique, et beaucoup des membres du clan privilégiaient cette langue pour communiquer, la mélangeant parfois à l'anglais des sassenach. Bien sûr la vaste majorité parlait tout de même anglais, puisque la plupart avaient été à Poudlard. Mais le mélange n'était en tout cas pas rare, surtout en présence des deux petites qui apprenaient les deux. Ainsi que le français, à cause entre autre du fantôme d'une de leur ancêtres, qui venait de cette fière nation et se refusait à parler l'anglais ou le gaélique, forçant la plupart des MacFusty du château à apprendre la langue de Molière. Evidemment, ce n'était pas la seule raison, mais cela aidait. Leur mère s'approcha des deux petits filles et vint retirer une brindille des cheveux d'Alexis. « Bon, allez vous rendre présentables, et vite. Vous ne voudriez pas affamer vos grand-parents. Ah, prenez Remy avec vous, aussi, vous pourrez la coiffer ainsi. » L'enfant cachée derrière les jupes de sa mère s'en dégagea et s'approcha de ses sœurs, une tignasse rousse se distinguant nettement, cachant la moitié de son visage poupin de petite fille à la peau pâle. Les deux petites hochèrent la tête et se retirèrent. « Tu as fait un très bon travail en les élevant, Eoin. » Furent les derniers mots qu'entendirent les trois enfants. En effet, le père de famille était celui en charge de l'éducation des filles, pour laisser à sa femme tout le loisir de s'occuper du clan. Aucune tradition n'empêchait une femme de diriger si celle-ci était choisie pour, et elle n'avait en rien besoin d'un homme pour diriger à ses côtés. Fille aînée du précédent chef, elle avait hérité de son poste à sa mort, ayant été formée à ça presque toute sa vie. Personne ne s'y était opposé, et aucun membre du clan n'y avait même songé. Aucune loi ne l'interdisait de toute façon. Elles revinrent une trentaine de minute plus tard, et Alexis fit signe à ses sœurs de se faire discrètes. Elle voulait écouter un peu à la porte pour savoir de quoi pouvaient bien parler les adultes. Ce n'était pas la première fois qu'elle le faisait, ni la dernière. Et cela arriva encore quelques mois plus tard...
« Poudlard est tombé. » Alexis reconnu la voix du Laird qui venait de parler : c'était le père d'Angus. « Ils arrivent. Il va falloir qu'on prenne une décision, Chef. » Bien évidemment, la conversation se déroulait en gaélique. Il y eu un long silence, finalement brisé par la voix de la mère d'Alexis. « Même s'ils s'intéressaient à nous, ils ne pourraient pas ramener les géants ici. De même, ils ne disposeraient pas des détraqueurs : les dragons les chasseraient trop facilement. Il va donc falloir compter en terme de force brute... Impossible de savoir combien ils seront à venir, mais je ne doute pas qu'ils puissent être en plus grand nombre que nous. En soi, nous pourrions tenir, mais les pertes seraient lourdes. - Un siège serait difficile à tenir : nous n'avons aucun moyen de savoir combien de temps il durerait. Nous aurions besoin de plus de temps pour nous préparer. » Nouveau silence. « Nous allons lever la brume. - Vous êtes sûre ? - Oui. Nous sommes nés de la brume et des flammes, nous sommes libres, et si le sang doit couler pour que nous le restions, ainsi soit-il. » Le Laird se redressa et posa son poing contre son cœur. « Ceò, teine agus fuil ! »
Alexis était dans les bras de sa mère, observant l'homme qui était arrivé. Grand, les cheveux d'un blond platine presque blanc, il portait un uniforme marqué de gallons indiquant clairement son grade avancé. La gamine l'écoutait parler avec sa mère alors que ses yeux dérivaient vers ses sœurs. Elles étaient toutes les deux réfugiées contre leur père dont la joue était barrée par une ligne ensanglantée. Sans doute le résultat du sort d'un Mangemort. Rapidement son attention revint à la discussion et à l'homme qu'elle n'avait jamais vu. « Merci d'être intervenus, sans vous nous n'étions pas sûrs de gagner. - Inutile de nous remercier. Vous êtes malheureusement les seuls sorciers britanniques que nous puissions protéger... » Il semblait particulièrement attristé alors qu'il posait la main sur sa baguette passée à sa ceinture. « Vous avez de la chance d'être uniquement sous protectorat, sans quoi les forces norvégiennes n'auraient rien pu faire. Le retour de Voldemort est vraiment une terrible nouvelle, mais nous sommes pieds et poings liés pour le moment. Si nous intervenons... je préfère ne pas penser aux conséquences sur le monde. - J'en ai bien conscience Jorgen. Même la situation actuelle a ses limites, nous restons un territoire britannique selon la loi. » Elle secoua la tête, une main appuyée contre son front comme si le poids de ses responsabilités était trop important en cet instant. Elle poussa un soupir profond et se redressa. « Enfin, je vais venir avec toi en Norvège, je dois régler certaines choses. Protéger le clan. Nous ne pouvons pas rester comme ça. - Que comptes-tu faire ? - Je n'ai pas vraiment le choix, nous allons déclarer l'indépendance totale. » Un cri de joie retentit, venant du père d'Alexis qui levait un bras victorieux ainsi que le fantôme d'un homme aussi large que haut. Il semblait se réjouir de la nouvelle ensemble mais en voyant le regard noir de sa femme, il s'éclaircit la gorge et détourna le regard. « Pardon, inapproprié. » Jorgen cacha un sourire derrière sa main avant de passer ses doigts le long de sa barbe blonde. « De cette façon nous pourrons officiellement vous protéger je suppose. Il vous faudra l'accord des Nations Sorcières Unies. Ca devrait aller vite. » Ceana hocha la tête. « Personne ne voudrait voir des dragons tomber entre les mains de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Même s'ils ne pourraient pas en faire un usage direct, cette ressource est trop précieuse. Il pourrait trop facilement décimer la colonie et tout le monde sait à quoi servent les composantes de nos dragons. - En effet. Nous allons partir tout de suite, je vais laisser mes hommes en stationnement ici au cas où. - Parfait, Eoin. Tu garderas le clan en mon absence. Confie les filles à mes parents. Je reviendrai vite. » Elle s'approcha de son mari et l'embrassa longuement avant de se détacher. « Tu vas me manquer mon amour. - Toi aussi tu vas me manquer. » La chef de clan se pencha ensuite sur ses filles et déposa un baiser sur le front de chacune d'entre elles. « Je vous aime. Ne faites pas trop de bêtises pendant mon absence. » Son regard se posa particulièrement sur Alexis qui fit la moue, se sentant quelque peu visée. Malgré tout les trois filles serrèrent les jambes de leur mère qui les étreignit à son tour. Suite à ça elle se recula et rejoignit Jorgen pour enfin disparaître.
La guerre était passée et les choses étaient revenues à la normale, ou presque. Alexis était installée en haut d'une corniche surplombant la mer qui venait sans relâche agresser la falaise. Qu'importe que le vent souffle, la montagne jamais ne ploie devant lui, mais à force de se jeter dans les bras de la falaise la mer finit toujours par la repousser. Devant elle l'étendue marine était désormais coupée par une épaisse brume permanente. Bien que Voldemort ait été défait les mécanismes de défense de l'île n'avaient toujours pas été retirés. Alexis poussa un soupir. Elle regrettait le paysage de son enfance, quand bien même elle était à peine une pré-adolescente. Elle avait fuit la maison pour échapper à l'éternel débat de ses parents : devaient-ils l'envoyer à Poudlard ou à Durmstrang ? Comme souvent sa sœur finit par venir la chercher. La décision avait été prise. Elle ira à Durmstrang, en Scandinavie.
« Tu réalises que tout le monde n'a pas l'immunité diplomatique ? » Alexis leva les yeux au ciel aux paroles de son ami. Allons, il n'allait tout de même pas se dégonfler ! Elle se tourna vers Adrian et fit une moue. « Ivan n'est définitivement pas drôle. Viens, on y va nous. » Elle commença à avancer avec son meilleur ami sans se retourner, prête à foncer droit vers les bêtises. Le grognement du dénommé Ivan fit sourire Alexis qui savait déjà que ça signifiait qu'elle avait gagné. Il arriva rapidement à leur hauteur. « C'est bon, je viens, mais vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu ! » Alexis leva les yeux au ciel. « Ne t'en fais pas, il n'arrivera rien ! Ce n'est qu'un petit serpent glissé dans le lit d'un abruti. - Un abruti phobique. - Quel dommage pour lui. Peut-être que la prochaine fois il ne fera pas part de ses autres phobies. Now stop being such a buzzkill. »
Alexis avait vu leur professeure référante entrer dans le dortoir et s'était levée du fauteuil où elle était installée, prête à fuir en courant quand sa voix retentit. « MISS MACFUSTY ! » Trop tard. Elle rentra la tête dans les épaules et d'un pas traînant se dirigea vers le dortoir. A l'intérieur plusieurs lits étaient disposés, et à la place de l'un d'eux on pouvait voir un amas de nuages. La professeure était tournée vers elle, les poings sur les hanches, prête à sévir. Alexis pinça les lèvres. Cette fois elle ne pourrait pas y échapper. « Qu'est-il arrivé à vôtre lit, Miss MacFusty ? » Le ton était sec et le regard perçant qui pesait sur elle lui fit détourner le regard. « Oh, ça ? C'est rien voyons, juste... une expérience. - Une expérience ? Et depuis combien de temps cette... expérience dure-t-elle? - Je ne sais pas... Quelques heures ? - C'est donc tout à fait par hasard qu'il y a des traces d'humidité sous ces nuages ? Comme s'il avait plu dans la pièce ? Et que toutes vos affaires sont étalées autour du lit d'Irene ? Je me trompe ? » Alexis était cuite, elle le savait. Elle releva toutefois les sourcils et avec un sourire nerveux avança une réponse hésitante. « Ouuuuuunon ? Peut-être ? » La référante pinça les lèvres avant d'ouvrir de nouveau la bouche. Alexis était bonne pour passer un sale quart d'heure et gagner quelques heures de retenues. Mais ça en valait la peine pour pouvoir dormir sur littéralement un nuage. En tout cas ça avait marché la première nuit. Et puis ensuite le nuage avait accumulé de l'humidité et ça avait tourné à la catastrophe. Ca aura été une expérience enrichissante au moins.
Les dents serrées, les yeux clos, Alexis mordait le nœud du tissu avec vigueur alors que l'aiguille faisait son office dans son dos. Elle pouvait sentir l'encre s'infiltrer sous sa peau, l'épiderme la brûler là où les sorts déliaient son dos pour permettre au tatouage de se mouvoir. Quinze ans, l'âge adulte aux yeux du clan – même si légalement il restait à dix-huit ans. Comme toute enfant né avec le nom MacFusty elle devait désormais être marquée comme appartenant à la lignée principale. Et c'était douloureux. Mais elle tenait bon. Lorsque le calvaire prit fin Alexis était soulagée, et elle était désormais une adulte au sein du clan.
« Mais maman ! C'e- - Il n'y a pas de mais, Alexis ! Tu es censée être une adulte ! Tu es sensée être responsable ! Pas... voler des ours en Hongrie avec tes amis ! » Alexis serra les poings en écoutant sa mère marmonner des choses sur le fait que Durmstrang était censé être sûr depuis que Karkaroff était parti, depuis qu'ils étaient revenus à un enseignement plus proche de celui qu'aurait voulu sa fondatrice. L'ours à taille réduite se fit remarquer d'un « aoooonh » plaintif et Alexis s'agenouilla devant lui pour le caresser. « Ca va aller mon grand... » Elle leva ensuite les yeux vers sa mère. « Regarde, son poil est arraché là où il était enchaîné, sa truffe est toute sèche et il s'est rongé la patte à cause du stress. On est des Gardiens de Dragons, on doit prendre soin de toutes les créatures, faire preuve de clémence en toute circonstance. C'est toi-même qui nous l'a appris ! » Sa mère pinça les lèvres en observant sa fille. Elle n'avait pas tort sur ce point. « Très bien, nous le garderons le temps qu'il aille mieux. Après nous aviserons. Tu seras tout de même puni : ce que tu as fait reste un vol. Suis-je claire ? - Oui M'dame ! » Alexis souleva le petit ours dans ses bras et le fit tourner avec elle alors qu'un fantôme vint poser une main transparente et compatissante sur l'épaule de Ceana. Il n'y avait pas besoin de mots pour que la mère comprenne ce que voulait lui communiquer le spectre. C'est une vraie MacFusty. C'est bien ça qui inquiétait la femme parfois.
Alexis se laissa tomber lourdement sur le clic-clac et tendit une bière à Adrian. Le déménagement n'avait pas été très long en soi, ni même l'installation des affaires, mais vivre dans un quartier moldu avait forcé Alexis à le faire à leur façon. Jova dormait dans son gros panier en serrant une peluche d'ours toute déformée dans ses bras : le changement d'environnement l'avait épuisé. La blonde était venue s'installer à Londres seule afin de suivre ses études à l'Institut International d'Art Magique de Grande Bretagne. Oh, elle aurait pu rester vivre avec ses parents, mais ceux-ci n'étaient pas tout à fait d'accord concernant son choix d'études. Ils auraient préféré qu'elle reste sur les îles et devienne Gardienne de Dragons. Elle leur avait bien fait comprendre qu'elle n'abandonnait pas le clan, mais elle voulait au moins essayer ça avant de s'enfermer sur les îles. Elle voulait vivre un peu, rencontrer des gens et peindre à en crever. Et puis ce n'était pas comme s'il n'y avait personne d'autre derrière pour prendre le relais. Deirdre et Remy pouvaient le faire ! De toute façon Alexis n'était pas tout à fait le genre de personne apte à prendre des responsabilités. S'occuper des autres était une chose, prendre des décisions à leur place une toute autre. Elle ne se sentait pas vraiment prête à aider à la gestion d'une île indépendante de tout gouvernement. Elle trinqua avec Adrian en souriant. Elle était contente de s'être installée seule.
Le cliquetis du métro contre les rails résonnait dans la rame de métro. Un groupe de lycéens était en train de discuter bruyamment d'un côté d'Alexis qui n'y prêtait pas attention. Elle n'avait jamais été particulièrement habile pour transplaner, et comme elle habitait dans le Londres moldu elle préférait prendre les transports normaux afin de rejoindre l'IIAM. Elle avait fini par s'y faire : l'ambiance de la grande ville était très différente de celle qu'elle avait connu durant toute son enfance puis son adolescence et quelque part ça la fascinait. La routine s'était installé, mais lorsqu'elle prenait le métro elle portait toujours un sourire sur ses lèvres. Elle aimait bien ce qu'il s'en dégageait : les gens qui parlaient, ceux qui jouaient de la musique... Elle ne se lassait pas. Et puis il y avait aussi cette fille. Elle était un peu plus jeune qu'elle et plutôt mignonne. Comme elle elle prenait le métro tous les matins à la même heure. Elles se croisaient, se souriaient parfois. Alexis essayait de ne pas la fixer mais c'était difficile : ses yeux ne pouvaient s'empêcher de rencontrer ceux si chaleureux de la fille. Pourtant ce n'était pas comme si elle souriait. Sauf à elle. Et ça réchauffait le cœur de la blonde. Elle finit par trouver le courage d'aller lui parler un matin. Elle s'assit à côté d'elle, tira un peu sur le bord de son écharpe et leva les yeux vers elle. « Salut... je m'appelle Alexis. On prend souvent le métro en même temps. Du coup... je me demandais, c'est pas pour t'embêter ni rien, et si tu veux pas c'est pas grave mais... je te trouve très jolie et tu as l'air sympathique alors... on pourrait aller boire un verre peut-être ? Ca serait sympa d'avoir quelqu'un avec qui parler le matin et le soir, je pense. » Il était toujours délicat d'aborder une fille dans un lieu public comme ça. Surtout que si elle avait essayé de rattraper ça en disant qu'il s'agissait simplement de faire connaissance pour avoir de la compagnie dans le métro, elle s'était un peu dénoncée en disant trouver la jeune femme jolie. Cette intervention lui valut un simple haussement de sourcil suivit d'un éloignement de la jeune femme. Apparemment, c'était son arrêt. Pourtant Alexis était quasiment certaine qu'elle descendait après elle. Ces rencontres se poursuivirent par la suites, même si Alexis ne tenta plus de venir lui parler. Elle tenta de lui offrir quelques sourire mais se fit ignorer la plupart du temps. Jusqu'à un matin. Un groupe de lycéens étrangers étaient montés à la même station qu'Alexis et elle dût se battre pour obtenir une place. Elle remarqua à peine qu'elle était assise à côté de la fille. « Oops... pardon, je vais... changer de place. » Un profond soupir la cueillit et elle secoua la tête. « Non, c'est bon. Mieux vaut toi qu'un de ces idiots libidineux. » Alexis eut un léger sourire. C'était déjà ça de pris. « Merci. » La fille ne prit pas la peine de répondre, regardant simplement les tunnels qui défilaient. La blonde hésita un peu plus encore avant d'ouvrir de nouveau la bouche. « Je peux te demander comment tu t'appelles ? » De nouveau pas de réponse malgré l'attente d'Alexis. Elle ne la blâmait pas. Après tout elles ne se connaissaient pas. Elle allait abandonner quand la voix à côté d'elle s'éleva de nouveau. « Je n'aime pas parler le matin. - Oh. D'accord. » La suite du trajet se passa en silence, Alexis ne voulant pas l'embêter plus que ça. Après tout si elle n'aimait pas parler le matin, elle n'allait pas la forcer. Elle arriva à son arrêt et se leva en jetant son sac par dessus son épaule. « Tara. » Alexis la regarda en clignant des yeux, surprise. Elle venait de... un grand sourire naquit sur les lèvres de la blonde qui hocha la tête avant de se précipiter en entendant les portes se fermer. Elle réussit à sortir de la rame juste à temps et regarda le métro quitter le quai, accordant un dernier regard à Tara. Quand le métro disparut, Alexis bondit pour exprimer sa joie et sautilla presque tout le long du chemin jusqu'à l'IIAM. Ce n'est malheureusement qu'une fois arrivée là-bas qu'elle se rendit compte qu'elle avait oublié son sac dans le métro.
« Tu n'as pas froid ici ? » Le visage de Tara se tourna vers elle et le cœur d'Alexis fit un bond dans sa poitrine. Elle était magnifique dans sa longue robe blanche et noire, mais peut-être un peu légère pour la saison. Elle savait que la cour extérieure avait été isolée, mais tout de même. Elle posa son manteau sur les épaules de la brune et lui sourit avec douceur avant de s'asseoir à côté d'elle. Celle-ci resserra le manteau autour d'elle et sourit à Alexis. « Merci. » Alexis lui sourit et regarda le ciel étoilé. Elle n'était pas habitué à voir un ciel aussi vide pour être honnête et c'est dans ces moments là que l'Ecosse lui manquait. Elle se souvenait de ces nuits où elle pouvait observer la voie lactée. C'était tellement magnifique. A cette pensée son regard fut attirée par Tara. « Merci à toi d'être venue. J'aime beaucoup les gens de ma promo, mais j'avoue que je connais assez mal ceux des autres années. Habituellement je m'ennuie un peu lors du bal du nouvel an. » Le léger rire de Tara enchanta ses oreilles. Elle ferma brièvement les yeux lorsqu'elle sentit les lèvres de la douce sur sa joue. La sensation était si douce, si délicieuse qu'elle se demanda brièvement comment elle pourrait survivre si elle trouvait le courage de l'embrasser. Ce soir peut-être, à minuit. Elle avait bon espoir. En attendant Tara glissa quelques douces paroles à son oreille. « Je t'en prie. Tu sais bien que je ne peux rien refuser à mon amie de métro. » Alexis leva les yeux au ciel et lui donna un petit coup d'épaule. « Come on, tu as rencontré Jova, on est plus que des amies de métro ! - Bon, d'accord, je veux bien l'admettre. On est peut-être un peu plus. » Elles rigolèrent de bon cœur et la blonde secoua la tête un peu, une mèche folle échappée de son chignon venant s'aventurer devant son visage. Tara le remarqua sans doute car après un bref « Ah, attends » elle approcha sa main de son visage pour dégager la mèche. Alexis la laissa faire, sourire aux lèvres avant de remarquer la proximité qu'il y avait entre elles. Son cœur loupa un battement avant de partir dans une course folle de palpitations. La mèche remise en place, le pouce de Tara passa le long de sa joue avec lenteur. « Voilà... - Merci. » Ses yeux dérivèrent jusqu'aux lèvres rosées de Tara avant de revenir au chocolat qui coulait dans son regard. Alexis déglutit. Le silence entre elle était chargé de tellement de tension qu'il semblait hurler à ses oreilles. Elle avait l'impression que son souffle était plus bruyant que celui d'un dragon endormi jusqu'à ce qu'elle puisse le sentir se mêler à celui de Tara et elle entrouvrit les lèvres, la gorge asséchée par la réalisation soudaine de ce qu'il était en train de se passer. Le rapprochement imperceptible qu'elle espérait sans attendre était en train d'arriver. Après s'être dit pendant longtemps qu'elles ne seraient qu'amies – et être tout à fait confortable à cette idée malgré l'affection amoureuse qu'elle ressentait parfois – la vie avait décidé qu'il en serait autrement. Qu'elle avait le choix en cet instant. Et elle hésita brièvement. Et si les choses se passaient mal ? Elle n'avait pas envie de perdre son amie. Et ce fut en cet instant qu'une réalisation la frappa. Tara serait toujours son amie. Elle serait toujours là pour elle, et Alexis lui rendrait toujours la pareille. Non seulement ça, mais aussi elles seraient toujours ensemble, elles s'aimeraient toujours. Quelque chose en elle lui soufflait qu'elles seraient inséparables. Que jamais la vie, ni les tempêtes, ne pourraient les tenir à l'écart l'une de l'autre et que le Destin – car seul le Destin pouvait les avoir réuni d'une telle façon – le savait aussi, sinon leur rencontre n'aurait pas été si hasardeuse. Alors elle sourit. Pourquoi attendre minuit ? Elle franchit le peu de distance qui la séparait de Tara et leurs lèvres se rencontrèrent. Et Merlin que c'était bon. Que c'était juste. Elle aurait pu entendre la Magie chanter pour elles en cet instant tant elle avait l'impression de vivre et d'aimer pour la première fois. L'oxygène ne lui avait jamais été aussi nécessaire que les lèvres de Tara. Le baiser ne dura pourtant que quelques secondes et elle n'eut pas la sensation d'éternité que certains disaient ressentir lorsqu'un baiser était exceptionnel ; C'était simple, elle n'en avait pas besoin car elle comptait bien l'embrasser jusqu'à la fin de sa vie et vivre pleinement chaque seconde qu'elle passerait à le faire. Leurs regards se croisèrent et leurs fronts se joignirent alors qu'elles riaient doucement comme si un poids venait de s'envoler de leurs épaules. Alexis ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais Tara la fit taire d'un doigt posé sur ses lèvres. Alexis sourit un peu d'un air désolée puis revint chercher les lèvres de la brune lorsque le doigt se retira de son poste. Elle aurait pu faire ça toute la nuit.
Sa relation avec ses parents avait continué de se dégrader avec le temps : son départ, puis qu'elle se mette en couple avec une femme... ça n'était pas très bien passé. Butée, Alexis refusait de faire le premier pas pour rétablir le contact avec eux depuis leur dernière dispute et elle ne doutait pas un seul instant que ça soit la même chose de leur côté. Six mois après qu'elle ait terminé ses études elle reçut une lettre : son petit jeu avait assez duré, si elle ne revenait pas à la maison ils lui couperaient les vivres. Elle tint tête. Après tout ses jours en tant qu'étudiante en art étaient les plus beaux qu'elle avait eu et l'avaient conforté dans ce qu'elle voulait faire. Elle voulait vivre de son art. Elle savait que ça ne serait pas facile, mais elle avait la volonté d'y arriver. Avec le soutient de Tara elle persista alors dans cette voix. De toute façon, elles trouveraient le moyen de se débrouiller, comme toujours. Malgré le conflit avec ses parents Alexis avait rarement été aussi heureuse qu'avec Tara.
Assise à la terrasse d'un café londonien, Alexis attendait patiemment. La mère de Tara lui avait donné rendez-vous ici. Elle avait hésité dans un premier temps : elle avait écouter sa petite amie se plaindre régulièrement de sa mère, elle avait entendu la femme parler de sa fille, et chaque fois que leur chemin s'était croisé, même brièvement, Alexis n'avait ressenti rien d'autre qu'un profond mal être. Peut-être était-ce juste son instinct qui essayait de l'avertir de quelque chose. Dans tous les cas elle n'avait pas parlé de ce rendez-vous à sa petite amie. Le message demandait explicitement à ce qu'elle garde le secret et elle ne voulait pas inquiéter son amour pour sans doute rien. Pas quand elle pensait la demander en mariage. Peut-être devrait-elle en profiter pour demander à la mère sa bénédiction ? Elle avait entendu dire que ça se faisait encore dans ce genre de cercle mais elle doutait que la brune apprécie la démarche. Et même Alexis n'aimait pas l'idée. Tara n'était pas une marchandise, elle faisait encore les choix qu'elle voulait. Quelqu'un finit enfin par venir s'asseoir en face d'elle. La mère de Tara – Fiona – était arrivée et une frisson glacial remonta l'échine d'Alexis. Elle tendit la main. « Bonjour madame O'Callaghan. - Tu peux ranger cette main, Alexis, je ne suis pas là pour une rencontre de courtoisie. » Alexis fronça les sourcils et se laissa aller contre le dossier de la chaise. Un serveur vint prendre leur commande. « Pour quelle raison alors ? » Ses yeux se plantèrent dans ceux de la femme et elle attendit une réponse qui ne tarda pas à arriver. Le ton tranchant retentit dans l'air comme une menace mortelle. « Comme tu l'as sans doute deviné, jusque là je tolérais ta présence auprès de ma fille, toutefois les choses ont changé. Je veux que tu la quittes. » Estomaquée Alexis resta silencieuse un instant. Elle voulait que... Pardon ? « C'est hors de question. » Il y eut un instant sans la moindre parole échangée. Elles se jaugèrent sans un mot jusqu'à ce que les lèvres de Fiona s'ourlent dans un sourire qui ne disait rien qui vaille à l'artiste. Elle sentait le bout de ses doigts fourmiller un peu, comme si son instinct lui murmurait quelque chose. « Je m'attendais à ce que tu dises ça. Alors laisse-moi être plus claire. » La femme se pencha en avant comme une ombre menaçante, son visage s'assombrissant par la froideur qu'il portait, masque imperturbable de la femme prête à tout. « Si tu ne disparais pas de sa vie, je vais la détruire. Je commencerai par son travail. Chaque dossier sera corrompu, chacun de ses collègues achetés et je ferai en sorte qu'elle ne puisse plus jamais trouver le moindre travail tant sa réputation sera en miette. Ses amis l'abandonneront sans même un regard en arrière et lorsque tout ce qu'il lui restera ce sera toi, elle ne sera plus qu'une pâle copie d'elle-même, tellement misérable que tu aurais préféré partir quand tu le pouvais encore parce que la seule issue qu'elle aura alors sera de ramper à mes pieds pour la sortir de tout ça. Parce que toi tu ne pourras rien faire. Tu n'es qu'une gamine pathétique, inutile et impuissante et la seule façon que tu as de sauver Tara de tout ça est de quitter sa vie. » Alexis avait pâli à mesure que les mots s'étaient fait tranchant et le ton imperturbable lui faisait froid dans le dos. Mais elle n'en avait pas tout à fait fini. Elle se laissa aller au fond de son siège et croisa les mains sur ses genoux, les yeux plantés dans ceux d'Alexis. « Je préfère encore la voir morte que dans tes bras. » La mine de dégoût d'Alexis voulait tout dire. Elle serra les poings et la mâchoire. Elle ne comprenait pas. Le serveur vint leur apporter la boisson de Fiona. « Comment pouvez-vous lui faire ça ? Dire ça. » La femme prit sa tasse par la anse et l'amena à son visage. « Oh, dear... je fais ça pour son bien voyons. » Elle bût une gorgée sans même se brûler. Comment aurait-elle pu se brûler, de toute façon ? Elle était le diable en personne.
Alexis grogne et ouvre péniblement les yeux. Tout autour d'elle est d'un blanc immaculé. Tout est calme aussi. Elle se redresse lentement, fronce les sourcils. Un bruit attire son attention. Une inspiration surprise. Elle voit la personne. Elle porte une sorte d'uniforme et transporte quelque chose dans ses bras. Sa vue est encore un peu flou, impossible de savoir de quoi il s'agit. Elle se sent faible mais elle essaye de se tirer du lit dans lequel elle est. Ses pieds cèdent sous son poids. Elle tombe. Elle entend quelqu'un se précipiter vers elle. « Mademoiselle ? Mademoiselle ! Laissez-moi vous aider. » Alexis grogne et se relève péniblement. L'aide lui est précieuse. Sa gorge est sèche et parcheminé mais elle essaye de parler. « Où... Où suis-je ? - A l'hôpital. » Alexis fronce les sourcils. Comment... ? Son regard croise un miroir. Ses cheveux ont poussés, elle est d'une pâleur à faire peur et ses muscles finement dessinés par le passé avaient complètement fondus. « Combien de temps ? - Un peu moins d'un an. » Ca lui fait l'effet d'un choc. Ses muscles cèdent de nouveau juste quand on la pose dans un fauteuil. Elle voit la femme sortir une baguette brièvement. La ranger. « Comment est-ce que vous vous sentez ? - Faible... j'ai soif. » Elle lui sert un verre d'eau à l'aide d'une carafe posée à côté du lit. Alexis a du mal à tenir le verre mais parvient à boire. « Est-ce que vous vous rappelez de quelque chose ? Votre nom, votre âge... ? » Alexis semble réfléchir un peu, les informations ont du mal à lui revenir. Elle fronce les sourcils et se masse les tempes. « J'ai... 25... non. 26 ans maintenant. Je m'appelle... Alexis. Alexis Mac... quelque chose. » Elle se souvient de certaines choses, mais très peu elle doit bien l'admettre. Tout lui semble flou. Bientôt des médecins arrivent. Non. Des médicomages. Ils l'examinent, s'assure que tout fonctionne correctement dans son corps. Ils lui expliquent ce qu'il s'est passé. Elle aurait eu un accident. Aurait été amenée dans un hôpital moldu. Ils ont pu savoir qu'elle était sorcière grâce à un tatouage. Son transfert aurait ainsi été effectué à Sainte Mangouste où – faute de savoir son nom – elle aurait été gardé. Elle ne se souvenait de rien pour sa part. Elle était complètement perdue.
Après quelques mois de rééducation et le travail d'un psychomage sur sa mémoire, les choses semblaient commencer à se remettre en place. Pourtant il manquait encore des pièces au puzzle. L'ai la plus importante qu'elle trouva au final vint de l'infirmière qui l'avait découverte réveillée. Caroline. Elle resta son infirmière pendant un moment, puis quand Alexis quitta le service dans lequel elle était la femme vint lui rendre visite et une fois sorties de l'hôpital elles se rendirent à leur premier rendez-vous. Suite à ça Alexis choisit de s'installer à la campagne sur le conseil de Caroline. Selon elle ça l'aiderait à plus facilement retrouver des souvenirs. Elle ne retourna pas voir ses parents : elle se souvenait du froid qu'ils vivaient, et s'ils ne l'avaient pas chercher... ça voulait bien dire ce que ça voulait dire. Ils l'avaient sans doute reniée. Elle avait emménagée avec Caroline et Alexis résuma son travail d'artiste bien qu'elle choisit de ne pas envoyer ses œuvres ou que ce soit. Tout ce qu'elle faisait était trop mauvais à son goût : sa main avait perdu sa vigueur qui rendait ses toiles si uniques, il faudrait du temps pour qu'elle retrouve sa patte. Elles se proposèrent pour faire office de famille d'accueil et accueillirent un petit du nom de Timothy, qu'elles appellent affectueusement Tim. Les choses se passent bien. La vie est douce. Alexis approche de ses 28 ans. Elle ne pense plus au passé qu'elle a oublié.
Elle entend sonner à la porte.
Hors RPPrénom : Sylence Âge : 23 ans Personne sur votre avatar : Eliza Taylor À l'avenir, accepteriez-vous que le prénom de votre personnage soit doublé ? : Hm. Je préfère ne pas partager mon prénom. Où nous avez-vous trouvés ? Il y a longtemps dans une galaxie lointaine très lointaine
Dernière édition par Alexis MacFusty le Ven 16 Sep - 20:08, édité 11 fois |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 0:54 Bienvenue, bonne continuation pour ta fiche! :3 |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 7:43 Toi. Enfin. Sur ce fo. Rererebienvenue :3 bon courage pour ta fiche |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 7:47 |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 8:37 Bienvenue ! Bon courage pour ta fiche |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 8:46 Bienvenue à toi ! J'espère que tu te plairas parmi nous |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 13:41 Re-bienvenue ! Hâte de mieux connaitre ce personnage ! |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 15:29 Bienvenue !! |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Mer 14 Sep - 16:13 Re-bienvenue officiellement |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Ven 16 Sep - 18:58 Merci à vous tous et ma fiche est terminée o/ |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Dim 18 Sep - 0:24 Re Bienvenue ! | ProfilDate d'inscription : 24/07/2015 Messages : 760
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| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever Lun 19 Sep - 23:44 “Ce que l’argent a défait, l’argent le refait.” Proverbe anglais Félicitations ! Vous faites partie des Sorciers vivant au sein de notre communauté ! Nous somme ravis de vous accueillir au rang d'artiste freelance. Mais avant de commencer à jouer, n'oubliez pas de faire un passage ICI et LA. Etre sorcier dans le monde qui nous entoure comporte certaines responsabilités, c'est pourquoi nous vous demandons de respecter les règles instaurées par le Ministère afin de pourvoir à la sécurité de chacun. Nous ne doutons pas que vous relèverez le défi haut la main et saurez vous montrer citoyen ! Trêve de bavardage, il est temps pour vous d'aller gagner votre pain et de rencontrer de nouvelles têtes. Le Choixpeau Magique |
| Sujet: Re: [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever | Sujets similaires | |
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| [Terminée] Alexis MacFusty ♠ The difference between like, love and in love is the same difference between for now, for a while and forever|
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