Vendredi 23 Mars 2018.
Poudlard, quatrième étage : Bibliothèque.
17h50.

Aujourd'hui, comme tous les vendredis, fut une journée assez reposante pour la Serpentard dont l'emploi du temps de septième année est loin d'être surchargé en fin de semaine. Ayant débuté les cours par une permanence s’étendant de dix heures à midi, pour, ensuite, n'avoir que deux cours de même durée, à savoir Histoire de la magie et Magie des éléments, la McCandless, en ce début de soirée, est loin de pouvoir se plaindre. D'autant plus ravie par le week-end en approche !

Magnolia a pour habitude, en vue de cette liberté offerte par ce peu de matières scolaires, de faire un tour, chaque vendredi matin (aux horaires de permanences), à la volière. Y retrouvant ainsi, son adorable chouette effraie qu'elle chérit tant. Vérifiant, au passage, d'éventuelles missives à son nom.
Pour une fois, elle put constater ne pas crouler sous le courrier. Elle aura, ainsi, le mérite de ne pas peiner à trier, répondre et envoyer des dizaines et dizaines de lettres durant les deux jours de délivrance que sont, pour elle, Samedi et Dimanche.

Ayant empoigné la seule et unique enveloppe gardée par Valkyr, une mince esquisse avait fendu ses lèvres en voyant le destinateur, Absolan Lestrange, à qui elle avait écrit quelques jours plus tôt, étant, jusqu'alors, restée sans réponse.
Sans plus attendre, la miss ouvrit la lettre pour la lire, ses yeux se plissant en un air à la fois satisfait et amusé : le jeune homme était d'accord pour le petit rendez-vous révision à la bibliothèque qu'elle lui avait proposé. Ajoutant qu'il serait présent, ce soir même, au lieu prévu.

C'est pourquoi mademoiselle McCandless attend, actuellement et avec patience, le jeune Lestrange dans l'immense pièce qu'est la bibliothèque du château. Installée à cette table au fond de la salle qui, depuis le temps, pourrait porter ses initiales gravées en lettres d'or tant elle aime y résider.
Cela fait vingt minutes que les cours sont terminés. Le garçon n'allait donc, probablement, pas tarder. À moins qu'il ne pose, à son aînée, un lapin de dernière minute ? La jeune femme hausse les épaules à cette pensée, le nez plongé dans l'un de ses cahiers.
« Je verrais bien. » Se dit-elle sans plus d’intérêt. De toute façon, ce n'est pas comme-ci la solitude allait la tuer. Au contraire, elle adore ça, le calme, la séréni-
Un poids se vautre brutalement sur la table, arrachant à la sorcière un vif sursaut. Un sac ?
Relevant le menton, la blonde roule du regard en voyant le brun face à elle.

« Tu m'as fait flipper, espèce d'imbécile. » Marmonne-t-elle, la main posée contre son coeur.

Oui, à force, Absolan doit savoir qu'un simple "bonjour" lui est trop demander...