Aylen n'était pas quelqu'un qui allait à l'encontre des règles très souvent, et lorsqu'elle le faisait c'était parce qu'elle considérait souvent – toujours – sa propre morale comme plus importante. Elle avait un code de conduite, et c'était lui qui régissait sa vie, pas des règles établies de façon arbitraire par des personnes mortes depuis des siècles ou sur le point de rendre l'âme parce que les dirigeants s'accrochaient au pouvoir comme une moule à son rocher.
C'est certainement ça qui l'avait poussé à accepter la folle idée que Charlie et elle avaient eut : profiter de la sortie à Pré-au-Lard pour se rendre à Londres et profiter d'un cinéma moldu. En soi, elle doutait que qui que ce soit surveille réellement leurs allées et venues, mais elle n'était pas non plus complètement certaine qu'elles avaient le droit de faire ça. Toutefois, l'une comme l'autre étaient majeures, il n'y avait donc pas de raison que ça leur soit interdit non plus – si on oubliait le fait que l'établissement était peut-être toujours responsable de leur sécurité.
Mais encore une fois, Aylen avait pris sa décision en toute connaissance de cause, et par conséquent si elles devaient avoir des ennuis, elle assumerait.

C'est ainsi qu'Aylen se prépara pour retrouver Charlie dans le hall de Poudlard.
Elle avait pris le temps de choisir des habits moldus – ce qui n'avait pas été une mince affaire – en profitant du fait que sa garde robe avait été refournie par une Enora soucieuse de ce qu'elle pouvait bien porter. Elle décida toutefois de rester sobre et d'attraper un ensemble conseillé par sa sœur, ignorant tout ou presque de la façon dont elle devait associer les couleurs.
Elle savait que c'était un rendez-vous mais elle ne voulait pas en faire trop.
C'est ainsi qu'elle mit un simple jean pour couvrir ses jambes interminables accompagné d'un pull blanc rayé bleu aux manches trois-quart, légèrement tombant au niveau des épaules. S'il faisait encore froid en Écosse, elle se dit qu'à Londres le temps serait peut-être un peu plus clément si on oubliait la pluie et décida d'opter pour une veste en cuir des plus simples qui ne devrait pas trop lui faire subir la différence de température. Elle se demanda vaguement si Enora approuverait de sa tenue puis elle eut un regard vers ses pieds.
Elle devait encore choisir des chaussures.
Par Merlin, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait bien mettre ! Finalement elle décida de s'arrêter sur du simple et les enfila rapidement avant de rejoindre sa salle commune puis le hall.

Largement en avance, Charlie n'était évidemment pas encore là. Elle décida de s'isoler de la foule en se mettant dans un coin et se perdit rapidement dans son cerveau en regardant les autres élèves passer. Elle décida de ne pas penser au fait que leur sortie était plus qu'une simple sortie et décida de réfléchir à la façon dont elle allait entamer son entraînement d'animagus.
Dans le carnet qu'elle avait trouvé des entraînements physiques détaillés étaient notés et si elle n'avait pas encore tout déchiffré elle avait bien remarqué que certains étaient plus spécifiques à une formation d'animagus ou d'auror que d'autres. Elle ne pouvait imaginer la difficulté avec laquelle s'adapter à ces entraînement avait été difficile pour elle par le passé : elle n'avait jamais été très sportive et doutait parfois de l'existence de muscles dans son corps malgré la monté et descente quotidienne des nombreux escaliers de Poudlard.
Elle allait devoir mettre en place un programme précis à suivre dans la plus grande discipline. Heureusement qu'elle n'était pas encore en septième année, elle aurait une plus grande marge pour s'adapter de cette façon.
Peut-être qu'elle pourrait dema-

Un poids s’abattit sur ses épaules et un sourire étira ses lèvres. Il n'y avait qu'une personne pour faire ça. Elle posa ses mains sur les bras de Charlie et sentit son sourire s'étirer en l'entendant murmurer à son oreille. Une légère teinte rouge s'invita même sur ses joues sous l'effet de son souffle contre sa peau.
Elle se retourna vers elle lorsqu'elle la libéra et hocha la tête malgré l'admiration pour la beauté de Charlie qui l'envahissait dangereusement. Son regard s'arrêta sur celui de la brune qui était finement souligné par un maquillage léger mais bien appliqué. Sa silhouette se distinguait bien malgré le pull, surtout grâce au jean noir qu'elle portait.
Elle était déjà belle en temps normal, mais là c'était encore plus marqué que d'habitude puisque la cape ne venait pas la cacher.
« Je suis prête, nous pouvons y aller. » Elle passa son bras sous le sien pour avancer, ayant songé quelques secondes à prendre sa main mais se disant que ça ferait peut-être trop, d'autant plus qu'elles étaient encore à Poudlard (ou la moitié de la population devait savoir ce qu'il se passait entre elles s'ils n'était pas aveugle mais ce n'était pas une raison). Aylen se pencha un peu vers Charlie pour murmurer à son tour à son oreille :
« Ceci dit être une hors-la-loi me va tant que c'est avec toi. »
Après coup elle se demanda si ce n'était pas trop de dire ça mais choisit de balayer cette pensée d'un revers de main invisible.

Elle fit le trajet jusqu'à Pré-au-Lard avec elle en discutant de tout et de rien, en profitant pour demander si elle pouvait se joindre à elle pour ses jogging matinaux malgré un refus plus tôt dans leur amitié, évoquant son désir de devenir animagus.
Enfin elles arrivèrent au petit village sorcier où elles n'avaient plus qu'à trouver un endroit tranquille d'où Charlie pourrait les faire transplaner. Ce ne fut pas difficile à trouver : le temps pluvieux d’Écosse forçait la plupart des étudiants à gagner l'intérieur d'une boutique. Elles trouvèrent une rue où personne ne traînait et Aylen se tourna vers Charlie en lâchant son bras.
« Il ne nous reste plus qu'à transplaner et nous serons officiellement dans les ennuis si on nous met la main dessus. » Elle lui sourit un peu et lui tendit ses mains ouvertes.

Aylen sourit à la question rhétorique : était-elle prête à enfreindre les règles ? Tous les jours si elle pouvait plonger une minute de plus ses yeux dans ceux de Charlie. Elle ne quitta pas le visage de la brune du regard lorsqu'elle ferma les yeux, et lorsque finalement elle se sentit happée elle clôt ses yeux et attendit que ça passe.
Ca ne dura pas très longtemps en soi, juste le temps que ses pieds quittent le sol après avoir sentit la sensation désagréable d'être accrochée par l'estomac et le tour était joué. L'avantage d'être née dans le monde sorcier – et encore plus dans une famille entièrement sorcière – était qu'elle avait été habituée à cette pratique très jeune. Certains prétendaient à l'époque que c'était pour ça qu'elle était aussi grande d'ailleurs, à force d'être tiraillée par le transplanage, mais elle ne les écoutait pas.
C'était des superstitions de grand-mères. Et pour le moment elle avait d'autres choses à découvrir.

En effet, une fois arrivée elle ouvrit les yeux et découvrit la ville autour d'elle. Ce n'était pas la première fois qu'elle allait du côté du Londres moldu, mais c'était la première fois qu'elle y allait par elle-même pour y passer du temps. En général elle préférait éviter, peu à l'aise à l'idée de ne pas pouvoir se servir de sa baguette si jamais elle venait à avoir des problèmes. Encore soumise à la Trace elle ne pouvait se permettre de faire usage de magie quand il n'y avait aucun adulte avec elle, sans quoi son petit tour lui serait automatiquement attribué.
A la remarque de Charlie Aylen sourit doucement :
« Crois-moi, on finit par s'y faire. »
Elle regarda autour d'elle avec curiosité : le ciel de Londres était bien plus accueillant que celui d’Écosse et il était presque dommage d'aller s'enfermer pour le moment, le soleil éclairant les murs hauts de la ville et se reflétant sur les surfaces vitrées. Personne n'était présent dans la rue et Aylen se dit brièvement qu'elles avaient eu de la chance. Si quelqu'un s'était tenu devant le cinéma, elles auraient pu être vues.

Elle suivit le regard de Charlie pour regarder les affiches tristement fixes et se demanda brièvement comment les moldus faisaient pour savoir si un film serait bien juste avec ça. Après tout ce n'était pas comme s'ils avaient accès aux bandes annonces ailleurs que dans les fameux dvd que lui avait montré son amie. Si ?
Hm.
Il faudrait qu'elle demande.
Mais pour le moment elle semblait trop excitée à la vue d'une affiche en particulière. Le Monde de Dory... Apparemment c'était une histoire de poissons ? Aylen fronça brièvement les sourcils avant de se rassurer en voyant l'enthousiasme de Charlie. Elle lui faisait confiance pour le coup et croyait que le film serait très bon.

Elle ne se formalisa pas de la prise de Charlie sur sa main et au contraire affermit sa prise pour ne pas la perdre, ignorant la légère envolée de ses battements de cœur.
« Alors... ça parle de quoi ce 'Monde de Dory' ? »
Tout en écoutant ses explications elle explora du regard ce nouvel environnement. La moquette au sol était agréable sous le pied et les murs semblaient être faits pour étouffer une quelconque résonance. Des files étaient formées par des poteaux et des cordes rouges tressées même si une seule caisse était ouverte. Il faut dire le cinéma était plutôt petit, il ne devait pas nécessairement avoir beaucoup de trafic. Pourtant c'était un dimanche et...
Le regard d'Aylen fut attiré par l'étrange machine qui affichait des chiffres en vert – elle devina qu'il devait s'agir de prix grâce au signe affiché à côté. Oh, c'était ingénieux. Ca évitait une incompréhension dans l'annonce du prix au moins.

A peine eut-elle le temps de se faire cette réflexion qu'elles arrivaient au niveau de la caisse. L'homme derrière le comptoir leur demanda ce qu'elles voulaient voir et Aylen eut un regard vers Charlie qui semblait prendre la situation en main alors qu'Aylen était désormais curieuse à la vue de l'étrange pop corn exposé derrière l'homme. Charlie avait déjà évoqué ça à plusieurs reprises mais la rousse n'avait aucune idée de ce dont il s'agissait concrètement et surtout du goût que ça pouvait avoir.
Alors elle se pencha vers Charlie discrètement pour demander :
« Je peux avoir du pop corn s'il te plaît ? Depuis le temps que tu m'en parles, je suis curieuse. Je te rembourserai. » Elle n'avait toujours pas lâché sa main, plus concentrée sur son observation qu'autre chose. Elle eut un regard dans cette direction en s'en rendant compte et elle la lâcha pour lui faciliter ses mouvements. Pas qu'elle en avait envie, mais elle aurait d'autres occasions de lui reprendre, sans doute.

Aylen écouta attentivement la tentative de résumé que lui fit Charlie. Malheureusement la sorcière n'avait pas eu le temps de regarde le premier film, et par conséquent elle ne voyait pas vraiment comment l'aventure de quelques poissons allait être intéressant. Enfin, elle verrait bien, après tout elle découvrait encore l'univers cinématographique des moldus, elle pouvait donc encore être facilement surprise.
A l'évocation d'Ellen elle fronça les sourcils. Aucune idée de qui il s'agissait, pour être honnête. Elle préféra pourtant ne pas le faire remarquer et se dit qu'elle aurait l'occasion de voir ça par elle-même. D'ailleurs, elle ne comprenait pas pourquoi sur les affiches du film il y avait écrit des noms d'autres gens. Elle croyait que les personnages avaient des vraies voix. Non, ce n'était pas comme ça que ça marchait ? Etrange, elle aurait dit pourtant. Enfin, elle poserait plus de questions à Charlie plus tard.
Là elle allait pouvoir goûter au pop corn, cette sucrerie dont elle avait si souvent entendu parler par ses pairs ayant un pied dans le monde moldu, quelque chose qu'elle n'avait jamais trop eut l'occasion d'avoir.

Lorsque Charlie lui dit qu'elle lui offrait la rousse hésita un court instant avant de hocher la tête. Elle lui sourit rapidement. « Merci. » Après tout pourquoi refuser ? Les arguments de la brune lui semblaient tout à fait justifier le fait qu'elle offre. Et puis elle ne voulait pas la blesser en insistant pour la rembourser – quoiqu'elle n'était pas certaine qu'elle se laisse faire.
Elle hocha la tête à l'annonce du temps qu'il restait à attendre puis l'écouta attentivement parler des acteurs. Apparemment il s'agissait de célébrités dans le monde moldu et vu la façon dont en parlait Charlie certains devaient être passionnés à leur sujet. Cela laissa un peu perplexe la Serpentard mais elle se laissa porter par la passion de son amie et se surprit même à sourire.
C'était peut-être un peu aidé par la main de Charlie dans la sienne, elle devait l'avouer. La sensation était agréable.

Enfin elles passèrent des gens qui vérifièrent qu'elles avaient bien acheté des tickets et elles purent se diriger vers la salle. Même s'il n'y avait pas tant de gens que ça, un bon nombre étaient présents et il fallut que Charlie se mette sur la pointe des pieds. Elle lui sourit lorsqu'elle la regarda et liant bien ses doigts aux siens elle la suivit.
Son cœur avait raté un battement au surnom qu'elle lui avait donné. Elle commençait à avoir l'habitude bien sûr, mais associé à leurs mains qui se tenaient de cette manière... son sourire s'agrandit un peu encore, tendre. Elle appréciait cette sensation de bien-être qui se répandait en elle, celle qui réchauffait son cœur et lui donnait l'impression d'être à sa place.
« Je te suis. »

Elles avancèrent jusqu'à la salle et entrèrent : Aylen ne s'était pas vraiment attendu à ça. On lui avait déjà expliqué à quoi ressemblait une salle de cinéma mais elle ne croyait pas que ce serait aussi grand, et ce même si c'était une salle assez petite comparé à d'autres cinémas. L'adolescente laissa de nouveau Charlie la guider jusqu'à ce qu'elles trouvent une place convenable. Elle retira ensuite sa veste – lâchant malheureusement la main de Charlie – et fit comme son amie pour la poser avant de s'asseoir tranquillement.
Après une rapide observation autour d'elle, elle se pencha vers Charlie.
« Dis... ce n'est pas bizarre quand même de se réunir dans des salles obscures pour regarder des films avec des étrangers ? Pourquoi ils ne sortent pas les films directement sur disque comme tu m'as montré ? Ca serait quand même plus pratique non ? »
Bon, il n'y aurait pas toute l'expérience du cinéma mais... ça serait certainement plus confortable qu'être coincé pendant une heure et demi avec de parfaits inconnus dans une salle.

Ses doigts fins revinrent chercher ceux de Charlie avec délicatesse et se lièrent de nouveau avec. Elle approcha son autre main du pop corn et hésita un peu. « Je peux goûter maintenant ou c'est mieux que j'attende le début du film ? » Il y avait peut-être certaines manières à adopter par rapport à ça, elle ne savait pas après tout. C'était déjà bien qu'elle sache que ça se mangeait avec les doigts.

L'explication de Charlie était plus que suffisante pour Aylen. Pourtant le dernier ajout la fit à peine rougir. Après tout elles-mêmes étaient en rendez-vous, même si l'absence d'intimité aurait pu lui faire penser le contraire. Elle hocha la tête et se contenta d'un « Je vois. » pour seule réponse.
Elle sourit lorsque la brune parla du pop corn. Ainsi donc la friandise n'était pas réservée qu'à la durée du film. Bien, elle était vraiment curieuse de goûter. Et aussi apparemment ça se prenait bien avec les doigts. Parfait. Quoiqu'elle craignait que ceux-ci finissent poisseux, ce qui ne serait pas vraiment l'idéal pour pouvoir tenir la main de Charlie. Elle pourrait sans doute toujours se les essuyer, elle avait un mouchoir pour ça après tout.
« Sans doute des américains, » se permit-elle de commenter avec humour à sa remarque sur ceux salés et beurrés.

Le pot posé sur ses genoux, elle lui sourit pour la remercier avant de rougir de nouveau au baiser contre sa joue. Le simple fait de savoir que la situation était romantique suffisait à faire battre son cœur alors y ajouter des gestes affectueux aggravait la situation. Elle prit un pop corn et le glissa entre ses lèvres de sa main libre, ses yeux s'écarquillant comme ceux d'un enfant en découvrant le goût si unique de ce plaisir simple du cinéma.
« C'est vraiment bon, mais la texture est étrange, on dirait un peu du papier mâché... » Inutile de lui demander comment elle pouvait faire cette comparaison, elle n'avouerait rien même sous la torture.

Une fois que la lumière fut remplacée par le noir, Aylen se tendit à peine et se resserra du côté où se trouvait Charlie avant de se détendre de façon tout à fait perceptible. Ses épaules retombèrent jusqu'à ce que le son sorte des enceintes. Cela provoqua une légère grimace chez elle, peu habituée à des volumes aussi importants. Ses oreilles finirent par s'y faire toutefois.
Elle comprenait mieux maintenant la nécessité d'aller au cinéma pour ça : entre le volume et la taille de l'écran, difficile de reproduire ça à la maison.
« Tu as raison, c'est différent le cinéma et la maison. Même si ici l'accoudoir est gênant. »
Et puis il y avait toutes ces pubs aussi. Elle les remarqua à peine ceci dit, grignotant un peu le pop corn en jouant avec les doigts de Charlie, attendant que ça passe.

Quand le film se lança enfin toute l'attention d'Aylen fut portée dessus. Elle commençait à développer une certaine fascination pour les dessins animés moldus, se ravissant des détails apportés et de la façon dont tout bougeait avec une telle fluidité qu'on aurait presque pu croire à la réalité. Parfois d'ailleurs les paysages étaient si bien réalisés que sans les personnages on aurait dit une photo.
De temps en temps, elle se tournait vers Charlie pour observer ses réactions à certaines scènes, voir si elle aussi était touchée ou riait. Finalement être dans une salle avec des étrangers la dérangeait moins qu'elle pensait : avec le noir elle oublierait presque leur existence.

Aylen sourit en sentant ses lèvres sur sa joue et elle tourna la tête pour regarder Charlie.
Décidément, elle était adorable.
Les couleurs projetées par le dessin animé tintaient son visage d'une lumière qui soulignait ses traits de très belle façon. L'insistance de son regard semblait vouloir dire quelque chose mais la rousse était assez peu au fait des coutumes moldues et de la conduite à adopter. Elle ne saisit donc pas le message sous-jacent et se contenta de revenir à l'écran devant elle.
Elle n'aurait pas voulu manquer un passage clef du film d'animation, voyez-vous.
Malgré tout, la sensation désagréable d'avoir loupé quelque chose envahit la rousse. Peut-être aurait-elle dû faire aussi un bisou sur la joue de Charlie ? Elle l'ignorait.
En tout cas le film était vraiment génial.


Un léger mal de tête l'avait accompagné une fois de retour à Poudlard. Elle l'ignora, mettant ça sur le compte du son trop fort dans la salle de cinéma. Elle choisit donc de l'ignorer et eut bien raison, s'engageant dans une conversation passionnée avec Charlie, le sourire aux lèvres et sa main toujours dans la sienne.
Elle avait passé une des plus belles journées de toute sa vie grâce à la brune.
Une fois dans les sous-sols elle se tourna vers elle et lâcha sa main. Son regard trouva le sien et elle rit un peu à son commentaire, mettant sa main devant ses lèvres pour le rendre plus discret, son autre main soutenant son coude. Lorsqu'elle parla de cadeau toutefois l'étonnement pu se lire sur le visage de la vert et argent.
« Vraiment ? »
Elle ne s'y était pas attendu et la surprise était réelle.

Elle attrapa le paquet délicatement et fronça un peu les sourcils à la forme étrange de celui-ci. De quoi pouvait-il bien s'agir ? Avec hésitation elle l'ouvrit, prenant soin de ne pas déchirer le papier – une tâche quelque peu ardue mais faisable – et sourit grandement en découvrant la peluche. Celle-ci était particulièrement mignonne et rappelait un peu Charlie par certains aspects.
Aylen leva les yeux vers Charlie et s'approcha d'elle.
« Merci, j'aime beaucoup, elle est très mignonne. »
Elle prit la main de la brune et s'approcha pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, reculant à peine son visage, son regard plongé dans le sien. Il ne lui fallut pas plus pour comprendre l'acte manqué qu'il y avait eu plus tôt et pour qu'elle se décide à agir. Ses lèvres vinrent trouver celle de Charlie sur une impulsion. Elle eut à peine le temps d'y goûter. Elle se recula de nouveau, les joues rouges et le cœur battant.

Ca n'avait rien à voir avec le baiser échangé sous le philtre d'amour. Aussi bref soit-il il avait été timide et tendre, marqué par l'inexpérimentation sans doute mais Aylen l'avait trouvé incroyablement exquis malgré tout.