Impedimenta
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV

Invité
Invité
Anonymous
Profil
Infos

Sujet: Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV
Ven 6 Mai - 17:25

Si on devait mourir demain


“Le courage croît en osant et la peur en hésitant.”





Samedi 10 mars 2018

La semaine n'avait pas été facile pour le jeune aigle. Elle n'avait été facile pour personne. Il avait beau ne pas connaître Lexie, tout cela l'avait touché de plein fouet. Comme un rappel que la jeunesse n'était pas un gage d'immortalité. Ils pouvaient tous mourir du jour au lendemain. La magie ne les sauverait pas. C'était absurde.

Jetant un caillou dans le lac, le jeune Ollivander observa les ondées que ce dernier forma dans l'eau. Ils n'étaient que des cailloux. D'un coup d'un seul quelqu'un pouvait les attraper et les balancer dans le lac. Comme ça. Plouf. Fini. Quelques remouds et puis les gens finissaient par reprendre le cours de leur vie. Triste, le jeune aigle laissa quelques larmes couler sur ses joues. Curieusement, malgré sa tristesse, il avait préféré esquiver ses frères toute la journée.

Ses frères. Il ne s'imaginait pas les perdre. Grim et son sourire réconfortant, sa voix douce et sa façon de toujours les protéger. C'était le mec le plus gentil de l'univers. Presque une seconde maman, ou un second père. C'était tout pour lui. Et il risquait de mourir un jour aussi. Rien qu'en y pensant, le jeune Ollivander frissonna d'effroi. Et puis il y avait Gildas... Gildas dont la mine abattue avait déchiré le cœur de Graham lors de l'annonce du décès de Lexie. C'était encore un gamin...un gosse... on pouvait pas leur faire ça ! Et pourtant... la vie était sadique des fois.

Même lui finirait par mourir.

Mourir sans même qu'ils l'aient connu entièrement.

Regardant son reflet dans l'eau, le jeune Ollivander s'analysa longuement. Fixant ses propres yeux. Dire qu'ils ne savaient pas. Il n'avait jamais osé leur dire. Et pourtant, sa famille était l'une des plus ouvertes. On pouvait toujours y parler de tout. Mais cela ne simplifiait en fait jamais vraiment les choses... Car la peur était la même. Évidemment, certains avaient moins de chance et avaient des parents qui parlaient d'office mal des gens différents... Mais le risque était le même. Une famille pouvait se montrer très ouverte et finalement avoir du mal à ce que l'un de ses membres soit différent. Parce que si c'est les enfants des autres ça va toujours... Mais quand c'est votre sang, tout peut changer.

Et ça Graham le savait. Alors il avait toujours préféré se taire. Était-ce une preuve de lâcheté ?
Devrait-il mourir en restant le mirage de lui-même ?

Mais comment leur dire ? Ça c'était une autre paire de manche.

Soupirant, le serdaigle se releva péniblement en s'adossant à son rocher. Rocher qu'on pourrait presque nommer le Roc de Graham... à force de s'asseoir dessus, il y aurait la marque de ses fesses. Il aimait y faire des baguettes. Bien sûr, elles étaient encore dépourvues de cœur mais il aimait s'attarder sur les motifs et les ornementations. Même si parfois il se plantait des aiguilles dans la main pour ça, gardant une jolie et fine cicatrice. Le métier rentrait.

Il était clairement fait pour ce métier.

'Graham Ollivander, le premier fabricant de baguettes magiques gay'

Cela allait faire parler... Quelqu'un de connu dans le monde sorcier qui soit homosexuel... Graham n'avait jamais entendu parler d'un cas similaire. Il y en avait très certainement mais bon... C'était pas connu par tout le monde. Or, il ne comptait pas rester dans son placard jusqu'à sa mort... C'était bien trop étroit pour lui. Cependant, il ne savait pas encore comment en sortir.

Déjà... A qui en parler en premier ? Grim. Probablement Grim. C'était tout pour lui. Ou à James... Mais ce serait pas correct envers son frère aîné. Et pas spécialement plus simple.


« Hey salut James, au fait j'suis amoureux de tes cousins. Tu sais... Fred et Louis...mais j'sais pas lequel choisir... Tu penses qu'un des deux est gay ? »

Non ridicule. Si ridicule que le jeune aigle pouffa avant de secouer la tête.

« Tu parles d'un coming out... »

Soupirant de plus belle, il plongea son regard au loin dans le lac.

« Grim. Frérot. Grand frère. Bro. Enfin bref... »

C'était dur même face à personne. Comment pourrait-il le dire en vrai ?

« Le truc. C'est que je veux plus vous mentir. Je veux plus ... ne pas être moi. Mais ... Oh puis merde je mourrai dans mon placard ... ! »

Shootant dans des cailloux qui allèrent s'enfoncer dans le lac, le jeune serdaigle se retourna, prêt à attraper son sac et rentrer au château mais son mouvement fut interrompu par une vision. Devant lui se tenait en effet son second professeur favori, le professeur Bowers. Et il avait certainement du entendre certains de ses mots. Rougeoyant soudainement, le jeune Graham dégluti difficilement. Qu'était-il censé dire ? 'Bonjour professeur, eh oui je suis gay ' ? Non. Ridicule.

« Euh. Bonjour Professeur Bowers ? »

Que devait-il penser de lui ? Lui, l'élève modèle si calme d'habitude et qui venait littéralement de s'énerver tout seul... Pour un coming out raté, c'était un coming out raté. Et c'était surtout imprévu. Et pas la bonne personne. En attendant c'était fait.

Code by Joy
Invité
Invité
Anonymous
Profil
Infos

Sujet: Re: Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV
Sam 14 Mai - 13:35
Si on devait mourir demain ...
Graham Ollivander & Noham Bowers
Tu riais doucement, le regard perdu dans les abîmes du Lac Noir. Une blague idiote sortie tout droit de la bouche d'un de tes élèves hier, c'était une blague de mauvais goût, de l'humour noir mais qui avait su détendre un peu l'atmosphère pour la dernière heure de cours. Après cette semaine, chargé et surtout en deuil, une blague avait pu faire revivre légèrement la classe. Pauvre gosse, il ne méritait pas de perdre quelqu'un, tu avais eu un pincement en cœur en les voyants tous attristaient, abattu, les larmes avaient coulé à flot, le pire fut quand McGonagall tomba dans les bras de Londubat, pleurant à chaude larme. Ton rire se brisa soudainement, laissant place à de la peine et de la compassion. Tu n'avais perdu qu'une seule personne dans ta vie, c'était ton majordome Hartur et encore, il avait plus rempli le rôle d'un père qu'autre chose. Il avait su combattre sa maladie, mais un jour, elle était revenue, plus forte et plus résistante face aux antibiotiques et autres médicaments. Il mourut un beau jour d'automne. Un soupir. Il était mort et tu ne pouvais le faire revenir à la vie, c'était insensé. Alors que ton humeur commençait à se dégrader, tu repris ta canne, te leva à l'aide de celle-ci sans pousser un léger grognement face à la douleur lacérante ton dos. Décidément, rien ne c'était bien passé cette semaine. Tu commences à repartir vers le château, il semblait si loin de là où tu te trouvais, puis avançant tel un petit vieux, tu allais mettre des plombs avant de pouvoir rentrer.

Tu avançais petit à petit, pas par pas, prenant soin de ne pas trébucher sur un des cailloux qui ornaient les bords du Lac. Grommelant dans ta barbe, tu en avais presque oublié que tu n'étais pas tout seul auprès de l'eau, quelques élèves passèrent à côté de toi, te jetant des regard à la fois moqueur et intrigué. Tu passes ton chemin, voir même à prendre un différemment pour ne pas affronter les élèves au maudit spectacle que tu offrais. Le calme se faisait un peu plus par là, du moins c'était ce que tu pensais. Un caillou jetait à la mer te fit arrêter. Il était là, faisant deux, trois ricochets avant de sombrer doucement dans les méandres de l'eau, tu regardes devant toi, tentant d'apercevoir la personne qui venait de jeter un pauvre caillou à un destin funeste dans le Lac. Rien personne, peut être derrière ? Effectivement, un garçon se trouvait là, tu l'identifias comme étant le deuxième garçon des Ollivander, Graham si tu t'en souvenais bien. Il possédait tous un prénom en G alors autant dire que tu te trompais quelques fois. Tu te diriges vers lui, tu n'allais pas le réprimander pour avoir lancé un caillou, mais demander pourquoi il l'avait fait, tu étais comme ça, tu voulais toujours tout savoir sur tes élèves alors autant y aller franco. Approchant doucement, tu remarquas qu'il se parlait à lui-même, semblant même se débattre avec lui. En tout cas, arrivé un peu plus près tu pus entendre légèrement ce qu'il disait.


« ... coming out... »

Coming out ? Qui, où, quand ça ? Voilà ce qui passait dans ta tête, est-ce qu'il parlait d'un ami, d'un de ses frères, de lui ? Tu ne savais pas, mais il faut dire que tu étais d'autant plus intrigué par ce qu'il venait de dire à l'instant. Tu t'approches encore un peu, juste pour arriver à sa hauteur et peut-être ainsi pouvoir en apprendre d'avantage. Tu avais l'attitude d'un élève d'ailleurs, mais quel prof tu faisais sérieusement ... Espionner tes élèves. Il continuait de parler, employant plusieurs façons comme débuter une conversation avec un de ses frères « C'est lequel déjà Grim ? Le grand ou le petit ? » Voilà ce que tu te disais dans ta tête. Tu commençais vraiment par être beaucoup intrigué, c'était à la fois amusant et assez embarrassant. Tu sursautas lorsqu'il se mit à crier qu'il resterait dans son placard, c'est aussi là que tu compris qu'il parlait de lui. C'était vraiment très embarrassant et surtout que faire maintenant, partir tranquillement, ni vu, ni connu ou bien rester et lui parler, peut-être l'aider par la même occasion. Même pas le temps de décider, il shoota dans plusieurs cailloux et il se retourna aussi vite que l'éclair. Son mouvement fut stoppé quand il te vit, en même temps, ce n'est pas tous les jours qu'on voit un prof écoutait ses élèves se parler à eux-mêmes. C'est qui qui serait élu pire prof de l'année ? Oui, oui, c'était bien toi, tu avais toutes tes chances pour ce coup là. Espionnais les élèves, c'est mal.

« Euh. Bonjour Professeur Bowers ? »

Bon, les salutations étaient déjà là, tu ne pouvais plus du tout reculer. Tu n'imagines même pas dans quel embarra est le petit, tu t'en voulais déjà un peu.

« Oui ... Bonjour Graham ... »

Vraiment très embarrassant, pas dans le sens embarrassant parce que tu as dit quelque chose, mais parce que tu as fait quelque chose, qui pour l'instant n'est pas vraiment fait, qui est de peut être lui parlait ... Bon déjà stop, on va se calmer et tu vas réfléchir deux minutes. Tu ne vas clairement pas lui dire "Alors comme ça, on est gay ? Hein ?", déjà de un, ce n'était pas vraiment une belle manière de le dire et de deux, c'était vraiment dérangeant de le dire comme ça. Il fallait y aller doucement, mot par mot en les choisissant bien.

« Alors ... Comment vas-tu ? »

Ô mon dieu, que c'était débile de dire ça. Tu ne pouvais vraiment pas trouver mieux à dire que "ça va ?", mais bon, c'est peut-être mieux de commencer par ça pour ensuite entamer le vrai sujet dont lequel tu voulais parler avec lui.

« J'ai ... Malencontreusement, entendu certaines choses ... »

Malencontreusement, hein ? Et dragées surprise au goût crotte de nez sont succulentes ...

« Tu veux qu'on en parle ? Ou pas, bien sûr. »

... Tu es désespérant là.
© 2981 12289 0


Dernière édition par Noham Bowers le Mer 15 Juin - 16:00, édité 1 fois
Invité
Invité
Anonymous
Profil
Infos

Sujet: Re: Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV
Sam 14 Mai - 21:34


Mal à l'aise, Graham observait le moindre des traits de son professeur. Certains auraient tentés de détourner le regards ou espérer disparaître. S'il aurait pu les comprendre tant il sentait son coeur se soulever dans sa poitrine, il était tellement anxieux de la réaction de son professeur qu'il ne voulait pas le lâcher du regard. Ses yeux gris transperçaient littéralement le professeur Bowers. Que pensait-il de lui ? Qu'avait-il entendu ? Certainement que ces dernières paroles, pour ainsi dire criées, ne lui avaient pas échappé. Il fallait espérer que les autres élèves alentours ne les aient pas entendues. Ce serait fâcheux. C'était déjà fâcheux ainsi.

En attendant le professeur semblait mal à l'aise lui aussi. Donc il avait vraiment entendu. Et compris. Sinon il n'aurait pas réagis ainsi. Il n'y aurait pas eut ce regard presque fuyant qui semblait presque ahuri. Et son ton n'aurait pas été si... interloqué. Super. C'était le genre de silence ultra gênant que le jeune Ollivander en avait marre de ressentir ces derniers temps. Il ne savait jamais vraiment que faire ni que dire alors au lieu d'émettre un son quelconque, il ne pouvait que déglutir difficilement, le regard toujours fixé sur le pauvre professeur qui avait presque l'air plus mal à l'aise que lui.

Aux mots suivants de son professeur, le jeune serdaigle fut complètement démuni. Il ne s'attendait pas à cette question... A croire que le professeur Bowers était aussi talentueux que lui une fois qu'il était mal à l'aise. Si Graham n'avait pas été si tendu, il en aurait sans doute rigolé. Mais là, à cet instant précis, il ne put que hausser les épaules en secouant la tête, n'arrivant pas à dire quoique ce soit. La phrase suivante termina de l'achever. Rougeoyant littéralement, Graham détourna enfin le regard. C'est bête car il savait bien que le professeur avait entendu une partie mais là... C'était vraiment très très gênant. En fait, il avait subsisté un mince très mince espoir que le professeur soit exceptionnellement atteint d'une surdité momentanée. Malheureusement, ce n'était pas le cas. En attendant, il n'était peut-être pas sourd mais il demeurait un bon professeur. Le quasi meilleur professeur... En fait c'était le meilleur mais il n'avait pas le meilleur cours du coup il était second du classement...mais ce n'était pas le sujet ici.

Restant un moment interdit, le jeune Ollivander posa à nouveau son regard sur son professeur. Rouge gryffondor, il passa sa main dans ses cheveux. Est-ce qu'il voulait qu'ils en parlent ? Est-ce qu'il voulait en parler ? Un peu, oui certainement. C'était toujours pesant de vivre avec un tel secret... Mais de là à le dire...

S'adossant au roc de Graham, le jeune serdaigle soupira légèrement en hochant la tête par l'affirmative avant de perdre son regard brièvement vers le lac. Observant ensuite les alentours afin d'être certain que personne ne les entende, il posa son regard transperçant sur son professeur et pris (enfin) la parole d'une voix légèrement enrouée qui manquait de se briser à chaque nouveau mot.


« Je...Peut-être que je veux en parler oui... »

Haussant les épaules, Graham repris d'une voix plus faible mais plus assurée, « Le truc, c'est que j'en ai jamais parlé à personne. C'était trop...malaisant. Comme maintenant en fait... »

Détachant son regard du professeur Bowers pour contempler à nouveau le lac, le serdaigle continua tandis que sa voix reprenait son ton naturel. Ton qui restait néanmoins doux et constamment parsemé d'une pointe de tristesse.

« J'ai pourtant une famille qui m'aime, des amis en or... Mais c'est pas facile. Je... Je... Je sais pas. »

Glissant son regard sur Noham, le gamin l'observa un instant, comme cherchant une réponse sur son visage.

« Enfin, ça doit être dur de comprendre pour quelqu'un d'hétéro comme vous... Mais être gay ce n'est pas une sinécure. Surtout quand on est...voué à être célèbre. Voué à être connu. Peut-être que ma famille me soutiendrait mais la foule anonyme... Elle jaserait. Un fabricant de baguettes magique gay vous imaginez ? »

Pouffant légèrement cyniquement, Graham secoua la tête avant d'ajouter tristement « Je sais pas vous mais moi j'ai jamais entendu parler de quelqu'un de connu qui soit homosexuel. Fallait que ça tombe sur moi... »

Code by Joy
Invité
Invité
Anonymous
Profil
Infos

Sujet: Re: Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV
Lun 20 Juin - 1:39
Si on devait mourir demain ...
Graham Ollivander & Noham Bowers
Ils étaient tout deux mal à l'aises et pas la peine d'être le fils ou la fille cachée de Sibylle Trelawney pour la savoir, c'était inscrit sur leurs fronts et sur la couleur ardente qui persistait à rester sur leurs joues. Il regardait l'enfant, n'avait-il pas fait une bêtise ? N'avait-il pas brusqué le jeune garçon en posant sa question ? Un peu des deux à vrai dire, mais bon, que voulez-vous, il était comme ça l'écossais. Il continuait de l'observer, au vu de sa réaction, il allait peut-être partir en courant ou bien disparaître dans un léger "pop" et ne jamais réapparaître. Oui, bon il exagérait un peu, mais on lui avait déjà fait le coup, il y a bien longtemps, alors méfiance mon enfant. Il se mit à bouger pour s'adosser contre le roc et contemplait le Lac. Peut-être cherchait-il du courage pour parler ouvertement ? Ou bien quelque chose comme ça ? Tant de questions dans un si petit crâne. Il ne se mit pas à côté, il voulait le laisser respirer, pour le moment. Quand il aurait trop mal au dos, il s'adosserait aussi contre le Roc. Le jeune Ollivander prit la parole, il pouffa légèrement quand il parla de malaise. Un petit rire que seul une personne très proche aurait pus entendre, seul le sourire persisté sur son visage, il souriait gêné. Continuant de le regarder, il se voyait un peu en lui, pas au même âge certes. Il devrait être en quatrième année, vers la fin, qu'il avait remarqué qu'il aimait les garçons contrairement aux autres qui étaient presque tous intéressés par la gente féminine. Il avait un peu de peine pour lui, ce n'était pas facile. Peut-être que le monde s'était un peu plus ouvert quant aux différentes orientations de chacun, mais certain persisté à dire qu'ils n'étaient pas vraiment humains, dans la norme, qu'ils n'avaient rien à faire ici, les insultes fusent aussi vite que les coups. Puis comme le disait le garçon, comment les gens le prendraient ? C'est un Ollivander, il a une certaine réputation à tenir. Puis quelque chose frappa Noham, est-ce qu'il venait de dire qu'il était hétérosexuel ? Il était en quelque sorte choquée, mais compte tenu de l'âge du garçon, ça ne l'étonnait pas qu'il ne sache pas. A l'époque, il devait avoir cinq ans, quand la nouvelle était sortie, puis il n'était peut-être pas trop intéressé par le Quidditch. Enfin il ne savait pas, mais il se retint de pouffer. Un fabricant de baguette magique gay, c'était un slogan assez attrayant, non ? Enfin, pour la communauté gay, oui, un peu de changement quoi. Décidément, il ne connaissait pas du tout, une personne célèbre homosexuel. C'est sûr que personne n'irait crier sur les toits "Je suis homosexuel" et être acclamé par la foule. A la fin du discours du jeune Ollivander, Noham partit se mettre à ses côtés, il avait un peu de mal à tenir debout, puis au moins, ils éviteraient de crier et de faire connaître à quelques passants leurs conversations. Il plongea ses yeux dans ceux du plus jeune et pris une voix des plus calmes.

« Tu n'as jamais entendu parler d'un jeune joueur de Quidditch homosexuel dans les années 2010-2011 ? Il jouait au poste de batteur dans l'équipe des Vagabonds de Wigtown, il avait 21 ans. Un jour, il s'est fait prendre en photo avec son petit-ami et ça a fait le tour de la Gazette. Il a assumé qu'il préférait les hommes. C'était comme ça, puis tout le monde l'aurait sus à un moment ou à un autre.  »

C'était étrange qu'il parle de lui à la troisième personne. Au fond, ça c'était plutôt bien passé, les gens avaient posé tout un tas de questions, étant curieux, certains l'avaient très bien pris, quant à d'autres, ils étaient de suite montée sur leurs grands sombrals et avaient galopés au loin, la mine sombre. Noham, l'avait bien pris, tout le monde n'avait pas la même confection du monde, chacun ces croyances, ces idées. Il voulait lui dire de ne pas avoir peur, de ne pas craindre le monde, leurs réactions, mais fallait-il être vraiment sans peur en avouant une telle chose ? Il reprit, toujours d'une voix calme.

« Si un jour de Quidditch peut être homosexuel, pourquoi pas un fabricant de baguette ?  »

Il n'y avait aucun mal là dedans. Ce qui est drôle, c'est que personne ne voit les gay à proprement parlé. Que ce soit dans le monde moldu comme dans le monde sorcier, personne ne les voit sauf s'ils se proclament comme par exemple dans des manifestations moldus, personne ne sait qui est qui pour la simple et bonne raison, qu'ils sont monsieur et madame tout le monde. Ils sont comme les autres, ils n'ont rien de particuliers, il n'y a pas d'étiquette juste des gens. C'est tout ce qu'il demande. La petite vieille du quatrième étage est peut-être lesbienne sans que vous vous en rendiez compte. Rien ne vous le fait savoir.

« Le monde est rempli de personnes homosexuelles et certaines sont beaucoup plus proches que tu ne le penses, Graham. »

Affichant un doux sourire au garçon, il attendait la suite.
© 2981 12289 0
Invité
Invité
Anonymous
Profil
Infos

Sujet: Re: Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV
Lun 20 Juin - 21:59


Graham dévisagea légèrement son professeur quand il vint se poser à ses côtés. C'était étrange d'être si proche du professeur Bowers. Son second professeur favori. Graham l'admirait pour sa pédagogie et soudainement il ressentait un élan d'affection pour cet homme qui trouvait les mots et qui ne se moquait pas de lui, bien au contraire. Ainsi, l'écouta t-il plus qu'attentivement. Hochant la tête négativement à sa première question, Graham ne savait pas s'il devait lui faire remarquer que lui n'avait que quatre ou cinq ans quand les faits dont il lui parlait s'étaient passés. C'était peut-être maladroit de dire cela ? Voire impoli... En attendant, le jeune serdaigle garda le silence. Certes ses propos étaient censés le rassurer mais ils ne faisaient que confirmer ses soupçons : être gay dans ce monde revenait à balancer un sortilège d'attraction sur les journaleux de la pire espèce. Cela faisait jaser. En plus le 'tout le monde l'aurait su un moment ou un autre' fit stresser Graham un peu plus. Cela lui rappelait l'épisode Nott dans la grande salle. La pauvre s'était fait outer par le fichu jus de citrouille. Par chance, le jeune Ollivander n'y avait pas touché. Que ce serait-il passé sinon ? Aurait-il déclaré sa flamme à Louis ou à Fred ? Au deux ? Cela aurait été atroce. Littéralement atroce. Ainsi haussa t-il les épaules pour répondre à la question de son professeur. Certes ok, en admettant qu'ils puissent être gay...Cela ne voulait pas dire qu'ils seraient tranquilles, bien au contraire. Et ça c'était un problème. Et puis qui reprendrait la boutique après sa mort ? Il pouvait pas imposer à ses frères de la reprendre, voire à leurs futurs enfants... C'était...du gâchis.

Ainsi secoua t-il la tête en signe de léger désaccord à la fin des propos de son professeur.
« Possible mais sous votre respect professeur, je n'ai pas envie de finir comme le pro...comme Aylen Nott. Outé devant tout le monde. Ni comme ce joueur de quidditch dont vous parlez. Après tout qui vous dit qu'il l'a si bien assumé hein ? » Grimaçant à ses propos, Graham secoua la tête à nouveau avant de planter son regard dans celui de son professeur. « Ça, c'est ce que vous avez bien voulu comprendre. Encore une fois, vous vous êtes hétérosexuel... Alors vous savez pas ce que c'est d'être gay... ». A vrai dire, lui-même ne le savait pas entièrement. Il savait juste qu'il avait peur que ça se sache, peur de décevoir sa famille et ses amis... Et que chaque fois qu'il craquait sur un garçon, il s'en voulait et se disait que c'était peine perdue. Alors rien que d'imaginer ce pauvre batteur, il trouvait ça vraiment triste. Haussant les épaules de dépit, il repris d'une voix calme et assurée. « Il vous a fait croire ce que vous vouliez croire. Il avait pas le choix devant tous les journaux. Mais franchement voir sa vie étalée ainsi surtout quand on est pas normal aux yeux du monde... Y a rien de pire. On peut certes sourire et faire semblant de bien le vivre... Mais au fond, on ne le vit jamais bien. Alors dites vous que ce joueur de quidditch a peut-être beaucoup plus perdu que vous ne le pensez. Mais ça la gazette va pas s'en vanter. »

Soupirant, Graham grimaça de plus belle. Il ne voulait pas être dans ce cas. Il ne voulait pas que les gens l'apprennent sans qu'il le choisisse. Déjà là ça l'ennuyait assez bien que le professeur Bowers l'ait entendu. Certes... Il était quelqu'un de bien. Vraiment. Terriblement... Mais Graham aurait voulu le dire à Grim en premier, ou à James... Seulement... Il n'en aurait jamais le courage et c'était bien ça le problème.

Code by Joy
Contenu sponsorisé
Profil
Infos

Sujet: Re: Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Noham M. Bowers • "We're going back where we belong"
» Noham Bowers | Boîtes aux Lettres
» Noham Bowers -Carnet de bord
» Qui veut une binouze ? [Noham Bowers] - Libre
» Parce que demain c'est le début des vacances :D

Si on devait mourir demain ... [Noham Bowers] - PV

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: