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Un brusque deuil

Professeur McGonagall
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Sujet: Un brusque deuil
Mer 4 Mai - 16:47





Un brusque deuil

Décès de Lexie MacKay



Lundi 5 mars 2018.
La nouvelle était arrivée par hibou un peu plus tôt dans l'après-midi. Le corps professoral avait été réuni en urgence, et il avait été décidé de ne pas perturber le déroulement des cours, mais qu'une annonce serait faîte un peu plus tard dans la soirée. Le moment était désormais venu.
Le professeur McGonagall avait attendu ses chères têtes blondes pendant une heure, qu'elle avait passée à préparer la Grande Salle. Les bannières des Gryffondor avaient été sorties, mais le blason au lion s'étendait sur un fond noir. Derrière la table des enseignants, d'autres draperies de la même couleur avaient été installées, en signe de deuil. Et puis la directrice avait attendu, morfondue. Miss MacKay n'avait jamais été une élève brillante, mais la directrice de Poudlard avait su l'apprécier à sa façon. Rien que de penser que deux mois déjà s'étaient écoulés depuis ce drame... Elle frissonna et inspira profondément pour éviter aux perles salées qui poignaient au coin de ses yeux de tracer de nouveaux sillons dans ses joues déjà marquées par l'âge. La valeur d'un élève ne se résumait pas qu'à des notes, et il fallait qu'ils le comprennent.

Lorsque les étudiants arrivèrent, elle les embrassa d'un regard ému et eut envie, dans un élan du coeur, d'aller les serrer un par un dans ses bras pour leur expliquer, à tous, qu'ils avaient de la valeur, une valeur inestimable, et que la vie était précieuse, et qu'elle se résumait, tout compte fait, à bien plus qu'à de simples cours. Mais les élèves attendaient, debout, intrigués, et il lui fallait s'exprimer.

- Chers élèves, commença-t-elle d'une voix chevrotante, c'est avec une infinie tristesse que je... que je vous annonce le décès de Lexie MacKay, dans des circonstances tragiques.

Sa gorge se serra. Les conditions lui donneraient des cauchemars de longues années encore, elle le savait, et un haut-le-corps de compassion la saisit en pensant aux clichés qui avaient été pris par la police moldue. Une chose était sûre, les élèves ne devaient pas en savoir plus.

- Ce soir plus que jamais, rappelons-nous que la vie a du prix. Un accident est si vite arrivé, il ne faut jamais oublier de dire à ses proches à quel point on tient à eux, en toute occasion, sans quoi... sans quoi.... Veuillez m'excuser.

Elle se détourna vers la table des professeurs pour ne pas que les élèves la voient fondre en larmes, tandis que Neville Londubat accourrait vers elle pour lui offrir un bras consolateur, avant de prendre le relais pendant que la directrice reprenait ses esprits.

- Le cousin de Miss MacKay nous a fait parvenir des objets que, selon lui, Lexie aurait aimé léguer à certains d'entre vous. Lorsque j'appellerai votre nom, vous vous avancerez et viendrez les récupérer.

Il jeta un coup d'oeil à la liste qu'il tenait entre ses mains, puis, avec un signe de tête, invita un elfe de maison à se présenter avec une petite boîte qui contenait des objets.

- Ishbel Allaway.

À Ishbel, il remit une fine montre dont le bracelet était en or blanc, à laquelle était jointe une petite note explicative.

- Felix Cook.

À Felix, il tendit un carnet noir de piteux aspect, usé jusqu'à la corde.

- Murtagh Cornwall.

À l'appel de son nom, trois elfes de maison arrivèrent, noyés sous les sweat-shirts, qu'ils remirent tant bien que mal au jeune homme.

- Eleni Hall.

Cette fois, Neville se retourna, alla vers la bibliothécaire, et posa doucement devant elle une baguette magique ainsi qu'une photographie.

- Jordan Lawford.

Il lui donna une enveloppe pleine de photos.

- Larys MacLogan.

Lorsque la jeune fille arriva devant lui, il sortit un balai miniature de la boîte, auquel il rendit sa taille normale après avoir murmuré un vague sortilège.

- Cassandre Swithen-Leroy.

À Cassandre aussi, on remit une enveloppe pleine de photographies.

- Charlie Williams.

À la préfète-en-chef, il remit des objets essentiellement moldus : des CDs, ainsi qu'une clé USB qui apparemment contenait certains enregistrements de l'ancienne septième année, dont un notamment qu'elle souhaitait envoyer à une maison de disque.

Lorsque la distribution fut faite, Neville les incita à effectuer une minute de silence en mémoire de Lexie, après quoi la directrice de Poudlard, apaisée, repris la parole.

- Les obsèques de Miss MacKay se feront demain à Edinburgh, à quinze heures. À cet effet, les cours de demain sont annulés, et ceux qui souhaiteraient s'y rendre pourront utiliser le réseau de cheminées mis à disposition. (Elle eut un geste large vers la grande cheminée qui trônait au fond de la salle). Une cellule psychomagique de soutien est également spécifiquement mise à disposition de ceux qui le souhaitent, ajouta-t-elle avec un signe de tête à l'encontre de Mrs Hodge.

Sur ce, la vieille femme s'assit, et le repas commença. À la fin de celui-ci, elle vint se poster à la sortie de la salle pour pouvoir échanger quelques mots avec ceux qui en ressentaient le besoin. Minerva McGonagall retint plus particulièrement deux élèves : Aylen Nott et Ishbel Allaway.

- Miss Nott, déclara-t-elle à la plus âgée des deux, je vous présente Ishbel Allaway. Elle était auparavant la filleule de Lexie, et se retrouve désormais sans parrain pour l'aider dans ses études. Dû à votre ancien statut de directrice des Serpentard, elle était également sous votre responsabilité, j'apprécierais par conséquent que vous preniez le relai de Miss MacKay si vous n'y voyez pas d'inconvénient.


La Direction
Poudlard




HJ/:

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Sujet: Re: Un brusque deuil
Mer 4 Mai - 18:51

Un brusque deuil




L'ambiance était lourde et pesante quand le gryffondor pénétra dans la grande salle. Il était alors perdu dans une lettre que son grand frère lui avait envoyé. C'était plutôt étonnant : Klaus ne lui écrivait jamais...et là d'un coup, il lui proposait d'aller ensemble tous les deux, rien qu'eux deux, quelques jours en France durant les grandes vacances. Il avait du tomber sur la tête. En attendant, le jeune Dubois se sentait très mal à l'aise, au point qu'il n'avait pas sourit.

Quelque chose clochait. Tout était trop silencieux. Et puis les bannières... Pourquoi la grande salle était aux couleurs de sa maison, comme endeuillées ? On aurait dit que quelqu'un était mort... Mais ça c'était juste pas possible. En attendant, ils étaient là, debout à attendre. Mal à l'aise, le jeune gryffondor décocha des regards interrogateurs à ses petits camarades de classe mais ces derniers ne semblaient pas savoir que répondre. Se tortillant, il tenta de questionner du regard Molly, Caleb ou même Felix mais ces derniers semblaient tout aussi... bizarres que tout le monde.

Soudain, le silence se brisa. Le jeune garçon regarda et écouta la directrice comme tout le monde. Serrant ses poings. Baissant la tête. Des milliers de pensées tourbillonnaient. C'était juste impossible. Lexie c'était une grande gryffondor. Certes ils ne l'avaient plus vue depuis longtemps mais elle pouvait pas être morte ! C'est comme si on leur annonçait que Molly était morte...C'était impossible !

En attendant, il ne voulait pas craquer. Mais une camarade à côté de lui venait littéralement de fondre en larme. Mettant sa main sur son épaule, le petit gryffondor essayait de la réconforter mais il ne trouvait juste pas de mots. Quand la directrice parla d'accident si vite arrivé et de proches, le gamin compris soudain le sens de la lettre de son frère aîné. Il devait forcément connaître Lexie, mieux que lui. Et soudain, les larmes perlèrent dans les yeux du petit griffon aussi.

Plus rien n'existait. Juste le noir, la tristesse et l'incompréhension.

Et si un jour on lui annonçait la mort d'un de ses frères ou de ses parents ? Quatre jours plus tôt, ils les avaient démontés dans des lettres mais franchement... Il serait détruit sans leur présence. Hoquetant,  Niklaus se détacha de sa camarade pour se diriger instinctivement vers Caleb. Caleb qui était un ami de Klaus et qui connaissait lui aussi certainement fortement Lexie, même s'il ne fut pas dans les appelés. Se tenant au bras de ce dernier, le petit allemand essayait de ne pas s'effondrer.

C'est la première fois qu'il perdait quelqu'un.


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Sujet: Re: Un brusque deuil
Mer 4 Mai - 21:00
Dominique sortait du cours de magie des éléments, le seul qu'elle avait le lundi. Le prof leur avait remis leurs devoirs de la semaine passée et elle avait obtenu un E, naturellement. Trop facile, ces cours ! Il avait jeté une remarque au passage sur sa tendance à se reposer sur ses lauriers... Comme si elle allait se fatiguer plus que nécessaire ! Un temps irrésistible et printanier les poussa, elle et sa bande de copines, à aller dans le parc s'asseoir dans l'herbe et profiter du soleil, de la douce brise et des senteurs parfumées qu'elle charriait, jacassant à propos de tout et de rien, mettant d'un commun accord de côté le sujet des BUSEs qui leur sortaient par les yeux. Le ciel était d'un bleu splendide ce jour-là et Domi n'avait pas la moindre intention de passer son temps cloîtrée à l'intérieur, le nez rivé dans ses bouquins jusqu'à péter un plomb d'anxiété comme c'était déjà le cas d'un certain nombre de ses camarades de maison. Elles rigolèrent bien à se moquer de ces derniers, puis l'une d'elles émit l'idée qu'il valait mieux rentrer pour le souper. Aucun ne s'attendait au spectacle qui les accueillit dans la Grande Salle. Elles en restèrent bouche bée et face à la solennité qui régnait dans la salle, baissèrent instinctivement la voix et cessèrent subitement de parler. Les filles échangèrent des regards perplexes, considérant les autres élèves qui semblaient tout aussi intrigués qu'elles-mêmes, puis les bannières de Gryffondor sorties, teintes de noir.

— Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta Penelope dans un souffle.

Domi fit signe qu'elle l'ignorait et un silence total tomba dans lequel les paroles de la directrice sonnèrent comme un glas. Trop émue, elle dut quitter la Grande Salle et le professeur Londubat prit le relais. Cette fois, même Domi ne trouvait plus rien à dire. Elle resta muette, incrédule et bouleversée. Lexie ! La capitaine de l'équipe de Gryffondor, disparue il y avait deux mois ! Mais c'était affreux ! C'était une fille qu'elle avait affrontée à maintes reprises sur le terrain de Quidditch, qui avait entraîné Louis, Molly et James, qu'elle avait inondée de railleries et de menaces à l'occasion comme n'importe quel membre d'une équipe adverse et qui n'était pas censée mourir. Elle lui avait parlé nombre de fois, elle l'avait vue marcher, respirer, vivre et rire comme n'importe qui d'autre. On ne mourait pas à cet âge, c'était impossible... Les larmes lui montèrent aux yeux et elle se mit à renifler et à s'essuyer les yeux tandis qu'une remise d'objets ayant appartenu à Lexie à certains jeunes se déroulait. L'ambiance dans la Grande Salle était si triste... Très vite, elle se rapprocha de ses pauvres frère et cousine.


— Louis, c'est horrible... sanglota-t-elle en le prenant dans ses bras.

Ensuite, elle serra également Molly dans ses bras et se calma tant bien que mal pour respecter la minute de silence. Les larmes coulaient sur ses joues. Elle revoyait Lexie en train de mener sa vie, juchée sur son balai au dernier match Poufsouffle/Gryffondor, partageant les repas des Gryffondor et participant à la vie du château en général. Elle n'aurait jamais cru, jamais... Et c'est à cet instant que la valeur et la fragilité d'une vie la frappèrent. Elle pensa aux pauvres parents de Lexie, à sa famille, et échangea un regard par hasard avec Oliver, le nouveau capitaine des rouges avec lequel elle avait partagé un... incident fâcheux à la dernière St-Valentin. Depuis, ils s'étaient évités plus qu'autre chose, mais à cet instant, ils devaient ressentir la même chose. La jeune fille baissa la tête, complètement abattue, et quelques gouttes d'eau s'écrasèrent au sol.


Dernière édition par Dominique Weasley le Mer 4 Mai - 21:06, édité 2 fois
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Sujet: Re: Un brusque deuil
Mer 4 Mai - 21:03

Losing Your Memory

Charlie


And it's not a cry, that you hear at night
It's not somebody, who's seen the light
It's a cold and it's a broken Hallelujah
Tout allait si bien ce matin, Charlie s’était levée du bon pied et n’avait pas été embêtée par son chat. Dès son réveil, elle était partie vérifier que son cadeau était toujours, soigneusement, caché dans sa malle. Tout semblait parfait pour cette journée, et ce fut le cas, jusqu’au moment où le soleil déclina dans le ciel. On était venue la chercher dans sa classe pour aider le reste du personnel scolaire. D’abord confuse, elle avait posé de nombreuses questions, mais on avait refusé d’y répondre. Elle n’avait pu s’empêcher d’être inquiète en voyant leur mine grave. Gardant sa peur au plus profond de son cœur, Charlie avait obéi aux ordres.

On ne lui avait même pas laissé la chance de rejoindre Aylen, de lui offrir ce qu’elle avait souhaité lui offrir. Et ce n’était que le début d’une longue chute, encore une fois, Charlie avançait sans le savoir. Sa voix avait résonné dans les couloirs, guidant les élèves dissipés vers la Grande Salle. On avait remarqué l’absence de sa bonne humeur, mais elle faisait en sorte d’ignorer les remarques à ce propos. Et quand elle n’en pouvait plus de rester muette, elle prétextait une mauvaise migraine ou une fatigue soudaine. Elle n’aimait pas leur mentir, mais comment pouvait-elle les rassurer ? Elle-même ne savait pas ce qu’il se tramait dans le château.

Peur. Elle avait tout simplement peur. La voilà qui avançait vers les deux grandes portes de la Grande Salle. Son regard ne loupa pas l’air déconfit des professeurs et son cœur se serra d’autant plus dans sa fragile poitrine. Et puis, les murmures devant elle ne lui disaient rien qui vaille. Aucun élève ne riait à présent, seulement des bribes de questions qu’elle arrivait à intercepter. De quoi parlaient-ils ? Pourquoi l’atmosphère semblait-elle si lourde ? L’émeraude de ses yeux glissa lentement sur la chevelure rousse de celle qu’elle avait cherchée plus tôt dans la soirée, mais elle ne ressentit pas cette joie habituelle, seulement un grand vide des plus étranges.

Et puis, pour la première fois enfin, elle vit les immenses banderoles qui descendaient du plafond. Ce noir bien trop obscur qui avait chassé tout espoir de son être, rien ne pouvait la rassurer désormais, Charlie était pétrifiée d’effroi. On ne s’amusait pas à mettre ce genre de couleur si ce n’était pour annoncer un décès. Ses poings se crispèrent quand la tête de lion lui parvint enfin. Un deuil… Gryffondor. Son cœur arrêta instantanément de battre. Il ne pouvait s’agir d’une coïncidence, c’était bien trop gros pour qu’il puisse… Non. Elle ne voulait pas le croire.

Les minutes passèrent, Charlie mourant à petit feu, elle n’osait même pas s’asseoir, elle n’en avait pas la force. Des petites mains de première année agrippaient sa cape pour l’inciter à les rejoindre, mais elle ne les voyait pas, son regard refusait de se détacher de Minerva, elle voulait savoir. Maintenant. Tout de suite. Elle voulait, à contre cœur, clarifier ses soupçons.  Elle ignora chaque murmure à son égard, chaque regard inquiet. Pourquoi le temps paraissait-il si long à passer ? Pourquoi n’ouvrait-elle pas sa bouche pour donner la raison de ces banderoles ? De tout ce noir ? De tout ce malaise.

Il y eut comme un instant de flottement et la nouvelle l’atteignit comme une balle en plein cœur. C’était à peine si elle avait la force de ne pas tomber à genoux. Tout battement s’était arrêté, toute respiration s’était bloquée. La prise sur son vêtement s’était intensifiée alors que les murmures se faisaient plus denses, plus intenses, plus insupportables. Charlie se faisait violence pour ne pas fondre en larmes, elle se devait de rester neutre devant tous ces gosses. Jamais. Jamais elle ne pleurerait devant eux. Jamais.

Deux mois. Deux mois sans nouvelles de Lexie, et elle n’avait rien fait. Etait-il possible de se sentir aussi coupable. Pourquoi n’avait-elle pas cherché à la contacter ? A savoir si tout se passait bien ? Pourquoi elle ne revenait plus en ces murs ? La culpabilité la rongeait tel un cancer alors que la pièce se mettait à tourner devant elle. Charlie savait. Lexie avait eu le courage de le lui dire, et pourtant, elle n’avait rien fait. Rien. Elle l’avait laissé  aller à une mort certaine sans esquisser le moindre mouvement. Son père. Cette absence. Cette annonce. Elle se sentait profondément coupable, une centaine d’aiguilles se plantaient dans sa peau, la dérangeant, l’empêchant de garder une respiration convenable. Son esprit était un véritable enfer.

Elle voyageait entre souvenir et sentiment, entre réalité et rêve. Elle la revoyait lui sourire, la faire rire, la prendre dans ses bras dans ce jeu qu’elles avaient tant aimé. Des baisers volés, des regards échangés, une amitié à laquelle elle s’était accrochée. Charlie n’était pas tombée amoureuse, elle avait cru l’être, mais elle ne l’était pas. Et pourtant elle tenait énormément à elle et à ce qu’elles représentaient. Elle avait cru la revoir un jour, débarquer au château avec son éternel sourire et une excuse à dormir debout. Tout. Tout parti en fumée en quelques misérables secondes. Un bonheur détruit avec de simples mots. Elle n’avait rien fait… Lexie. Elle n’avait rien fait pour la garder auprès d’elle. Etait-ce possible d’avoir si mal en se sentant aussi vide ?

Son cœur s’était finalement brisé dans sa poitrine. Toutes ces mains agrippaient à elle… Elles devenaient étouffantes, agaçantes… Elle tira d’un coup sec sur le tissu de sa cape dans un dernier éclair de lucidité. Cette pièce l’étouffait, se rétrécissait.  Il lui semblait que chaque regard se posait sur elle, à la recherche de réponse, accusateur. Pourquoi n’as-tu rien fait ? C’était trop, trop, elle ne pouvait plus le supporter. Cette journée… n’avait rien de paisible, de parfaite. Charlie venait de perdre la seule chose qu’on ne lui avait pas volée. Son innocence.

On déposa quelque chose dans ses mains tremblantes, les paroles prononcées ne parvenaient même plus jusqu’à elle. Elle était dans un tout autre univers, bien plus noir et bien plus sombre que celui dans lequel elle semblait se trouver. Ses doigts se crispèrent autour des CD’s. Sa voix, elle s’en rappelait encore. C’était une véritable torture de se souvenir d’elle… De la voir dans ses songes en sachant qu’elle était partie, partie pour toujours.

C’était trop pour elle, les larmes finir par s’échapper, glissant sur ses joues, s’écrasant sur le couvercle en plastique des boîtes. Elle éclata en sanglots, n’y tenant plus. Ses épaules se secouèrent nerveusement alors que ses jambes la menaçaient de céder d’une minute à l’autre. Le repas pouvait commencer ? Comment pouvait-on avoir la force de manger ? Comment pouvait-on passer à quelque chose d’autre aussi simplement. Une amère réalité lui agressa le palais. Elle ne pouvait pas rester devant cette foule, pas dans cet état.

Secouant la tête pour chasser les larmes, elle tourna les talons et se précipita vers la sortie. Elle avait besoin d’air. Elle avait besoin de mettre fin à ce cauchemar.


code by ORICYA.

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Sujet: Re: Un brusque deuil
Mer 4 Mai - 22:48


Un Brusque Deuil

Poudlard,
Lundi 5 Mars 2018

Ca aurait dû être une bonne journée. Après tout, c'était son anniversaire aujourd'hui. Elle avait – enfin – 17 ans et elle était une adulte, elle avait officiellement une voix dans le monde sorcier. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait. Elle pouvait s'occuper d'elle-même.
Elle était majeure.
Et pourtant... il planait dans le château une ambiance étrange. Les professeurs semblaient ailleurs et quelque chose dans l'air flottait, stagnait, comme un pressentiment, une perturbation dont les conséquences n'avaient pas encore frappé les élèves. Cette impression se renforça quand – au milieu de la journée – l'humeur de Charlie avait commencé à se dégrader. Pourtant l'adolescente était toujours pleine de vie habituellement, et elle s'était attendue à ce qu'elle soit particulièrement extatique puisqu'Aylen était désormais majeure.
Et à la voir comme ça, la rousse ne pouvait s'empêcher de sentir un rocher tomber au fond de son estomac, sur le nœud noué d'inquiétude de ses entrailles.
Mais elle n'avait rien dit.
Elle s'était dit que ça passerait.
Elle avait échangé ses vœux d'anniversaire avec sa sœur par hibou – une première pour elle – , avait fait comme si de rien était, et elle avait continué d'avancer la tête haute.
Tout allait bien.
Tout irait bien.
A force de se répéter ces mots, ils n'eurent plus aucun sens dans son esprit.

Le soir arriva et les élèves se rassemblèrent pour le repas. Contrairement à d'habitude, on leur avait donné une heure fixe à laquelle arriver, et comme d'habitude Aylen se montra, pile à l'heure.
Et les bannières furent sans doute la première chose qu'elle remarqua.
Le fond noir abyssal et le rouge tranchant de la maison des Gryffons.
Allons, est-ce que l'un d'eux s'est enfin tué à force de se croire invincible ? avait été la première pensée à venir à Aylen. Son regard se tourna vers Charlie instinctivement, toujours fidèle au poste. Elle semblait mortifiée et presque prête à s'évanouir tant elle semblait tendue.
De nouveau ses entrailles lui jouèrent des tours.
Alors elle se concentra sur autre chose, n'importe quoi. McGonagall.
C'était encore pire.
Elle changea d'appui et attendit que la nouvelle vienne la frapper comme les autres. Et quelle claque. La culpabilité la frappa plus fort encore. Sous le choc, elle s'immobilisa et fronça les sourcils, comme si elle ne comprenait pas ce que venait de dire la directrice. Comment ça le 'décès' ? N'était-elle pas... ? Elle ne la connaissait pas et le nom ne lui disait quelque chose que parce qu'elle l'avait déjà entendu dans la bouche de certains élèves et de professeurs, parce qu'elle savait qu'elle était aux abonnés absents depuis quelques mois, mais elle ne s'était pas attendue à l'annonce de sa mort.
Par Merlin.

Elle pouvait voir les réactions autour d'elle, la surprise, la tristesse, la détresse. Tout le monde réagissait.
Son visage se durcit et ses poings se serrèrent.
Elle ressentait tellement de choses qu'elle préférait ne rien montrer, d'autant qu'elle savait qu'elle ferait tâche au milieu des larmes et de la douleur des autres, car tout ce qu'elle ressentait en cet instant était de la colère et de l'indignation, et un léger haut le cœur car face à l'injustice de la vie comment réagir autrement ?
Cette fille, elle ne la connaissait pas, mais elle savait que ce n'était pas normal à dix-sept ans de se voir dépouillé de sa vie brutalement. C'était injuste. Et si elle avait envie de pleurer ce n'était pas tant pour ça que de voir toute cette tristesse autour d'elle qui n'était pas la sienne mais qu'elle ne pouvait s'empêcher de ressentir à un niveau profond, primal, instinctif.
Alors elle serra la mâchoire et jugula des larmes qui n'étaient pas les siennes lorsqu'elle repéra un mouvement du coin de l'oeil qui la fit sortir de sa transe.
Des lègues.
Elle reconnut quelques noms et s'arrêta sur celui de Charlie, dernière de la liste.
Elles avaient dû être bien plus proche qu'Aylen le pensait si elle trouvait sa place dans cette liste et elle ne s'autorisa pas la moindre interrogation muette sur le sujet. Elle se contenta de rester immobile à regarder la Serdaigle contrôler sa peine. Elle aurait voulu franchir la distance qui les séparait pour la prendre dans ses bras et la protéger de ce monde injuste – indifférent – qui venait les agresser.
Mais pouvait-elle seulement se le permettre ? Etaient-elles suffisamment proches pour ça au final ? Ne serait-ce pas mieux de la laisser faire son deuil ?
Non.
Elle savait que malgré ce qu'on lui avait appris, la réponse ici serait toujours non.
Partager la douleur d'autrui et essayer de l'apaiser étaient deux des fonctions les plus importantes chez l'homme et le réprimer était stupide. Et voir les larmes de Charlie couler sur ses joues était la pire tragédie au monde, brisant le cœur d'Aylen qui se précipita à sa suite sans tenir compte du professeur qui venait lui dire que McGonagall voudrait lui parler plus tard.
Avec tout le respect et l'admiration qu'elle avait pour la femme, là, tout de suite, elle s'en foutait éperdument et elle était prête à aller frapper l'injustice de la vie dans les couilles pour avoir blessé Charlie.



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Sujet: Re: Un brusque deuil
Mer 4 Mai - 23:58
Un brusque deuil
Poudlard


Eleni était debout derrière sa chaise, le teint pâle, les yeux gonflés et encore rouge. Ses mains, croisées sur ses jambes, étaient agitées de soubresauts et l’infirmière debout à ses côtés avait fini par poser sa main par dessus celles d’Eleni, comme pour apporter un soutien sans mot à la bibliothécaire.
Ça n’avait pas empêché ses mains de trembler.

La Grande Salle se remplissait doucement d’élèves et, lorsque les premiers Gryffondors vinrent se placer derrière les bancs, à leur table, Eleni ne put retenir ses larmes, qui se mirent à glisser silencieusement le long de ses joues. Le bruit des conversations étouffées remplissait la salle d’un brouhaha léger, et Leni sentait le bout d’une migraine pointer le bout de son nez.
Elle essuya ses larmes d’un revers de sa manche, laissant sa tête tomber vers l’arrière, fixant le plafond magique et les chandelles allumées, respirant doucement, expirant doucement, une fois, deux fois, trois fois, huit fois. Le souffle qui s’échappait d’entre ses lèvres était saccadé, entrecoupé de sanglots qui menaçaient de s’échapper de sa gorge. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. In and out.
Lorsqu’elle fermait les yeux, les images étaient comme gravées derrière ses paupières.

Les yeux bleus de la bibliothécaire étaient fixés sur le bois de la table, sur les assiettes vides posées devant elle, et son estomac se tordit, alors que McGonagall informait les élèves du décès de Lexie.
Le décès de Lexie.
Eleni serra les dents pour retenir la bile qui semblait lui monter dans la gorge, durcissant son regard sur la table, sourcils froncés et lèvres pincées pour s’empêcher de fondre en larmes une fois encore. Elle vacillait légèrement sur ses jambes instables, sentant qu’elle pouvait s’effondrer à tout moment. Si elle relevait la tête. Si elle croisait le regard des élèves. Si elle voyait le choc sur leurs visages, les larmes dans les yeux de certains, sur les joues de certains. Elle fondrait en larme devant tout le monde.

Elle était… tout était… tout était si vif. Elle ne se sentait pas perdue dans le brouillard, comme ça lui arrivait si souvent ; c’était l’exact opposé. Elle avait l’impression d’être à vif, nerfs à fleur de peau, qu’elle allait hurler si on la touchait, qu’elle allait s’écrouler si on la bousculait, qu’elle allait s’effondrer si…
Elle ne pouvait s’empêcher de voir le visage de Lexie, les grands yeux clairs, la peau diaphane, ses cheveux sombres qui encadraient son visage, la lueur malicieuse dans son regard, mais aussi les ombres sombres, l’air perdu, presqu’hébété. La voix de l’adolescente. La chaleur de son corps. L’odeur de ses cheveux.
Elle avait envie de hurler.

Eleni releva la tête lorsqu’elle entendit son nom et quand elle vit Neville s’avancer vers elle, sa bouche s’entrouvrit légèrement, et elle se surprit à secouer la tête, reculant d’un demi-pas. Le visage du professeur était… tellement triste. Accablé par ce qui lui tombait dessus, par le poids de la perte d’une de ses élèves. Désolé, aussi. Désolé, parce qu’Eleni n’était pas dans la liste pour rien. Parce qu’on ne léguait pas sa baguette à une bibliothécaire parce qu’elle nous avait laissé entrer dans la réserve sans autorisation.

C’est les mains tremblantes qu’Eleni récupéra les deux objets, les épaules secouées de sanglots qui agitaient le corps entier de la jeune femme, qui se retrouva bien vite entre les bras de l’infirmière, laissant échapper de lourds sanglots contre l’épaule de celle-ci, bouche ouverte et pressée contre le tissu de la cape de celle-ci pour tenter d’en étouffer les bruits.
Elle ne sentait plus que la main dans son dos, traçant un cercle sur lequel elle tentait de se concentrer, serrant la baguette et la photographie contre sa poitrine ; elle n’entendait plus que les mots rassurants de l’infirmière et, dans le fond, le nom des élèves à qui Lexie avait légué ses affaires.

La minute de silence passa, le visage d’Eleni toujours enfoui contre l’épaule de sa collègue, le tissu humide contre la peau de la blonde. Elle s’en serait voulue, si elle en avait eu quelque chose à faire.

Lorsque les professeurs, et les élèves, commencèrent à s’asseoir, l’infirmière se saisit de l’épaule d’Eleni et, après un regard échangé avec la directrice, prit la direction de la sortie la plus proche, l’escortant jusqu’à l’infirmerie où elle n’aurait pas d’autre choix que de lui faire avaler une potion afin que la jeune femme s’endorme.
Eleni n’était en état de rien. Rien faire, rien dire… Elle se sentait… accablée. Désemparée.
Elle aurait presqu’aimé ne rien ressentir, que ce vide dans sa poitrine, une tête embrumée, ne réalisant pas pleinement ce qu’il se passait.
Ne rien ressentir, c’était mieux que ces sentiments exacerbés qui l’envahissaient, et la réduisait en cendre sur le plancher.
© GASMASK
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Sujet: Re: Un brusque deuil
Jeu 5 Mai - 0:18
Un brusque deuil
R.I.P to my youth, and you could call this the funeral, I'm just telling the truth, and you can play this at my funeral. Tell my sister don't cry and don't be sad, I'm in Paradise with Dad. Close my arms and I cross my arms, put me in the dirt , let me dream with the stars
 La journée d'Oliver était complètement oubliée. Elle n'avait commencé et se terminait en ce moment. Alors qu'il rentrait dans la salle, alors qu'il n'avait pas encore distingué quoi que ce soit, alors qu'il le sentait, alors qu'il le savait. L'instinct animal de l'homme ne s'en ira jamais, il sera toujours là, de plusieurs façons, il lui rappellera toujours ce qu'il est. Quand l'animal humain se sent en danger, il se prépare à combattre ou à fuir. Là, l'animal d'Oliver ne savait plus quoi faire, il voulait fuir et se battre en même temps. Les poils de son corps étaient hérissés, ses sens en alertes, il avait l'impression qu'il allait se faire attaquer de toute part. Il s'assit à la table de Gryffondor, mais ses jambes le suppliaient de fuir.
 Ces banderoles noires. Non, non. L'état de la directrice et du corps professoral. Putain, non. Il aurait juré qu'il pouvait ressentir l'énergie qui se dégageait de toute cette salle. Je refuse.
 
 Mais, aussi fort qu'il le souhaitait, qu'il se le répétait dans sa tête, c'était bien l'annonce du décès de Lexie qui se faisait là. Sa camarade, sa capitaine, son amie. Il aurait vraiment espéré qu'elle ait fui, changé de pays, de nom et de vie, et que c'était pour cette raison qu'on n'avait plus aucune nouvelle d'elle depuis deux mois.
 L'adolescent faisait tout pour contenir ses larmes, pour paraitre fort. Il regardait tout autour de lui, c'était émotions et larmes, tension et souffrance. Il ne remarqua même pas les élèves qui se faisaient remettre ses biens. Les sons ne parvenaient plus aussi clairement à ses oreilles. Maintenant lourds et sourds, ils n'avaient plus de sens aux oreilles d'Oliver. Il vit Charlie, et son coeur se contracta d'empathie. Il ne pourrait pas supporter la chose à la place de Charlie, il savait combien elles étaient proches, et bien qu'il considérait que plaindre Lexie était inutile maintenant que son âme était entre de bonnes mains, il plaignait son amie Serdaigle.
 Il la vit partir en larmes, et il se mordit la lèvre inférieur. Son animal à elle avait décidément choisi la fuite. Et Oliver sentait que le sien aurait bien voulu la suivre. Le Gryffon voulait surtout la consoler. Mais il devait rester ici. Heureusement Aylen eu la bonne idée de la suivre. Il se dit que si elle y allait, c'est que sa place était avec Charlie et non ici, et qu'elle serait donc la personne la mieux placée aux côtés de la jeune fille.

 La minute de silence, il pu la faire sans problème, car ce soir là il fera même l'heure de silence et le repas ne commencera jamais pour lui. Il repensa à certains souvenirs qu'il avait avec Lexie. Elle allait lui manquer, pour sûr. Les annonces de ce type, il en avait pourtant eu l'habitude quand il était plus jeune. Bon, pas tant importante, pas forcément à propos de personnes qu'il connaissait ou qu'il appréciait. Il ressentit alors le temps qui s'était écoulé depuis qu'on ne lui avait pas annoncé la mort de quelqu'un, depuis qu'il était rentré à Poudlard, depuis qu'il était en sécurité.
 Mais il ne pouvait pas s'arrêter d'imaginer la façon dont Lexie a été tuée. On ne leur avait pas dit comment, quand, où. Il savait que ce n'était pas son problème et que si ce n'était pas dit, c'était qu'il y avait une raison. Comment pouvait-il même penser à ça, ce n'était pas le moment ! Mais honnêtement, Oliver n'y croyait pas, il pensait que c'était un mensonge. Du moins, il essayait de se faire croire que ce n'était pas vrai. Car pourtant il savait que ce n'était pas un mensonge, ou un mauvais rêve, ou quoi que ce soit mais la réalité.
 
 Il releva alors la tête, jusqu'alors baissée, comme la plupart des élèves dans la salle. Après avoir survolé celle-ci du regard pendant quelques secondes, il tomba sur celui de Dominique, qui tenait Molly dans ses bras, à côté de son frère Louis. Intérieurement, il la remercia d'être là pour ses deux "élèves particuliers". Il ne lui adressa pas de sourire de quelconque nature, non pas à cause de la gêne qu'il y avait entre eux depuis l'incident de la St-Valentin, mais tout simplement parce qu'il n'en avait pas la force et l'envie. De toute façon, elle avait baissé la tête et il pouvait voir ses larmes couler à terre. Il pouvait voir les larmes de tout le monde couler à terre.
 Alors que les siennes étaient su rue point de s'échapper, la tristesse laissa place à la colère qui sécha ces larmes qui ne purent alors jamais rencontrer le sol comme celles des autres.

acidbrain
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Sujet: Re: Un brusque deuil
Jeu 5 Mai - 0:54
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Un brusque deuil

Ce n'est pas la faim qui amena Caleb dans la grande salle ce soir-là. Juste l'habitude. Une putain d'habitude bien ancrée dans tous les pores de sa peau. Une habitude qui disait que vers dix-neuf heures, il était l'heure du dîner. Qu'il aurait aimé ne pas avoir laissé ses pas le guider ici ce soir. Oh comme il aurait aimé. Le silence envahissant et pesant le prenait aux tripes. Et ces putains de bannières à l'effigie de sa maison, noires. Tristes. En deuil.

Il savait par son père que de telles bannières n'apparaissent pas pour des broutilles. Le jeune homme en avait parfaitement conscience. Il savait ce qu'il se passait. Refusait de l'admettre. Ne voulant pas savoir qui. Pas tout de suite. Il y avait déjà trop de choses à digérer pour se laisser à supposer. Non.

Pourtant la voix de la directrice fut suffisamment claire, bien que brisée, pour qu'aucun doute ne soit permis. Lexie. Merde. Merde ! Caleb serra ses poings si fort qu'ils blanchirent à vu d'oeil. Il n'était pas particulièrement proche d'elle. Mais elle restait une camarade de dortoirs depuis sept ans. Une membre de sa famille, ici à Poudlard ! Merde. Le redoublant comprenait maintenant son absence. Il donnerait n'importe quoi pour que ce ne soit qu'un horrible cauchemar. Un putain d'horrible cauchemar.  Il allait se réveiller. Il fallait qu'il se réveille. Pour le raconter à Lexie. Pour en rire avec elle, tellement c'était stupide. Tellement elle ne pouvait pas mourir.

Merde. Ça ne pouvait pas être vrai. Ça ne devait pas être vrai...

Le noiraud ne remarqua ses larmes que lorsque quelqu'un s'accrocha à son bras et le fit sortir de ses pensées. Il essuya distraitement ses pleurs avant de voir que c'était Niklaus et que ce dernier semblait lutter contre sa peine. Lui aussi était forcément touché. Même s'il ne devait pas beaucoup connaître la demoiselle. Ce devrait être considéré comme un crimes de ne pas la connaître.

Le septième année posa une main réconfortante sur la tête de Nik. Il se demanda vaguement si Klaus avait appris la nouvelle déjà ou s'il fallait le lui annoncer... En aurait-il seulement le courage ? Cal resserra sa prise sur les cheveux de Niklaus. Non pas pour lui faire mal. Juste pour lui montrer qu'il est là. Que se serait une maigre consolation mais que c'est toujours mieux que rien.

Caleb se promit d'aller le lendemain faire un dernier hommage à sa camarade. D'y emmener tous les Gryffondors. De les y traîner s'il le fallait. Mais on ne fuit pas quand on est à Gryffondor. Le courage c'est aussi de pouvoir affronter la perte d'un proche. D'y faire face malgré la difficulté. S'il pouvait au moins faire ça. Pour elle.

À ce moment il vit vaguement Charlie sortir de la grande salle. Bien. Non pas bien... Et en plus ils devaient aller manger ? Quelle idée... Le rouge et or attira tout de même le frère de son ami jusqu'à leur table. Au moins pour s'asseoir. S'asseoir avant de flancher. Non. Lui devait tenir. Il posa sa main sur l'épaule du première année. Il ne savait que dire pour essayer, à défaut d'améliorer la situation, la rendre supportable. Cependant, le jeune homme ne trouvait pas de mots appropriés. Y en avait-il seulement ?

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Sujet: Re: Un brusque deuil
Jeu 5 Mai - 14:03
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Un brusque deuil

Pour la première fois dans sa vie, la mémoire de Jordan lui fit défaut. Elle ne se souvint de rien avant la terrible annonce. Lexie est morte. Lexie est morte. Lexie MacKay est morte. Que faisait-elle avant ça ? Où se trouvait-elle ? Avec qui ? Que se passait-il ? Un nœud obstruait sa gorge et une pierre pesait dans son estomac. Lexie est morte. Ca ne pouvait pas être vrai. Ce n’était pas possible. Pas MacKay. Pas Lexie. Ca ne correspondait pas au personnage. Ce n’était pas dans le script ! Mais quel script ? Celui de sa vie ? Celui de la vie de Lexie ? Celui de Poudlard ? Y en avait-il seulement un de script ? Non. Lexie était forcément maîtresse de sa vie et de ses actes. Mais alors quoi ? Pas de son destin ? Qu’elles étaient ces circonstances tragiques ? Etait-elle vraiment morte ? Non. Jordan ne voulait pas le croire. Le déni le plus total. Pourtant, quand son esprit émergea de la brume dans lequel il s’était plongé et que la rousse observa les alentours flous, de ses larmes, elle se prit un coup en plein visage. Son corps avait accepté la nouvelle avant elle, avant son esprit. Il exprimait déjà sa tristesse. Elle se trouvait bien dans la grande salle. Avec les bannières noires de Gryffondor. Trop noires. Lexie était comme le feu. Le rouge. Pas le noir.

Dans un bref mouvement nerveux de ses doigts la sixième année remarqua qu’elle tenait fermement un poignet dans sa main. En tournant la tête, la rousse vit parfaitement qu’il s’agissait de Charlie. Même à travers ses pleurs. Cette dernière ne semblait pas la voir. L’état de la préfète en chef était semblable au sien. Ca n’avait rien d’étonnant. Néanmoins, elle donna une pression supplémentaire sur le poignet. Maigre réconfort. A se demander pour laquelle était le réconfort. Puis Jordan s’obligea à lâcher ce poignet qui lui servait également de repère. On venait de l’appeler. Elle. Pour récupérer des affaires de Lexie. Comment avait-elle réussi à l’entendre ? Aucune idée. Comme un automate elle alla les chercher. Jordan n’eut pas la force de remercier son professeur. Elle n’en avait absolument pas envie non plus.

Alors qu’elle retournait vers Charlie, la demoiselle prit conscience de quelque chose. Quelque chose qu’elle avait semble-t-il occulté jusqu’à présente. N’était-elle pas une belle hypocrite ? A aller prendre des objets -des photos- appartenant à Lexie comme si elle était toujours son amie. Alors que depuis le début de l’année scolaire leur amitié avait pris le large. A cause d’une dispute. Une querelle digne de gamines de trois ans à la maternelle. Comment pouvait-elle prétendre à recevoir quelque chose ? Comment avait-elle pu laisser s’envoler leur amitié alors que Lexie ne finirait même pas l’année ? La Serdaigle avait tout gâché. Et maintenant elle ne pourrait rien rattraper. Tout était foutu. Sa rancœur envers Lexie se transforma en rancœur envers elle-même. Stupide gamine pourrie gâtée ! Ne pouvait-elle pas mettre sa fierté de côté pour aller s’excuser et continuer à passer de bons moments en compagnie de la Gryffondor ? Non. Forcément. Il fallait qu’elle préfère jouer les grandes, jouer les fières et se mette à haïr son amie. Abrutie.

Ses larmes redoublèrent et la demoiselle ne tint plus sur ses jambes. La rousse s’effondra lamentablement à genoux, à terre. Aujourd’hui elle est faible. Lexie est morte. Et il lui fallait ça pour se rendre compte qu’elle tenait à la brune. Le proverbe moldu vint la narguer. On ne se rend compte de l’importance de quelqu’un que lorsqu’on le perd. Et bien sûr, Jordan n’avait pas pu prendre conscience de l’importance de MacKay quand elle a perdu son amitié. Non. Ce serait trop facile. Il fallait sa mort pour ça. Evidemment.

Mais… Ca n’aurait rien changé. Lexie ne serait jamais revenue. N’est-ce pas ?


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Sujet: Re: Un brusque deuil
Jeu 5 Mai - 18:52

Un brusque deuil

Everyone



Lundi 5 Mars 2018

Qui aurait cru que cette journée allait si mal se terminer ? Personne. La journée de Molly avait plutôt bien commencé, comme tous les lundi la rousse commençait à 10h avec DCFM en commun avec les Serdaigle. Le cours était passé très rapidement, même beaucoup trop à son goût. Le professeur était particulièrement étrange, mais Molly sur le coup n'en tint pas compte. S'ensuit, une pause bien méritée jusqu'à 15h30. Molly pendant ce temps avait préféré se pré lacer près du lac par cette belle journée du mois de mars. Et puis, le dernier cours qu'elle avait de la journée se trouvait à seulement quelques centimètres d'elle, il n'y avait vraiment pas de quoi stresser. Seulement voilà, elle n'eut tout simplement pas le temps de s'y rendre puisqu'un élève vint à sa rencontre pour l'informer d'une tache de dernière minute qui incombait tous les préfets. Elle devait aider les professeurs et ses autres collègues à rassembler les élèves dans la grande salle. Ne sachant trop pourquoi, la Gryffondor ne se posa pas de question jusqu'à ce qu'elle aperçût certains professeurs avec une mine toute déconfite. Quelque chose de grave avait dû arriver pour qu'ils agissent tous ainsi, mais la Rouge et Or ne posa pas de question. Car après tout elle n'allait pas tarder à connaître la vérité.

Lorsqu'elle eut terminé son travail, Molly se rendit à la grande salle comme tous les autres élèves. Elle en resta complètement bouche bée comme la totalité des étudiants de Poudlard. Un silence pratiquement morbide s'était installé dans la salle, Molly observait autour d'elle pour comprendre et elle tomba sur une et plusieurs bannières de Gryffondor sur un fond noir. Non ce n'était pas possible ? C'est à cet instant précis que Molly percuta. Un décès avait eu lieu et la personne décédée appartenait à sa propre maison. Pendant qu'elle s'installa à la table des Gryffondor, elle ne put s'empêcher de réfléchir à l'identité de cette personne. Elle en retint cependant une, Lexie son ancienne capitaine de Quidditch et coéquipière, cela faisait déjà deux mois qu'elle ne l'avait pas revue, la Gryffondor commençait à sérieusement s'inquiéter. Elle l'appréciait beaucoup, c'est pourquoi elle s'efforça tout d'abord à ne pas y croire. Elle voulait avoir la confirmation de ce qu'elle pensait avant toute autre chose. Mais cela ne l'empêcha pas d'arborer une mine particulièrement triste. Le discours du professeur McGonagall fut très émouvant, tellement qu'elle en versa une petite larme. Alors, c'était bien elle, elle était donc morte. Molly ne pouvait pas y croire, comme la plupart des autres élèves en fin de compte. Elle regarda ses cousins Louis et James qui avaient très mauvaise mine. Elle ne put s'empêcher de les rejoindre afin d'avoir un peu de compagnie. Mais elle ne pouvait pas parler, enfin elle n'y arrivait pas. Elle fut très vite rejointe par Dominique, elle aussi semblait très affectée tellement qu'elle prit son frère dans les bras. Molly fut très surprise que sa cousine l'enlace aussi, mais elle ne dit rien. Au contraire, la Rouge et Or en profita et lui rendit son câlin qui était très réconfortant. La minute de silence arriva, Molly n'avait pas encore ouvert la bouche et elle ne se sentait pas le faire tellement qu'elle était affectée. Des larmes coulèrent même sur ses joues, elles ne pouvaient pas les arrêter et pour une fois elle n'en avait complètement rien à faire. Elle ne voulait plus qu'une seule chose, quitter cette salle, mais ses jambes refusèrent de le faire. À croire qu'il fallait l'aide de quelqu'un pour la traîner en dehors de cette salle. C'est à cet instant précis que ses souvenirs de Lexie décidèrent de refaire surface, tous les moments qu'elle avait passé avec elle sur le terrain et pendant les matchs de Quidditch. Toutes les fois où elle l'avait vu dans la salle commune et dans les couloirs. La jeune fille resterait à jamais dans son cœur et ça elle le savait, car d'un côté elle avait appris à l'apprécier.
Code by Fremione.

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Sujet: Re: Un brusque deuil
Jeu 5 Mai - 23:29
Roxanne avait eu une journée assez éprouvante, remplie de cours, devoirs, tâches, et plein de choses encore qui la firent courir toute la journée de droite à gauche dans tout le château.
Elle était littéralement exténuée, ce qui -il fallait le dire- n'arrivait guère souvent. La seconde année n'avait pas l'habitude de traîner les pieds à seulement 19h pour aller devoir manger.
L'idée même de ne pas descendre lui avait effleuré l'esprit... Pourquoi pas sécher le repas, et se terrer dans son dortoir ? Après tout, elle avait une jolie réserve de chocogrenouilles, elle pourrait tenir un siège.
Allongée sur son lit, en train d'observer la carte de Nicolas Flamel qu'elle venait tous juste d'extirper du paquet, elle entendit la voix de plusieurs préfets (dont sa cousine Molly) retentir pour leur signifier qu'il y avait un rassemblement dans la grande salle.
ça alors. Autant dire que c'était pas banal, et que si les profs avaient un truc à dire devant tout le monde, c'est que ça devait être important. Sans se poser plus de question, Roxanne attrapa une paire de chaussures, et descendit laconiquement tout le château, de la salle commune des Gryffonds jusqu'à la grande salle.

Autour d'elle, plusieurs élèves se regardaient avec les sourcils froncés, parfois d'autres excités, et certains inquiets. C'était tous ses sentiments à la fois qui se battaient dans la tête et dans le ventre de Roxie. Qu'est ce que le corps enseignant de Poudlard allait bien pouvoir réserver ?

Lorsque la jeune fille franchit les portes, en levant les yeux elle se rendit compte que le décor n'était absolument pas habituel. Des bannières de Gryffondor avaient été mises sur le faux plafond, mais pas comme les fois où c'est la coupe des 4 maisons non. Pas comme ça. Non seulement c'était pas du tout la bonne période de l'année, mais en plus, les lions étaient présentés sur un fond noir. Roxanne ne comprenait pas. Et au vu des élèves qui étaient déjà assis, certains bouche bée, elle n'était pas la seule, ce qui la rassurait un peu.

Elle s'assit rapidement en silence à la table de ses camarades, sans vraiment choisir de place. Comme tout le monde, elle avait les yeux fixés sur McGonagall, et attendait la suite. Une explication.

"Chers élèves, c'est avec une infinie tristesse que je... Que je vous annonce le décès de Lexie MacKay, dans des circonstances tragiques."

Les oreilles de Roxanne sifflaient.
Comment ?
Pourquoi ?
Elle n'était déjà pas en super forme, mais cette annonce lui fit l'effet d'un coup de cognard dans l'estomac. C'était très douloureux. Douloureux à entendre, douloureux à encaisser. Lexie, elle la connaissait vite fait, de vue. C'était une fille de sa maison, mais elle en savait guère plus à son sujet.

C'était triste à dire et à penser, mais la jeune métisse n'était pas tant triste pour elle. Elle était triste pour tous ses visages qui pleuraient, pour les profs qui ravalaient leur salive et leurs larmes, pour le fait que la vie... Par merlin. Elle est tellement éphémère. Elle savait que pour ses amis, ça allait être un poids tellement horrible à porter.
Elle le voyait sur son père, Georges Weasley, tous les matins. Il avait dans son regard, le manque de son jumeau. C'était une présence en moins, c'était pour certains une amie, une sœur...

Lorsque Londubat prit la parole, pour distribuer les objets de Lexie, Roxanne ne pu se retenir d'avantage, laissant silencieusement quelques larmes couler lentement sur ses joues rebondies. C'était trop difficile de les voir passer récupérer les biens, les un après les autres... Au tour de Charlie, la préfète en chef, Roxanne croisa sa tête dans ses bras. Non pas par ce qu'elle était fatiguée, mais par ce que la scène était insoutenable.
La jeune fille venait de fondre en larmes, sans pouvoir se retenir. C'était trop dur. Roxanne ne pouvait pas supporter cette douleur qui émanait des autres.

Elle savait pourtant, via sa famille, à quel point il était douloureux de perdre quelqu'un, ou de voir la douleur d'une personne qui a perdu un proche. Elle le savait. Elle n'avait juste jamais été encore confrontée à la situation.
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Sujet: Re: Un brusque deuil
Mar 17 Mai - 0:20
~ Un brusque deuil
Plus que n'imorte quel autre jour de la semaine, Ishbel aimait le lundi. Il s'agissait du seul où elle ne se ridiculisait jamais, entre les potions, les cours de vol, et bien naturellement, la botanique. C'était souvent le jour qu'elle choisissait pour écrire à ses parents, justement parce que c'était là qu'elle était la plus susceptible de se montrer positive et enthousiaste, et donc de les rassurer et de leur faire plaisir. Elle avait émis beaucoup de plaintes, en début d'année. Trop, même. Les réponses n'avaient guère changé ; si son père se morfondait, sa mère l'exhortait à être plus forte. Aussi n'écrivait-elle plus qu'une fois par semaine, le jour de la lune, parce que cette date lui permettait d'"oublier" de mentionner les tracas quotidiens.
Et pourtant, cet après-midi, le professeur Londubat n'était pas à son cours. D'habitude souriant et dynamique, il parlait d'une voix éteinte, et son regard évitait soigneusement celui de ses élèves - surtout le sien, eut-elle l'impression. Qu'est-ce que cela signifiait ? Ishbel avait pourtant tenté de tapoter Hercules, le faisant rebondir sur son épaule, ce à quoi il répondait par un coassement bourru - le directeur des Gryffondors ne manquait jamais de sourire en voyant cela - mais il ne semblait même pas l'avoir remarqué ce jour-là. La Serpentard avait fini par prendre la mouche et avait tout bonnement refusé de participer, se contentant de replanter les mandragores en pot dans son coin.
Aussi était-elle de mauvaise humeur en allant prendre son dîner dans la grande salle ce soir-là. Mais elle oublia bientôt le sujet de ses doléances en voyant, d'abord, les fanions de Gryffondor en deuil, et puis, les mots prononcés par la professeur McGonagall. Je vous annonce le décès de Lexie MacKay.
Décès... Lexie... Les mots glissaient sur elle, poisseux, et pourtant, elle demeurait imperturbable, incapable de ressentir quoi que ce soit. Autour d'elle, les gens fondaient en larmes, et un mot terrible, interdit, fleurissait sur toutes les lèvres : mort.
Ishbel, elle, demeurait debout, imperturbable. Son visage était devenu un masque de craie impénétrable. Autour d'elle, les gens se tenaient dans les bras les uns des autres, s'enlaçaient, mais personne ne venait vers elle, pourtant, pour la consoler. Normal : elle n'en avait pas besoin. Tout ça n'était que des mots, que du vent. La convention sociale aurait voulu qu'elle s'effondre, tombe et se roule par terre, elle le savait, mais malgré ses efforts, elle demeurait anesthésiée à toute émotion. On avait bien tenté de lui expliquer la mort lorsqu'elle était plus jeune et que le chat de sa mère avait arrêté de bouger, mais quelque part, la première année ne pouvait s'empêcher de penser qu'un jour, il se relèverait, même si c'était dans très longtemps. Tôt ou tard, elle reverrait Detective Pyjamas, ainsi que Lexie.
Lorsque le professeur de botanique l'invita à s'avancer, elle se redressa et inaugura le défilé, prenant entre ses mains la montre que le sous-directeur lui remettait. En or blanc, la montre caractéristiques des sorciers qui passaient à l'âge adulte. Ishbel la mit à son poignet gauche, en attendant de pouvoir la rendre à sa marraine.
La notion d'éternité est trop dure à saisir, lorsqu'on a douze ans.

Elle mangea avec appétit ce soir-là, jetant de petits coups d'oeil à son nouveau bijou. De là où elle était, elle espérait que Lexie allait bien. Pouvait-elle la voir ? Etait-elle heureuse de la voir porter son cadeau ? Quand se réveillerait-elle ?
Elle se posait encore toutes ces questions au moment de sortir, quand le professeur McGonagall la retint, pour lui présenter sa nouvelle marraine. Ishbel sentit la panique l'envahir.
Non. Non non non non non non non non non. Non. Fort heureusement, Aylen Nott ne s'arrêta pas, vraisemblablement pressée par quelque chose d'autre. Il fallait saisir cette chance ; elle se tourna vers la directrice.

- Avec tout le respect que je vous dois, professeur, déclara-t-elle avec le plus grand calme, je pense pouvoir me débrouiller seule. Madame Nott doit avoir beaucoup à faire, je préfère ne pas la déranger.
- C'est hors de propos miss Allaway, répliqua la vieille femme. Sans personne pour vous parrainer, vous allez avoir besoin de repères, d'autant plus que je vous sens en difficulté au sein de vos camarades. Il vous faut quelqu'un de plus expérimenté pour vous épauler, et puis, miss Nott a déjà été votre directrice de maison, n'est-ce pas ? Elle me semble on ne peut plus indiquée.

Non. Tout mais pas ça. Elle fut prise d'une brusque envie de vomir. Tout était tellement mieux depuis qu'Aylen Nott avait disparu, ou même qu'elle était revenue, plus jeune, sans se souvenir d'elle... la situation n'était certes pas parfaite, mais cela lui faisait un tracas en moins. Et il fallait que celle-ci devienne sa nouvelle marraine ?! Le sort s'acharnait sur elle, il n'y avait pas d'autre explication.
Lexie, par pitié, reviens vite.
avengedinchains
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Sujet: Re: Un brusque deuil
Mar 17 Mai - 17:12



Un brusque deuil

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Felix avait souvent pensé à Bonnie ces mois-ci, non sans amertume. Quand même, okay maintenant elle était célèbre quelque part en Bulgarie ou au Mexique, enfin bref, un pays de l'Europe de l'Est, pendant qu'un vieux crado la forçait à mettre la même culotte un mois durant avant de la renifler, mais enfin, c'était pas une raison pour se la jouer snobinarde ! Bonnie, c'était son alter ego féminin, et même lui n'aurait pas fait ce coup-là parbleu ! En plus, depuis qu'elle était partie, on s'ennuyait foutrement ici. Oh, Peeves avait bien eu un petit coup de génie pour la Saint Valentin, mais depuis trois ans, il n'était plus tout à ses affaires, il prenait un bon coup de déprime le vieux. Poudlard partait à la dérive, et gravement, c'était incontestable. Et puis, il partirait dans quatre mois, qui prendrait la relève après ça ? Qui était digne de lui, de Bonnie, hm ? Au départ, ils avaient pourtant été une belle armée de sauvages poneys, mais au fil des années, leurs rangs s'étaient clairsemés, parce que "Felix, il faut devenir adulte tu comprends". Nianiania. Allez tous copuler avec des Scroutts, bande de vendus. Lâches. Pleutres. Traîtres.
Il semblait même que, depuis le départ prématuré de Bonnie, son fanclub s'était amoindri. Un comble. Il fallait trouver une solution radicale, et vite. Ce déclin ne pouvait plus durer, c'était devenu insoutenable !
En rentrant dans la grande salle pour y dîner, il leva les yeux au ciel et fronça les sourcils, avant de s'adresser à la table des professeurs.

- Hey, merci pour l'honneur, on savait déjà qu'on était la meilleure des maisons, par contre pour les couleurs c'est du rouge, vous comprenez ou vous êtes daltoniens ? Par noir, ROU- aïeuuuuuuh !

Il adressa un joli doigt d'honneur à la personne qui venait de lui donner un coup de coude dans les côtes pour le faire taire et se les massa en grimaçant, tandis que McGros parlait de Bonnie.

- Ah, enfin des nouvelles de cette petite ingrate ! Quand est-ce qu'elle vient pour un concert ? Sa grandeur me fera-t-elle l'honneur d'un autographe ou est-on devenus trop minables à ses yeux ? Par contre je vous préviens, hors de question de renifler ses cu... mais, qu'est-ce que vous avez tous aujourd'hui à la fin ?!

Cette fois, c'était le pied droit qu'on lui avait écrasé. Il adressa un regard mauvais à son agresseur.

- Lexie est morte pauvre demeuré.
- Arrête tes bobards. On sait tous que tu baiserais ta soeur pour un morceau de fromage.
- J'aime même pas le fromage.
- C'est pire encore.

Dans son entourage, des élèves et des professeurs pleuraient, et les plus âgés réconfortaient les plus jeunes. Un première année se jeta dans ses bras, mais il le repoussa avec dégoût, comme s'il s'était agi d'un poulpe particulièrement visqueux.

- C'est quoi ce truc ? Non non, évite de... voiiiiilà, tu vois, c'est exactement ça qu'on voulait éviter, s'exclama-t-il en levant une manche sur laquelle le môme avait morvé. Allez, maintenant va jouer !

Mais on l'appela, et Neville lui tendit un carnet qu'il ne connaissait que trop bien. Abasourdi, il ne put que le prendre et regagner sa place, sans même songer à lancer une blague foireuse à ce bon vieux Nev', qui pourtant semblait redouter sa réaction. Il était hors de question qu'il le garde, ce carnet appartenait à Bonnie ! Même si bon, tout bien réfléchi, force était d'admettre que la majorité des idées consignées dedans étaient en fait les siennes. Les jérémiades n'en finissaient plus. Felix le savait, si Bonnie avait été là, ça l'aurait insupportée. Et puis, dans le fond, pas tant de monde que ça l'aimaient et elle allait revenir. On ne pouvait pas tuer Bonnie, c'était impossible, Bonnie était trop rapide pour que quoi que ce soit lui arrive, il fallait arrêter ces idioties. Beaucoup d'élèves avaient déjà quitté la grande salle, mais il lui semblait que les pleurs se faisaient de plus en plus présents, à lui briser les tympans. Il n'y tint plus.

- Fermez-la ! Les personnes restantes se turent et lui lancèrent un regard surpris. Bonnie n'est pas morte.

Il contracta ses poings violemment. Il avait besoin de prendre l'air, il suffoquait, il fallait arrêter ces conneries, et tout de suite. D'un pas rapide, il se dirigea vers la sortie. Juste avant de l'atteindre, il leva sa baguette au-dessus de sa tête, la pointa vers l'une des banderoles, et y mit le feu.
Il fallait que cela cesse.



Code par Phantasmagoria.
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Sujet: Re: Un brusque deuil
Dim 22 Mai - 17:28

❝ Everyone + I'm not afraid of death; I just don't want to be there when it happens ❞Un brusque deuilIl était là, heureux, sautillant comme une petite fille parce qu'il venait d'avoir une des meilleures notes au contrôle de potion. Il n'avait pas caché sa joie en voyant sa note inscrit sur le parchemin, ce qui lui avait valu un avertissement de la part de son professeur. Le parchemin dans sa main, il allait la montrer à tous ces cousins et cousines pour montrer qu'il avait réussi son test, juste pour voir leur réaction après tout, il riait plus qu'il ne travaillait alors obtenir la meilleure note était ... Incroyable. Il montait les marches des escaliers, sourire aux lèvres, il s'avança vers la grande salle mais, il fut interrompu dans son mouvement. Un attroupement d'élèves étaient là, ce n'était pas étonnant normalement mais, là il y avait comme une atmosphère assez étrange, pesante même. Il s'avance, reste un à l'écart de la foule tout en allant vers l'arrière de la Grande Salle, il essayait de savoir ce qui se passait, mais rien. Un silence de plomb régnait, un silence de mort et le mot était bien choisi. Quand la directrice parla, tout son monde s'effondra, son sourire se décomposa, ses yeux perdirent leurs petites étincelles et ce fut le chaos. Comment ça, elle était morte ? Comment, pourquoi, depuis quand ? Il ne savait pas, au fond il voulait le savoir, mais à quoi bon ? Elle était peut être décédée, il y a plusieurs jours et personne ne l'avait su, tout le monde avait continué sa petite vie alors que la sienne lui avait été enlevée. Il se souvenait de la première fois qu'il avait joué contre elle au Quidditch, il eu une pensée pour Louis et les joueurs de Quidditch des lions. Il voulait partir, s'enfuir de cette salle, se mettre dans son lit, s'endormir et penser que tout ça n'était qu'un cauchemar. Le lendemain, il se réveillerait comme tout le monde et elle serait là, bien qu'il ne la connaissait pratiquement pas, il la verrait là-bas assis parmi les autres rouges ... Mais c'était faux, elle ne reviendrait pas. Il plongea son regard dans la foule, Charlie pleurait, Jordan pleurait, tous pleuraient, mais son cœur rate plusieurs battements en voyant une petite métisse fondre en larme, sa petite sœur. Son cœur se brisa, s'évapora, s'effondra comme un château de carte, il n'en restait rien. Il s'avança ou bien il courut vers elle, tout ce qu'il savait, c'est qu'elle n'était plus si loin maintenant. Il l'attrapa et l'a pris dans ses bras, elle était trop jeune pour ça, pour la mort. Il lui murmure des mots doux, tentant de la rassurer alors que lui-même ne l'était pas, il résistait pour ne pas pleurer, mais quoi qu'il fasse les larmes venaient se loger au coin de ses yeux et tombaient doucement, dans un silence. Il tiendrait sa sœur tant qu'il le faudrait. Il passa vite-fais sa manche sur ses yeux, après tout, les garçons ne pleurent pas.
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