Je ne sais pas du tout commencer, les débuts ont toujours été mon problème dans tout ce que j'ai entrepris mais une fois que je me suis lancée, tout s'écrit rapidement.

J'ai toujours écrit, depuis toute petite, des nouvelles, des poèmes, des romans, même quelques essais (bon on est bien loin des Essais de Montaigne). Seul le théâtre ne fait pas partie de cette liste. Après, ce n'est pas parce que j'aime écrire que j'écris bien. Mon plus grand rêve serait d'être publié en maison d'éditions, je ne demande pas le succès de Stephen King ou de J.K. Rowling, je n'oserais jamais voir aussi haut, mais juste être publiée.

En ce moment, j'ai plusieurs projets, parce que ma spécialité c'est de ne pas se focaliser sur un seul truc, non, sinon ce n'est pas drôle.

Bref, je ne suis pas sûre d'avoir le courage de poster ici un jour, mais ouvrir un sujet est déjà un très bon début ^^

Voici un petit poème, écrit quand j'avais 15 ans, en cours d'anglais (ouais les cours d'anglais m'inspiraient tout sauf de l'anglais). En parallèle, en cours de français, on étudiait la poésie surréaliste, et donc ce poème en est fortement inspiré : j'ai repris le principe d'écriture automatique, c'est-à-dire que c'est mon inconscient qui a écrit ce poème, j'ai juste modifié quelques mots. Il y a aussi quelques néologismes, et peu de ponctuation pour rester dans le surréalisme.

Les heures filaient comme des rayons lunaires
Lentement, glissant sur cette soporifante routine
La journée s’endort de lendemains identiques
La nuit échappe à la grisaille vêtue
Le manteau de la solitude uniforme
L’être d’isolement
Javélisant toute odeur de bonheur
Le tableau carbonisé de la souffrance enseigne
La ballerine funèbre de la vie
Cette muette mélodie hurle
Ce désespoir oublié de la mémoire
Rappelant la lueur ensommeillée de l’existence
Les véritables fausses joies
Que l’Homme scolarise sans but
Sa tristesse comédie le sourire
Pour ne pas montrer sa pluie intérieure
Ce loup est son bouclier
Il cache le mensonge, l’hypocrisie
Postiers de la vie
L’humanité tartarienne va s’invisibiliser
Sous le regard poulant
Des gnomes qui se croient grands
Elle s’arrose de la condition humaine
La peur, guillotineuse des hommes
Elle les fait oublier de vivre
Et elle les fait mourir avant l’heure du rendez-vous
Elle les incinère dans l’égoïsme

C'est un poème écrit la même année, dans le cadre d'un concours de poésie auquel je n'ai finalement pas participé, ayant oublié (exprès ou pas c'est une autre histoire), de l'envoyer.

Métempsychose

Sous les regards lyriques
Se béait
Dans un souffle colérique
Vite oublié,
Une métempsychose.

Une métempsychose
Se reflétait dans la pupille
Oublieuse.
Sera-ce un garçon ou une fille ?
Des cartes à jouer.

Des cartes à jouer,
Un rébus de chair
Où résonne une âme exsudée,
Une main libère
Le souffle de diamants.

Le souffle de diamants
Attise les ruines
De chair, et, négligemment,
Fabrique la peau diaphane.
Métempsychose.

Deux définitions :
Métempsychose : réincarnation
Exsudé : en sueur.

Coucou  

Bah écoute, je ne suis pas un grand expert de la littérature quelle qu'elle soit donc je vais te le dire en tant que pure novice dans le monde de la poésie   .
Je trouve tes écrits juste magnifique et franchement ça a été agréable de te lire en ce bon matin. Le soleil était aux aurores et tes poèmes m'on fait bien démarrer la journée  
Donc rien que pour cela, merci de nous les avoir fait partagées et j'espère qu'il y en aura d'autres qui arriveront  
Quoiqu'il en soit chapeau l'artiste   .

*C'est fou ce que ce forum possède de gens incroyables*

Je sais que je t'avais déjà remercié via le discord mais je te remercie de nouveau ici, parce qu'encore aujourd'hui, tes mots me font toujours autant plaisir.
(et tu fais partie des gens incroyables )

Voici un autre poème, un des plus récents que j'ai écrits (en 2018), en cours de littérature cette fois. Dans ce poème, j'ai décidé de jouer avec les sonorités d'où les nombreuses assonances et allitérations et j'ai beaucoup été inspirée par un musée à Berlin.
Bon je ne suis pas vraiment satisfaite...

J'ère dans des rues binaires, sans caractère,
Des labyrinthes de plinthes et de plaintes amères.
Je m'oublie dans un jardin de piliers liés et éparpillés,
Puis, je m'égare, au hasard, dans une gare oubliée.
J'écris mes cris d'une crypte criminelle,
Mes murmures me murent dans le mur des ménestrels.
Cette lancinante routine m'enlace et me lasse.
Mais qui suis-je ? un quelconque individu, hélas !
L'âge laisse un marquage sur le visage tendre,
Le temps tend à se tendre et à se détendre.
Je vie cette vie violente et virulente,
En attendant la morsure de la mort imminente.