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Introduction à la psychologie développementale [Niklaus]

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Sujet: Introduction à la psychologie développementale [Niklaus]
Jeu 21 Avr - 11:09
Harriet scruta sombrement le papier-peint beige orné de petites grappes de raisin et de petites paires de cerises qui recouvrait les murs du bureau. De son bureau. Non, vraiment, ça n'allait pas, il fallait qu'elle fasse quelque chose à ce sujet, et vite ; ces motifs vieillots et ces couleurs passées lui rappelaient le salon de sa grand-mère, et elle se sentait presque vieillir à son tour entre ces murs d'un autre temps. Fallait faire gaffe, d'ailleurs, ce n'était peut-être pas qu'une impression ; pas impossible qu'il soit enchanté, le papier peint. Il faudrait vraiment qu'elle s'en inquiète.

Mais pas pour le moment ; pour le moment, elle avait de la compagnie... Même si la compagnie en question était pour le moment fort occupée à remplir avec soin un long questionnaire de personnalité sobrement intitulé "Aspirations et Tempérament", laissant à Harriet toute liberté de réfléchir à l'aménagement de cette pièce qu'elle n'avait investie que récemment.

Ce mi-temps à Poudlard, c'était un cadeau du ciel. Des années qu'elle n'avait foutu les pieds dans une église, mais là franchement ça aurait presque valu le coup d'allumer un cierge. Oh, Harriet ne se plaignait pas de son cabinet privé, loin de là ; elle y était confortablement installée, et avait une clientèle - pardon, patientèle - fidèle à défaut d'être nombreuse. Mais Magi-COP, c'était à un tout autre niveau de perfection. Déjà, Poudlard était un employeur généreux. Sa paye tombait régulièrement et était conséquente, et malgré le problème très sérieux du revêtement mural, le local qu'on lui avait fourni était idéal : suffisamment petit pour être intimiste mais assez grand pour qu'on ne s'y sente pas étouffé, bien illuminé et niché dans la pièce la plus calme et la mieux entretenue du château. Mais surtout, le travail en lui-même était reposant.

Oh, bien sûr, Harriet savait que les problèmes des enfants sont aussi sérieux que ceux des adultes, qu'on ne peut pas évaluer objectivement la gravité d'un événement de vie que tout dépend du ressenti, que la dépression d'un gosse de huit ans qui a perdu son hippogriffe en peluche n'est pas moins valide que celle d'un sexagénaire qui vient de perdre sa femme après trente ans de vie commune ; mais quand même, les problématiques des mômes étaient dans l'ensemble vachement moins lourdes à porter. D'autant que les élèves de Poudlard étaient pour la plupart relativement équilibrés, et que la majorité d'entre eux ne venaient pas la voir en tant que thérapeute mais que conseillère, ce qui était encore plus paisible.

Harriet scruta la gamine affairée à remplir son questionnaire et s'émerveilla de l'application qu'elle y mettait. Quatorze ans, Poufsouffle, une bouille toute ronde, les cheveux aussi raides que tante Margaret passé minuit un soir de réveillon, pas un pli sur son uniforme. Elle voulait savoir quelles matières présenter aux BUSEs l'année suivante, elle s'y prenait tôt pour être sûre de ne pas se tromper. Elle était déjà venue voir Harriet trois fois et prenait des notes pendant leurs entretiens.

Incroyable.

Non, franchement, Harriet l'admirait ; elle-même avait choisi ses BUSEs sur le seul critère de "est-ce que mes potes les ont choisies aussi", et était encore aujourd'hui incapable de se projeter dans l'avenir au-delà de ses projets pour l'été. Et c'est à elle qu'on avait confié la tâche d'aider l'avenir de la nation à choisir sa voie... Oh, l'ironie.

La petite Poufsouffle posa enfin sa plume, leva un regard hésitant vers Harriet et lui tendit la liasse de parchemins. Harriet lui adressa ce qu'elle estimait être un sourire bienveillant.

- Parfait. L'heure est terminée, mais puisque que tu as repris rendez-vous pour la semaine prochaine, je vais étudier tout ça et on en reparle la prochaine fois.

Harriet glissa les feuillets dans la chemise jaune qui portait le nom de la petite, la chemise dans la pochette qui contenait tous ses dossiers, la pochette dans sa sacoche en toile imperméable, sa sacoche sous son bureau et se félicita mentalement d'avoir réussi à se tenir aussi longtemps à son nouveau système d'organisation.

La gamine lui serra la main et quitta la pièce. Harriet laissa enfin s'échapper le bâillement qu'elle avait retenu pendant une heure et se renversa avec satisfaction contre le dossier de sa chaise.

Bon. À qui le tour, déjà ? D'un geste de baguette, elle fit voler jusqu'à elle son planning de la semaine. Onze à douze... Ah oui, Dubois. Niklaus Dubois, première année à Gryffondor. Cette séance serait leur première, et pour le coup elle ne portait pas sur une question d'orientation. Le professeur Londubat était venu la voir en personne pour lui demander de recevoir son élève, qui présentait apparemment quelques problèmes de comportement en classe. Il n'avait pas élaboré outre mesure, le décrivant succinctement comme "turbulent, agité et inattentif". Elle allait bien voir de quoi il retournait. Elle préférait qu'on ne lui mâche pas trop le travail, de toute façon ; il était bien plus intéressant de découvrir ses patients sur le tas, ce jeu de piste mental ne manquait jamais de la divertir.

On frappa à la porte. Sûrement son petit patient.

- Entre ! Bonjour.

Harriet se redressa, resserra son chignon d'un mouvement distrait de baguette et sourit brièvement au gamin, lui faisant signe de s'asseoir.

- Je m'appelle Harriet Hodge. Je suis psychomage ; tu sais ce que c'est, on t'a expliqué ?

Onze ans, et pas là de son plein gré ; il y avait des chances pour qu'il ne sache pas très bien ce qu'il foutait là, ou qu'il le sache parfaitement mais préférât être n'importe où ailleurs.

- On va passer une heure ensemble, on va discuter un peu. On est pas en cours, alors hésite pas à dire tout ce qui te passe par la tête, comme ça vient, même des trucs qui te semblent cons ou grossiers, je vais pas te juger et ça restera entre nous.

Elle avait déjà eu affaire à des enfants qui, intimidés par le cadre, se révélaient incapables de décrocher une pastille en entretien, mais vu le profil décrit par Mr Londubat elle doutait que ce soit le cas de Niklaus.

- Bon, alors, raconte-moi pourquoi tu es là.

C'est parti.
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Sujet: Re: Introduction à la psychologie développementale [Niklaus]
Lun 25 Avr - 18:05

Psychologie ...


La torture, le retour





Lundi 19 février 2018

Le professeur Londubat l'avait retenu en début de journée, avant qu'il ne se rende en potions. Ayant été relativement calme durant le repas, le jeune gryffondor s'était longuement demandé ce que son directeur de maison lui voulait. Ce même directeur de maison dont les parents avaient été torturés par la tante d'Absolan. Pendant tout le week-end, le jeune garçon y avait pensé en se demandant ce qu'il devait ressentir, ce qu'il s'était vraiment passé et si lui aussi en voulait au serpentard pour le mal que sa famille avait fait.

Quoiqu'il en soit, son directeur de maison avait parlé de longues minutes afin de lui dire qu'il devait voir une psychomage à onze heures. Super. On le pensait fou maintenant ? Ou désespéré ? En attendant... Il avait pas trop le choix. Il avait bien essayé de dire qu'il allait très bien et qu'il n'en avait pas besoin, le professeur Londubat lui avait dit que c'était une « décision commune des professeurs». Au moins il lui avait assuré que ses parents ne seraient pas au courant. Encore bien. Il imaginait déjà leurs questions sur la raison de cette visite. A vrai dire, il en savait trop rien lui-même.

Le seul avantage c'était qu'il zapperait une partie du cours d'étude des moldus aujourd'hui. Dommage que ça tombait pas pendant un cours de sortilèges. Quoiqu'il en soit, le jeune Dubois avait été assez calme toute la matinée tant il était soucieux de savoir ce qu'on lui voulait. Il avait quitté son cours d'étude des moldus lorsque l'heure fut arrivée, non sans que les autres se demandent où il allait. Ne répondant pas à ceux-ci, le jeune griffon laissa la salle de classe derrière lui avant de grimper les escaliers d'un pas lourd afin d'arriver au quatrième étage.

Là, il chercha quelques temps après la porte du bureau de la psychomage mais il était néanmoins à l'heure. Soupirant, le gamin hésita un instant avant de finalement se résigner et de taper doucement à la porte. La réponse ne tarda pas et le gamin ouvrit la porte qui grinça légèrement. Le bureau de la psychomage était assez vieux-jeu. On aurait presque dit le même papier peint que celui du salon de ses grands-parents. Cela rendait paradoxalement l'endroit plus familier et moins menaçant.

La voix de la psychomage le rappela à l'ordre. Elle avait pas l'air méchante mais elle avait l'air de le trouver bête assez pour lui demander s'il savait ce qu'était un psychomage. C'était donc ça... Les professeurs voulaient le tester pour voir s'il était un crétin fini ou pas... En attendant, Niklaus avait lancé un regard d'incompréhension et de légère colère à celle qui se prénommait Harriet Hodge. En attendant, face à son silence, elle avait continué à parler en lui spécifiant qu'il n'était pas en cours et qu'il pouvait dire ce qui lui passait par la tête. Niklaus ne pouvait s'empêcher d'être dubitatif : s'il disait vraiment tout ce qui lui passait par la tête, elle allait pas être contente... En attendant elle lui demandait pourquoi il était là. Super. Il en savait rien.

Haussant les épaules, Niklaus s’assit et la regarda longuement, la jaugeant en essayant de voir quelle réponse elle attendait de lui. Ne voyant nul indice sur cela, le jeune Dubois soupira légèrement avant de répondre d'une voix très calme mais sans regarder la psychomage :
« Je ne sais pas. Je pensais que vous alliez me le dire. Le professeur Londubat m'a dit que les professeurs voulaient que je vienne ici. Alors je viens ici. Après j'ai des doutes sur leurs raisons. »

Chipotant avec une plume qui traînait près de lui, le gamin s'amusa un instant à observer les reflets de la lampe dans celle-ci avant de finalement la reposer à sa place et de regarder la psychomage dans les yeux sur un air qui se voulait de défi mais où on pouvait voir une pointe d'appréhension.

« Ils pensent que je suis malade je parie mais en même temps... difficile de ne pas l'être en étant enfermé dans ce château avec une bande d'incapables. »

Le verdict ne tarderait pas à tomber. Elle prétendait qu'il pouvait se lâcher car il n'était pas en cours. Il serait vite fixé.

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Introduction à la psychologie développementale [Niklaus]

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