Comme tous les vendredis soirs après les cours, la salle commune des rouges et ors se montrait agitée. La joie de se retrouver en week-end était communicative et même les plus sérieux lâchaient leurs devoirs. Eux aussi voulaient en profiter. Tout allait pour le mieux ou presque. Dans ce capharnaüm ambiant régnait une ambiance des plus glaciale. Ou échauffée selon les points de vue. Slopper semblait vouloir s'en prendre à son camarade de classe. Semblait ne suffisait pas puisqu'il en était à lui balancer son poing dans la figure. Et le noiraud dans tout ça tentait de se soustraire à cet intérêt nouvellement acquis et non désiré. Néanmoins, se laisser faire n'était absolument pas envisageable. Tant pis s'il en subissait quelques dégâts physiques collatéraux.

C'est à cet endroit qu'il se trouvait dans sa réflexion quand plusieurs autres élèves vinrent les séparer. Un peu fou ou fort bien raisonné, Caleb n'en avait aucune idée et il s'en foutait pas mal. Il profita juste de l'occasion pour se dégager de l'emprise des autres Gryffondors, s'éloigner et sortir de la salle commune. Si l'autre ne se calmait pas, il n'avait pas fini d'en avoir des embrouilles. Se battre ne faisait pas partie de ses passes-temps favoris et encore moins pour que dalle. Si Slopper souhaitait se défouler il n'avait qu'à aller courir jusqu'à l'épuisement. Ça c'était de l'idée. Mais il ne servait à rien d'aller le provoquer en la lui révélant.

L'aîné des Thomas ne s'éloigna pas tellement du tableau de la grosse dame et s'assit à même le sol. Il grimaça légèrement en sentant ses côtes douloureuses. Quand l'autre lui avait-il donc foutu un coup dans les côtes ? Réaction en chaîne oblige, la grimace pour ses côtes le fit d'autant plus grimacer qu'il s'était pris un coup dans la mâchoire. Le jeune homme espérait juste qu'il n'aurait pas d’hématome. S'il pouvait éviter de chercher une excuse pour le justifier, ça lui serait amplement profitable.

Le septième année n'eut pas le temps de se plonger plus dans ses réflexions, qui allaient indubitablement le mener au pourquoi du comment tout ceci avait bien pu commencer, que des pieds firent leurs apparitions dans le champ de vision du jeune homme. Comme des pieds ne se baladent pas seuls dans le château, Caleb releva la tête pour faire face à la personne qui se trouvait devant lui. Mais rien qu'avec les chaussures il savait que ce ne pouvait pas être Slopper. C'était déjà ça de pris.