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Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]

Olivia R. Cassano
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Sujet: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Lun 17 Avr - 0:16


Le lien incassable d'une mère pour sa fille


Mikaëlla S. Cassano


J’étais glacée. La première épreuve fut enlevante, mais rien n’y fit pour permettre à mon corps d’être réchauffé. J’avais donc laissé Bartoloméo vaquer à ses occupations alors que la chaleur des âtres de Poudlard m’appelait tel des biliwig autour d’une chandelle dans le noir. Depuis notre mariage vingt ans auparavant, il savait que je n’appréciais pas le froid ayant vécu mon enfance dans la chaleur méditerranéenne puis, ma scolarité dans les Pyrénées françaises. Je n’aimais pas le froid, c’était un fait. Je faisais toquer mes longues bottes blanches contre la pierre du hall d’entrée, une bouffée de chaleur vint agréablement me saluer. Alors que mes pas m’amenaient à monter les escaliers faisant face à la Grande salle, je pensais à Astoria. Non seulement, elle m’avait permis de passer une belle deuxième année dans une culture qui me surprenait encore aujourd’hui, mais nous nous amusions beaucoup. Si je me rappelais bien, il y avait justement un passage secret à quelque part dans le château. Les élèves de l’époque le nommaient « le passage de la sorcière borgne ».
Mais je n’étais pas rentrée dans Poudlard à la recherche d’un passage secret dont je ne savais même pas s’il existait encore.

Nonobstant cette envie viscérale d’y trouver un peu de chaleur, je souhaitais aussi parler avec ma fille Mikaëlla. Je ne l’avais pas vu l’heure durant la première épreuve. Je pensais qu’elle serait venue nous voir, son père et moi, mais sûrement c’était trop lui demander. Sûrement me détestait-elle encore ? Je savais ne pas devoir songer ainsi, mais l’émotion fut trop forte. Je ressentais de la colère oui, mais aussi de la tristesse et peut-être aussi une pointe de jalousie. J’eus tout l’été puis, tout le mois d’octobre après avoir vu ma douce Amélia pour analyser mes sentiments envers ma fille. J’avais cette impression que celle-ci m’échappait. Plus encore, c’était l’impression qu’elle ne voulait plus ni de son père ni de son frère ni de … Moi. Qu’elle me chassait de sa vie.
Et ça, c’était aussi douloureux d’un pieux qu’on me planterait en plein cœur.

Je jetais un œil à la Grande salle, mais malgré le brouhaha ambiant post première épreuve, je n’y vis pas Mikaëlla. Résolue à lui parler aujourd’hui, je me dirigeais donc vers les escaliers. Je montais le premier, mais subitement le prochain se mit à changer de direction m’empêchant de continuer. Je marmonnais quelques mots sortants, par réflexe, en italien avant de lâcher un soupir de stupeur.

- Mikaëlla !

Toute vêtue de blanc, j’aurais réellement pu passer pour une statue de marbre de l’Antiquité. J’étais stupéfaite que dis-je même figée de voir ma fille sur l’autre pallier, un vide nous séparant toutes les deux. Frustrée, je tentais de faire un mouvement vers l’avant m’arrêtant aussitôt lorsque le devant de ma botte droite tanguait dangereusement dans le vide. Je détestais sincèrement ces escaliers. Nous étions restées coincées, Astoria et moi, après un cours de Défense Contre les Forces du Mal une froide soirée de décembre. Un long détour fastidieux nous avait heureusement permises de descendre vers la Grande Salle repas presque terminer. Merlin louait la bonté des Elfes de maisons qui nous avaient alors fait une faveur.
Je n’avais, cependant, jamais su comment obliger ces escaliers à changer de direction.

- Mikaëlla attends ! clamais-je, la frustration prenant le dessus me donnant encore le mauvais rôle. Voglio parlarti tesoro ! (Je veux te parler ma chérie !)

Les mots restèrent ensuite coincés dans ma gorge. J’hésitais à la questionner de sa présence ou non à la première épreuve à laquelle ses cousins participaient avec force courage et dextérité montrant une force unie à la face du monde. Je ne voulais pas parler de si loin et même que deux élèves s’approchaient pour reculer aussitôt changeant leurs plans. Je n’eus pas le temps de leur demander la bonne direction à prendre. La politesse et le respect étaient-ils devenus une denrée si rare de nos jours ou furent-il seulement les Anglais ? Je n’en faisais pas montre, la tête haute tout en prenant une lente inspiration.



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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Dim 23 Avr - 23:29

Mikaëlla

Olivia


Lien incassable d’une mère pour sa fille


Le tournoi des trois sorciers… c’était l’évènement de cette année à Poudlard : des élèves de l’école d’Ilvermorny et de Beauxbâtons étaient présents pour étudier durant cette année exceptionnelle. La jeune Cassano savait que sa cousine Mirella était présente, elle avait même entendu qu’elle faisait équipe avec le champion de son école, un certain Justin Anderson.

Mais ce qu’elle savait moins et l’avait appris de ses amis ayant assisté à la première épreuve : c’était que ses cousins italiens étaient également présent et l’un d’eux était même le champion de l’école Beauxbâtons : un certain Alvaro Baglioni qui avait comme coéquipier un certain Ezio Baglioni.

La sicilienne aux yeux bleus azurs n’avait pas fait le rapprochement rapidement, Ezio pouvant être un prénom courant en Italie, mais lorsque ses amis avait décrit comment était les Baglioni, le sang de la sicilienne avait fait un tour : Cet élève de Beauxbâtons qui s’était perdu dans les couloirs quelques jours plutôt, était en réalité un de ses cousins ! Voilà pourquoi il n’avait pas donné son nom de famille : il avait osé se moquer d’elle !

La Tornade Italienne était dans tous ses états : ces stronzo de Baglioni étaient à Poudlard mais en plus l’un d’entre eux s’était bien moqué d’elle. Dire qu’elle pensait avoir trouvé une personne hors de sa famille pour parler en italien… La jeune Cassano était à la fois déçue et en colère, le vent soufflait très fort à son passage. Elle avait décidé de prendre l’air pour évacuer cette colère et éviter que son don ne fasse davantage de dégâts dans les couloirs, ayant déjà eu un sacré coup de vent récemment à cause du jeune Goyle.

Il avait fallu un certain temps pour qu’elle se calme, cherchant à se rappeler de ses meilleurs souvenirs heureux pour apaiser son esprit encore bien en colère face à l’information qu’elle venait de recevoir. Deux heures plus tard, parvenant enfin à se calmer, la dynamique sicilienne avait décidé d’aller voir ce qu’il y avait comme nouveaux livres à la bibliothèque, direction les escaliers.

Attendant que les escaliers viennent vers elle pour se diriger vers la bibliothèque, la sicilienne entendit soudainement une voix familière l’appeler par son prénom… Mamma !

Vêtue d’une robe blanche, la sicilienne aurait pris sa mère pendant un court pour une statue si elle aurait mis de la peinture blanche sur elle. Restant figée sur place durant quelques instants, la sicilienne fît un pas en arrière : un vide séparait entre sa mère et elle.

La relation avec sa famille était très compliquée en ce moment, comme ce vide présent actuellement. La plus jeune de la famille avait l’impression qu’on ne la comprenait pas, ne faisant que de la punir pour le moindre geste qui ne va pas en leur sens. Mais la sicilienne ne se sentait pas à sa place parmi l’hypocrisie ambiant des sang-purs, elle n’était pas faite pour cette vie.

Que voulait-elle encore ? La punir une énième fois pour quelque chose qu’elle aurait fait de mal à leurs yeux ? Pour une bêtise, une farce peut-être ? Souhaitant davantage reculer, la sicilienne aux yeux bleus azurs entendit sa mère dire en italien qu’elle souhaitait lui parler en voulant faire un pas dans le vide. La sicilienne répondit à sa mère aussitôt :

— Non fare un altro passo, mamma. Devi aspettare che tornino le scale. Se è colpa dell'ulteriore discussione, non credo che questo sia il momento giusto. Prima devi riavere le scale.

(Ne fais pas un pas de plus Mamma. Il faut attendre que l'escalier revient. Si c'est pour faire d'autres reproches la discussion, je ne penses pas que cela soit le bon moment. Il faut d’abord que l’escalier revient.)


La jeune serdaigle observait le vide qui les séparait : cela effectivement pas le bon moment pour faire d’autres reproches, s’énerver et qu’elle se retrouve à nouveau en colère, surtout pas dans ces facétieux escaliers qui faisaient la renommée de Poudlard ! La sicilienne observait le mouvement des escaliers, se demandant si elle souhaitait que les escaliers viennent rapidement ou non.

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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Dim 28 Mai - 23:57


Le lien incassable d'une mère pour sa fille


Mikaëlla S. Cassano


Surprise par ma fille, j’avais subrepticement reculée le cœur encore tout chamboulé. Il tambourinait dans ma poitrine m’en faisant tourner la tête. Figée, je ne fis qu’un seul mouvement soit de mettre une main contre mon cœur. J’en ressentais ses moindres mouvements, battements m’intimant être bien en vie, mais terrassée par la peur. Une mèche de ma chevelure s’était alors défaite dans la brusquerie. Elle pendouillait maladroitement en-dehors du béret m’ayant, plus ou moins, tenue au chaud durant la première épreuve. Je ne savais même plus où j’en étais et surtout pourquoi je manquais de tomber dans ce vide des tréfonds de l’école de sorcellerie de Poudlard. Relevant la tête, j’avais reconnu la voix de ma fille vive et chantonnante à en montrer mon admiration. Elle m’intimait de ne pas bouger et d’attendre le retour de l’escalier. Je le savais songeais-je dans un léger hochement de tête.
L’émotion de la voir fut, cependant, trop pressante pour m’empêcher d’agir avec témérité.

J’eus un petit sourire. N’avaient-ils pas encore trouvé le moyen de rendre dociles ces escaliers ? À moins bien sûr que cette magie faisait partie prenante de l’école, Poudlard étant – tout comme Beauxbâtons et les autres grandes institutions du monde magique – à l’intersection de puissants nœuds telluriques. C’était ce que j’avais appris en cours de sortilèges, il y a for longtemps, mais pas que leur préférant les livres pour parfaire ma connaissance et assouvir ma curiosité.

Écoutant les sages paroles de ma fille, je me reculais encore de quelques pas. De mon dos, j’en venais à toucher le mur opposé. L’émotion en avait masqué une autre tout comme le pourquoi du comment je me promenais si haut dans Poudlard en ce moment. J’observais Mikaëlla et je savais n’avoir qu’amour pour elle. Elle me ressemblait tant, trop même pour son propre bien.
Sans le montrer par la distance nous séparant, je déglutis faisant passer l’envie de lâcher des larmes.
Je laissais machinalement tomber mon petit sac à main contre le plancher de pierre. Subitement, je me sentis si lasse.

- Lo sai che ti amo, tesoro. (Tu sais que je t’aime ma chérie). Mi fa così male che abbiamo freddo, tu ed io. (Ça me fait mal tant mal que nous soyons en froid, toi et moi). Voglio solo proteggerti. (Je veux juste te protéger) lâchais-je dans un presque murmure s’entendant que par l’écho de la grandeur des escaliers. Mi fai tremare di dolore con le tue folli idee londinesi. Ma quando abbiamo smesso di raccontarci tut. (Tu me fais trembler de douleur par tes idées folles de Londres. Mais quand avons-nous arrêter de tout nous dire ?)

Honnête ? Oui, je l’étais. Je ne me cachais pas sous des faux semblants, je me rendais même fière de pouvoir épancher ma douleur envers ma fille. Et si je l’avais fait plus tôt ? Je sentais aussi une certaine colère gronder au fond de moi, celle-ci rendait le trémolo dans ma voix plus supportable et celle-ci plus grave. Je ne savais pas contre qui était destiné cette colère. Elle était sûrement dirigée contre Mikaëlla, non ? Ma fille m’avait blessée, m'alitait dans un lit d’hôpital n’ayant que, des mois plus tard, pour seule excuse d’aller se balader à Londres au beau milieu de l’année scolaire. Je n'avais pas eu mal, pas tant que ça. J'avais eu mal à un autre endroit, plus sourd, plus profond. Comment s’y était-elle prise ? Les élèves ne pouvaient pas quitter Poudlard et son parc au beau milieu de l’année scolaire et il en valait de même pour toutes les écoles du monde magique. Qui lui avait donné l’autorisation ? En aucun cas, cela ne pouvait pas être un professeur.
Mais qui ?

Je ne savais pas si ma colère se dirigeait vraiment contre Mikaëlla. Je soupirais et mon regard se dirigeait, sans trop savoir d’où venait cette volonté, vers le vide me séparant de ma fille. Un énième obstacle se dressait dans ma vie telle si elle s’amusait à mes dépens.



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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Lun 29 Mai - 15:14

Mikaëlla

Olivia


Lien incassable d’une mère pour sa fille


Attendant que les facétieux escalier reviennent vers elles, la jeune serdaigle observait surtout le comportement de sa mère : elle semblait en colère, la jeune adolescente ne reconnaissait que trop bien ce regard. Elle allait devoir se contrôler pour éviter que son don ne provoque un danger dans ce célèbres escaliers.

Observant sa mère, la sicilienne aux yeux bleu azur vit cette dernière laisser tomber son sac avant de parler en italien d’une voix que la jeune serdaigle parvenait à peine à entendre. Les paroles d’une mère qui aime sa fille ne supportant la distance psychologique qui les séparait. La belle sicilienne se retenait de pleurer avec difficulté, les larmes montant à ses yeux bleus.

Elle aussi cela lui faisait cette distance qui la séparait de sa mère qu’elle l’aimait tant. Cela la faisait mal que sa mère ne parvenait pas à la comprendre qu’elle n’était pas faite pour une vie empli de pouvoirs et d’hypocrisie, qu’elle n’était pas faite pour être enfermée dans ce dictat de sang-purs, cette vie enfermée à devoir dépendre de quelqu’un n’était pas pour elle.

Serrant ses mains sous forme de poing, se retenant de pleurer, la Tornade Italienne répondit d’une voix affirmée et très claire, avec franchise et honnêteté :

— Vuoi proteggermi? È così che vuoi proteggermi costringendomi a diventare ciò che non sono mamma ?

(Tu veux me protéger ? C'est comme ça que tu veux me protéger en me forçant à devenir ce que je ne suis pas Maman ?)


Fixant avec détermination le regard de sa mère en colère, la belle Mikaëlla se alors à dire ce qu’elle avait sur le cœur, laissant ses larmes couler :

— Abbiamo smesso di dirci tutto dal momento in cui ho sentito che non capisci. Nessuno in famiglia mi capisce veramente. Non sono fatto per stare chiuso in gabbia, non sono fatto per vivere nell'ipocrisia e nel potere. Non voglio questa vita, mamma. Voglio scoprire cose nuove, scoprire questo mondo che stai negando. So che non sono tutti gentili, ma nessuno lo è, anche i purosangue attenti! Con le loro belle parole quando c'è tanta gente e quando non c'è nessuno ti criticano. L'essere umano è quindi mamma, ci sono persone buone e persone cattive indipendentemente dalla natura del nostro sangue. Voglio essere mamma libera, essere libera e indipendente.

(On s'est arrêté de tout se dire depuis le moment où j'ai senti que tu ne me comprends pas. Personne dans la famille ne me comprend réellement. Je ne suis pas faite pour être enfermée dans une cage, je ne suis faite pour vivre dans l'hypocrisie et le pouvoir. Je ne veux pas de cette vie Maman. Je veux découvrir de nouvelles choses, découvrir ce monde que vous reniez. Je sais qu'ils ne sont pas tous gentils, mais personne ne l'est, même chez les sangs-purs il faut se méfier ! Avec leurs belles paroles quand il y a pleins de personnes  et quand il n'y a personne ils te critiquent. L'être humain est ainsi Maman, il y a des bons et des mauvaises personnes peu importe la nature de notre sang. Je veux être libre Maman, être libre et indépendante et non me conformer à quelque chose qui ne me ressemble pas, je ne veux pas entrer dans un moule, je veux être moi Maman !)


Tremblante mai soulagée de dire ce qu’elle ressentait, à quel point cela la faisait souffrir qu’on ne la comprenait pas, surtout sa mère, la jeune troisième année concluait alors :

— Ti amo con tutto il cuore Mamma, questa situazione mi fa terribilmente male, se solo tu potessi capirmi

(Je t'aime de tout mon cœur Maman, ça me fait horriblement mal cette situation, si seulement tu pouvais juste me comprendre... )


Ayant dit ce qu’elle avait sur le cœur, la sicilienne aux yeux bleus azurs se mit à pleurer, cherchant à s’éloigner de sa mère, se doutant qu’elle n’allait pas la comprendre, elle qui vise le pouvoir comme la plupart des sangs-purs. Les escaliers prirent place entre mère et fille quelques secondes avant que la jeune serdaigle décidait de s’éloigner de sa mère.

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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Lun 26 Juin - 3:19


Le lien incassable d'une mère pour sa fille


Mikaëlla S. Cassano


Une fois encore dans ma courte vie, j’avais le cœur en miettes. Pourquoi s’acharnait-on à le triturer sans cesse ? Un jour, il finirait sûrement par lâcher incapable de rebondir à devenir dur comme le granit, comme le diamant. Je serais alors riche et froide et ce sera tant mieux. J’en avais assez de souffrir, la douleur irradiant toutes les fibres de mon corps m’en faisant ressentir, pourtant, bien vivante. Je n’en voulais plus. Trop sensible. Trop. J’allais jusqu’à me soucier du bien-être de mes neveux durant ces longues heures dans la froidure de novembre. Je n’avais pas pu faire autrement même si je savais mes neveux peu portés à faire de même avec moi.
J’étais las, si las. Une boule se formait dans ma gorge allant jusqu’à empêcher l’air de passer correctement.

Ainsi figée par l’émotion, je n’arrivais plus à retirer mes yeux sombres en amande des larmes que je voyais couler sur les joues de ma fille. Par ma faute. Qui étais-je comme mère si je faisais pleurer ma propre fille ? Abietto. (Abjecte) Résonnant dans ma tête comme un bruit de tam tam incessant, ce mot fit monter en moi l’envie de m’asseoir, de m’écrouler au sol. Je me retenais de le faire m’accrochant à chaque aspérité du mur telle ma seule chance de salut. Même si les mots de Mikaëlla tranchaient, ils étaient aussi efficaces que francs et je savourais presque la fin du silence. Évoquant la protection que j’avais pour elle, ma fille la rejetait d’un seul coup. J’étais en train de la perdre. Je la perdais. Amélia m’avait prévenu.
Ouvrant la bouche puis, la refermant je n’avais même plus la force d’argumenter.

Je le savais déjà parce qu’elle me ressemblait tout en se différant à la fois. Elle était moi, mais aussi son père. Sa force de vivre, sa détermination et son courage se rappelaient à mon cher époux. Elle était lui, toute puissante tout comme moi idéaliste. Elle avait l’une de ces forces dans ses yeux, dans son cœur que j’arrêtais d’en être effrayée à cette instant. Je voulais plutôt l’admirer.

- Lo so (Je sais) lâchais-je alors qu’elle évoquait l’incompréhension vécue par nous tous à son encontre. Lo so fin troppo bene (Je le sais que trop bien).

Que j’affirmais cette fois, mon ton se faisant un peu plus décisif. Sa voix toute chantonnante tourbillonnait autour de moi tel son pouvoir le ferait. Je l’admirais, mais je ne pouvais pas non plus empêcher la peur de venir aussi tambouriner contre mes oreilles. Mikaëlla refusait de rester en cage tel un oiseau à qui on lui couperait les ailes. Telle que moi, ma fille aspirait à la liberté. Amélia avait raison. Il y avait Hypnos, Ariana et moi. Nous courions dans la plaine au loin traversant ruisseau et montions des falaises jusqu’à s’écrouler de fatigue, mais le cœur rempli de nouvelles découvertes. Il y avait Ariana et moi chuchotant malicieusement entre les cours. Je lui avais alors révéler ne jamais vouloir me marier. Il y avait Diego alors que j’étais enlacé dans ses bras caché aux yeux inquisiteurs. Amélia avait raison songeais-je. Personne avait pu me punir dans le but que je ne recommencerais plus.

- Mi assomigli così tanto amore mio (Tu me ressembles tant ma chérie) déblatérais-je mi-admirative mi-craintive. Sei anche forte e coraggioso, ma questo viene da tuo padre (Tu es aussi forte et courageuse mais, ça ça vient de ton père).

Je souriais, bien que légèrement. Admirative, mais aussi heureuse qu’elle ressemble plus à Bartoloméo en place de son oncle - et véritable père - Alejandro. Je souriais aussi parce que je savais d’où provenait la malice de ma fille, sa propension à s’amuser, à être joueuse. C’était lui tout craché et surtout un trait m’ayant fait lentement et sûrement tombée amoureuse de lui. Alors, je souriais un peu mélancoliquement, mais je ne pus pas empêcher un sourire de poindre.

- Mi dispiace di essere stata una cattiva madre per te. Tutto quello che volevo era proteggerti. (Je suis désolée d’avoir été une mauvaise mère pour toi. Tout ce que je voulais, c’était de te protéger)

Las à nouveau, je sentais mes jambes lâcher et peu à peu je sentis la pierre froide me soupesé toute entière. C’était assise et dans une position ne sciant pas à mon rang que je me ressentais être totalement honnête. Enfin.
J’entendis l’escalier. Lentement, dans un grincement il revenait prendre place devant moi.



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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Mer 28 Juin - 12:33

Mikaëlla

Olivia


Lien incassable d’une mère pour sa fille


« Lo so… » «  Lo so fin troppo bene » … ces mots qu'elle venait entendre de sa mère après avoir dit ce qu'elle ressentait, la souffrance qu'elle vivait que sa famille ne la comprenait pas, avait eu l'effet d’une bombe dans le cœur de notre sicilienne. Elle le savait, elle savait ce que ressentait la plus jeune de la famille : pouvait-elle réellement la comprendre ?

La suite des paroles de sa mère était encore plus troublant pour la jeune sicilienne : cette dernière lui disait qu'elles se ressemblaient tant. Il est vrai que certaines personnes proches lui avait déjà fait la remarque qu'elle ressemblait beaucoup à Olivia, tant au niveau du physique qu'au niveau de la personnalité. Mais notre sicilienne n'en avait jamais été certaines qu’ils disaient la vérité, jusqu’à aujourd’hui.

La matriarche Cassano évoquait également que la plus jeune de la famille était forte et courageuse mais que ces traits venaient de son père. La bouche entrouverte, la jeune sicilienne aux yeux bleus azurs, encore embués de larmes, ne savait pas quoi répondre. Se dire qu’elle ressemble énormément à sa mère avec des traits de caractère était très troublant car elle se sentait bien différente par rapport à sa famille.

La jeune serdaigle qui voulait tout d’abord s'éloigner de sa mère après avoir exprimé tout ce qu’elle avait sur le cœur, ce qui la faisait souffrir, restait figé sur place en entendant sa mère s’excuser et dire qu’elle était une mauvaise mère et qu’elle voulait la protéger.

Les larmes montèrent aux yeux bleus azurs de la jeune sicilienne. Les escaliers facétieux arrivèrent à nouveau, formant un chemin entre la mère et la fille. Durant quelques instants qui aurait pu durer une éternité, la jeune serdaigle restait figée avant d’avancer vers sa mère, s'agenouillant devant elle pour la prendre dans ses bras.

— Mamma

Dit-elle tout en la prenant dans ses bras, les larmes coulaient le long de ses joues. Mauvaise mère ou non, elle restera toujours sa Mamma malgré la distance qui les séparait car la sicilienne ne partageait pas les croyance élitiste de sang-purs, souhaitant seulement être indépendante et libre.

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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Mer 19 Juil - 3:12


Le lien incassable d'une mère pour sa fille


Mikaëlla S. Cassano


Elle pleurait, je le sentais. Je voyais ses épaules tressauter à chaque trémolo sortant d’entre ses lèvres boudeuses, tristes d’habitude si joviales. Je pleurais. Quand avions-nous arrêtez de nous parler ? Plutôt, quand m’étais-je borné à garder ma propre fille dans le silence ? Je devais être la seule à plaindre, pas elle ni mon cher Roméo ni personne autre. Abieto (abjecte) ne cessais-je de me répéter inlassablement au travers le dédale de ces pensées tout autant obsédantes que frustrantes m’amenant inlassablement vers un gouffre sans fond. J’avais tant failli à ma tâche. Qu’étaient-ce encore ces mots que je lui avais dits nos regards se rencontrant pour la première fois ? Je fermais les yeux m’immisçant de ce moment d’une douceur ayant d’égal à ma douleur.  Je vais t’aider ma toute petite. Je vais t’aider pour que tu deviennes une femme forte, bien plus forte que moi. Je t’en fais la promesse.
Et j’avais failli.

Si las.
Je ne me rendis pas tout de suite compte de la chaleur de l’intérieur enivrant à nouveau mes vêtements blancs, mes joues et les extrémités de mon corps. Malgré cette chaleur qui me donnait à coup sûr une énergie nouvelle, mon cœur, mon âme abîmés me laissaient choir au sol, contre la pierre dure agréablement vive m’empêchant de sombrer plus encore dans cet état comateux.

Alors, le chemin de pierre s’était reformé entre ma fille et moi tel si on m’écoutait. Qui ? Qui écoutait ? songeais-je en la magie entourant toute chose, vivante ou non, de ce monde. Come se pensasse che sono di nuovo degno di mia figlia. (Comme si elle pensait que j’étais à nouveau digne de ma fille) Pourquoi m’en sentais-je honoré de penser cela ? Pensais-je ne pas le mériter ?

Je souriais sincèrement, un baume s’apposant contre mon cœur, lorsque je vis ma petite fille montant ces escaliers pour venir me rejoindre, à genoux faisant même fit de sa dignité, de son élégance. Fondant en larmes, elle avait mis en branle cet amour, cette protection inconditionnelle que je ne pouvais pas m’empêcher de lui donner.

- Chuuut, lui susurrais-je dans un doux sourire tout en lui caressant les cheveux. Mi dispiace per questa indifferenza che ho espresso nei tuoi confronti. Sei così importante per me Mikaëlla. (Je suis désolée de cette indifférence dont j’ai fait part à ton encontre. Tu es si importante pour moi Mikaëlla.)  

Ces mots chuchotés près de son oreille comme je l’avais tant fait par le passé pour la rassurer. Je ramenais mes jambes près de moi sous mon tailleur blanc puis, je la relevais prenant ses mains dans les miennes caressant délicatement les dos comme j’aimais le faire lorsqu’elle était enfant. Tard le soir, nous nous assoyons main dans la main sans rien nous dire sachant déjà tout. Très souvent, c’était la seule manière pour endormir cette boule d’énergie vive, mais tellement positive.
Un murmure dans le vent semblait alors souffler mes prochains mots vers Mikaëlla.

- So che sei spaventato, così spaventato dal matrimonio. Amelia mi ha detto tutto (Je sais que tu as peur, si peur du mariage. Amélia m’a tout dit) lâchais-je toute la culpabilité qui me transperçait et parfois empêchant le sommeil de venir la nuit. E so che tuo padre e io a volte abbiamo conversazioni più animate, ma questo non significa che l'amore sia finito, anzi. (Et je sais que ton père et moi nous avons parfois des conversations plus animées, mais cela ne signifie pas l’amour disparu, bien au contraire.)

J’apposais une main contre sa joue gauche me sentant trembler, la boule trop présente au creux de ma gorge cet été revenait plus vite qu’un troupeau de ngoudous au galop pour me terrasser, empiéter sur mon orgueil. Je ne me reconnaissais plus, moi d’habitude si forte. Ces derniers mois m’avaient été totalement étrangers. J’inspirais une grande lampée d’air telle si j’eus été aux portes de l’axphyxie.
Mon sourire se faisait, ainsi, sincère à ma fille si forte et sûr d’elle que son optimisme et sa joie m’étaient admiratives.

- Sei così giovane Mikaella. Non volevo vederti pensare già al tuo matrimonio (Tu es si jeune Mikaëlla. Je ne voulais pas te voir déjà songer à ton propre mariage.) J’eus un sourire en coin riant légèrement alors que je révélais, sans aucune crainte, un véritable secret. Non puoi immaginare che il matrimonio fosse lontano dai miei pensieri alla tua età. (Tu ne peux pas t’imaginer que le mariage était bien loin d’être de mes pensées à ton âge.)

Amusée, j’essuyais une larme de ma joue droite le cœur lourd, à la ressemblance entre elle et moi. Une mère serait fière de sa fille si celle-ci lui ressemblerait. Malheureusement, moi je savais que cela allait lui causer des ennuis, des craintes, du désespoir. Pourtant, elle restait aussi son père.

Cette énergie et sa détermination restaient vivifiantes réussissant même à me libérer de ce poids, de se secret si lourd et surtout peu connu.



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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Ven 21 Juil - 21:10

Mikaëlla

Olivia


Lien incassable d’une mère pour sa fille


Pleurant à chaudes larmes en ayant pris sa mère dans ses bras, montrant que malgré le fossé qui s’était formé elle aimait profondément sa Mamma, la jeune Mikaëlla entendit sa mère chuchoter des mots rassurants, des excuses de cette dernière de l’indifférence qu’elle avait eu envers la jeune Serdaigle et qu’elle était importante pour elle.

La plus jeune de la famille tremblait moins face aux mots rassurants chuchotés par sa mère, les gestes de cette dernière qui l’aidait généralement à l’apaiser et l’endormir fonctionnait encore sur la boule de nerfs sicilienne. Soudain, la jeune Mikaëlla entendit sa Mamma dire qu’elle était au courant de sa phobie du mariage : marraine avait tout raconté à Mamma.

La jeune sicilienne aux yeux bleus azurs baissait le regard lorsqu’elle entendit que sa mère était au courant de sa phobie : elle avait réussi à le cacher comme elle le pouvait mais les réactions ne pouvaient pas être maîtrisé, la phobie de la jeune Cassano était bien présente et notre sicilienne ne parvenait pas à le surmonter, malgré l’évolution de la relation entre son fiancé et elle.

Entendant sa mère dire qu’elle avaient parfois  des conversations animés avec son père mais que cela ne signifiait pas que l'amour avait disparue, bien au contraire, la jeune sicilienne fixait aussitôt sa mamma du regard, tremblante, avant de répondre en toute sincérité :

— Ma vedo che non sei felice Mamma
(Mais je vois bien que tu n’es pas heureuse Maman)


Ne pouvant retenir ses tremblements tant le sujet la faisait peur, la rendant phobique, la dynamique serdaigle ajoutait alors à sa maman :

— Non so se è legato al matrimonio con papà. Può essere il caso, può essere anche per colpa mia perché ti creo problemi perché sono diverso da tutti i purosangue che incontriamo. Troppo spesso le persone mi dicono che ti assomiglio, ma non ne ho voglia.

Hai delle ambizioni, ti occupi di cose che io non so, ma agli occhi di tutti sei prima di tutto la moglie di papà. Ho paura di dover essere la moglie di qualcuno, non voglio essere la moglie di nessuno, solo io.
(Je ne sais pas si c'est liée au mariage avec Papa. C'est peut-être le cas, c'est peut-être aussi à cause de moi parce que je te crée des soucis car je suis différente de tous les sangs-purs qu'on côtoie. On me dit trop souvent que je te ressemble mais je n'en ai pourtant pas l'impression.

Tu as de l'ambition, tu t'occupes de choses que je ne sais pas mais aux yeux de tous, tu es la femme de Papa avant tout. J'ai peur de devoir être la femme de quelqu'un, je ne veux être la femme de personne, seulement être moi.)


La jeune sicilienne n’arrêtait guère de trembler, sincère dans ses paroles. N’était-ce pas liée à une peur plus profonde encore ? Une peur de devoir être enfermée dans une cage qui l'avait rendue gamophobe, le tout combiné à ce qu’elle avait pu observer chez ses parents et chez les sangs-purs adultes ? Cela restait une possibilité.

Continuant encore de trembler, la jeune sicilienne entendit sa mère dire qu’elle était si jeune et qu’elle ne voulait pas la voir déjà songé à son propre mariage. Avec sincérité, la plus jeune de la famille laissait exprimer son cœur à sa mère :

— Questo è quello che succede già, dall'annuncio del fidanzamento
(C’est ce qui arrive déjà, depuis l’annonce des fiançailles)


La gorge serrée, la jeune sicilienne aux yeux bleus azurs entendit alors sa mère avouer secrètement qu'elle ne voulait se marier... Du moins, c'est de cette manière que la jeune serdaigle a compris cette phrase : "Tu ne peux pas t’imaginer que le mariage était bien loin d’être de mes pensées à ton âge"...

Mais alors... Mamma pourrait la comprendre ! Majoritairement même personnalité et presque même rêve de liberté. Tremblante encore, la jeune Mikaëlla cherchait du réconfort auprès de sa mère, observant au passage la larme que sa mère avait le long de sa joue droite qu’elle avait séché aussitôt

— Sono molto spaventata mamma. Anche se ho passato del tempo con Endymion, l'ho conosciuto e amato sinceramente, sono ancora così fobico. Non possiamo amare qualcuno senza doverci sposare ?
(J'ai très peur maman. J'ai beau avoir passé du temps avec Endymion, avoir appris à le connaître et l'aimer sincèrement, je suis toujours aussi phobique. Ne peut-on pas aimer quelqu'un sans avoir à se marier ?)


Le regard empli de terreur aux pensées même du mariage, malgré qu’elle aimait sincèrement son fiancé, la plus jeune sicilienne cherchait du réconfort et avait grandement besoin de sa maman. Elle savait qu’elle était différente de tous les sang-purs élitistes, elle n’était pas comme eux et ne le sera certainement jamais. L’oisillon cherchait progressivement à quitter le nid pour voler dans les airs, libre et suivre sa propre voie, cherchant à échapper au destin funeste d’une vie dans une cage dorée.
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Olivia R. Cassano
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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Ven 18 Aoû - 23:37


Le lien incassable d'une mère pour sa fille


Mikaëlla S. Cassano


Pourquoi ? Pourquoi n’avais-je pas pu empêcher mon corps d’en trembler ? Le cœur lourd, la surprise parsemant mon visage, j’avais su sans même le lui en avoir jamais parler que ma fille connaissait l’entièreté de mon secret. Si vive, si intelligente je m’en rendais fière autant que je m’en effrayais. La verità esce dalla bocca dei bambini (la vérité sort de la bouche des enfants) marmonnais-je ces mots à part moi, ceux-ci inaudibles tel si je souhaitais me rassurer quant à la vérité entendue de la bouche de ma fille. En étais-je heureuse ou malheureuse ? Je ne savais pas mais, sa force seule semblait aller jusqu’à m’en donner davantage, celle-ci si peu présente.

Plus je vieillissais, plus cette puissance qui m’avait habité disparaissait au profit d’une mélancolie silencieuse, cet été fut le point culminant. Ses paroles m’avait fait sursauter. Non, je n’étais sûrement pas heureuse, à tout le moins les joies brèves et intenses passant toujours trop vite. Trop souvent en ma courte vie la peur, l’étouffement et la peine revenaient tordre mon cœur qui ne pourrait bientôt plus, trop las de cette souffrance. Mikaëlla, elle, ne désirait pas de cette vie qu’on lui offrait sur un plateau, déterminée à clamer son individualité dans un monde stagnant à dans la tradition à outrance. De ses yeux bleus si jeunes dans lesquels j’y voyais toujours Bartoloméo montrait ce courage.
Avait-elle réellement besoin de moi ? De ma protection ?

La protéger de ce monde abject pour les femmes en lui inculquant la perfection. Ainsi, je lui éviterais cette immense déception d’idéaux abîmés. Pourtant, elle savait déjà tout cela. Avait-elle réellement besoin de ma protection ? De mon éducation ? De moi comme mère ? À ses yeux, j’entendis être une femme ambitieuse et si forte … Son modèle ? Au fond de mon cœur, je m’en ressentais pourtant si pleutre incapable de faire acte. Approchant son petit corps tremblotant du mien et l’enlaçant, le sécurisant je voulus aussi la rassurer quant à ce qu’elle croyait de manière si sincère si honnête m’étant une véritable bouffée d’air frais.

- Tuo padre è il mio pari Mikaëlla e lo sa. Ha bisogno di me tanto quanto io ho bisogno di lui. Non è da lui che voglio proteggerti (Ton père est mon égal Mikaëlla et il le sait. Il a autant besoin de moi que moi de lui. Ce n’est pas de lui que je veux te protéger.) susurrais-je inspirant le parfum de son shampooing, la douce odeur de son corps grandissant trop vite. E perché sarebbe così sbagliato essere diversi? (Et pourquoi serait-ce si mal d’être différente ?)

La serrant contre moi, mes mots sortirent avec un peu plus de verve rappelant à mon souvenir ma propre force, celle oubliée dans la peur d’être justement différente. Qu’on m’ostraciserait et, par le fait même, ma famille.

J’étais si admirative, heureuse près de ce rayon de soleil qu’était ma fille, je ne pouvais plus m’empêcher de sourire à m’en donner cette impulsion révélant cette partie de moi, de ma vie à son âge. Elle parlait de l’amour avec tant de naïveté, je lui offris un sourire de tendresse. Les yeux dans le siens, lentement, mes doigts caressant sa longue chevelure souvent comparée à la mienne. Elle parlait alors d’Endymion avec autant de douceur que j’en fus rassurée.

- L'amore è la cosa più importante Mikaëlla. Se vi amate, la vostra vita futura insieme sarà evidente (L’amour est le plus important Mikaëlla. Si vous vous aimez mutuellement, votre future vie à deux ira de soi) soufflais-je lentement rassurée que le fils de mon amie Barbara fut bon pour ma fille. Vedi il matrimonio come un contratto, ma soprattutto è una celebrazione di due persone che si amano. (Tu vois le mariage comme un contrat, mais c’est avant tout une célébration de deux personnes s’aimant.)

J’en devenais soudainement silencieuse fermant les yeux, l’hypocrisie transperçait ma chair de tout côté pour laisser de douloureuses cicatrices. Ipocrita (hypocrite) songeais-je à part moi, père m’ayant fiancé sans une once d’empathie au duc de Calabre de 20 ans mon aîné. À quelque part, Bartoloméo m’en avais sauvé. Je me mordais la lèvre. Mikaëlla était dorénavant en âge de comprendre, de faire la part des choses. Je ne voulais pas lui mentir, la laisser dans le doute et l’ignorance d’une enfance trop belle.

- Ma non tutti pensano prima all'amore. L'avevo pagato io stesso (Mais ce ne sont pas tous qui pensent à l’amour en premier. Moi-même, j’en avais fait les frais) lâchais-je ce rare masque de tristesse paressant sur mon visage. Fin dalla mia infanzia, tuo nonno mi aveva promesso in sposa al Duca di Calabria e io non l'avevo mai voluto. (Dès mon enfance, ton grand-père m’avait fiancé au duc de calabre et je n’en avais jamais voulu.)

D’un visage attristé, je redressais les épaules de ma fille pour l’observer dans les yeux. Je supprimais une larme qui avait perlé sur sa joue.

- Tu ed io sappiamo che il matrimonio è la celebrazione dell'amore. Possiamo cambiare la sua percezione con le nostre famiglie. (Toi et moi, nous savons que le mariage est la célébration de l’amour. Nous pouvons changer sa perception auprès de nos familles.)

Je lui souriais d’un regard déterminé.



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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
Mer 6 Sep - 15:56

Mikaëlla

Olivia


Lien incassable d’une mère pour sa fille


Mamma… sa chère Mamma. Elle ne s’était jamais forcé pour la ressemblance tant celle-ci est frappante physiquement. Seule la couleur des yeux, des yeux bleus azurs hérité de son père la différenciait d’elle. Cette femme qui semblait habituellement si forte, presque fière, indépendante n’affichait guère cette confiance devant la jeune Mikaëlla.

La dynamique sicilienne paniquée au projet de mariage, malgré l’affection que dis-je l’amour qu’elle portait pour son fiancé, Endymion Selwyn. Certes, sa phobie jouait beaucoup sur cette panique mais ce comportement indiquait également que la jeune serdaigle ne voulait point être dépendante de quelqu’un : c’était une adolescente féministe, cherchant à tout prix à être libre et indépendante, le mariage étant à ses yeux l’opposé de ses convictions.

Cependant, la mère de famille expliquait sincèrement à son enfant que son père était l’égal de sa mère et qu’il le savait parfaitement, concluant que ce n’était pas de lui qu’elle voulait protéger notre bleue et bronze. Comprenant de qui sa mère tenait à la protéger, la jeune Cassano répondit en toute sincérité à cette dernière :

— Vuoi proteggermi da quel mostro di Baglioni, quello che dovrebbe essere mio nonno, vero? (Tu veux me protéger de ce monstre de Baglioni, celui qui est censé être mon grand-père n’est-ce pas ?)

Entendant par la suite Mamma dire avec verve poser la question pourquoi se serait mal d’être différente, la jeune Mikaëlla se rendit compte que sa mère la comprenait et semblait accepter cette différence. Mais acceptera-t-elle que la Tornade Italienne soit si ouverte envers les moldus ? Elle n’en étais pas certaine. N’oublions pas que même si elles ont quasiment le même physique et le même caractère, avec le courage et la détermination de son père, Mikaëlla avait parfaitement conscience que sa mère avait été éduquée de façon élitiste concernant les moldus. La curiosité pour de nouvelles cultures et univers ont fait que la plus jeune de la famiglia sortait de ce cadre élitiste, malgré l’éducation reçue.

Ayant évoqué avec sincérité à sa mère sur ses peurs malgré son amour pour Endymion, la jeune sicilienne aux yeux bleus azurs fixait du regard chocolat de sa mère, entendant cette dernière dire que l’amour était le plus important, avec cet amour mutuel, leur vie à deux se fera naturellement.

La mère de famille expliquait également avec sincérité à la jeune des Cassano qu’elle ne devait pas voir le mariage comme un contrat mais comme une célébration entre deux personnes qui s’aiment : Comment pouvait-on penser ainsi en sachant parfaitement que les mariages entre sang-purs élitistes sont arrangés ? Ce n’était pas possible aux yeux de la jeune sicilienne cette façon de pensée.

Mais avant qu’elle ait pu exprimer son avis sur ce sujet, la jeune Mikaëlla entendit sa mère dire que ce n’est malheureusement pas toujours le cas, ayant elle-même fait les frais : elle avait été fiancée dès son enfance au Duc de Calabre, un homme vingt ans plus âgé. La jeune sicilienne se rappelait de la discussion qu’elle avait eu avec elle durant les vacances d’été à ce sujet, que Monsieur Baglioni avait osé fiancer notre Tornade Italienne à ce Duc de Calabre, âgé de 70 ans : quel horreur !

Après qu’Olivia ait séché la larme qui avait sur sa joue, la jeune sicilienne entendit sa mère conclure qu’elles savaient toutes les deux que le mariage doit être la célébration de l’amour, qu’elles pouvaient changer cette perception auprès des familles. Le regard sérieux et déterminée, souhaitant sincèrement croire aux paroles de sa mère concernant le mariage, la jeune Mikaëlla demandait aussitôt avec détermination :

— Vorrei sapere una cosa in tutta onestà, mamma. Ami papà? Lo hai sempre amato? (J'aimerai savoir une chose en toute honnêteté, Maman. Est-ce que tu aimes Papa ? Est-ce que tu l'as toujours aimé ?)

Fixant le regard chocolat de sa mère, la jeune sicilienne aux yeux bleus azurs attendait avec une certaine impatience intérieurement. Elle souhaitait absolument savoir la vérité, la pure vérité sans tromperie ni hypocrisie que les sangs-purs peuvent être capable de faire et qu’elle n’aimait guère.

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Sujet: Re: Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]
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Le lien incassable d'une mère pour sa fille [Mikaëlla]

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