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Les Tourmentés Veillent

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Sujet: Les Tourmentés Veillent
Mer 14 Oct - 18:01


Les Tourmentés Veillent


La nuit était tombée et le couvre feu était passé depuis un moment maintenant, les ombres du château prenant peu à peu leur place pour régner en maître sur les murs silencieux qui se dressaient de façon bien austère une fois le soleil tombé à l'Ouest. A cette heure-ci, seuls les chats et les hiboux passaient dans les couloirs, ou peut-être aussi les professeurs qui surveillaient que les élèves étaient toujours bien dans leurs dortoirs et salles communes.
Mais malgré tout ça, une ombre qui n'aurait pas dû être là se mouvait parmi les pierres, ses pas résonnant dans les longs corridors.
Elle était restée dehors jusque tard, profitant que plus personne ne semble la chercher pour entrer à nouveau. Après des années passées à se promener dans le parc, elle avait su dénicher quelques coins tranquilles où personne n'aurait pu le trouver. Oh, si, peut-être quelques anciennes conquêtes auraient pu, mais personne qui s'inquiète pour elle et essaye de la trouver.
Alors elle avait attendu, et une fois le soleil couché depuis de longues heures étaient remontée.

Durant son temps passé isolée, bien des choses avaient traversé l'esprit de Lexie.
Comment son père avait pu retrouver sa mère ? Et si elle lui avait dit la vérité à son sujet ? S'il avait appris l'existence du monde magique ? Et de Poudlard ? Allait-il essayer de la retrouver ici ? Ou attendre qu'elle sorte à Pré-au-Lard ? Quoique, Pré-au-Lard aussi était protégé par un sort de repousse moldu, non ? Non ? Mais elle avait dix-sept ans, elle n'allait pas pouvoir se cacher éternellement ici. Et puis elle allait sans doute être renvoyé de toute façon après ce qu'elle avait fait. Et à partir de là... elle serait complètement à sa merci. Plus personne ne la protégerait. De toute façon, qui pourrait bien vouloir la protéger ? Elle n'était rien qu'une adolescente trop idiote pour réussir ses études. Elle passait son temps à emmerder tout le monde et à faire des conneries. Ils se sentiraient sans doute mieux sans elle.
Elle ne valait rien et tout le monde s'en foutait qu'elle disparaisse.
Elle n'avait rien à apporter au monde.
Rien du tout.
Elle était inutile, et sans elle les gens se porteraient mieux.
Il suffisait de voir comme certains l'évitaient. Ceux qui étaient proches d'elle ? Elle ne faisait que leur apporter des ennuis. Larys finissait toujours dans des situations incroyables à cause d'elle alors qu'elle valait mieux que ça. Eleni... elle ne faisait que la rendre inconfortable. Et puis elles n'étaient pas si proches que ça après tout. Elles s'étaient connu pendant quoi ? Un an avant de se retrouver ici ? Ce n'était rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Elle ne valait rien.
Et plus cette pensée revenait, plus ses craintes remontaient, plus cette pensée se faisait présente, et plus elle se détestait pour se dire ça. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était vrai, c'était ce qu'on lui avait presque toujours dit.
Elle ferait même certainement mieux de partir maintenant et d'aller retrouver son père.
C'était ce qu'il voulait.
Et elle n'était bonne qu'à ça.
Dire qu'elle avait réussi à tromper tout le monde et elle-même pendant dix ans pratiquement. Il était temps qu'elle arrête de se mentir.
Pas vrai ?

J'étais sérieuse.

Non.
Non non non.
Elle frappa du poing contre son front. Une fois. Deux fois. Trois fois.
Stop.
Non.

Tu peux... tu peux venir me parler.

Pour dire quoi ?
Elle ne voulait pas en parler, elle ne voulait pas déverser ses questions et ses pensées sur qui que ce soit, montrer ses faiblesses, exhiber la vérité sur elle, exposer l'amas putride de son cœur. Elle ne pouvait pas, elle n'était pas comme ça, elle ne voulait pas être un poids, elle ne voulait pas déranger. Mais c'était certainement trop tard.
La pourriture qui la rongeait était déjà exposée sur le visage d'un pauvre élève qui n'avait pas fait grand chose de mal, étalé sur le sol du hall sans doute déjà nettoyé à l'heure qu'il était. C'était là. C'était exposé partout et elle le verrait désormais sur les traits déformés de ceux qui la regarderaient à présent.
Dans la peur et le dégoût qu'elle inspirerait.
Dans la honte qu'elle ressentirait.
Et s'ils la prenaient en pitié ?
Non, elle n'en valait pas la peine.
Misérable, inutile, morte, vivante, effrayante, violente.
Elle ne savait plus ou n'avait jamais su ce qui était le pire de ce qu'elle avait caché d'elle à la face du monde.
Evidement la mascarade ne pouvait pas durer, évidemment elle ne pouvait pas danser encore et encore, il fallait bien que ça cesse un jour pour qu'elle progresse une nuit. Ou bien l'inverse.

Tu peux.

Elle avait fermé les yeux, avait pris sa décision.
Elle ne pouvait pas rester comme ça.
Alors elle était devenue une ombre parmi celles du château, avait marché jusqu'à arriver devant la porte. Elle avait fait les cent pas. Ce n'était pas une heure raisonnable pour résonner dans les couloirs.
Alors elle se décida, frappa la porte de ses poings meurtrit, insista  jusqu'à entendre la poignet puis les gonds s'enclencher.
Elle avait alors vu le visage amical devant ses yeux et ce fut tout. Le monde devint flou immédiatement, comme si c'était tout ce qu'il attendait de faire : disparaître pour permettre à tout ce qu'il comptait de se dévoiler.
Autour d'elle, il n'existait plus rien.
Rien.
Rien.
Rien.

Code:
Premier post pour Eleni, of course

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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
Mer 14 Oct - 23:54
Les Tourmentés Veillent
Eleni Δ Lexie


Y'avait son coeur qui battait la chamade dans sa poitrine, avec une force et une rapidité qui lui donnait le tournis. Y'avait ses mains qui tremblaient légèrement, tic nerveux de son index, tapant sur la page un rythme sans mélodie. Y'avait ses yeux qui ne voyaient pas vraiment les pages, lisaient les mots pas les phrases, qu'elle oubliait aussitôt sec.
Au calme dans sa chambre, adrénaline retombée, quand son cerveau fonctionnait enfin, laissant enfin place à ses pensées, Eleni ne pouvait s'empêcher de tourner et retourner dans son esprit les événements de la fin de matinée. Elle entendait encore le bruit des coups, des pas, des murmures, la voix de Lexie, trop rauque pour elle. Les gémissements de l'élève au sol. Le bruit des robes, des respirations que l'on prenait, tenait, avant de relâcher.
Elle revoyait le regard torturé de la Gryffondor, le sang sur ses poings. La respiration saccadée. Les traits tirés, et l'air totalement paumé.

Expirant, la bibliothécaire referma son livre : elle n'arrivait même pas à se concentrer là dessus ; ce n'était pas la peine de s'esquinter les yeux dessus.
Elle se leva, son plaid glissant de ses épaules, et elle vint attiser le feu dans la cheminée, ses pieds nus s'enfonçant dans son tapis.
Elle vint coller son front contre la tablette de la cheminée, inspirant, expirant.
Elle avait besoin de dormir.

Sa tisane était presque froide lorsqu'elle finit sa tasse, et elle la reposa avec un peu trop de force.
Ses couvertures l'enveloppèrent, comme pour la protéger du monde extérieur.
Elle ferma les yeux, cherchant à trouver le sommeil.
Mais Morphée avait décidé de la bouder ce soir, préférant éviter son lit, éviter sa compagnie, et sans son amant nocturne, Eleni se sentait bien seule et bien éveillée dans ce grand lit vide.
Elle entendait le feu craquer dans la cheminée, et ferma les yeux, essayant de se laisser bercer par le bruit des bûches succombant au feu.

On frappa à la porte. Une fois, une fois encore, et puis une autre, sans arrêt. Il n'y avait pas d'horloge dans sa chambre, rien qui indiquait l'heure, si ce n'était la lune dehors, haute dans le ciel, dissimulée derrière les lourds rideaux refermés sur les hautes fenêtres.
Il était tard, ceci dit, et ce n'était pas le tour de la jeune femme de patrouiller dans les couloirs du château, à la recherche d'élèves violant le couvre-feu.
Peut-être aurait-elle dû y être, ceci dit.
Personne ne semblait avoir retrouvé Lexie.
La jeune femme, après son altercation avec le professeure de Sortilège, avait cherché la jeune fille dans le château aussi longtemps qu'elle avait pu, avant de devoir retourner à son poste au quatrième étage.
L'après-midi avait été bien longue.

Les coups sur la porte ne cessaient pas, alors Eleni se leva, bravant le froid qui la prit soudain, mordant ses jambes et ses bras nus. Elle traversa sa chambre, traversa le salon, jusqu'à la porte, qu'elle ouvrit après l'avoir déverrouillée.

Eleni n'était pas certaine de qui elle avait attendu de l'autre côté. Peut-être Phèdre. Peut-être Minerva MacGonagall. Peut-être Roman.
Sans doute Lexie, même si voir la Gryffondr la prit de cours.

"Lexie ! Qu'est-ce que tu fais là ? Tout le monde te cherchait dans le chât…"

Elle n'eut pas le temps d'exprimer sa surprise plus que ça. Elle vit avant de sentir un corps venir heurter le sien, et ouvrit les bras d'un geste automatique pour venir y accueillir la jeune fille. Elle recula et tituba sous la force de la jeune fille, refermant ses bras autour de la rouge et or.

"Hé… Hé, ça va, ça va aller…"

La porte se referma derrière Lexie, et l'emprise de Leni se resserra autour du corps de Lexie. Elle vint enfouir ses doigts dans les cheveux bruns, appuyant délicatement pour venir masser le crâne, ses lèvres effleurant les cheveux de la jeune fille.

Leni ne savait pas combien de temps elles restèrent là. Elle refusa de desserrer son étreinte, de lâcher la jeune fille, murmurant des paroles d'encouragement, caressant ses cheveux, la pressant contre son propre corps.
Elle avait l'impression de tenir une poupée entre ses bras.
© GASMASK
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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
Sam 17 Oct - 22:28


Les Tourmentés Veillent


Lorsque le monde devient flou, le seul moyen de ne pas se perdre, de ne pas se noyer, et de trouver quelque chose – n'importe quoi – à quoi se raccrocher. Et ici pour Lexie, ce fut Eleni.
On aurait facilement pu se demander pour elle, pourquoi l'ancienne Poufsouffle devenue bibliothécaire, alors que l'adolescente avait bien d'autres gens plus proches qu'elles. Sans doute parce que aux yeux de la blonde, elle était toujours Leagsaidh. Elle était toujours cette petite boule d'énergie innocente qui semblait tout à la fois invincible, découvrant la vie avec envie, mais également fragile et qu'il fallait manipuler avec précaution, sans la brusquer.
Parce que Eleni s'était souciée d'elle avant même de la connaître et l'avait vu avant même qu'elle réclame son attention.
Parce que Eleni portait cette odeur de parchemin, de chocolat et de thé qui avait le don de rassurer Lexie.

Pourtant, malgré cette présence si particulière, malgré le chant rassurant de ses mots doux, il fallut du temps considérable à l'adolescente pour parvenir à regagner un minimum de contenance. Elle tenta bien à quelques reprises de se reprendre quand elle sentait ses larmes se tarir, laissant alors quelques paroles lui échapper, quelques « He... my mom... oh God... » ponctuant ses crises de larmes, mais à peine les prononçait-elle que cela reprenait, que les sanglots agitaient de nouveau son corps et qu'elle perdait pied dans une réalité que tout son corps rejetait.

Ses mains s'étaient fermement raccrochées au tissu de son haut de pyjama comme si sa vie en dépendait. Et quelque part, c'était peut-être vrai. Car c'était ce dont elle avait besoin pour ne pas se perdre et ne pas se noyer dans l'instant, quelqu'un à qui s'accrocher en espérant ne pas l'entraîner avec elle. Une crainte qu'elle avait toujours eu quelque part.
Parce que c'était ce qu'on lui avait dit et ce qu'elle avait cru.

Une fois un peu plus calme, elle se laissa guider jusque dans l'appartement, elle laissa la porte fermée derrière Eleni et elle pour qu'on l'installe ensuite dans le fauteuil le plus proche sans jamais perdre le contact rassurant ; même si désormais l'odeur d'Eleni l'entourait suffisamment pour que même si celle-ci s'éloigne elle puisse sentir sa présence.
Assise, elle remonta ses jambes contre elle et les serra aussi fort qu'elle le pouvait, souhaitant disparaître derrière, s'y cacher pour ne pas avoir à affronter le regard inquiet de la bibliothécaire. Pour ne pas affronter une réalité si dure que d'un revers de main elle avait pu la renverser. Elle avait l'impression qu'on venait de la retourner comme un habit et que tout ce qu'elle ressentait s'étalait autour d'elle sans le moindre contrôle et c'était sans doute le cas.

Les larmes habitaient toujours ses yeux et se déversaient sur ses joues, traçant des sillons d'acide tant elle avait l'impression que ça la brûlait, que d'un instant à l'autre elle allait se jeter dans les rivières qui coulaient sur ses joues pour y disparaître. Elle ne savait pas quoi faire, encore moins quoi dire, elle qui habituellement transpirait l'assurance.
C'était ironique comme quelques mots pouvaient tout changer.
Comme après un mois de crainte il avait suffit d'un mouvement pour complètement la renverser.
Elle aurait aimé rester une ombre entre les murs du château, un murmure, si ça lui avait évité de vivre ça encore une fois. Parce qu'en cet instant elle sentait qu'elle n'était qu'une épave au fond d'un océan trop vaste de sentiments dont elle ne pourrait émerger.

Peut-être lui proposa-t-on quelque chose à boire, peut-être ne quitta-t-on pas son chevet d'une seule seconde, peut-être qu'une éternité s'écoula sur le grain de sable qu'était la terre.
Elle ne savait pas.
Mais quand elle releva ses yeux rougis et gonflés par les pleurs vers Eleni, elle ne songea pas une seconde à dévier de la collision qui allait arriver. Son monde contre celui d'une innocente qui n'avait rien demandé, juste proposé un jour qu'elle vienne lui parler.

« My dad... was in prison and... he got out, and... and... » Sa voix était aussi brisé que son esprit et son âme, et le peu d'équilibre qu'elle possédait encore menaçait à tout instant de s'effondrer. Alors elle se cacha, réfugia son instabilité contre ses jambes pour étouffer ses mots tremblant de peur, d'insécurité, d'impuissance comme si ça changerait tout et qu'elle en ressortirait plus forte. « He found my mom. » A nouveau des larmes. La déchirure quitta ses lèvres dans un gémissements de douleur à l'image d'une brisure qu'on ne pouvait voir mais dont la présence se faisait plus lourde encore maintenant que la réalité en sortait. « She's at the hospital. » Pour pouvoir dire ces quelques mots, Lexie avait dû forcer sur sa voix, résultant en un ton aigu, le son d'une craie grinçant contre un tableau. Désagréable, trop réel, qui transperçait la chair à la façon de milliers d'aiguilles.

Elle ne releva pas les yeux, elle resta cachée alors que les sanglots la reprenaient.
Comment pouvait-on attendre de Lexie de savoir quoi faire dans ces conditions ? Parce qu'elle ne savait pas. Qu'elle ne savait plus.
Elle avait peur.
Si peur.
Tellement peur.


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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
Jeu 22 Oct - 14:02
Les Tourmentés Veillent
Eleni Δ Lexie


Le temps semblait si long, à tenir Lexie dans ses bras, tenter de calmer ses pleurs, ses tremblements. Si long, et en même temps très court, le temps d'un battement effréné de coeur.
Les quelques mots brisés qui s'échappaient de la gorge de la Gryffondor n'étaient que bribes, sons étranglés, comme arrachés d'elle contre sa volonté.
Eleni sentait son coeur se serrer un peu plus à chaque fois, et l'étreinte de ses bras se faisait plus puissante, comme si à travers elle pouvait soulager la jeune fille. C'était une idée bien naïve.

Les mains de Lexie étaient presque violentes dans leur désespoir, alors que celles de Leni étaient douces, des caresses presque fantomatiques.

Leurs corps vinrent s'écraser contre le canapé, où la jeune femme avait dirigé la brune en sentant que ses sanglot s'amenuisaient, que ses larmes se tarissaient, que sa poigne se faisait moins violente, moins empressée. Comme si elle revenait doucement à la surface.
Les gestes de Leni étaient précautionneux, comme si elle avait peur de l'effrayer par un mouvement trop brusque.
Elle attendit d'être certaine que Lexie l'avait lâchée pour s'éloigner rapidement, vérifiant que la porte était bien fermée, avant de se hâter jusqu'à sa chambre pour récupérer le plaid qui couvrait le lit. Une fois revenue dans le salon, en l'enroula autour des épaules de la jeune fille (ils faisaient toujours ça dans les séries et les films : shock blanket, qu'ils appelaient ça.

D'un geste de sa baguette, elle vint faire bouillir l'eau dans la théière, pour préparer du thé, et signala aux elfes de maison dans les cuisines qu'elle aurait besoin d'une carafe de chocolat chaud. Oui. Une carafe. La situation appelait à une carafe entière.

Elle posa sa baguette sur la table basse, et s'agenouilla devant la Gryffondor, posant sa main gauche sur son pied, et la gauche contre sa jambe, caressant d'un geste réconfortant la brune.

"Hey… Hey, Leaghs…Regarde moi…"

Mais Lexie n'entendait rien, ne voyait rien, des larmes silencieuses roulant sur ses joues, le regard vide.

"Est-ce que tu veux du thé ? Du chocolat ? J'ai demandé aux cuisines d'en préparer, il devrait apparaître bientôt…" Le plateau se matérialisa à peine les mots sortis de sa bouche.

Mais Lexie ne réagissait toujours pas, alors Leni resta à genoux devant la jeune fille, attendant qu'elle réagisse, la regarde, l'inquiétude se lisant sur son visage. Qu'elle lui dise ce qui n'allait pas. Qu'elle lui dise ce qu'elle pouvait faire, pour l'aider.

Entendre la voix brisée de la Gryffondor lui serra le coeur, et elle sentit ses cordes vocales se nouer. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, au fur et à mesure du récit saccadé, brisé, de la jeune fille, et elle quitta sa place aux pieds de Lexie pour venir s'installer à ses côtés, passant son bras autour des épaules de la brune pour souligner sa présence. I'm here. I'm right here. You're okay.
Elle ressentit le gémissement de la jeune fille comme un coup au ventre, et se sentit vaciller sous le poids de la douleur et de la tristesse qui émanaient de Lexie, telles des vagues meurtrières qui vous engloutissent.
Les mots glissèrent sur elle, et un élan de colère la prit, remplacé très vite par une douleur dans la poitrine, partageant celle de Lexie.
Personne n'a dit que l'empathie c'était facile.

Lorsque les sanglots reprirent le dessus sur les mots, Eleni glissa ses doigts dans les cheveux de la brune, dirigeant sa tête contre son épaule, sa clavicule, son torse, pour venir l'y cacher, comme pour la protéger du monde extérieur. Autant qu'elle puisse le faire.

Qu'est-ce qu'elle était supposée faire, maintenant ? Est-ce qu'il y avait quelque chose à dire ? Est-ce qu'il y avait quelque chose à faire ? Une formule magique pour effacer la douleur et la peine ?

"J'suis désolée… j'suis tellement désolée…"

C'était faible, c'était si faible, une excuse inutile, dans le vent, qui n'apportait rien, et Eleni s'en voulut, ses traits se tordant sous le coup de la culpabilité.

"Est-ce que… est-ce que c'est grave ? Ta mère ? Est-ce qu'elle va s'en sortir ?"

Elle grimaça discrètement devant sa question si abrupte. C'était pas… très délicat. Mais… l'hôpital ne voulait pas forcément dire critique, l'hôpital ne voulait pas dire mort, l'hôpital voulait dire l'espoir, la guérison, et Lexie avait besoin de le dire, et de se l'entendre dire. Pour avoir un point positif auquel se rattacher : sa mère allait s'en sortir.
© GASMASK
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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
Ven 30 Oct - 23:26


Les Tourmentés Veillent


Contre l'épaule d'Eleni il faisait chaud. Le tissu de ses habits était doux, et ses gestes rassurants entretenaient la flamme de vie mortifiée de Lexie. L'adolescente s'accrocha à elle en se laissant bercer par la main dans ses cheveux, incertaine de pouvoir surmonter la journée qu'elle vivait. Elle avait envie de disparaître pour que le chaos qui hantait son esprit et balayait son cœur ne puisse pas la suivre et qu'enfin la paix daigne poser les yeux sur elle.
Mais évidemment ce n'était pas si facile, et elle ne pouvait pas simplement disparaître de cette façon.

Les mots d'excuse d'Eleni la touchèrent, et quelque part elle se sentit rassurée – validée – par l'absence de pitié que ceux-ci contenaient. Oh, Lexie savait que la pitié dans la tristesse n'était qu'une invention : elle ne touchait que le ridicule, qu'il soit éclairé par l'idiotie ou par la jalousie, ou encore par quelqu'autre vil attention et sentiment.
Le malheur lui apportait la compassion, voire le malaise, et ceux qui prenaient en pitié les malheureux n'avaient jamais connu ces moments où le gouffre obscur du destin apparaissait pour vous engloutir.

Et face à cette compréhension elle se laissa aller à la détente.
Elle se laissa surprendre par la croyance qu'Eleni pouvait avoir raison.
Que ça irait.

« Les... médecins ont dit que ça irait, » murmura-t-elle avec hésitation après quelques secondes.
Oui, sa tante avait écrit qu'elle allait s'en sortir, physiquement du moins. Ce qu'elle ignorait en revanche c'était le type de blessure qu'elle avait subi, même si elle n'avait aucun mal à imaginer.
Sa gorge la brûlait. « J'imagine qu'il n'a pas perdu la main, » elle ajouta d'un ton absent, laissant ses doigts glisser brièvement sur son cou au dessus de la douleur qui la prenait.
Elle ne savait pas si Eleni l'avait entendu. Elle avait parlé assez fort pour ça normalement, sans parler de sa voix toujours un peu chevrotante, mais peut-être avait-elle été étouffée par la clavicule contre sa joue et l'épaule contre son front.

Elle passa ses bras autour du corps chaud et rassurant d'Eleni et réfugia son visage au creux de son cou, comme pour cacher ses faiblesses. Peut-être que ça les dévoilerait d'autant plus, mais sa prise se faisait plus assuré et son souffle plus régulier déjà. Elle se sentait en sécurité dans ses bras et se disait que rien ne pourrait lui arriver.
Et en cet instant s'était vrai.

Elle hésita une seconde, entrouvrant la bouche dans l'instant qui se balançait au bout de ses lèvres.
« Est-ce qu'il va bien ? »
Elle parlait évidemment de celui qui avait subi sa colère. Le pauvre n'avait pas mérité ça, aussi idiot soit-il de penser que la violence physique devrait entrer dans l'éducation d'un enfant.
Lexie se redressa alors et lança un regard de chien battu à Eleni.

Elle ne se souvenait quasiment pas de ce qui était arrivé, pour être honnête, juste le résultat de sa rage profondément ancré en son cœur. Ses doigts étaient revenus devant elle et jouaient ensemble nerveusement. Du regard, elle chercha quelque chose pour les occuper, peu désireuse de laisser sa nervosité l'agiter ainsi.
Elle remarqua la carafe de chocolat sur la table et entreprit de se servir une tasse.
Ses doigts passèrent entre la anse et le pot et elle commença à verser le liquide encore fumant. Elle fronça à peine les sourcils dans l'effort que ça lui demandait : son bras tremblait, et sa main menaçait de céder tant ses forces l'avaient quittées après avoir pleuré de cette façon et n'avoir rien mangé de la journée.
Sans parler de toutes ces émotions qui s'enroulaient et s'emmêlaient en elle.

Quelques gouttes fumantes tombèrent sur la table, le chocolat prenant des teintes à peine violacées à cause de l'éclairage et en harmonie avec la chaleur de la pièce.
Bon sang, comment pouvait-elle être si nulle qu'elle ne parvenait même pas à se servir un chocolat chaud ?
L'image devant devint une aquarelle abandonnée sous la pluie et elle porta l'intérieur de son poignet gauche à ses yeux pour essuyer ses larmes d'un geste rageur. Son cœur battait de colère contre elle-même.
Si elle n'arrivait pas à verser un simple liquide d'un container à un autre, comment pourrait-elle protéger sa mère ou elle-même ?
Elle se laissa revenir sur le canapé, jetant désespérément sa tête en arrière pour passer une main encore tremblante dans ses cheveux.
Qu'allait-elle faire ?


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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
Lun 2 Nov - 16:10
Les Tourmentés Veillent
Eleni Δ Lexie



Eleni laissa échapper un soupire de soulagement qu'elle ne savait pas qu'elle retenait, et un mince sourire frôla ses lèvres. Elle massa doucement le crâne de Lexie avec ses va-et-viens dans ses cheveux, alternant entre une pression légère de ses ongles ou une pression plus forte de ses doigts, la laissant parler à son rythme. Un rythme lent, saccadé, difficile, certes.
Au moins, ça irait.

Ses doigts dérapèrent un instant, tandis qu'elle baissait les yeux vers la jeune fille dont le visage était enfoui contre son haut. Elle haussa les sourcils en voyant la Gryffondor venir porter les doigts à son cou, et elle dû se raccrocher elle-même au corps de la brune, se sentant vaciller un instant, sous le coup du choc et de la surprise.
Elle ne voulait pas dire… Si ?

L'emprise de ses bras se resserra encore, et elle vint appuyer doucement son menton contre le sommet du crâne de la jeune fille et venant appuyer sa main à l'arrière de sa tête comme pour la garder tout contre elle. La protéger du monde extérieur. Comme un enfant : s'il ne voit pas, personne ne peut le voir.

"Ca va aller… ça va aller…"

Qu'est-ce qu'elle en savait, vraiment, au fond, hein ?

"T'es en sécurité ici. Ne t'en fais pas… ça va aller."

Elle ne laisserait rien lui arriver. Tant qu'elle pouvait y faire quelque chose, tant qu'elle avait son mot à dire sur la situation, elle ne laisserait rien arriver à Lexie.
C'était incroyable de voir à quel point les sentiments protecteurs qu'elle avait un jour eut pour l'enfant que Lexie était à l'époque revenaient comme si cinq années ne s'étaient pas écoulées.
Liv avait souvent plaisanté qu'Eleni ressemblait plus à une lionne que la plupart des Gryffondor qu'elle connaissait, ajoutant toujours, d'un air toujours à demi-sérieux, qu'elle ferait une merveilleuse mère un jour.
Liv avait toujours eut raison, de toute façon. Ou presque toujours.

Un ange passa dans la pièce, silence seulement brisé par le ronronnement des buches qui brulaient dans la cheminée, et le bruit des respirations d'Eleni et de Lexie ; jusqu'à ce que Lexie recommence à parler.
Eleni fronça les sourcils un instant, se demandant de qui la Gryffondor pouvait bien parler… avant que l'image du jeune homme étalé sur le sol, visage en sang, ne lui revienne en mémoire. Ses joues rosirent sous le coup de la honte (elle avait complètement oublié son existence jusqu'au moment où Lexie l'avait mentionné, bien trop occupée à s'inquiéter pour la jeune fille, qui avait tout de même disparu toute la journée).

"Oui… C'était plus impressionnant que grave. Meredith s'est occupée de le remettre sur pied : il aura certainement besoin de se reposer quelques jours mais…" Elle grimaça. "Ca ira."

Eleni laissa la Gryffondor se dégager de l'emprise de ses bras, sa main venant glisser le long de son dos alors qu'elle se penchait en avant, ne rompant pas totalement le contact, l'extrémité de ses doigts se faisant sentir au creux de ses reins.
Elle l'observa se servir une tasse de chocolat, sa main tremblante, hésitante, le liquide oscillant dans la carafe. Quelques gouttes s'écrasèrent sur le bois de la table, et Eleni sentit la détresse s'emparer à nouveau de la brune, et se pencha en avant à son tour, venant placer sa main par dessus celle de Lexie, l'aidant à reposer la carafe sans risquer d'accident.
Pas qu'elle en avait quelque chose à faire, en toute honnêteté. Ce ne serait pas la première fois que le tapis subirait les outrages d'une maladresse.

Eleni vint poser sa main sur le genou de Lexie, pressant légèrement pour signaler sa présence, et essuya les taches de chocolat avec une serviette d'un geste de poignet. Elle se saisit de la tasse à moitié remplie, soufflant sur la surface pour dissiper la fumée, et l'approcha de Lexie.

"Prends-en une gorgée…"

La main sur son genoux remonta dans les cheveux de la brune, écartant les mèches de son visage, caressant du dos de sa main la joue de la jeune fille pour l'inciter à redresser la tête.

"Ca va te faire du bien."

Elle avait besoin de sucre, et de chaleur dans ses veines, pour lui redonner des couleurs, et un brin de vivacité. Ca lui calmerait sûrement l'esprit, de se concentrer sur une tâche aussi simple que celle de soulever la tasse, avaler et déglutir.

© GASMASK
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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
Mer 2 Déc - 16:06


Les Tourmentés Veillent


La pauvre victime – celle de Lexie – n'aurait besoin que de quelques jours de repos avant de revenir à ses activités habituelles. Une bonne nouvelle selon l'adolescente qui craignait de l'avoir endommagé plus que de raison. Quelque chose qui aurait été plus que possible si personne n'était intervenu. Elle se souvenait mal à vrai dire de ce qu'il s'était passé, mais la voix qui lui intimait de la calmait lui revenait en tête.
Charlie.
Oh.
Tu parles d'une façon de la draguer...
Elle en aurait presque sourit.
Mais ce fut rapidement remplacé par la suite des événements, son incapacité à se servir une bête tasse de chocolat chaud. Elle abandonna la carafe à Eleni qui le lui servit et alla même jusqu'à souffler sur les volutes de fumée qui s'éloignèrent rapidement. Quand on lui tendit la tasse, elle hésita une seconde avant de hocher la tête et d'avancer sa main pour se saisir de l'anse d'une main, et de l'autre équilibrer afin de ne pas renverser cette fois-ci.

La chaleur qui émanait de la boisson se répandit d'abord au bout de ses doigts et dans sa paume, et ça aurait pu la brûler si seulement elle avait encore été capable de ressentir la moindre chose dans son corps. Mais le choc la rendait sourde aux signaux de détresse qu'il lui envoyait. Elle porta le bord de la tasse à ses lèvres et la brûlure du liquide la fit reculer un peu avant qu'elle ne hausse les épaules et reprenne son geste. Quelque part souffrir un peu faisait du bien, lui donnait l'impression d'être en vie.

Bien sûr, les gestes rassurant d'Eleni aidaient aussi, mais c'était différent. Elle avait besoin de s'ancrer de nouveau dans la réalité qu'on tentait de lui faire oublier en cet instant et qu'elle souhaitait plus que tout fuir. Et son esprit le comprenait à mesure que son regard se perdait plus loin sur le mur face à elle.

Elle devait revenir, au moins pour rassurer la bibliothécaire qui se montrait ses douce avec elle, et pour rassembler ses forces pour les jours à venir. Rien ne serait facile, elle prendrait probablement coup sur coup, mais elle y arriverait. Elle le devait.
Elle reposa la tasse sur la table et revint se lover dans le fauteuil, puis contre Eleni.
Même si elle avait conscience de la précarité de sa situation et de la nécessité d'embrasser de nouveau la froide réalité, elle se disait également qu'elle avait le droit de marquer une pause.

Elle resta comme ça un moment, silencieuse.

C'était agréable.

Sa main avait trouvé celle d'Eleni avec hésitation.

Elle se serait presque endormie.

Mais elle prit une inspiration.

« Tu penses que... je pourrai aller voir ma mère ? A l'hôpital, je veux dire. »

Elle n'était pas certaine que ça soit une bonne idée qu'elle y aille. Son père surveillerait peut-être les alentours, mais en même temps elle ne voulait pas la laisser toute seule là-bas. Sa tante serait aussi là, mais ce n'était pas pareil. Elle ne savait pas ce que c'était d'être face à sa plus grande peur, d'être face à lui. Alors même si le soutien était apprécié, c'était trop différent.

Elle se redressa, serra un peu la main d'Eleni avant de la lâcher. « Je veux dire... comme je serais certainement renvoyée de Poudlard je pourrais, mais... si ce n'est pas le cas... » Sa voix se serra un peu d'espoir. Car elle savait ce que ça signifiait si elle était renvoyée. Elle le savait parfaitement. « Je voudrais aller la voir. »


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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
Mar 8 Déc - 13:17
Les Tourmentés Veillent
Eleni Δ Lexie



Eleni regardait la jeune fille, avec un mince sourire aux lèvres, ses doigts toujours en contact avec la peau de la jeune fille, ou ses vêtements, perdus dans ses cheveux, traçant des cercles dans son dos… Ses yeux ne quittaient pas le visage de la Gryffondor, guettant sa réaction. Maman poule couvant ses petits. Elle resta silencieuse, se contentant d'être là, une présence rassurante aux côtés de Lexie. Un rappel. Je suis là, ne t'en fais pas.
Ses bras se refermèrent automatiquement autour de la jeune fille, l'entourant, la protégeant.
Un ange passa. Ne résonnait dans la pièce que le bruit du feu de cheminée, des bûches qui craquaient dans l'âtre, et le ronronnement faible de Purrfect. Le bruit de leur respiration. Jusqu'à ce que Lexie brise le silence, la torpeur.

Il y avait encore une fragilité, dans la voix de Lexie, même si ses joues avaient repris un peu de couleur. Il y avait encore une hésitation dans ses mouvements, même si Lexie avait l'air de se faire violence pour reprendre le contrôle de son corps. Leni se sentit immensément fière d'elle.

"Tu ne seras pas renvoyée de Poudlard."

Il y avait une finalité, dans la voix d'Eleni, et une confiance absolue dans ce qu'elle déclarait. Il n'y avait aucun doute là dedans : Lexie ne serait pas renvoyée de Poudlard. Elle serait probablement collée, voire interdite de sortie à Pré-au-lard, mais elle ne serait pas renvoyée. Pas pour ça. Pas quand la directrice saurait pourquoi : après tout, Minerva était quelqu'un de juste, et de droit. Et une véritable mère poule pour les Gryffondor, quand bien même elle n'était plus directrice de leur maison.

"Ne t'en fais pas pour ça.."

Elle dégagea le visage de Lexie d'un geste de la main, écartant les mèches brunes qui lui collaient aux joues.

"Et je suis certaine que tu obtiendras une autorisation de sortie pour pouvoir aller la voir. Tu sais sans doute mieux que moi que Neville est quelqu'un de très accommodant. Il doit certainement être en train de t'en préparer une à l'heure où l'on parle, et préparer la cheminée pour le trajet," ajouta-t'elle en souriant, amusée à l'idée.

Elle réfléchit un instant.

"Et si c'est nécessaire, je t'y emmènerai moi-même. En balai, et sort de camouflage."

Il était hors de question que Lexie n'aille pas voir sa mère. Aucun être humain ne lui refuserait cette requête. Enfin, la professeure de Sortilèges le pourrait sans doute -Eleni frissonna au souvenir de la baguette levée contre Lexie, et des mots durs déversés sur elle quand elle l'avait écartée. Mais elle n'avait pas de coeur, aucune patience, et pas une once de bienveillance dans ses veines. Elle ne comptait pas. Aucun autre professeur sain d'esprit n'aurait l'idée de dire "Non, elle est punie, confinée dans le château".

La pendule du salon sonna l'heure, et Leni releva les yeux, étonnée de voir qu'il était si tard. Elle se mordit l'intérieur de la joue. Elle ne voulait pas laisser Lexie s'en aller, elle préférait qu'elle passe la nuit ici, où au moins, la bibliothécaire était certaine qu'elle aurait quelqu'un pour s'occuper d'elle. Pas qu'elle doutait que Lexie avait un grand nombre d'amis parmi les Gryffondor et trouverait aisément quelqu'un contre qui se blottir pour la nuit dans son dortoir -sa meilleure amie, la joueuse de Quidditch, dont Eleni avait oublié le nom, encore. Mais…

"Est-ce que tu veux rester ici ?"

Leni serait déjà suffisamment dans la mouise si le fait que Lexie était venue dans ses appartements en pleine nuit se savait : la laisser se reposer ici quelques heures de plus ou de moins ne changerait rien à la situation. Alors, autant qu'elle reste, pas vrai ?

"J'ai un échiquier sorcier, et des jeux moldus dans une armoire, si tu veux ?"

Il était peu probable que Lexie parviendrait à s'endormir dans l'heure à venir, et Leni n'avait pas d'ordinateur portable pour regarder des films toute la nuit à disposition. Il n'y avait que sa bibliothèque personnelle, pleine de livres et d'albums photo, et l'armoire avec des jeux moldus. Un scrabble, non ensorcelé. Un jeu de Cluedo avec les personnages de la série télévisée Sherlock, cadeau de l'une de ses amies moldues de l'université. Des jeux de cartes, ensorcelées et non ensorcelées. Ca servait, parfois, lors des soirées chocolat chaud et pyjama avec Roman.
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Sujet: Re: Les Tourmentés Veillent
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