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Maltiis non est indulgendum (Karl Fahey)

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Sujet: Maltiis non est indulgendum (Karl Fahey)
Dim 13 Aoû - 19:06

MALTIIS NON EST INDULGENDUM
L'on n'excuse pas ceux de mauvaise foi.


Mois d'octobre 2018.

Après deux heures intenses, la salvation venait d'arriver pour les élèves de sixième année auxquels j'enseignais alors. Ces deux heures avaient été pour le moins difficiles, même pour moi. Aucun sort lancé, aucune incantation chantée, seulement de la pure théorie sur le livre de Wilbert Eskivdur, Théorie des Stratégies de Défense Magique qui, comme son nom l'indique, est porté sur la défense, l'esquive et la riposte dans un duel magique seulement du point de vue de la théorie pure. Moi-même, je préférais les classes vivantes et les leçons pratiques, mais il m'était forcé de reconnaître que la théorie pouvait être très importante dans certains cas. Les Serdaigle et les Serpentard qui avaient alors cours avec moi, dans les deux dernières heures de la journée de cours, avaient eu un certain mal à garder leurs yeux grands ouverts, bien qu'aucun d'entre eux n'ait fini dans les bras de Morphée, à mon grand contentement. J'avais, en ce qui me concerne, failli échapper deux ou trois bâillements que j'aurais dû camoufler pour éviter de montrer aux élèves ma propre lassitude...

Au cours des deux heures, j'avais remarqué également qu'il manquait une crinière blonde dans la foule d'élèves en face de moi. Même si je mis un certain moment à m'en rendre compte, j'avais compris que le jeune Fahey, qui n'était déjà pas bien attentif pendant les cours pratiques, avait jugé qu'il était inutile qu'il daigne se déplacer jusqu'à ma salle de classe. De ce fait, j'avais réfléchi, entre deux explications théorique, à un châtiment à la fois contraignant et intelligent à lui offrir la prochaine fois que je le verrais. Aller l'emmener voir le Professeur McGonagall fut l'une de mes idées, et je la gardais de côté, mais je me demandais s'il était vraiment utile de me donner cette peine étant donné que je savais pertinemment qu'il allait laisser couler les sermons sur lui et n'en rien retenir. J'avais également songé à une série de lignes à recopier, ou bien des pages du livre d'Eskivdur, mais là encore, je doutais de la pertinence de la méthode employée. A la fin du cours, je n'avais finalement pas trouvé la punition idéale à infliger au jeune absentéiste.

Alors que les jeunes élèves laissèrent échapper un soupir de soulagement de voir ce pénible cours enfin se terminer, je décidai de les réjouir en leur annonçant que le prochain cours sera entièrement pratique et qu'ils n'allaient pas devoir rédiger une quelconque rédaction ennuyeuse sur ce bouquin, en espérant malgré tout qu'ils penseront à l'étudier un peu plus en détails. Je leur annonçai également que la dernière partie du bouquin, des chapitres 30 à 45, n'était pas utile à lire. Les élèves se levèrent tous les uns après les autres, puis ils sortirent en discutant. Je me posai contre mon pupitre et soufflai moi aussi un grand coup, satisfait d'avoir pu conclure une nouvelle fois une cours si ennuyeux. Regardant par l'une des fenêtres, je voyais le soleil commencer doucement mais sûrement à pointer haut dans le ciel, inondant le lac noir qui s'étendait jusqu'à la ligne d'horizon de ses chalereux rayons. Je me retournai pour trouver l'un de mes autres livres quand je m'aperçus qu'il manquait à l'appel. Je me souvins presqu'aussitôt que je l'avais laissé sur ma table de chevet juste avant de retourner en cours cet après-midi. J'allais devoir sortir et aller le récupérer.

Je me dirigeai donc vers la sortie, fermai la porte de la salle de classe derrière moi et la verrouillai prudemment. Alors que je m'apprêtai à partir, je remarquai la crinière blonde qui m'avait alors fait défaut au cours précédent. C'était bien le jeune absent pour lequel j'essayais tant bien que mal de trouver une punition adaptée. J'allais pouvoir régler le problème avec lui maintenant, ce qui n'était pas plus mal. Je me dirigeai vers lui d'un pas ferme et déterminé.

"Je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis aucunement étonné de ne pas vous avoir vu dans mon cours aujourd'hui, monsieur Fahey..."



Dernière édition par Hieronymus Hoggart le Dim 13 Aoû - 22:00, édité 2 fois
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Sujet: Re: Maltiis non est indulgendum (Karl Fahey)
Dim 13 Aoû - 21:32

   


Maltiis non est indulgendum

Les insomnies n'avaient pas l'habitude de tourmenter Karl. Les nuits avaient tendance à être douces lui et lui offrir un havre de paix dans lequel il pouvait s'isoler. Or depuis quelques jours, Morphée se montrait particulièrement mesquin et ne lui offrait qu'illusions de repos. C'est pourquoi le jeune homme loupa l'appel gueulant de son réveil et que ses yeux s'étaient ouverts une heure trop tard. La panique avait pris possession de son corps et aucune de ses pensées ne lui avait été d'une grande aide.

Le ventre vide et l'esprit complètement embrouillé, Karl avait réuni ses affaires de cours puis avait enfilé sa tenue de parfait élève de Serpentard. Mais il savait que tout ceci n'était que formalité et que jamais il ne pourrait accéder au cours qu'il avait loupé. La seule solution qui se présentait à lui était de se rendre dans le couloir de la salle en question et s'asseoir sagement en attendant que la leçon se termine.

Le professeur Hoggart allait sûrement lui passer un savon phénoménal, déjà qu'il ne portait pas l'irlandais dans son cœur, autant dire que désormais, aucune chance de réconciliation n'était envisageable. Karl enrageait, c'était sa deuxième sixième année, on ne l'autoriserait pas à la tripler, tout se jouait maintenant et voilà qu'il accumulait les mauvais points.

Evangeline allait le taper sur les doigts s'il l'informait de sa panne de réveil. Sa meilleure amie était bien plus stressante que toutes les mères présentes dans ce monde. Et pour cause, elle voulait faire sa vie scolaire avec lui et l'abandon n'était pas une option. Alors Karl s'installa sur le muret en face de la porte du cours de Défense contre les forces du Mal. Dans un soupir, il s'empara de son manuel et vint feuilleter les pages à la recherche de son merveilleux chapitre et cours auquel il ne pouvait assister. Sans le moindre mal, il se plongea dans sa lecture sans se soucier de l'aiguille qui traçait sa route.

L'heure passa et son regard quitta les nombreuses lignes pour se poser sur la silhouette de son professeur. Ses lèvres se pincèrent dès la première remarque et il se leva de son siège improvisé. "Bonjour professeur." La politesse était une chose crucial pour le jeune homme. "Croyez le ou non, mais j'ai eu une insomnie cette nuit et mon réveil n'a rien changé à mon état de fatigue. Ce n'est pas dans mes habitudes de rater les cours, même les vôtres professeur."

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Sujet: Re: Maltiis non est indulgendum (Karl Fahey)
Dim 13 Aoû - 22:18

Le jeune blondinet portait, malgré son absence, sa tenue de Serpentard. La cravatte était mal nouée et était de travers, tandis que ses cheveux semblaient encore moins réveillés que lui. Le toisant de bas en haut, je retouchai mon noeud papillon qui, lui, était magnifiquement fait, comme à son habitude. Pendant que je le regardais dans le blanc des yeux, le Serpentard en sixième année expliquait, voire excusait, son très conséquent retard (pour ne pas dire "pure et simple absence") par le fait qu'il avait souffert d'insomnie et qu'il s'était couché trop tard pour que le réveil lui offre le courage de se lever et de venir en cours. Je ne pus m'empêcher, à l'écoute de cette justification, de hausser l'un de mes sourcils et de respirer un grand coup, comme si j'étais à la fois intrigué et navré : intrigué par l'envie de savoir ce qui l'avait tenu éveillé jusque tard dans la nuit (à supposer que ce soit vrai et pas seulement un "pieux" mensonge) et navré de voir qu'il semblait considérer l'excuse du réveil inefficace comme recevable par moi-même.

Karl termina son apologie en arguant qu'il n'était pas le genre d'élèves à sécher les cours, même si quelquefois, son comportement pouvait le laisser penser. Je mis l'une de mes mains dans les poches, l'autre tenant par la tranche le vieux livre que j'avais tout à l'heure dicté à mes élèves. Je dus avouer qu'il semblait sincèrement désolé d'avoir loupé mon cours, mais il m'était impossible de penser qu'il n'avait pas plusieurs moyens de s'assurer de venir à celui-ci malgré tout. N'y avait-il donc pas un de ses camarades de dortoir qui pouvait le réveiller, lui qui dormait si profondément que même le réveil ne le fit pas se mouvoir ? Etaient-ils donc si indifférents les uns avec les autres qu'en voyant un élève continuer à pioncer, ils pouvaient tout simplement l'ignorer et le laisser à ses problèmes ? Et surtout, monsieur Fahey ne pouvait-il pas, en définitive, demander à l'infirmière de l'école de lui concoter une mixture capable de lui offrir un sommeil normal et réparateur ? Moi qui n'avais jamais loupé un seul cours de toute ma scolarité (sauf maladie sérieusement handicapante), j'avais du mal à trouver les excuses de mon élève recevables.

"Monsieur Fahey, je crains que l'insomnie ne soit pas une excuse pour ne pas vous présenter à un cours, quel qu'il soit. Un camarade aurait pu vous réveiller, vous auriez pu demander à l'infirmière une bête potion de sommeil, à assumer que ce n'est pas la première nuit d'insomnie. Vous êtes redoublant, Karl, et j'ai bien peur que vous ne puissiez pas rester à Poudlard si vous ne vous décidez pas, une bonne fois pour toutes, à vous remettre d'aplomb."

Mon laïus terminé, j'ôtai mes lunettes que j'avais alors presque oublié de retirer après la fin de mon cours et les mis soigneusement dans la poche de poitrine de ma veste brune en tweed. Je me frottai l'oeil droit qui s'était un peu fatigué à lire les mots relativement petits du texte d'Eskivdur et je décidai de reprendre la parole.

"Si vous étiez un abruti, Fahey, je ne prendrai pas la peine de m'occuper de vous. Mais vous êtes un garçon intelligent, trop pour gâcher votre potentiel en sommeil diurne et en excuses douteuses. Essayez de vous concentrer sur votre travail avant toute chose, faites-en votre seule et unique priorité. Le règlement devrait me dire que je dois retirer des points à Serpentard et vous imposer une retenue..."

Oui, le réglement. Je n'avais toutefois pas forcément envie d'appliquer ces sentences-là pour la simple et bonne raison que je n'avais pas envie de braquer le jeune homme encore plus qu'il ne l'était déjà. Je voulais lui offrir avant tout une issue de secours, et sévir seulement s'il persistait. Peut-être étais-je alors trop souple, trop laxiste. Mais je m'en fichais, je voulais agir comme il me semblait juste d'agir.

"... Cependant, je ne pense pas que ce soit la bonne façon de faire, pas pour le moment en tout cas. Accompagnez-moi, j'ai un livre à récupérer, nous discuterons en chemin."
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Sujet: Re: Maltiis non est indulgendum (Karl Fahey)
Sam 26 Aoû - 13:29

   


Maltiis non est indulgendum

Karl s'était longuement préparé à recevoir le discours du professeur, ce dernier avait toujours adoré lui faire un monologue moralisateur à la moindre faute commise. Il ne se moquait en rien de sa manière de lui remettre les bretelles en place. Non la seule chose qui l'agaçait fortement lorsqu'on venait à le disputer de la sorte, était qu'il n'y pouvait tout simplement rien. Enfin, cela dépendait de certains points de vue,mais ses fautes n'étaient en rien volontaires.

Ses insomnies étaient un sujet sensible qu'il ne préférait pas étaler au grand jour, surtout auprès de ses camarades qui étaient dans l'incapacité à garder un secret plus d'une poignée d'heures. Et l'infirmerie, voilà bien un endroit que le jeune homme fuyait depuis son arrivée au château. Depuis la mort de son père, Karl méprisait tout lieu et toute personne en lien avec le domaine de la médecine, ils ne s'agissaient que d'incompétents.

Il accorda un regard attentif à son professeur et ne fit rien pour lui montrer son mécontentement. Bien sûr qu'il avait les capacités pour décrocher son diplôme. Il les avait toujours eu, mais l'an dernier, ses problèmes familiaux étaient tels qu'il s'était centré sur sa mère et non sur ses études. Mais encore une fois, le secret avait été bien gardé dans un coin de son esprit et aucune excuse n'avait été donné au corps professoral. Il serra les dents quand le professeur lui fit un commentaire sur le fait que son renvoi restait une option malgré son travail acharné.

"Merci Professeur." répondit-il poliment alors que ce dernier venait de lui épargner le pire des supplices. Etre la conséquence de la perte des points de maison pouvait être l'une des raisons d'une exclusion. Beaucoup en avait fait l'expérience après avoir bravé les interdictions, rares étaient ceux qui osaient leur adresser la parole. "Je tacherai de trouver une solution à mon  problème d'insomnie et..." Il glissa une main dans sa sacoche pour sortir un rouleau "...J'ai tout de même fait mon travail pour aujourd'hui. J'ai séché mes entraînements pour le terminer." Si ce sacrifice n'était pas une preuve d'un véritable effort pour remonter la pente alors Karl ne savait plus quoi faire.
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Sujet: Re: Maltiis non est indulgendum (Karl Fahey)
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