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Corruptio optimi pessima (libre - Phineas Beurk)

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Sujet: Corruptio optimi pessima (libre - Phineas Beurk)
Jeu 10 Aoû - 17:42

CORRUPTIO OPTIMI PESSIMA
La corruption de ce qu'il y a de meilleur est la pire.



Poudlard croulait sous la poudreuse du mois de décembre. Les personnes assez braves pour se confronter aux vents froids et violents des grandes plaines écossaises avaient du mal à lever les jambes assez haut pour éviter de se prendre les pieds dans la neige immaculée et voyaient sortir de leurs bouches aux lèvres gercées de grands panaches de vapeur s'envolant vers le ciel et semblant aller grossir les nuages clairs au-dessus du grand château. Certains, plus courageux ou plus fous que les autres, profitaient même de leurs moments libres pour s'adonner aux joies de la bataille de boules de neige ou à la construction d'énormes personnages au sommet desquels l'on posait un grand chapeau agrandi à l'aide de la magie, sans compter la légendaire carotte grandi à l'aide du même sort. Toutefois, les élèves et les membres du personnel les plus frileux faisaient de leur mieux pour éviter d'aller dehors et préféraient plutôt s'adonner à des activités moins glaçantes et plus calmes : réviser calmement dans la grande salle de l'école, jouer aux échecs dans leurs salles communes respectives ou encore apprendre et découvrir des milliers de choses différentes dans les grimoires reposant sagement sur les nombreuses étagères de la bibliothèque. En ce qui me concerne, j'avais décidé de vérifier une information dont je n'étais plus certain dans l'un de ces livres, et c'était pour cette raison que j'avais quitté mon bureau et décidé d'aller un instant dans la bibliothèque : malheureusement, je n'avais pas ce bouquin avec moi et, de plus, il n'était pas disponible pour une quelconque réservation, même pour les professeurs tant celui-ci était précieux.

Pour atteindre le livre que je désirais feuilleter, il me fallait grimper sur une vieille échelle d'étagère en bois. Mais à peine eus-je posé mon pied droit sur le premier échelon qu'un vif grincement caractéristique se fit entendre dans toute la bibliothèque. Un court silence se fit entendre, suivi d'un "chut" bref et sec qui me faisait comprendre que je ne devais pas m'y essayer. J'abandonnai donc rapidement mon idée de grimper l'échelle et, à la place, fit simplement appel aux talents de ma baguette pour enlever le livre de sa place et le poser sur la main qui ne tenait pas ma baguette. Je sortis du long couloir et allai m'asseoir à l'une des tables libres pour lire tranquillement mon bouquin. La tranche de celui-ci semblait d'ailleurs avoir accueilli la poussière d'un laps de temps assez long, aussi pris-je le soin de dépoussiérer en silence celle-ci à l'aide de mes mains et de mon souffle. Je posai l'imposant grimoire et l'ouvris à la table des matières avant de me rendre à la page qui m'intéressait véritablement. Je me plongeai alors dans une lecture aussi intense que brève et, une fois que j'appris et me remémorai ce que je désirais vérifier, je refermai le bouquin et le remis à sa place sans un bruit, prenant soin de ne pas répéter l'erreur de monter sur l'échelle grinçante qui m'avait valu des remontrances de la part de la personne responsable de la bibliothèque.

A peine eus-je terminé que je remarquai, à quelques mètres de moi, un de mes jeunes élèves. Je ne mis pas longtemps avant de me rendre compte qu'il s'agissait du jeune Phineas Beurk, un Serpentard. Le jeune homme faisait partie des bons élèves, d'après ce dont j'arrivais à me souvenir, mais je n'oubliais également pas que sa curiosité était pour le moins... préoccupante. Lors des cours, il me semblait tout bonnement fasciné par ce que je désirais enseigner, les bonnes choses comme les mauvaises. Bien que je n'aie rien contre la curiosité, celle-ci peut éventuellement se révéler être un vilain défaut si l'on n'arrive pas à faire la part des choses. Peut-être était-il important que je lui en parle, en tout cas je me décidai à aller vers lui, ne serait-ce que pour avoir une courte conversation. Peut-être que je déciderais ensuite d'évoquer ce sujet un peu plus fâcheux... Je m'approchai donc de lui et lui fis une tape discrète sur l'épaule et lui chuchotai en affichant un sourire protocolaire :

"Toujours en train d'étudier, Monsieur Beurk ?"
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Corruptio optimi pessima (libre - Phineas Beurk)

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