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[Défi] Love is an open door

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Sujet: [Défi] Love is an open door
Mer 15 Mar - 0:32
La première année d'internat s'est pour le moment déroulée à merveille ! Je suis particulièrement appliquée, j'ai l'envie et la passion, alors même si les chefs de cliniques traitent l'ensemble des internes comme des esclaves des temps modernes, rien (pour l'instant) ne réussit à me démotiver, j'ai l'arme ultime du milieu médical : le sourire. Le côté humain est tellement plus présent maintenant ! Sans compter que nous sommes maintenant entièrement à l'hôpital ; plus de cours magistraux de quatre heures sur la physiopathologie des infections, ni de stages interminables dans des services qui ne me plaisent pas, je fais mon internat dans le service des hospitalisations ambulatoires des urgences à symptômes non magiques. Alors oui, souvent on doit retrouver Robert l'alcoolique obèse qui a est encore tombé dans les escaliers de son appartement londonien, quand il ne se coince pas entre deux murs. Les auréoles de transpiration coincées entre ses bourrelets sont peut-être un répulsif, mais au moins, ce service m'épargne les cas capillotractés au possibles, comme par exemple une enfant mutilée au visage par sa petite sœur impulsive qui sans le vouloir a greffé à sa sœur  une corne de licorne et un bec de niffleur.

Quand j'arrive ce matin là, je n'ai le temps de rien, même pas un jus de citrouille avant d'aller voir le premier patient, le chef de clinique me lance un dossier (ou plutôt, il me le balance en pleine tête) et me hurle au visage un numéro de chambre au visage. Sans m'offusquer du comportement odieux du chef, je sors rapidement mes lunettes de mon sac et les glisse sur mon nez. Une fois ma blouse correctement boutonnée et mes cheveux réunis en queue de cheval, je pars d'un pas vif en direction de la chambre indiquée, la 713. Je dois remplir le dossier pour l'instant vide avec les informations de routine et deux exemplaires et en envoyer un après au service administratif, l'autre servira au médico-mage. Je n'ai presque rien à faire : installer correctement le patient dans la tenue d’hôpital de rigueur, poser les questions habituelles, noter les réponses en doubles, repartir. Tout est prévu pour que cette visite soit rapide, simple, efficace et sans contretemps.
J'entre dans la chambre de la patiente (puisque c'est une femme). Jeune, à peu près mon âge, l'infirmière l'aide déjà à passer la blouse stérile et à s'installer dans le lit. Je remarque en chemin que le ventre de la demoiselle et légèrement bombé. Un début de grossesse sans doute, ce qui expliquerait de la voir ici. Les malaises ne sont pas cas rares à ces périodes. L'infirmière explique à la jeune femme comment l'appeler en cas de besoin, puis s'approche de moi, l'air dépité :

« C'est une moldue, mais enceinte d'un sorcier ! Qu'est-ce qu'elle parle, et que de questions ! Bonne chance avec celle-la Miss Cooper ! », me chuchote-t-elle à voix basse avant de sortir prestement de la chambre.

Je soupire discrètement, puis pose mes dossiers sur le meuble à l'entrée de la pièce. En effet, l'infirmière avait raison, la moldue regarde dans tous les coins l'air ébahie comme un premier année quand il entre pour la première fois dans la Grande Salle. Mon dieu, on est pas sorties ma Leslie. Bon, motivation ! Pense à quelque chose de positif, comme Killian, qui t'attend pour t'amener au restaurant ce soir, comme il a promis. On ne sait jamais, espérons, peut-être est-il décidé à me demander en mariage ! Au moins elle a l'air gentille et disposée à écouter nos questions et explications, ce qui n'est pas le cas de tous les moldus. J'attire un tabouret et y prends place, un stylo et un dossier en main. Je reporterai les réponses de la jeune femme sur l'autre juste après.

« Bonjour mademoiselle, je suis interne au service des hospitalisations ambulatoires des urgences à symptômes non magiques, je suis mademoiselle Cooper et je suis en charge de remplir votre dossier, un médico-mage va venir vous voir par la suite pour vous expliquer votre séjour au CHU. »
Un grand sourire, toujours un grand sourire, pense à Killian.J'ai rencontré Killian pendant ma première année d'étude, il étudiait les potions. Il a deux ans de plus que moi, mais ce n'est un frein ni pour lui, ni pour moi. On ne s'est plus quittés depuis notre rencontre, ou presque.

« Suite à notre malaise j'ai quelques questions d'usage à vous poser, je vous demanderai d'y répondre en toute franchise. »

Elle hoche vivement la tête, beaucoup plus intéressée par tous les équipements médico-magiques autour d'elle que par mes questions et moi. Je lui pose toutes les questions d'usage telles que son poids, son âge... La moldue affiche un grand sourire, comme si une envie pressante de me dire quelque chose la démange. Je sens le long monologue que je vais devoir écouter en secouant la tête de haut en bas en souriant.

« Votre malaise peut être dû au potentiel magique de votre enfant qui essaye de s'exprimer à travers vous, seulement, puisque vous êtes moldue, la magie n'a pas les mêmes répercussions sur votre cors que sur le corps qu'une sorcière. Avez-vous une idée du potentiel magique de votre compagnon ? Si lui-même possède un haut potentiel magique, la magie de votre fils pourrait en être affectée de la même manière. »

En général, ce genre de question est celui où toutes les moldues répondent un « non », puisqu'elles ne comprennent pas un traître mot à la question, mais à la vue du sourire ra-di-eux de la jeune femme, je dirait que je viens de tendre la perche pour me faire battre. Dommage, j'avais réussi à atteindre la dernière question sans trop lui donner l'occasion de me raconter sa vie. Preuve en paroles :

« Vous savez, même si c'est un très grand sorcier, il n'est pas vraiment mon compagnon. » Mon dieu j'en ai rien à foutre. « Il ne peut pas l'être et ne veut pas l'être, il s'inquiète juste de ce que pourrait devenir notre enfant s'il n'est éduqué que par une moldue, comme vous dites... ! »

La fin de sa phrase reste en suspens, comme si elle attendait que je lui demande pourquoi monsieur ne veut pas d'elle, mais honnêtement, je suis une fille dans la vingtaine alors les bébés me laissent indifférents. Je me lève de mon tabouret et vais pour remplir l'autre dossier, pendant que j'entends d'une oreille inattentive le monologue de l'autre cruchasse :

« Il est étudiant dans votre faculté d'ailleurs, peut-être le connaissez-vous ? Il étudie les potions mais le monde est parfois tellement petit. » J'ai autant d'intérêt pour ses propos que pour l'élevage de botrucs d'Effy Rees. « En fait il ne veut pas être avec moi parce qu'il est déjà en couple voyez vous. Je suis une erreur de parcours après cinq ans de relation et il ne sait pas comment l'annoncer à sa petite amie. » Par le string de McGo, on dirait presque le scénario d'un mauvais téléfilm de deuxième partie de soirée. « Il s'appelle Killian voyez-vous... »

Déjà elle va se calmer avec ses voyez-vous, en plus je sais pas si vous avez tiqué mais moi oui. Peut-être le connaissez-vous ? Elle va se calmer avec ses peut-être le connaissez-vous cette puterelle de bas étage ?!

« Killian... », je répète à mi-voix. « Killian Swann ? »

Je préfère demander hein. Si ça se trouve, on est à des années lumières de  mon Killian Swann, si parfait à mes yeux. Ma  paranoïa l'emporte cependant, puisque la jeune femme de met à rire d'un rire joyeux et léger.

« Vous voyez vous vous connaissez ! Le monde est vraiment petit !... »

Je ne prends pas la peine d'écouter la suite de son monologue, j'en ai rien à foutre, je veux juste sortir de cette pièce étriquée avant de lui balancer mon dossier enfin rempli dans la figure. Je l'ensorcelle avec toute la rage de l'univers et le dossier file  à tout allure (signe de mon état d'esprit) au lieu de se frayer un chemin tranquillement vers le service administratif. Je m'en fous, juste laisser moi sortir de cette chambre. Je refuse de rester avec la connasse qui porte le gosse de mon homme.
Je sors en toute hâte de la pièce et coure à moitié vers la sortie, trébuchant dans les escaliers et m’assommant la tête contre une marche en bas.

Je rouvre des yeux douloureux dans une chambre en tous points similaire à celle que je viens de quitter. Sauf que je suis au lit cette fois, et Killian assis sur le tabouret. Il me voit cligner des yeux, envoie la note de service ultra-rapide destinée aux infirmières pour leur signaler mon réveil. Je refuse de parler, de le regarder dans les yeux ? J'ai besoin de temps je pense, pour digérer ce que j'ai appris ce matin.

« J'ai eu si peur Leslie. »
J'entends sa voix s'étrangler mais je m'en fous. « Si peur pour toi, pour nous, pour...
-Ton gosse ? »
, je le coupe, incapable de me retenir plus longtemps. Autant qu'il sache que je suis au courant.

Il me regarde avec de grands yeux étonnés. Bah oui enfoiré de mes deux ovaires, je suis au courant, et un peu trop au courant même ! Je le fusille du regard.

« Depuis quand es-tu au courant Leslie ? Enfin... j'avais remarqué que tu avais changé mais je ne voulais pas te demander, tu aurais pu mal le prendre. Tu te rends compte Less ? On va être parents ?! »


Comment ose-t-il ? On ne sera pas parents, il sera père tout seul  avec sa moldue arriviste, je ne veux plus jamais en entendre parler.

« Arrête de raconter de la merde Killian Swann, je ne suis pas enceinte, pas comme l'autre.
-Le médico-mage est passé tout à l'heure Less, il est catégorique là-dessus, tu es enceinte Leslie. »
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