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le coeur au bord des lèvres • rp solo

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Sujet: le coeur au bord des lèvres • rp solo
Mar 28 Fév - 21:59

Le coeur au bord des lèvres
un idiot se noie dans un verre d'eau


10 juillet 2018


« As-tu soif ? Tu veux peut-être un verre d’eau ? »

Le lieu était sobre, agréable. On pouvait aisément s’y sentir à l’aise. C’était une pièce confortable, aux couleurs chaudes. Le papier peint n’était pas dans sa tendre jeunesse, et on devinait dans les coins quelques pans qui avaient cédé à la vieillesse, laissant visible le mur gris, d’apparence flétrie. Seule une haute bibliothèque rompait le côté linéaire de la pièce. Elle se trouvait exactement entre les deux seules ouvertures sur le monde qu’offrait la pièce. On aurait presque dit qu’elle avait été placée ici avec un sens du détail remarquable, quoique un peu maniaque. Un bureau taillé dans un bois très noble se trouvait juste devant cette armoire, avec une chaise assortie et aux gravures plutôt fantaisistes. Pas un grain de poussière ne flottait dans l’air, et d’étranges petites créatures erraient en silence bien au-dessus des têtes. Presque comme l’un des faux plafonds que l’on pourrait trouver à Poudlard. Sauf que ces créatures étaient bien réelles.

La pièce était plutôt petite mais circulaire, avec deux grandes fenêtres qui offraient une vue splendide sur la mer. A perte de vue. Un paysage qu’observait obstinément une paire d’iris d’un bleu-gris acier. Au bureau, se tenait une femme approchant de la quarantaine. Une petite paire de lunette trônait sur son nez fin, lui donnant un air sévère immédiatement balayé par le son de sa voix. Elle avait une voix à en adoucir les diablotins. Les coudes appuyés sur son tapis de bureau représentant une vieille carte du monde, elle joignit ses mains en attendant patiemment la réponse d’un jeune homme complètement ailleurs. Ou en tout cas c’était l’air qu’il se donnait.

Les yeux bruns de Grace Metchigan observaient la silhouette affalée de son jeune patient. Un garçon de seize ans. Il manifestait une attitude renfermée. Vêtu tout de noir, son visage arborait un manque flagrant d’expression. Son teint était livide, des poches violettes creusaient ses yeux, soulignant un regard malade. Une capuche était rabattue contre son crâne, assombrissant davantage son visage qui était obstinément tourné vers l’une des grandes fenêtres. Affalé sur la chaise rendue déjà inconfortable par le matériau dans lequel elle était constituée – du bois – le jeune homme avait l’une de ses jambes qui tressautait frénétiquement. La psychomage jeta un coup d’œil à son dossier d’un air sceptique, relisant brièvement quelques lignes. Lorsque Shrank Campbell l’avait quelque peu briefée sur son filleul, il l’avait prévenue que cela ne sera pas une mince affaire. Elle se souvint de la mine désolée de son collègue lorsqu’il lui avait annoncé les faits et qu’il lui avait demandé de le prendre en charge elle-même. Déjà que l’article qui avait paru dans La Gazette du Sorcier avait soulevé un petit scandale dans le milieu de la psychomagie, mais quand elle avait eu davantage de détail, elle avait su qu’elle devait lui venir en aide. Son instinct maternel l’y poussait. Elle aurait été reconnaissante que quelqu’un aide l’une de ses filles si elles avaient été dans le besoin.

« Absolan ? » tenta-t-elle de nouveau, d’une voix calme et encourageante.

Quelques contractions sur le visage sur jeune homme l’avertirent qu’il était tout de même attentif. Il esquissa même un mouvement de la tête, très vague. Tout sauf encourageant. Dans son attitude, tout trahissait son mépris d’être ici. Elle interprétait ce mouvement de tête comme une éventuelle façon de montrer qu’il était désireux de s’exprimer mais qu’il n’y parvenait pas. Tout ça devait être encore trop récent pour lui. Et son silence de glace était tel que l’écho de la mer se laissait entendre au travers des fenêtres.
Shrank lui avait dis que d’ordinaire, il s’agissait d’un garçon adorable. Très poli, très volontaire lorsqu’il s’agissait de discuter avec autrui. Enfin, plutôt avec des personnes qu’il connaissait. Et elle n’avait pas la chance d’appartenir à ce groupe pour le moment. Suite à un soupir, la psychomage croisa à son tour ses bras contre sa poitrine et recula contre son dossier. Un rapide coup d’œil à son sablier magique lui indiqua qu’il s’était déjà écoulé près d’une heure sans que le jeune Lestrange ne décroche un seul mot.

« Ce n’est pas grave. Parfois le silence est plus parlant que les mots. »

Nouvelle absence de réponse. Au fond, Grace ressent beaucoup d’empathie pour ce jeune qu’elle connait à peine. S’étant spécialisée dans l’étude des comportements selon la classe sociale, que cela soit chez les Moldus ou chez les sorciers, elle connaissait les difficultés qu’il pouvait rencontrer. Elle-même étant une Née-Moldue, elle avait vaguement connu la grande guerre. Ayant fait ses études à l’école Beauxbâtons, elle n’avait été que voisine de ces événements. Elle avait eu cette chance. Et pourtant partout dans le monde les grands noms de mages noirs étaient connus. Elle s’imaginait cela comme un fardeau presque autant qu’une chance, puisque c’était sûrement l’occasion de changer les choses. Mais tout était toujours plus facile à dire qu’à faire…

C’est au moins une bonne quinzaine de minutes plus tard que le brun s’anima. Grace, quant à elle, s’était mise à écrire sur un bout de parchemin. Quelque chose qui n’avait strictement rien à voir avec son rendez-vous actuel. Le sablier avait terminé de se vider dans la seconde poche depuis un moment, et la mer au-dehors était toujours aussi tranquille et reposante. Lorsque la psychomage entendit le bois de la chaise grincer, elle se redressa délicatement, repositionnant correctement et d’un geste automatique ses lunettes sur son nez, quelques mèches de ses cheveux noirs tombant contre son visage. Elle jeta un regard encourageant et interrogateur à son interlocuteur particulièrement silencieux.

« Est-ce que je peux y aller ? »

Sa voix était légèrement éraillée. Il n’avait pas décroché un mot depuis deux jours, selon Shrank. Pas même à ce dernier. Demeurant interdite quelques instants, la brune ne put s’empêcher d’acquiescer, avant d’ajouter, d’un air presque malicieux, qu’elle voudrait encourageant pour lui :

«  C’est sous réserve que tu reviennes me voir, Absolan. Et j’espère que tu le feras de toi-même, la prochaine fois. »

Il s’était déjà levé, conservant la capuche qu’il avait sur le crâne. La démarche légèrement claudicante – il essayait manifestement de le cacher -, elle l’observa franchir la porte, espérant qu’il reviendra. De lui-même.

Qu’un jour, il arrivera à lui parler.
Qu’elle arrivera à l’aider.

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Sujet: Re: le coeur au bord des lèvres • rp solo
Jeu 2 Mar - 19:29

Le coeur au bord des lèvres
i'm waiting for the northern light


3 juillet 2018

Depuis des générations, le manoir des Lestrange se situait en Ecosse. Un pays au climat humide, froid. Un pays au folklore légendaire. Un pays régulièrement balayé par les vents, au charme mystique. Aux étendues d’eaux sauvages, aux profondeurs mystérieuses. Et c’est non loin du bord de l’un d’eux que s’élevait la demeure des Lestrange. Cette famille à la triste et sombre renommée dans le monde des sorciers. Cette demeure avait subis quelques travaux de rafraîchissement grâce à des groupes de bénévoles soutenant la réinsertion des Sang-Purs dans la société sorcière. Cela dit, le talent particulier que possédait Lycia Lestrange pour tout détruire avait réduis à néant les efforts des bénévoles qui n’étaient revenus que pour rendre quelques visites de courtoisie. Et ils finiraient sûrement par disparaître, un jour. Ils jetaient un œil désolé aux quelques réparations réduites en cendres par la Démente. Tel était le surnom de la maîtresse de maison. Ils finiraient par se lasser, par classer la cause comme étant perdue, gâchée. Les vieux murs ne cesseront de tomber en ruine, comme le nom de ses propriétaires.

Poudlard lui manquait. Nous n’étions que début juillet mais les murs épais en pierre lui manquaient. Il avait l’impression d’être plus vulnérable, une fois rentré chez lui. Ces impressions étaient très certainement fondées.
Au bord du Lac, le jeune homme contemplait le petit îlot qui se dressait à peu près au centre de l’étendue d’eau. Assis en tailleur, vêtu d’un gros pull un peu trop petit pour lui, il faisait tourner sa baguette entre ses doigts. Il connaissait ses reliefs par cœur, à force de les toucher. Il savait que juste sous le projeteur, se trouvait une infime bosse et qu’au niveau de la poignée, le bois s’était très légèrement courbé. Peut-être cela était-il du au fait qu’il serrait sa baguette jusqu’à s’en blanchir les phalanges quand il entendait sa mère s’employer à la légilimancie. Comme à chaque fois, il faisait le résumé de son année dans son esprit.

Le banquet de début d’année.
Les premiers cours.
La rupture avec Ruby.
La Saint-Valentin, le filtre d’amour.
Le sang.
Dominique en pleurs à l’infirmerie.
Jade et leurs sorties nocturnes.
La première sortie à Pré-Au-Lard.
La boutique Honey Dukes.
Le sourire de Ruby.
Les regards complices d’Eileen.
Ses insomnies.
La rire infâme de Yulrick et ses sbires.
Glory qui ronronne sur ses cuisses dans la salle commune.
Le repas de Noël.
La mort de Lexy.
Les larmes de Ruby.
Les longues journées passées à la bibliothèque.
Le moment où il a enfin découvert son élément.
Ses révisions pour les BUSEs avec Eileen.
Le renvoi de Jade.
Les examens.
Son départ de Poudlard.


Il inspira profondément et ramena ses jambes contre son torse. Il posa son menton contre ses genoux, observant la surface grise de l’eau, qui se reflétait dans ses yeux. Tant d’émotions le traversaient, sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. Cela se traduisait surtout par des pincements au cœur, par des frissons inexpliqués, par des soupirs appuyés. Le regard se perdant dans le vague, il sentait l’épaisseur réconfortante du petit livre qu’il avait acheté à Pré-Au-Lard et glissé entre son sous-pull et son pull. Cela le réconfortait, le gonflait d’espoir. Et il en avait besoin, en ce moment.

Son instinct l’informa tout justement qu’il était temps de rentrer. Il n’avait pas même remarqué la descente de l’astre de lumière vers la surface du lac. Lorsqu’il se releva, ses muscles étaient ankylosés. Il n’avait pas bougé depuis des heures. Ses mains étaient glacées, leur couleur virant sur le bleu. Sa mère allait l’appeler à préparer le dîner. Ou plutôt ordonner.

Soupe de citrouille. Enfin, il était toujours aussi maladroit avec la cuisine. Le repas était donc plutôt gorgé d’eau. Absolan n’avait jamais été doué avec la cuisine, et une autre détonation qu’il entendit venir du petit salon l’informa que sa mère perdait patience. Les locaux n’avaient absolument plus leur éclat d’antan. Il n’avait que de très vagues souvenirs d’une grande demeure éclatante, si ce n’est la pénombre qu’elle contenait, et ces pensées sonnaient davantage comme un très vieux rêve dans son esprit.

La pièce dans laquelle était installée Lycia Lestrange était grande et circulaire. Une longue table, comme le possédaient beaucoup de familles d’anciens Mangemorts – probablement pour accueillir les réunions de leur secte antisémite – et entièrement en bois massif. En clair, une table qui vaut une fortune, accompagné de sièges hauts et, s’ils n’étaient pas gorgés de poussière, pourraient se montrer majestueux. Le papier peint était vieillard et ternis par le temps, les fenêtres en tel état que la fraîcheur pouvait se ressentir lorsque les températures étaient vraiment basses. Le petit luminaire pendait au plafond sans son abat-jour, diffusant une lumière froide dans la pièce.
La Démente porta une cuillère de soupe à ses lèvres.

« Immangeable ! Etant donné tes résultats aux BUSEs, ils feraient mieux de te donner des cours de cuisine, dans cette école de souillards. »

Souillard était le mot qu’avait trouvé Lycia Lestrange pour parler des nés Moldus. Des sangs-de-bourbe comme elle les aurait appelés autrefois. Sa mauvaise foi était légendaire, à l’image du folklore écossais. Le jeune brun ne s’installa lui-même à table que lorsque cette dernière eut terminé de dîner et, par conséquent, que la soupe fut froide. Il s’efforça au possible de ne même pas serrer les dents. Si sa mère le remarquait, et elle était observatrice, ce sera pire.

« Même un elfe, même un souillard serait plus talentueux que toi. Sans parler des cracmols. »

Ce furent les dernières paroles de Lycia de la soirée. Pas si terribles, pour une fois. Elle se retira de table, laissant le soin à son fils unique de débarrasser le couvert et de s’occuper de la cuisine. Absolan s’installa prudemment. Il avait rarement vu les yeux de sa mère aussi déchaînés, et soulevait sa cuillère d’une main tremblante. Il reconnaissait cet éclat indescriptible dans les iris bleues de sa génitrice : quelque chose qui penchait entre le sadique et le provocateur, qui le faisait frémir depuis son plus jeune âge. Son regard d’un bleu acier dériva jusqu’à un journal posé sur la grande table en bois. La Gazette du Sorcier. Le numéro du jour. En gros titre, la question suivante : « Peut-on réellement soigner la pensée antisémite ? ». Les premières lignes de l’article faisaient référence à une famille de Sang-Purs, puis à une femme qui aurait battu son enfant. Les yeux grands ouverts, il contemplait les mots qu’il lisait de plus en plus vite, oubliant son assiette. A vrai dire, il ne comprenait plus vraiment les mots, mais saisissait le sens.

Lorsqu’il leva les yeux de son journal et qu’il orienta naturellement son regard vers l’encadrement de la porte, il laissa tomber son couvert contre l’assiette.

Il savait.

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Sujet: Re: le coeur au bord des lèvres • rp solo
Jeu 13 Avr - 13:17

Le coeur au bord des lèvres
un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche


3 juillet 2018

Il se sentit partir à la renverse. Il entendait des cris. Des cris qui venaient d’un peu partout à la fois, sans savoir si cela venait de lui ou de quelqu’un d’autre. Absolan n’aurait su dire si cela était réel ou si cela se passait dans son esprit. Il avait beau avoir les yeux ouverts, il ne voyait plus rien. Il sentait des coups qu’il ne voyait pas venir, avait l’impression que son corps en entier était en train de se liquéfier. Comme si une main invisible le broyait de l’intérieur. Que ses organes explosaient un à un. Qu’on lui arrachait la vie. Tétanisé, il ouvrait la bouche mais n’entendait pas son propre cri. Il n’en était pas sûr, mais il tenait son crâne de ses deux mains, comme si il craignait qu’on essaye de le lui arracher, parce que c’était l’impression qu’il avait.

Aussi intense soit-elle, la douleur laissa soudainement place au vide. Il se réveilla sur un plancher glacé, une immense silhouette face à lui. Un goût ferreux masquait toute sensation dans sa bouche. Il porta une main tremblante et glacée à ses lèvres, y sentit un liquide chaud et doux. Il ne parvenait pas à en voir davantage, mais la femme pleurait car il pouvait encore des sanglots saccadés. Femme qu’il reconnu bientôt. Elle pleurait de façon hystérique, complètement Démente, comme l’était son nom dans le monde des sorciers.

« Comment as-tu pu me faire ça ! Je suis ta mère ! » Ses paroles furent entrecoupées de violents sanglots. « Un Lestrange ! Traître à son sang ! Je t’ai eu dans mon ventre ! »

Lycia Lestrange n’avait de cesse de hurler, parfois des choses incompréhensibles. Chaque mot était appuyé d’une haine qu’il ne lui avait jamais connu jusqu’alors. Un nouveau cri insupportable résonna cette fois-ci dans l’esprit du jeune Serpentard, qui hurla à son tour, saisissant son crâne entre ses paumes. Il avait l’impression de sentir sa côte abîmée se casser de nouveau sous la pression mentale que lui infligeait la Legilimens. Comme si son don lui permettait de voir toutes les faiblesses qui l’habitaient. Elle sondait son esprit comme si elle y résidait elle-même, retrouvant chaque petit détail de sa vie qui l’avait fais souffrir. Les choses qu’il avait apprises à propos de la façon de contrer ce sortilège ne lui servaient strictement à rien.

Elle était trop puissante pour lui.

Sa génitrice du probablement le lire en lui, car il entendit son rire dément dans son esprit. Ensuite, toute forme de motivation le quitta, et il eut envie de cesser de lutter, son crâne étant prêt à exploser. Il avait été si déterminé durant son année scolaire à apprendre des choses en matière d’Occlumancie afin de contrer les attaques mentales de sa mère. C’est maintenant qu’il se rendait compte de toute son impuissance. Elle parvenait à lui infliger des douleurs physiques par la seule force de sa pensée. Un craquement sourd provint de sa colonne vertébrale. Il le sentit davantage qu’il ne pouvait l’entendre. Elle lui montra un long couloir sombre et humide, où s’étaient formés mousses et calcaire. Il revoyait dans l’obscurité l’éclat pervers dans les regards, la folie qui dansait en flamme farouches dans les yeux bleus, verts et bruns. Certains étaient injectés de sang. Parfois un bras malvenu se tendait vers lui, squelettique, suivis d’un râle plaintif lorsqu’il se faisait rabrouer par la baguette du gardien qui l’accompagnait. Ils étaient soudainement arrêtés devant une cellule, et au fond de celle-ci, il voyait de nouveau se dessiner au fur et à mesure que sa vision s’habituait un sourire démoniaque. Un sourire qui l’avait terriblement longtemps intrigué, fasciné et fais frémir. Il entendait encore la voix si rauque de cette figure, fatiguée de ne pas avoir été utilisée depuis longtemps l’appeler « fils ». Il vit son propre visage poupon observer de manière intriguée cet étrange personnage qu’on l’emmenait voir parfois. C’était la seule fois où il était vraiment entré à Azkaban. D’ordinaire, les visites s’effectuaient dans des salles aménagées, mais un soucis de sécurité et la demande du petit garçon poussé par sa mère avaient convaincu la direction d’accorder cinq minutes de visites, pas une de plus. A la suite de cette visite, le responsable s’était fais renvoyé pour avoir donné une telle autorisation, mais le mal était fais. Il avait l'impression à ce moment qu'on lui transperçait la cage thoracique et qu'une fanfare passait dans le dortoir de ses peurs.

«  Mère… Mère ! Pardon... Pardon ! » pensait-il plus fort qu’il ne pouvait parler. Il avait l’impression qu’un carnage régnait en lui, qu’un ouragan le traversait.

Ses dents grinçaient les unes contre les autres, rendant ses parole peu compréhensibles. Il parvint à ouvrir les yeux, des yeux rougis pas la pression artérielle. Mais la douleur ne cessa pas, continua. Le tourbillon l’emportait peu à peu et il sentait son cerveau petit à petit manquer d’oxygène. Il ne parvenait plus à réfléchir correctement.

«  Arrêtez ! » laissa échapper le jeune Lestrange, dans un souffle, entièrement éprouvé. Il entendit la voix de sa génitrice résonner dans son esprit.

« Comment oses-tu me donner des ordres, infâme souillard ! »

Puis la douleur s’intensifia de nouveau, comme une nouvelle vague qui s’abat sur le continent, plus dense qu’auparavant. On ne pouvait jamais s’habituer à une telle douleur. Absolan eut l’impression de tomber à l’infini. Jusqu’à ce que finalement, son cerveau ne parvienne plus à le maintenir dans un état de conscience, jusqu’à ce que ses yeux se ferment une dernière fois.

Jusqu’à ce qu’il sombre vraiment.
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Sujet: Re: le coeur au bord des lèvres • rp solo
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