| Sujet: Ismène Lewis [Terminée] Ven 24 Fév - 23:37 État CivilNom : Lewis Prénom : Ismène Origines : (Sang-pur, sang-mêlé, moldues) Née Moldue, d'un père Français, Breton plus précisément et d'une mère Anglaise. Date de Naissance : 15 décembre 1991, elle va tranquillement sur ses 27 ans. Profession souhaitée : Médicomage à Sainte Mangouste Diplôme : ASPICS avec au moins la mention EE en Potions, Métamorphose, DFCM, SCM, Botanique et Sortilèges. Tout ce qu'il faut pour arriver au métier de Médicomage, somme toute. Ancienne maison : Urtica à Beauxbâtons jusqu'à ses 13 ans puis Serpentard à Poudlard Patronus : Petite chouette Baguette : Bois de noyer noir et ventricule de dragon, étonnamment souple. Animal de compagnie (Optionnel) : Un chiot golden retriever âgé de 8 mois, débordant d'amour et répondant au doux nom de Lenwë, et une chouette hulotte renommée Csillag.
DescriptionPHYSIQUEA son grand malheur, Ismène, en plus d'avoir été affublée d'un prénom à coucher dehors, n'a pas été dotée d'un physique qui passait inaperçu. Toujours grande par rapport à tous ses camarades de promotion, la jeune femme plafonne désormais à 1 mètre 70. Hélas, le reste de son corps n'a pas forcément suivi cette poussé de croissance qu'elle a connu dès sa puberté. Si elle a toujours été d'une nature mince, cela est renforcé par sa grande taille et sa silhouette élancée et longiligne, sans forme aucune. Il semblerait donc qu'elle a la peau sur les os, idée bien renforcée par les traits saillants de sa mâchoire et de ses joues un peu trop creuses. Sa mère et beaucoup de ses proches, sont restés longtemps persuadés qu'en dépit de son métier de Médicomage, Ismène avait quelques tendances anorexiques (il n'en est rien, évidemment). Fort heureusement, Ismène n'a pas pour autant un physique déplaisant, ce serait même le contraire, car là où Mère Nature lui a un peu tourné le dos, elle le compense bien sur le reste. On dira plutôt que c'est par une certaine grâce, des yeux noirs très expressifs et un sourire aux multiples fossettes qu'elle charme. D'autant qu'elle aime faire attention à elle, malgré un métier bien trop chronophage. En plus de pratiquer du sport sans compter, histoire de redonner un peu de tonicité à cette silhouette maigrichonne, Ismène est plutôt féminine. Elle s'habille avec un certain souci d'élégance, et se coiffe avec le plus grand soin (en revanche, elle ne se maquille qu'en de rares occasions, n'aimant guère ce genre de subterfuge futil et plus encombrant qu'autre chose). La plupart du temps, elle laisse sa chevelure libre, en un carré épais et lisse qui lui tombe sur les épaules. Mais elle se laisse parfois aller à quelques expériences capillaires, profitant du fait d'avoir des cheveux relativement disciplinés pour les teindre, les laisser boucler à leur guise... Mais rarement plus excentrique. Hormis cela, Ismène se laisse guère aller aux coquetteries moins subtiles. Les rares bijoux qu'elle porte restent un unique pendentif en forme de petit corbeau qu'elle ne quitte jamais, cadeau très précieux de son père, et une vieille montre au bracelet de cuir patiné par le temps, un autre présent le jour de son entrée à Sainte Mangouste en tant qu'interne. Rien que des objets qui, plus qu'un véritable attrait, ont acquis une valeur symbolique à ses yeux. PSYCHOLOGIQUELorsqu'on ne la connaît que superficiellement, ambition et orgueil semblent être les deux mots parfait pour décrire Ismène. Depuis toute petite, la jeune femme a brillé par sa volonté d'aller de l'avant et surtout sa détermination à s'extraire du monde. Elle sait exactement ce qu'elle veut, et surtout comment y parvenir, deux choses qui font qu'elle en est à son niveau aujourd'hui. Pourtant, la ruse et le côté retors ne font partie ni de son vocabulaire ni de ses manières de procédés. Pour elle, il n'y a qu'un seul moyen d'y arriver : travailler, encore et encore. En fait, elle reste surtout déterminée à mener sa barque là où elle veut. Sur ce plan-là, Ismène n'a jamais su se mettre de limites, ce qui pouvait parfois lui causer quelques préjudices, surtout lorsqu'elle vivait seule et qu'il n'y avait personne lui rappeler que non, quatre heures de sommeil c'était loin d'être suffisant, et que oui, ça pouvait aider de couper de son travail de temps en temps. Vous l'aurez bien compris, dans son travail comme dans sa vie de tous les jours, elle est mue par un perfectionnisme poussé à l'extrême, un goût pour le détail et le précis. Si la difficulté et l'imprévu ne lui font peur en aucun cas, elle abhorre le flou et l'imprécis, se sentant bien plus à l'aise lorsque tout est bien défini, cadré, balisé. La jeune Lewis est en prime dotée d'un caractère très fier, plutôt orgueilleux si l'on en croit les mauvaises langues. Il est évident, lorsqu'on la voit agir que chaque décision est parfaitement réfléchie et qu'elle n'en doute jamais. C'est la raison pour laquelle elle a autant de mal à accepter la critique, d'autant plus lorsqu'elle la vise directement. Et encore, si vous avez le malheur de lui signifier qu'elle a tort, elle se montrera de la plus absolue des mauvaises fois, refusant tout net d'avouer sa faute. Fort heureusement, ce n'est pas le cas en tant que Médicomage, Ismène ayant rapidement appris à faire la part des choses entre sa vie privée et sa vie professionnelle. A Sainte Mangouste, là où elle est plutôt individualiste ailleurs, elle a compris qu'il lui fallait être plus conciliante, qu'il lui faudrait s'ouvrir aux consensus et au travail d'équipe. Ainsi, dans un cadre professionnel elle reste très attentive à l'avis de chacun avant de prendre un décision. Et cela en dépit d'un caractère fort, un caractère de meneur avec un bon aplomb qui lui permet de savoir amener ses propres opinions de manière relativement correcte (mais parfois avec un style un peu dur lorsqu'elle ne fait pas attention). Mais il faut savoir aussi que son ambition, son besoin de reconnaissance, en dépit d'une fierté parfois mal placée, ne s'exprime pas en vue d'une certaine glorification de son travail, mais plutôt en un désir de se sentir utile, vraiment utile. C'est la raison pour laquelle elle se montre si rationnelle dans sa manière d'appréhender son travail. Elle estime – peut-être à tort – que l'intuitif n'a guère sa place dans ce genre de métier, et pour chaque décision prise, elle analyse soigneusement les faits, ne se reposant que sur ses connaissances et son expérience. Malgré tout, son caractère adaptable face au changement et ouvert à la discussion en font quelqu'un de fiable. Par ailleurs, elle s'est toujours démarquée même du temps où elle était à Poudlard ou Beauxbâtons, où elle a mené une scolarité brillante et absolument irréprochable. Au détriment d'une vie sociale qu'elle laissait de côté sans un regret, elle s'est toujours montrée encline à travailler toujours plus pour assoir sa réussite. Du fait de son penchant perfectionniste, déterminé et rationnel, on peut, avec raison lui reprocher un certain manque de spontanéité. En effet, l'expression de ses sentiments ne va pas de soit chez elle, ce qui fait qu'on la qualifie volontiers de froide et de renfermée. Mais Ismène n'est pas sauvage, loin s'en faut ! Sans non plus être timide, elle n'aime guère l'agitation et le désordre d'une foule, quand bien même ladite "foule" ne serait constituée que de plus de 5 personnes, sa limite à elle. Heureusement, lorsqu'elle se trouve en présence d'un plus petit nombre de camarades, ou même avec des amis intimes, elle quitte sa carapace de créature froide et distante, pour se montrer bien plus ouverte au dialogue, et bien plus chaleureuse. Bon, en revanche, personne ne pourra se vanter d'avoir vu miss Lewis débordant de joie de vivre. Oh, elle sait apprécier la vie pour ses petites choses, bien qu'elle ne prenne pas souvent le temps de réellement en profiter. Même pour l'humour, ça pose problème. Elle reste extrêmement bon public, riant pour rien à la moindre blague, mais est elle-même incapable de formuler une boutade ne serait-ce qu'amusante. Son humour à elle est plus mordant, un brin sarcastique, et basé sur l'auto-dérision. Son petit péché mignon sera de faire des petits jeux de mots de sa composition, non pas pour être drôle mais plutôt pour se moquer, vous dérouter, vous embrouiller. De fait, en général, aussi bien au travail (exclusivement avec ses collègues) que dans sa vie privée, elle adoptera une attitude un peu désabusée, se réfugiant aisément derrière le sarcasme en toute occasion, ce qui rend sa personnalité à la fois fière et piquante, appuyée parfois par une franchise à toute épreuve, pouvant être dérangeante. Une vraie peluche ! En fait, dans toutes les situations, Ismène reste égale à elle-même. Son obsession pour le contrôle fait qu'elle ne déborde jamais. Cela ne veut pas dire qu'elle ne ressent rien : mais elle intériorise énormément, jugeant que ses transports émotionnels n'ont pas grand intérêt à être exprimés aux yeux de tous. D'où l'intérêt d'avoir un regard et un visage si expressifs, me direz-vous. Pas faux. Même lorsqu'elle est en colère, ce qui n'est pas si fréquent, il ne lui arrive qu'en de très rares occasions d'élever la voix. Elle préfère faire savoir, par une froide ironie à quel point l'autre l'a déçue ou l'a blessée. D'expérience, elle sait d'avance qu'un ton sec et distant vaut bien mille discours déclamés à grands cris. On pourrait donc se demander ce qu'elle fait dans un métier tel que Médicomage, et à juste titre. Ce qu'il faut bien savoir, c'est qu'Ismène intériorise beaucoup et laisse peu de chance à son affect de s'exprimer. Au fond, elle aime à penser que personne ne la connaît réellement, du moins pas entièrement. Elle cultive un peu cette part de mystère comme un jardin secret et inviolable. Mais elle reste pour autant profondément gentille, avec beaucoup de coeur. Encore heureux, sinon quel intérêt aurait-elle eu à exercer une telle profession ? Elle met beaucoup de bonne volonté et de détermination à aider les autres, sa grande générosité lui posant parfois quelques problèmes. En effet, sa passion pour son travail entraîne une fâcheuse tendance à s'oublier. D'ailleurs en règle générale, Ismène peut être décrite comme quelqu'un qui sait courir, mais qui aurait bien besoin d'apprendre à marcher. Ses leitmotivs ont toujours été "fais des efforts" et "sois parfaite", faisant d'elle-même sa plus grande rivale (elle cherchera toujours à se dépasser elle-même) au point qu'elle oublie parfois de prendre le temps de souffler et de profiter de ce qu'elle a toujours aimé. Bon, elle sait encore poser certaines limites, et garde une frontière, ténue mais bien présente, entre vie professionnelle et vie privée. Nous avions déjà dit qu'elle se montrait souvent bien plus ouverte dans un cadre privé, entre amis, en famille ou dans l'intimité d'un couple. Mais, entière dans chacune de ses réactions, elle risque parfois de se montrer jalouse et un poil exclusive. Bisexuelle assumée depuis ses 16 ans, la plupart de ses relations ont foiré à cause d'elle, sa possessivité parfois envahissante et son caractère borné et piquant la rendant vite lassante aux yeux de ses conquêtes. Malgré cela, elle continue de s'attacher à de petits détails qui rendent son mode de vie agréable et bien plus supportable qu'il n'a été auparavant. En rentrant, elle aime se poser devant son piano, dont elle joue depuis qu'elle a 6 ans (NDA : vous vous souvenez quand j'ai dit que je ferai un personnage pas musicien ? J'AI MENTI HAHA). Excellente cuisinière et y prenant un véritable plaisir, elle se montrera cependant plus encline à se mettre devant les fourneaux si elle le fait pour d'autres, et non pour elle exclusivement. Reste enfin son chien, son bébé chien Lenwë qu'elle aime pour une fois sans mesure. Bon, il est jeune, il pigne comme pas possible chaque fois qu'il faut le sortir, il pue et il n'a pas la lumière allumée à tous les étages, mais il reste une petite boule d'amour à ses yeux, et une rare source de chaleur. Car si la solitude est pour elle un refuge potentiel, l'isolation totale est une source d'angoisse insurmontable. En dehors de la musique et de la cuisine, Ismène nourrit une immense passion pour la plupart des sports aquatiques, particulièrement la planche à voile, le kayak et les sorties en bateau multicoque. Les promenades en mer, à bord du catamaran de son père en France, sont certainement ce qui lui manque le plus, et restent à jamais gravées dans sa mémoire. D'ailleurs Ismène n'est pas une grande fan de la ville, se réfugiant le plus souvent au bord de la mer rien que le temps d'une journée. C'est aussi la raison pour laquelle elle a tant détesté sa vie à Londres. Si l'avantage était qu'elle était à deux pas de son lieu de travail, elle y étouffait purement et simplement : elle a toujours eu besoin d'espace pour se sentir épanouie, et cela ne changera jamais. Son déménagement à Pré-au-Lard n'a pas été exactement une renaissance, mais c'était le minimum pour respirer. Et au moins, elle a un jardinet pour sortir Lenwë. Mais son plus grand rêve, qu'elle taira toujours tant il risque de lui faire perdre en crédibilité, reste de retourner vivre au bord de la mer, définitivement, loin de l'agitation abrutissante de la ville, et s'acheter enfin son bateau, un merveilleux vieux grément. Votre Histoire Ismène naquit le 15 décembre 1991 dans un petit hôpital du Morbihan, en France. On pourrait s'étendre sur l'enfance heureuse qu'elle passa, entourée de deux parents aimants, dans une petite bicoque non loin de la plage. Mais il faut bien dire que, mis à part l'émergence d'une véritable fascination pour l'océan à son âge le plus tendre, aucun événement majeur ne vint bousculer ce paisible quotidien. La petite fille grandit ainsi, le plus tranquillement du monde. Différente, elle se rendit compte très tôt qu'elle l'était. Mais là où certains se sauvent eux-mêmes d'une chute vertigineuse, où connaissent de brutales manifestations de leurs pouvoirs, elle ne saurait dire vraiment à quel moment les siens apparurent. C'était comme s'ils avaient toujours été là, en fait. Elle parlait avec le chat de la maison (ce qui, quand elle le relatait à ses parents, les affolait au plus haut point), les fleurs renaissaient quand elle les effleurait, et une fois, le galet qu'elle avait jeté dans l'eau avait fait trente-deux ricochets en cercle avant de terminer sa course dans l'eau salée. A cette époque, Ismène avait encore l'imagination débordante de ceux de son âge et ne savait pas ce que "rationnel" pouvait bien vouloir dire. Elle chercha donc des tonnes d'explications à ces phénomènes incroyables. Nourrie aux contes de Brocéliande et des peuples de Korrigans, il ne lui en fallut pas plus pour se croire une nymphe de la forêt exilée en ce bas monde. Non vraiment, rien à voir avec la Ismène d'aujourd'hui. Finalement, la raison, la vraie, prit la forme d'une chouette portant le courrier pour venir à sa rencontre, quelques années plus tard. Chouette qui ne vint pas seule, puisque bientôt, un homme grand et vêtu très bizarrement vint toquer à leur porte. Et ce qu'il eut à leur dire marqua le début d'une vie fascinante pour la jeune Française : Ismène était une sorcière. L'homme, qui était le sous-directeur de Beauxbâtons, apprit à ses parents tout ce qu'ils avaient besoin de savoir en leur condition de Moldus.
Et en septembre 2003, à 11 ans et demi, elle fit sa première rentrée à Beauxbâtons. Son caractère fier, déterminé et plus individualiste que solidaire l'envoya tout droit à Urtica à sa plus grande joie. Déjà, elle avait cette flamme en elle qui la poussait à toujours vouloir faire au mieux, à montrer qu'elle était la meilleure. On la trouva trop fière, un brin arrogante, trop encline à s'isoler des autres, ce qui fit que durant ses premières années à Urtica ne furent pas marquées par le sceau de l'amitié. Ismène aurait pu continuer sur cette voie pendant des années, seulement quelque chose s'y opposa fortement : ses parents divorcèrent lorsqu'elle approchait de ses 13 ans. Les deux anciens époux ne voulurent rien lui dire quant aux raisons profondes qui avaient motivé cette décision. Ils disaient qu'ils ne s'aimaient plus comme avant, que ce n'était pas grave, que ça arrivait, mais que elle, ils l'aimaient toujours très très fort, tu comprends, hein Ismène ? Tu comprends ? Bien sûr qu'elle comprenait. Ses parents eurent la décence de ne pas trop faire de vague lors de la séparation. Il fut convenu que la petite resterait avec sa mère et ne verrait son père qu'un weekend sur deux. Soit. C'était peut-être logique compte tenu que c'était son père qui avait hurlé le plus fort en apprenant son nouveau statut de sorcière, et qu'il ne lui adressait guère la parole plus que nécessaire depuis. C'était à se demander si elle allait vraiment voir la couleur de ces weekends chez lui.
La réponse fut non, mais pas pour les raisons qu'elle attendait. A la fin de sa troisième année à Beauxbâtons, sa mère lui annonça qu'elle avait décidé de rentrer dans son pays d'origine, l'Angleterre, afin de s'éloigner de ce qui s'était terminé par un beau fiasco dans sa vie. Enfin, lui annonça : la mit devant le fait accompli serait plus exact, car alors qu'elle était encore en cours, Mrs Lewis avait tout arrangé. Elle avait trouvé un logement à Londres, un petit emploi provisoire, et était assurée que sa fille pourrait aller à Poudlard dès la rentrée suivante. Tout était réglé, et elles n'avaient plus qu'à tout empaqueter dans des cartons et dire au revoir à la France. Ismène n'était pas spécialement déçue de quitter une école pour une autre, mais pas tout à fait ravie non plus de quitter la France pour un pays inconnu, le bord de mer pour la ville. Elles arrivèrent début août à Londres, juste à temps pour qu'Ismène se prépare au maximum à sa rentrée, potassant dans les livres le programme anglais de sorcellerie. Ainsi qu'elle s'en était doutée, son père ne vint jamais réclamer son dû, soit le weekend sur deux qu'il devait passer avec sa fille. Bientôt, et bien qu'il n'ait jamais été très assidu, il arrêta complètement de répondre à ses lettres. Si Ismène en retira de la tristesse et beaucoup de colère, elle enfouit tout cela au fond d'elle, se contentant d'approuver sa mère lorsqu'elle venait à dire qu'il n'était qu'un pauvre type. Et décida que cet événement serait désormais derrière elle. Elle ne voulait pas que quelque chose d'aussi insignifiant que sa relation foirée avec son paternel la tire en arrière.
Ce fut donc sereinement qu'elle aborda sa quatrième année chez les Britanniques. Elle fut envoyée, sans grande surprise, chez les Serpentards, et reprit presque immédiatement son rôle d'ambitieuse peu investie quant à sa vie sociale. Malheureusement, en dehors de Poudlard les choses n'allaient pas si bien. Le travail provisoire de sa mère fut en fait le seul qu'elle put trouver, et devint une situation permanente. Le petit salaire était à peine suffisant pour payer le loyer et subvenir à leurs besoins. Et il fallait ajouter à cela le fait qu'Ismène, qui étouffait purement et simplement dans cette vie étriquée, se montrait particulièrement désagréable avec elle, et plus âprement déterminéeque jamais à s'extraire du nombre pour réussir là où sa mère avait "échoué" (à son sens). Les années passèrent sans que la situation ne change vraiment. Après une longue réflexion, la jeune fille désormais en 7ème année avait décidé de s'orienter vers le métier de Médicomage, sans que rien ne vienne, en apparence s'opposer à ce choix. De fait, si elle était exécrable chez elle et piquante avec ses camarades de promo, elle s'était découvert un vrai penchant pour les plus jeunes, les aidant généreusement et sans compter (ce qui surprenait outre mesure les gens de son année, qui la connaissaient comme la personne la plus froide et distante possible). Surtout, l'envie d'être utile pour quelque chose de concret la séduisait plutôt pas mal.
Il lui fallait deux années de formation intensives afin d'apprendre les bases avant de se former auprès de professionnels. Ce fut à cet instant qu'elle rencontra Conrad. Il était lui aussi jeune diplômé de Poudlard, élève de Poufsouffle, et pour une raison qui lui était inconnue, ils ne s'étaient jamais remarqués. Tout doucement, les deux jeunes gens se rapprochèrent, devinrent amis... Et l'amitié se mua rapidement en autre chose. Ismène, qui n'avait jamais eu vraiment de sentiments amoureux pour quelqu'un d'autre, en fut toute chamboulée. Elle avait bien eu deux ou trois aventures avec quelqu'un, fille ou garçon, sans vraiment ressentir ce que les autres filles du dortoir racontaient, en se pâmant, en jouant les midinettes. C'était donc tout nouveau pour elle et très troublant. La relation se construisit progressivement le long de ces deux années de théorie, au terme desquelles ils finirent par emménager ensemble, au moment où ils rentraient tous les deux à Sainte Mangouste pour leur formation.
A partir de là, les choses se gâtèrent, et les événements ne firent que mettre en valeur leurs divergences de point de vue quant à leur métier commun. Brillante et déterminée, Ismène ne tarda pas à se faire remarquer du service. Elle se montrait en effet souvent perspicace, rendant un travail de grande qualité et surtout ne comptant pas les heures pour avancer dans sa carrière. De plus, là où avec ses condisciples de Poudlard ou ses aînés, elle s'était souvent montrée froide et piquante, il n'en était rien avec les plus jeunes patients : Ismène se découvrit une nouvelle inclinaison pour le service pédiatrique, aimant la relation moins codifiée et parfois plus complice qu'elle pouvait nouer avec les enfants , se montrant chaleureuse et rassurante lorsqu'elle les soignait. A l'aube de ses 23 ans, toujours interne, elle eut l'immense privilège d'être intégrée à l'équipe de recherche pour le remède à la maladie de Spendler, équipe dirigée par le docteur Samwell Scamander. Cela correspondait en tout point à ce qu'elle voulait, et son avenir lui paraissait être sur le point de prendre un nouveau tournant. Ce n'était pas au goût de son compagnon, malheureusement. En ce qui le concernait, là où sa petite amie décollait, lui se complaisait dans une carrière stagnante, ses beaux idéaux qu'il partageait avec Ismène s'étant très vite envolés. Lui, voulait autre chose. Lorsque la jeune femme était à la maison, ce qui était de plus en plus rare, il commençait à parler enfant, avenir, projets communs. Il ne fallut pas longtemps à Ismène pour se rendre compte que ces sujets la répugnaient au plus haut point, et lui faisait peur car c'était autant d'attaches qui menaçaient de la retenir à un moment charnière de sa carrière de médecin. Mais la peur terrible de la solitude qui lui serrait le ventre lorsqu'elle envisageait de le quitter l'empêchait réellement de faire autre chose que de serrer les dents et attendre que cette "mauvaise passe" finisse enfin, en le repoussant lorsqu'il devenait trop lourd. A bien y réfléchir, elle s'étonnait elle-même d'avoir eu cette patience et cette vision optimiste de son couple. D'autant que sa nature possessive et jalouse était souvent un autre nid à embrouilles : elle était si peu présente que Conrad s'ennuyait à mourir, et disait étouffer sous la possessivité envahissante de sa compagne. Ainsi, ce qui devait arriver arriva, et ce deux ans plus tard encore.
***
"Ca va, je vous dérange pas j'espère ?" Ismène contemplait, les bras croisés sur sa poitrine, et l'air profondément blasée (là où elle était surtout très blessée) le tableau qui s'offrait à elle. Penaud, Conrad ne fit pas un geste tandis qu'une jeune femme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam ramassait prestemment sac et manteau et s'enfuyait en gloussant comme une folle. Le jeune homme savait qu'il n'y aurait ni grand cris, ni insultes salées avec elle, comme toujours. Mais la froide distance qui remplaçait peu à peu la colère dans son regard si expressif lui fit regretter de l'avoir trahie ainsi. Certes, il venait de le dire, elle ne l'engueulerait pas de manière dramatique. Mais, pour la connaître depuis bientôt cinq ans, il savait pertinamment qu'elle saurait le mettre mal à l'aise sans en dire trop. Ismène attendit que la porte claque derrière sa nouvelle conquête pour lui faire face, froidement déterminée.
-Ecoute, Ismy. C'est pas du tout ce que tu crois. On peut discuter, hein ? -Mais bien sûr, pardon chéri ! Tu te fous de moi ou quoi ? T'étais pas en train de faire une salade de langue dans la bouche de cette fille peut-être ? Et après quoi, t'allais faire un gâteau avec elle ? Lança -t- elle, glaciale et salement ironique. -Bon écoute, ok c'est exactement ce que tu crois. Mais ça fait des mois qu'on se voit plus, et tu comprends ... -Elle, elle était là et moi toujours pas, forcément, c'est tellement facile. Maintenant je vais faire un tour. Je veux que dans une heure tu aies pris tes affaires dégueulasses et que tu te sois barré d'ici. Je me répéterai pas deux fois.
***
Tout s'était passé comme elle l'avait exigé. A son retour, Conrad avait disparu et elle savait qu'elle n'aurait jamais plus de ses nouvelles. Mais elle s'était retrouvée seule dans un appartement trop grand dans une ville qu'elle haïssait, Londres. La seule chose qui la retenait encore ici, c'était son travail à Sainte Mangouste. Et encore, ce n'était même pas un vrai argument car entre le vol en balai, le transplanage et les portoloins, rien ne l'empêchait d'habiter plus loin. La décision fut prise de partir dès lors pour chercher un autre logement à Pré-au-Lard, qu'elle avait toujours adoré. Dans la foulée elle trouva même à adopter un tout jeune chiot Golden Retriever. Et depuis elle vit ainsi. La solitude lui pèse cependant, raison pour laquelle elle s'est mise en tête l'idée de trouver une colocataire.
Hors RPPrénom : Lucile toujours :') Âge : 20 ans é_è Personne sur votre avatar : Keira Knightley À l'avenir, accepteriez-vous que le prénom de votre personnage soit doublé ? : (Accepteriez-vous que d'autres membres sur le forum portent le même prénom que le vôtre ? Nous tenons en compte les préférences des anciens.) Vu que c'est un nom français et pas très courant, nein désolée (: Où nous avez-vous trouvés ? bah, sur mon ordinateur, quelle question !
Dernière édition par Ismène Lewis le Dim 26 Fév - 16:04, édité 6 fois |