Cadeyrn & Nikklaus s'apprivoisent ?

Cadeyrn découvrait tout les jours combien le château lui avait manqué. Il sentait que les murs lui offrait la paix dont il avait tant besoin. Depuis la reprise des cours il se sentait revivre, il avait l'impression d'être utile. Quelques jours plus tôt il avait retrouvé un parchemin chiffonner depuis les vacances. Réflexions. Que lui apprendre ? Que lui dire ? Cadeyrn décida qu'avant toute autre chose une rencontre était nécessaire. Il n'avait pas forcement envie d'affronter un cours privés de suite mais cela avait l'air important. Il consulta rapidement son emploi du temps, écrivit une missive au jeune Nikklaus Dubois.

« M. Dubois,
Nous avons apparemment des dons commun. L'on m'a sollicité pour que je vous offre mon aide.
Je songe qu'une rencontre est de rigueur afin que nous jugions tous les deux de nos qualités commune.
Je vous attendrais demain dans mon bureau.
Venez si cela vous sciez, si cela ne vous sciez pas venez tout de même.
Magiquement votre,
Cadeyrn Dé Danann,
Enseignant en Magie des Elements. »

Le lendemain il se leva de bonne heure. Tandis que la plupart des élèves et enseignants s'en allaient vers leurs cours lui enfila un jogging. Il sortit en petite foulée du château, se dirigea vers le terrain de Quidditch. Il fit deux fois le tours de l’immense terrain puis retourna à sa chambre. Une douche, il enfila des vêtements moldus tout à fait confortable. Lorsqu'il sortit la tête de son t-shirt il sursauta. Un elfe de maison était en train de déposer une grande tasse de café chaud sur sa table de nuit. Il le remercia en joignant les mains, inclinant la tête.

Quelques minutes plus tard il prenait la direction de son bureau. Il n'avait pas encore finit de l’aménager. Il laissa la porte ouverte afin que le jeune Nikklaus ait envie de rentrer sans se sentir oppresser. Il profita ensuite de son attente pour ranger ses livres, déplacer ses plantes et siroter son café.
A l'arrivée du rouge et or le bureau de Cadeyrn avait prit une autre allure. Le bureau avait été poussé contre le mur sous la fenêtre. Il avait déposer ses plantes sur le dit bureau afin qu'elles profitent de toute la lumière disponible. Il avait rangé dans les étagères tous les livres et bibelots qu'il avait amasser durant ses voyages. Un tapis épais protégeait les pieds nu de l'élémentaire du froid de la pierre. Il était en train de mettre une bougie éteinte au centre de sa cheminé lorsqu'il sentit quelqu'un pénétrer sa bulle. Il ne se retourna pas, lançant d'une voix douce et ferme : "Je vous attendais comme convenus. Fermez la porte lors de votre entrée, accordons nous un brin d'intimité."

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“Tu n'es encore pour moi , qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. ”

Samedi 8 septembre 2018

Assis sur une des nombreuses tables du réfectoire, Niklaus s'occupait avec Zacharias à une partie d'échec sorciers lorsque les poufsouffles les rejoignirent en se plaignant de ne pas encore pouvoir aller à Pré-au-Lard.

Ils avaient pas torts. Cela devait être cool de faire le plein de bonbons et de chiques pour tenir la semaine... mais bon. Si cela avait été le cas, Niklaus aurait dû se taper un cours particulier à la place. La poisse. D'ailleurs l'heure de partir arrivait déjà et il eut un regard entendu avec Zacharias avant de laisser ses amis ensemble. Samuel allait être content... Il était particulièrement envahissant pour l'instant comme s'il voulait jouer au chaperon entre son jumeau et le gryffondor. Mais bon... Ulricht aussi était envahissant à ses heures. Comme là maintenant qu'il venait de le croiser et de lui demander où il allait tout seul.

« Je t'en pose moi des questions... » se contenta de lui répondre Niklaus avant de secouer la tête et de continuer son chemin pour rejoindre non loin le bureau du professeur de Magie des Éléments.

Un don commun qu'il avait dit... A part celui de faire des bêtises ou le quidditch, Niklaus avait du mal à voir duquel il pouvait s'agir. D'ailleurs les sélections étaient déjà le lendemain. Il espérait y briller. Il savait que c'était rare que des deuxième année soient acceptés mais bon... C'était presque inné chez lui. Puis comme ça pour une fois, il empêcherait à sa maison de perdre des points.

La porte était ouverte et le jeune garçon la passa en observant les environs. Ce qu'on pouvait dire, c'est que le professeur Dé Danann devait être vachement pote avec son directeur de maison. Il y avait des plantes partout. Ou presque.

Par contre le côté pied nu... C'était bizarre. Un professeur qui se balade pied nus... en jogging...

Niklaus avait complètement buggué face à la scène qui s'offrait à lui alors qu'il était pour sa part simplement vêtu d'un jeans et d'un pull aux couleurs de sa maison. Il avait fait dans le basique quoi... Mais en restant dans des habits...corrects.

En attendant, ses pensées furent vites interrompus par les propos du professeur. Comment pouvait t-il être certain que c'était lui ? Il ne semblait pas y avoir de miroir près de lui pourtant. Mais bon... Peu importait.

Haussant les épaules tout en trouvant le professeur de plus en plus étrange (il entendait quoi par intimité d'abord?), le jeune Dubois ferma la porte doucement avant de rester debout les bras ballants tandis que le professeur finissait ses affaires.

Son regard eut vite fait d'errer sur les différents bibelots posés sur les étagères. Il ne connaissait pas l'utilisation de la plupart de ces machins là. Mais bon... plus grand chose ne l'impressionnait. Des trucs bizarres, il en avait déjà vu en quantité. Normal lorsque l'on vient d'une famille de sorciers. En attendant, il avait beau venir d'une famille de sorciers, il ne savait pas vraiment ce qu'était la magie des éléments. Maîtriser les éléments okey mais bon... Il avait pas vraiment posé la question à ceux de son entourage. Il savait juste que Zacharias était méga curieux et voulait un compte rendu précis.

Bah...Jusque maintenant ce qui correspondrait le mieux tiendrait en un seul mot : « Weird ». Le professeur Weird.

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Il joignit les mains face à la bougie desesperement éteinte. Une prière qui dura un instant. Un mouvement souple, il était désormais face à son élève. Le torse droit, les épaules en arrière, l'air grand et fier. Il fit rouler ses épaules, l'impression de grandeur ne pouvait en être qu'accentué tandis qu'il faisait un pas vers le jeune. Il savait parfaitement que ses mouvements pouvaient être oppressant, il avait décidé d'en jouer. Malgré son petit mètre soixante quinze il dépassait bien largement le pré-ado. On lui avait dit que Nikklaus avait une tendance à sortir de ses gonds, il se préparait mentalement à faire l’expérience de ce fait.

Son regard est brûlant mais ne semble pas accueillant au contraire. Il semble presque antipathique, ou en tout cas il essai de l'être un maximum. De toute façon pourquoi serait-il gentil ? Si le gamin a vraiment un don il doit pouvoir en mesurer l'étendue... Si ce n'est pas le cas on lui fait perdre son temps... Il a que peu de doute, le pouvoir doit être puissant mais pourquoi lui ? Lui qui commence tout juste son nouveau métier...

« Avec toi je perds mon temps ? »

Sa voix est aussi dur que la pierre dans laquelle on a taillé le château. La question ne semble pas en être une. Son ton est limite humiliant, méprisant. Il fait encore un pas vers le gamin, plante son regard chocolat dans le sien et semble lire en lui. Cadeyrn perçoit que l'enfant est en plein jugement, il sait qu'il est observé. Il songe qu'il doit tout de suite instaurer une forme d'autorité si il ne veut pas que tout leur échappe. Le but étant qu'il comprenne comment les Druides voient et contrôle magie. Enfin, plutôt comment Cadeyrn comprend cela.

« L'on m'a signifié qu'il était de mon devoir de t'accorder du temps. Moi cela me fait chier, par Merlin tu es un gringalet encore innocent, la vie n'a jamais eu le temps de te marquer toi... Tiens toi droit ! »

Le feu qui brûle en l'homme envahit son corps. Il sent que les énergies sont différentes. Soudain un sourire carnassier, il fait encore un pas vers Nikklaus.

« Sais tu pourquoi tu es là gamin ? »

Il espère obtenir un début de monté. Malgré l'apparence qu'il se fait Cadeyrn est paisible intérieurement. Faire exploser le gamin sera peut être un peu long, ou peut être pas... En tout cas il espère voir et sentir cette énergie déjà perceptible. Comme tout sorcier il émet une lumière particulière, raisonne dans l'univers... Les énergies tellurique sont la façon de jaugé de Cadeyrn. Lui que le feu habite sait lorsque la magie est plus forte comme les chats se reconnaissent les uns et les autres en tant que tel...

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“Si les écoles cessaient d'être obligatoires, quels élèves resterait-il au professeur qui fonde tout son enseignement sur l'autorité qu'il exerce ?”

Samedi 8 septembre 2018

Le professeur Weird ne tarda pas à se redresser et à se retourner. Ben il était pas bien grand pour un prof. Bon c'était pas un nain non plus, il le dépassait quand même mais pas plus qu'un septième année. Niklaus aurait même parié que ses deux grands frères dépassaient le professeur... Mais bon chez les Dubois, on était grands de père en fils.

La première phrase du professeur fut comme une gifle. De ? Euh ? Sympa le gars. Ils se connaissaient pas et il prétendait déjà perdre son temps avec lui. A se demander qui perdait son temps avec qui. Et en plus il essayait de le jauger. T'as pas affaire au bon gamin mon vieux. Sourire narquois aux lèvres, le gryffondor croisa ses bras en ne quittant pas du regard le professeur. S'il pensait lui faire peur, il pouvait courir. Il avait rien fait de mal depuis la rentrée. Il pouvait rien lui reprocher cette année. Nada. Que dalle.

Et il continue.

Il était vraiment... Chelou.

Fronçant les sourcils, Niklaus le regarda sans comprendre. Cela le faisait chier de s'occuper de lui ? Ben il avait qu'à refuser. Rien de plus simple ! Purée quoi... Le nouveau prof il s'amène et puis il râle déjà sur les gens qu'il connaît pas ! Pas culotté !

Mais ce n'est pas la colère qui sort de cette réflexion mais plutôt un rire non contrôlé du jeune gryffondor.

« Elle est trop bonne celle là » s'exclame t-il avant de secouer la tête en se fichant littéralement de la tête du professeur. « J'en sais rien moi de pourquoi vous m'avez convoqué à part un soit disant don en commun... ou de la magie des éléments... Mais je suis à peu près sûr que le gringalet entre nous deux c'est vous. »

Et bam dans les dents. Bon ok les résolutions de début d'année scolaire tombaient peut être mais bon... Il l'avait cherché après tout ! C'était lui qui s'était fichu de sa gueule ouvertement d'entrée de jeu. Personne n'avait le droit de se ficher de lui. Enfant, adolescent, adulte ou même vieillard ; il n'était pas né celui qui pourrait se moquer de lui sans craindre les conséquences de ses actes. Alors en attendant, autant se défouler un peu sur ce professeur qui semble avoir autant de mal à se faire respecter.

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Un sourire. Miroirs ou paradoxe ? Il était certain que les deux personnages présents dans la pièce allaient, selon l'expression consacré, faire des étincelles. Le croisement de bras fut parlant. Cadeyrn sourit pour lui même. Bras dominant au dessus, agressivité. Et cela ne fut pas faux, bien au contraire la ténacité du garçon se fit ressentir immédiatement. Le garçon n'était pas vraiment de ceux que l'on fait pleurer, plutôt de ceux qui explosent. Bien, très bien. Cadeyrn n'aurait pas aimé que le garçonnet soit trop sensible, il n'aurait pas sut y faire... Il n'avait jamais été fort doués pour le gant de velours.

Le rire nerveux du petit jeune agrandit un peu le sourire de Cadeyrn. Une première explosion. Douce mélodie, délicats entrechats... Cadeyrn le laissa tyradé sans intervenir. Il se pencha légèrement vers Nikklaus. Il l’oppressait volontairement, essayant de le forcer à monter en énervement le plus vite possible.

« Ah oui ? Pourtant c'est de toi que nous parlons et il paraît que tu es plutôt minable avec une baguette... »

Sourire narquois. Regard pétillant de malice, il ne pouvait guère cacher le jeu auquel il s'adonnait dans ses pupilles noisettes. Cadeyrn se redressa. Pour leurs propres sécurité il mit les mains dans le dos. Il ne tenait pas à ce que ses propres émotions fusent. Il commença doucement à faire le tour du jeune homme avec cette apparence dédaigneuse. Il n'en avait que l'apparence puis qu’intérieurement il jaugeait déjà le petit caractère. Intéressant à ses yeux ? Oui. Il aimait cette manière de lui répondre, Nikklaus avait raison, Cadeyrn jouait au con.

« Remarque cela ne m'étonnes pas, tu as une allure de fillette... »

Cadeyrn avait deux idées paradoxale en tête. Dans la première il applaudissait le gamin pour sa personne. Dans la seconde il le poussait à bout. Inutile de vous dire qu'il trouvait déjà le gamin plus mature qu'il ne l'était à son âge – a moins que le souvenir de sa jeunesse ne fut assombri par une non confiance en lui même ? -

En son fort intérieur il avait déjà hâte de passer à l'étape suivante, celle ou il serait redevenu lui même. Cadeyrn luttait pour se montrer le plus hautain possible dans son physique extérieur, dans son aura mais également dans sa façon de parler.

« Allé gamin, passons aux choses sérieuse... »

Murmure qui échappa à l'adulte. Semi révélation d'une réalité plus profonde, moins agressive. Et pourtant la phrase ne semblait pas l'être... Cadeyrn se préparait aussi intellectuellement à se prendre un acte magique puissant dans la tronche, il avait tout les sens en éveil.

Spoiler:

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“Agir dans la colère, c’est s’embarquer dans la tempête.”

Samedi 8 septembre 2018

Il faisait le fier devant l'adulte mais ce dernier visa juste. Terriblement juste. Grimace retenue, sourire crispé, le gryffondor accusait le coup avec un regard noir. Qui était t-il au juste ? Pour qui se prenait t-il ? Il se croyait malin à le critiquer hein ?

C'était si minable de pas savoir utiliser sa baguette ?

Si minable ?

Il ne l'avait même pas prise. Maintenant que le professeur en parlait, Niklaus remarqua l'absence de cette dernière.

Il faut dire qu'il avait cruellement raison et qu'elle n'avait été que rarement (voire jamais) utile.

Même Ulricht arrivait déjà à lancer un lumos.

Son propre frère...

Prenant une grande inspiration, Niklaus avait du mal à garder son calme mais il avait juré de faire des efforts... Et il avait peur que si jamais il faisait quelque chose de répréhensible, le capitaine de son équipe de quidditch refuse sa candidature... Déjà qu'il était petit alors... Là ... Non...

C'était la seule chose où il brillait.

La seule chose concrète qui semblait le raccrocher à la magie.

Les professeurs eux-même semblaient avoir abandonné la pratique, se contentant de lui demander des coups de mains pour distribuer des objets.

C'était l'humiliation suprême.

Niklaus la terreur ne savait pas lancer de sort...

Et là. Alors qu'il se contrôlait du mieux qu'il pouvait pour ne pas fracasser son poing dans le visage du professeur qui tournait autour de lui, ce dernier eut le mot de trop. La phrase de trop.

Une fillette ?

LUI ?

Une fillette ?

Regard noir vrillant dans les yeux de l'homme aux cheveux longs, Niklaus secoua négativement la tête et sans qu'il y réfléchisse il projeta d'un geste de main une des plantes en direction du professeur.

Il allait le payer.

Le payer.

On ne réveillait pas une tempête sans conséquences.

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Spoiler:

Le regard noir du gamin fut bon signe. Soudain la force changea. L'espace sembla ralentir pour Cadeyrn. Il sentit l'air ambiant changer, sa peau fut parcouru d'un frisson. Il sentit l'energie soudaine du gamin, un geste salvateur, un mouvement brusque. Cadeyrn c'était préparé, son corps tout entier était à l'écoute de l'univers. L'air s'épaissit. Il ferma les yeux, un clignement de paupières. Le monde sembla raisonné en lui, hurler le mouvement qui suivit.

L'élémentaliste fit un pas en arrière. La fougère le frôla, il sentit les feuilles lui fouetter le visage. Le souffle de sa poitrine s'arrêta. L'air siffla. L'explosion lui sembla durée des heures. La fraction de seconde s'écoula avec lenteur. Il sentit son être s'enflammer, ses muscles se tendirent. Il serra les poings à s'en faire des marques aux paumes. Il ne devait surtout pas s’énerver. Il ne fallait pas qu'il cède à ce hurlement qui lui vrillait le crâne. L'enfant avait réagit comme il l'avait souhaité en le provoquant, il aurait été illogique de lui faire crame les cheveux en représailles. Il se forca à expirer. Tout son être tremblait de nerfs. L'expiration chassa soudainement la montée d'adrénaline. Il sentit la colère reflué, la paix l'envahir.

Le clignement de paupières s'acheva. Il tourna la tête pour voir les dégâts. Sa fougère était au sol, son pot était brisé. Il se mordit la lèvre. Il aimait bien cette fougère... Il fit craquer ses épaules. Son regard noisette se posa de nouveau sur le jeune homme. Sourire. Il comprenait pourquoi ses enseignants ne le comprenaient pas. Il comprenait soudainement ce que devait ressentir l'enfant. Il partit d'un rire franc.

« Bravo Nikklaus ! Tout à fait ce que j'attendais ! Pardonne moi de t'avoir brusqué, tu n'aurais jamais déplacé autant d’énergies si je t'avais demandé de le faire, les émotions sont bien meilleures catalyseurs de magie que la réflexion. »

Son rire c'était calmé. Il se dirigea vers sa fougère, s'accroupit devant elle et entreprit de ramasser la plante afin de la déposer sur le bureau. Doux il semblait la regardé avec amour, et ce fut avec autant d'affection qu'il l'installa sur le bureau.

« Maintenant que je sais ce que tu peux faire nous allons pouvoir discuter tout les deux de ce que tu veux faire de ce don. »

Il jeta un regard à l'enfant puis retourna ramasser les restes du pot de fleur. Il semblait loin de craindre les particularités magique de l'enfant. Nikklaus était loin de connaître et respecter l'équilibre mais il en avait déjà les notions. Savoir se contrôler demande force et courage, Cad ne doutait pas que son élève en soit capable.

« Comme toi, moi aussi l'on ma souvent reproché ma difficulté à utiliser une baguette, c'est pour cela que l'on m'a demandé d'être à ton écoute cette année. »

Il venait d'éprouver le soin de se justifier. Il se redressa avec ses restes de pot de fleur dans les mains et regarda de nouveau son futur-peut-être-apprentis. Il ne restait plus à Nikklaus qu'à décidé si il souhaitait continuer avec le paradoxe nommé Cadeyrn ou si l'autre semblait trop instable pour lui.

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“Dans la vie, pour réussir il faut d’abord rater.”

Samedi 8 septembre 2018

Il n'avait pas pu garder le contrôle. Le geste était parti tout seul. Avant qu'il n'en ai même eu conscience, la plante était décomposée au sol parmi les débris de terre cuite et sèche. Souffle court, Niklaus fit un pas en arrière, prêt à fuir. Cependant, il restait tétanisé sans comprendre.

C'était lui qui avait fait cela ?

Encore ?

Comment ? Pourquoi ?

Alors qu'il s'attendait à se faire démonter sur place pour s'être montré impoli envers un professeur et pour l'avoir attaqué, le professeur Weird n'en fit rien. Au contraire, il lui lâcha un sourire avant de le féliciter. Mais... Pourquoi ?

Niklaus n'y comprenait plus rien. Il attendait ça ? Il avait fait exprès de l'énerver ? Il appelait ça un don ? Mais... de quoi il parlait ? Les sourcils froncés, le gryffondor ne comprenait plus rien. Il regarda le professeur ramasser le morceaux du pot de fleur, interdit. Alors comme ça lui aussi il avait du mal à se servir de sa baguette ? Soudainement, le gryffondor eut un léger élan d'affection pour cet étrange professeur. Léger sourire aux lèvres, le jeune Dubois grimaça légèrement en le voyant se redresser avec les morceaux de son pot de fleurs. Pourrait t-il le réparer sans sa baguette ? Niklaus se le demanda en regrettant d'avoir fait subir ce sort à la pauvre plante. Le professeur Londubat l'aurait trucidé sur place.

« Désolé... pour votre plante... Je... Je fais vraiment pas exprès... Si c'est bien moi qui ai fait ça... »

Mais il le savait intérieurement que c'était lui. Il le savait. Il l'avait senti. Par contre, il ne se l'expliquait pas. « Après ça reste rare tout ça... rassurez-vous... Quant à ma baguette...J'ai jamais vraiment réussi à lancer de sort avec... Tout un temps j'ai pensé être un Cracmol à cause de ça... »

Et il le pensait encore bien souvent même si on l'avait rassuré en lui disant qu'un Cracmol n'aurait pas son talent en quidditch, qu'un Cracmol n'aurait pas été réparti et blablabla... Mais au final qu'est-ce-qu'ils en savaient ? En France paraît que les Cracmols suivaient les cours à Beauxbâtons et qu'ils pouvaient même devenir potionnistes ou herbologues ... Alors à partir du moment où il ne savait pas lancer de sort, il en était un n'est-ce pas ?

Regard perdu vers son professeur, Niklaus avait repris sa mine sombre. Grimaçant, il repris la parole.

« Enfin. Au fond je sais bien que j'en suis un et que si je suis passé en deuxième année c'est grâce à la pitié des professeurs donc vous en faites pas pour moi... Je sais bien que je suis un peu un cas désespéré. Mes frères savent tous lancer des sorts... Mon frère Ulricht, en première année a déjà brillé en métamorphose... Je sais bien que je suis le raté de la famille. »

Léger rire. Moyen de garder contenance.

S'il n'était pas repris le lendemain dans l'équipe de quidditch, il était foutu. Sa vie serait foutue. Il n'aurait qu'à devenir potionistes ou herbologue... tout en étant nul en potions et en botaniques...

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Des excuses. Il les balayait d'un geste de la main. Cadeyrn se recentra sur l'enfant. Attentif ses iris noisette brillaient du feu de l’intérêt. Il laissa son regard s'éclairer de la surprise. Comment le gamin pouvait-il se dénigrer à ce point ? Il le laissa aller jusqu'au bout de sa penser. Le rouge et hors rit, un rire d'angoisse cela se sentait.

Cadeyrn fit un geste comme pour balayer ce rire, chasse cette peur qu'avait l'enfant.

« La magie ce n'est pas savoir utiliser une baguette. La magie coule en toi comme en tes frères, elle est même plus puissante en toi qu'en eux. Elle est si forte en toi qu'elle ne parviens pas à se canaliser dans une baguette. La magie s'apprivoise Nikklaus, sa puissance n'est pas domesticable. Certains le font par petite dose en lançant des sorts, d'autres sont tellement proche d'elle qu'ils leur faut apprendre à vivre avec elle. Chaque instant que tu vie la magie vie a travers toi, elle vie en toi. Elle est cette force qui tape dans ta poitrine, cette aisance que tu as dans un domaine que tu affectionnes. La magie c'est une énergie, une force qui coule en toi. Tu n'as pas besoin de baguette pour la sentir. Il faut parfois des années avant de parvenir à la contrôler, à la comprendre, à l'apprivoiser. »

Cadeyrn face au gamin ferme un poing paume contre ciel. Il lui montre son poing. Un sourire délicat paraît sur ses lèvres, soudain son visage semble s'éclairer, il semble raisonner, vivre. Tout son être semble pulser dans l'air, il vient de comprendre. S'il veut que le gamin saisisse il lui faut s'efforcer de se désobéir. Il souffle doucement sur son poing fermé puis l'ouvre. Au cœur de sa paume une minuscule flamme est né. Cela fait si longtemps qu'il n'a pas fais cela que son cœur s'emballe. Il montre sa paume au gamin un instant. Il sent la flamme lui chatouiller la paume, il adore ce sentiment, comment fait-il pour s'en priver au quotidien ? Pourquoi ?

Des images lui reviennent. Soudain l'horreur de ses actes l'envahissent. Il se mord violemment la lèvre, ferme les yeux un instant. Les souffrances qu'il a engendré le transperce. La flamme en sa paume semble grandir de quelques millimètres. Il sait se contenir pourtant cette démonstration le transporte. Il prend une profonde inspiration et tente de cacher les trémolos de sa voix.

« Tu sais la magie la plus puissante est celle qui fait battre le cœur de chaque sorciers. Nous savons déjà que tu es capable de déplacer des objets, d'ici quelques mois si nous parvenons à nous comprendre tu sauras utiliser cette force consciemment. »

Il ferme le poing, la flamme en son sein meurt instantanément. Il ne veut plus faire cela et pourtant il aime tellement la sentir. Il se frotte les mains l'une contre l'autre, reprend une respiration et regarde le garçon.

« La première leçon : Fermer les yeux, sentir ta force, et te défouler. Les livres sur les étagères ici présent sont tous d'accord pour servir de projectiles. Ce bureau sera pour l'année ta pièce si tu souhaites t'y entraîner. Pour prendre conscience de tes capacités il y a deux techniques, tu te défoules, tu laisses le flot d’énergies t'envahir sans chercher à le canaliser, tu en prend conscience et tu le laisses prendre de la puissance. Par la suite nous entamerons l'apprentissage de la méditation afin que tu prennes conscience de ton corps, de ta force et là commenceras alors la partie la plus difficile, la canalisation, la paix intérieur. »

[ ça fait très : La force est en toi Luke ! xD Dis moi si cela ne te conviens pas Wink

]

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“Comprendre, c'est se sentir capable de faire. ”

Samedi 8 septembre 2018

Il attendait la suite. Il attendait la punition. Il finissait toujours puni de toute façon. Il faisait toujours mal les choses.

Et pour la deuxième fois de sa vie, un adulte le surpris. En un geste de main.

Ses propos achevèrent d'écarquiller ses yeux. Comment ça la magie était puissante en lui ? Comment pouvait t-il penser ça ? Il avait pas l'air de dire cela pour le rassurer pourtant. C'était absurde aux yeux de Niklaus. Comment la magie en lui aurait t-elle put être puissante ? Et pourtant les propos du professeur faisaient sens.

Serait-ce vrai ?

Avait t-il une magie en lui si puissante que sa baguette n'arriverait pas à la canaliser ?

Cela...expliquerait des choses. Mais c'était juste dingue. Le gryffondor n'avait jamais entendu parler de ça.

Pourtant. Le professeur lui fit une démonstration de magie sans baguette et tout pris sens. Le pot de fleur, le saule cogneur, les autres phénomènes étranges autour de lui ne seraient pas que de la magie spontanée ne pouvant être contrôlée ? Il pourra un jour les maîtriser et ne pas avoir à utiliser une baguette ? Ce serait carrément 'trop badass'.

Un sourire était apparu sur le visage de Niklaus qui s'était soudain illuminé. Quand son père allait savoir ça ! Il allait le trouver encore mieux que Klaus !

Il allait tous les impressionner et les faire taire !

Écoutant attentivement comme il ne l'avait jamais fait le professeur, Niklaus répétait mentalement certaines de ses paroles pour se les graver dans la tête et ne pas oublier. Regardant le bureau autour de lui, le gryffondor se demanda un instant s'il serait vraiment capable de faire voler les livres et autres objets. Mais au fond de lui il savait que oui.

Hochant la tête avec un grand sérieux, Niklaus observa alors longuement le professeur. Il n'était pas comme les autres. Il l'avait trouvé étrange et s'était moqué mentalement de lui mais finalement c'était peut-être lui le meilleur professeur de cette école. Il s'en voulait de l'avoir jugé si rapidement.

Hochant à nouveau la tête, le gryffondor prenait conscience du long chemin qui s'ouvrait devant lui. Quelque part à l'intérieur, il se sentait apaisé. Il comprenait enfin qu'il n'était pas spécialement incapable mais juste qu'il n'avait pas eu les bons outils en main.

« Bien. Merci. Et cela veut dire que je peux venir quand je veux pour m'entraîner ? »

C'était assez surprenant de se dire qu'un professeur lui ouvrait ainsi son bureau. D'habitude les bureaux des professeurs c'était pour les punitions et les remontrances...voire les retenues... mais pas pour s'entraîner et faire ce qu'il voulait.

En attendant. Il comptait bien y passer du temps.

Tout ce temps qu'il s'évertuait à tenter de lancer des sorts pour rien, désormais il le passerait à apprivoiser la magie en lui.

Les autres cours iront se faire voir.

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Cadeyrn sentait toujours le brasier courir sous sa peau. Il avait la furieuse envie de danser avec le feu. Allumons un grand feu et dansons ensemble ! Tel un maître d’orchestre les mouvements de ses mains faisant onduler les flammes... Non, non et non ! Il refoula cette idée qui lui laissa un sourire d'homme heureux sur les lèvres.

Les énergies positive que dégageait l'enfant était en train de se transmettre à l'adulte. Il avait presque oubliés le bonheur de comprendre, le bonheur d'être guidés sans craintes ni tourments. En Nikklaus il se retrouvait un peu et c'était assez grisant. Finalement l'année à Poudlard s'annonçait des plus constructive ! Il était sur d'avoir bien fait en acceptant le poste. Sa bonne étoile avait raison, il se sentait redevenir vivant, peut être parce qu'il se sentait utile ?

Il fit un signe de tête au garçon et lui montra d'une main toute la pièce.

« Bien sur. Je ne mettrais qu'une condition à ta présence ici : si tu as envie de venir accompagner afin de travailler dis toi que moins de gens saurons ce que tu fabriques ici plus tu seras tranquille. Je vais te donner le double de la clef pendant que j'y pense ! »

Cadeyrn avait insister auprès de la porte pour qu'elle ne s'ouvre qu'avec un jeu de deux clefs. Les négociations avaient été assez étonnante à voir. Il alla jusqu'au crochet situé à côté de la porte et prit l'une des deux clefs de fer forgés qui s'y trouvait. Il tendit ensuite l'objet au rouge et or.

« Parfois je serais là d'autre fois non. Si tu as envie que je sois là un jour en particulier n'hésite pas à m'envoyer un hibou ou me laisser un mot ici. Je ne vais pas t'obliger à avoir des rendez-vous fixe pour nos entraînements, je pense que nous allons fonctionner selon tes envies, tes besoins, ton rythme. »

Il semblait beaucoup plus calme qu'au début de leur rencontre. Cadeyrn canalisait intérieurement son être en songeant qu'un sac de sable ne serait pas de trop dans ce bureau... Il allait réfléchir à en installer un. Son esprit vagabondait déjà à la recherche d'idées constructive quand à l'éducation magique de Nikklaus.

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