Provisions & Paquets - Annaëlle, Annelise, autres ;)

Une journée radieuse. Un mois de juillet sympathique. Cadeyrn avait été tiré du lit par sa nièce qui voulait aller faire ses achats pour Poudlard. Ronchonnements sans fin. Ne pouvait-elle pas attendre Aout comme nombre de ses petits camarades ? Ils n'avaient même pas la liste des livres ! Caprices, non, énumération précise d'arguments.

Il céda. En s'habillant il fut de nouveau interrompu par Aslinn. Elle était contente de pouvoir l'emmener s'acheter de « vrais vêtements ». Là il se gratta la tête un moment avant de comprendre. La petite voulait qu'il s’achète de vrais robes de sorcier et cesse de s'habiller en moldu.

Un petit déjeuner frugale. Il prit sur le meuble une laisse, siffla la boule de poil et ouvrit la porte pour que les deux monstres sortent. Ils décolèrent. Par bonheur son frère habitait centre Londre, ils leurs suffisaient de faire quelques rues pour atteindre le chemin de traverse. Le trajet lui sembla étrangement animés. Entre le semi-loup-semi-peluche qui trottait la langue au vent et la gamine folle de joie il ne savait plus qui surveiller.

Enfin ils arrivèrent sur le chemin de traverse – non sans avoir au préalable engloutis un chocolat chaud au chaudron baveur -. Cadeyrn détacha le berger hollandais à poil long. Ici Persil ne risquait rien, il se mit à suivre Aslinn de près comme pour la protéger. Il se laissa ensuite aller à un soupir de bien être et entama sa déambulation. Aslinn menait la barque traînant son oncle dans chaque magasin.

Bientôt il se retrouva à porter la cage d'une petite chouette comatant sur son perchoir. Il avait remplit le nouveau chaudron de l'astronomique quantité de livres qu'elle avait sélectionné et d'un nécessaire pour entretenir sa baguette, ainsi qu'un étui. Il avait réussi à la convaincre qu'elle pouvait revenir avec sa mère pour les plumes, les encres, les livres obligatoire et le rayon Quidditch. Fier d'avoir réussi un magasin il ne s'aperçut pas qu'ils étaient devant chez le Tailleur.

« Là on va inverser ! Tu t'prend tes deux robes de sorcier et comme ça après j'pourrais prendre le temps de tout regarder ! »

Cadeyrn déposa les paquets sur le sol, fit craquer son dos et pénétra le magasin en ronchonnant. Il savait qu'elle voulait être sur qu'il se r'habille. Il se décida donc à quelques achats, une cape bien chaude, deux robes de sorcier, une écharpe. Il demande également à ce qu'on lui fasse parvenir une date ou serait disponible la pièce dont il avait le dessin dans sa poche.

Pendant ce temps il avait laissé la gamine ses paquets aux pieds, Persil assit à ses côtés gardant l'enfant. Tout deux avenants éternel saluant tout ce qui faisaient mine d'entrer dans le magasin ou d'en sortir.

Anaelle était d'une humeur particulièrement joyeuse ce matin-là. Elle était enfin en congé. Cependant, elle ne savait réellement pas quoi faire de sa journée. Raison pour laquelle, elle avait traîné un peu dans son lit. Ainsi, elle se leva quelques heures plus tard. 10 heures à sa montre, elle en profita alors pour prendre un petit-déjeuner, puis elle entreprit de passer un appel par le biais du réseau du cheminé. Par conséquent, la jeune journaliste appela sa sœur jumelle. Par chance, cette dernière lui répondit sans difficulté et elle semblait elle aussi en congé. Elle avait eu beaucoup de chance. Après avoir discuté pendant une bonne petite heure, la demoiselle termina la conversation en disant qu'elle souhaitait la voir dans une trentaine de minute sur le chemin de traverse. Comme d'habitude, Annelise avait bien entendu ronchonner cependant, elle savait très bien qu'elle ne pouvait rien refuser à sa sœur, raison pour laquelle, elle s'était bien entendue laisser convaincre.

Quelques heures plus tard, Anaëlle attendait sa sœur devant le magasin de Farces et Attrapes. Depuis leur arrivée à Londres, cette boutique était devenue leur point de repaire. En même temps, on ne pouvait décidément pas louper cette boutique. Elle attendit pendant quelques minutes, minutes qui parurent particulièrement longues. Quelques secondes plus tard, Annelise se pointa enfin. À bonne hauteur, elle salua sa jumelle d'une étreinte. Puis sans raison apparente, elle l'embarqua avec elle à Gaichiffon. En ouvrant la porte, Anaelle salua la vendeuse, une de ses grandes amies de toujours. Puis elle embarqua sa sœur dans le rayon « nouvelle collection ».

Pendant ce temps, les clients affluaient dans la boutique. Elle avait trouvé bon nombres de vêtement à essayer, mais elle en avait également trouvé pour sa sœur. Lorsqu'elle lui trouva la tenue parfaite, elle ne se retint pas de le lui faire savoir : « Annelise tu as vu cette magnifique tenue ? Elle t'irait super bien, j'en suis persuadée. Désolée chérie, mais tu ne vas pas échapper à l'essayage en cabine » conlua-t-elle le sourire aux lèvres, tout en se dirigeant dans l'autre partie du magasin. Comme d'habitude, la jeune femme ne regardait absolument pas où elle allait, ainsi et ce sans le vouloir, elle percuta quelqu'un à l'entrer.

Aussitôt, Anaelle s'excusa : « Je suis sincèrement désolée, je ne regardais pas où j'allais » dit-elle tout en déviant son regard sur l'homme dans lequel elle venait de rentrer. Cependant, ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'elle allait bientôt être rejointe par sa sœur, qui avait bien entendu assister à toute la scène.

HJ:

Annelise se reposait tranquillement et était déterminée à profiter de son jour de congé pour flemmarder dans le parc ou même faire un footing. Il était à peine 7h30 quand elle se leva, avala un thé en regardant le soleil qui berçait les environs de ses doux rayons. Elle sourit. Sa sœur ne l'avait pas contactée, aussi proches étaient elles autant des fois Anaelle aimait se retrouver seule et courir. Ce n'était pas une habitude d'Anaelle en revanche ce côté là, sportif....

Elle courait tranquillement dans les allées du parc lorsqu'elle vit que la ville s'éveillait doucement. Elle empressa de regagner ses appartements, se doucher, enfiler une tenue décontracte lorsqu'elle entendit l'appel de sa sœur dans la cheminée. Visiblement la journée ne se poursuivait pas comme elle avait commencé. Visiblement elle souhaitait la voir, une pointe d'inquiétude balayée néanmoins car son ton aurait été plus sec si elle s'était mise dans de mauvais draps pour sûr.. quoique ? .

C'est un sourire aux lèvres qu'elle rejoint sa jumelle dans les rues du chemin de traverse ; elle vit la devanture devant laquelle elle se trouvait « farces et attrapes ». Avant même qu'Annelise n'eut le temps de dire quoi que ce soit, sa sœur l'entraîna dans une boutique de vêtements. Aussitôt elle se déperdit de son sourire. Ainsi c'était ça son but, lui faire essayer une multitude de déguisements ?

Pour ainsi dire Annelise était féminine mais ne se mettait pas en valeur au grand damne de sa charmante sœur qui ne se gênait pas pour le faire. Il est vrai que les tenues d'auror sont loin d'être seyantes mais elles lui convenaient parfaitement et quand elle était chez elle ou en sortie lambda Annelise était pour ainsi dire vêtue de manière décontracte.

Elle jeta un regard de braise à Anaelle qui venait de lui dire qu'elle n'échapperait pas à une séance d'essayage et elle lui rétorqua d'une manière sèche « si tu comptes me faire essayer quoique ce soit je sors directement, je ne céderai pas à tes caprices ». Annelise se renfrogna et regarda sa jumelle. Celle-ci n'arrêtait pas virevoltant de gauche à droite, provoquant les regards courroucés des autres clients et des vendeuses. Elle adressa un regard condescendant à chacun d'entre eux, s'excusant du regard.

Puis elle vit l'évidence, il ne fallait pas être devin pour savoir ce qu'il allait se passer, l'homme sortait accompagné d'une jeune fille ne regardant pas où il allait alors qu'Anaelle poursuivait à vaquer à gauche et droite... et la rencontre fut... brutale.

Annelise se leva, prit la robe qu'Anaelle lui avait déposée sur ses bras, s'approcha en soupirant de sa sœur et de l'homme et dit «Excusez ma sœur, Monsieur...euh » ; elle le regarda, baissa les yeux ; c'était un homme mûr et elle perdit ses mots « désolée que ma sœur vous ait importuné ». Annelise s'accroupit et entreprit de ramasser les effets de l'homme tombés à terre, espérant que celui-ci ne laisserait pas échapper son courroux sur elle et sa soeur

Une porte qui s'ouvre, claque. Occupé à maintenir ses paquets en équilibre et bien visible pour la jeune Dé Danann Cadeyrn ne voit pas l'ouragan blond qui lui arrive dessus. Les paquets volent, sa cape sort de son fourreau. Il sent la moutarde lui monter délicatement au nez. Soudain son sang s'enflamme, ses yeux s'illuminent, son visage semble courroucer. Il regarde un instant ses affaires tombé au sol puis redirige son regard brûlant. Une blonde s'excuse et soudain une autre apparaît dans son champ de vision, similaire... Il écarquille les yeux. Il a pourtant prit un chocolat ce matin et non un pur feu... Il secoue la tête de droite à gauche, se frotte les yeux d'une main. Non, il ne rêve pas, elles sont rigoureusement identique. Si elles étaient vêtue de la même manière il aurait put se croire atteint d'une hallucination.

Des excuses. Il se força à inspirer et expirer profondément. Non, il n'allait pas ronchonner de si bon matin. Une fois l'air expirer il retrouva son calme. Le sang dans ses veines sembla se calmer. L'une des deux demoiselles entreprit de ramasser ses affaires après leurs nombreuses excuses. L'une d'elle baissa le regard, il en arqua un sourcil.

"Oh ne vous excusez pas, c'est votre sœur qui m'a bousculé et non vous. Et puis nous sommes certainement tout les deux responsables de cette rencontre fortuite." Signifia-t-il à la seconde.

Il plia les genoux tout en répondant. Sa première phrase était un peu froide, il la réchauffa pour la seconde. Son sourire apparut, doux comme la feutrine, il ramassa les quelques affaires qu'il restait à ramasser et tendit les bras afin que la demoiselle puisse lui rendre les paquets lui appartenant qu'elle avait dans les mains. Il n'avait fais aucun commentaire mais son esprit vif s'interrogeait sur les jumelles.

"J'ai cru un instant que vous m'aviez sonné, ce n'est pas tout les jours que l'on voit de si semblable jeunes femmes. Pardonnez ma curiosité, vous semblez rigoureusement identique, monozygote ?" Reprit-il à l'adresse de la première. Sa dernière phrase étaient adressé aux deux demoiselle cependant.

Il se redressa. L'Equilibre avait parfois de drôle de façon d'être. Ici il apparaissait comme double. Elles devaient former un équilibre des plus intéressant, cela se sentait l'une était plus... Il n'arrivait pas à mettre un qualificatif sur leurs réactions.

Après avoir bousculé l'homme face à elle, Anaëlle s'était excusée. Celui-ci semblait être particulièrement en colère, ainsi, la jeune femme n'était pas totalement rassurée face à lui. Mais l'intervention de sa sœur eut pour effet de la rassurer quelque peu. Au moins, elle n'était plus seule à présent face à cet homme particulièrement imposant. Son regard croisa momentanément le sien. Regard qui semblait totalement perdu face à ce qu'il voyait. En même temps, on ne voyait pas des jumelles tous les jours. Pendant ce temps, Annelise entreprit de ramasser les affaires de l'homme face à elle. Quelques secondes plus tard, il entreprit enfin de parler. Ses paroles étaient particulièrement froide en direction d’Anaëlle et beaucoup moins en direction de sa jumelle. Elle ne put s'empêcher à cet instant précis de s'en vouloir, à elle et à sa maladresse.

Pendant ce temps, le sourire de l'homme venait de se radoucir. Anaëlle ne put s'empêcher d'être quelque peu rassurée. Cependant, aucun son ne sortit de sa bouche, elle qui était si pipelette en temps normal et si ouverte. À la réaction de l'homme face à eux, Anaelle ne put s'empêcher de regarder sa sœur jumelle. Le dernier mot qu'il venait d'employer lui était totalement inconnu jusqu'à ce jour. En même temps, cela ne faisait pas longtemps que la jeune femme avait appris la langue Anglaise, elle avait encore de nombreuses choses à apprendre. Quelques minutes plus tard, Anaelle se permit cependant de lui répondre, tout en commençant à comprendre ce qu'il voulait entendre par là : « Nous sommes jumelles, c'était bien votre question ? Pardonnez-moi, mais nous ne sommes pas du pays. Enfin si en partie puisque cela fait maintenant trois ans que nous sommes installées ici, cependant, nous avons encore beaucoup de mal avec cette langue et certains mots qui sont quelque peu compliqués » dit-elle tout en adressant un regard en coin à sa sœur, puis elle poursuivit : « Je suis encore vraiment désolée de vous avoir bousculé, je suis si maladroite. Laissez-moi vous offrir un café pour me faire pardonner" conclua-t-elle tout en attendant la réaction sa sœur jumelle.

Annelise récupérait les paquets par terre en compagnie de l'homme et venait de lui remettre les quelques paquets. Il avait eu un regard dur brûlant à son égard, tellement dur et brûlant qu'elle avait senti comme un danger au prime abord. Sa baguette était sur elle mais elle sentit l'inutilité de s'en servir. Il ne semblait pas que ce soit le lieu adéquat pour la sortir. Peut être avait il réagi sous le coup de la surprise.

Lorsqu'il prit la parole, elle constata avec soulagement que sa première impression était la bonne ; il s'était radouci et affirma même qu'elle n'avait nullement besoin de s'excuser.puisqu'elle n'était pas à l'origine de cet « incident ». Annelise se calma donc, regarda l'homme d'un ton quelque peu adouci.

Quelle ne fut pas sa surprise, elle qui s'attendait à ce qu'il reparte quand il engagea une conversation toute autre, semblant surpris de rencontrer deux jeunes femme rigoureusement identiques, il les interrogea sur leur caractère de jumelles. Elle reconnaissait le terme qu'il avait utilisé, monozygote, issues du même œuf. Leur mère leur en avait déjà parlé, oui des vraies jumelles, elles le savaient c'était bien pour ça malgré leur caractère grandement différent qu'elles se ressemblaient autant.

Avant qu'elle n'ai le temps de lui répondre, Anaëlle prit la parole, pour les présenter ; beaucoup moins sauvage qu'elle-même, elle crut utile de lui préciser qu'elles étaient étrangères. Elle adressa d'ailleurs un regard lourd de sens à celle-ci, signifiant qu'elle était un peu rapide dans sa manière de faire. Comme d'habitude Anaelle fonçait sans réfléchir. Il ne manquait plus qu'elle lui dise ce qu'elle faisaient dans la vie toutes deux et cet homme charmant saurait absolument tout sur elles deux....

Puis sa sœur reconnut son ignorance sur le terme utilisé par ce charmant inconnu, ce fut la raison pour laquelle Annelise en se relevant regarda l'homme et dit « oui nous sommes monozygotes, tu sais bien chère sœur, maman nous l'a toujours dit quand on était petite, issue du même œuf... j'ai fait des recherches dessus depuis, si c'est bien de cela que vous parliez Monsieur » .

Anaëlle avait proposé un café afin qu'il lui pardonne, à cette proposition, Annelise ne manqua pas de soupirer puis enchaîna « je connais un petit café non loin où ils en servent de très bon avec un nuage de lait si vous voulez nous y accompagner Monsieur ? Je ne sais pas votre nom ? ».

Annelise sortait du magasin tranquillement attendant le bel inconnu et sa jumelle. Elle connaissait le café car elle y prenait de manière récurrente son café à l'issue d'une journée de travail pénible....

Il ne savait qui regarder. Son regard malicieux passait de l'une à l'autre comme si elles n'étaient qu'une. Ce devait être désagréable aussi se reprit-il rapidement, l'acier de ses yeux se fixant dans ceux de la demoiselle qui parlait. Changeant au rythmé de l'échange.

Jumelles. Étrangères. Voila des fait intéressant. Il avait presque déjà oublié ce fait. Seul comptait la rencontre, l’énergie qui s'en dégageait. L'une semblait plus confiante que l'autre. L'autre avait cependant la sagesse d'avoir cultivé son intellect. Il sourit et signifia que c'était bien de cela qu'il parlait.

Elles enchaînaient a une vitesse qui le fit sourire. Un café ? Il sembla surprit. Puis se plongea dans une réflexion qui ne dura qu'un instant. Il fit basculer ses paquets sur une seule main et ouvrit la porte de sortie à ces dames. Le carillon retentit, le vent doux de l'été caressant sa peau, s'engouffrant dans la boutique sans ménagement.

« J'en serais ravie. Après vous. »

Son sourire étincelait. Chaud comme le sable de l'été.

« Je dois cependant vous prévenir, je suis accompagné d'une nièce assez enjoué. »

Il les rejoignit sur le parvis. Un mouvement de bras, il sortit sa baguette, se concentra un instant et tout les paquets semblèrent s'assembler pour qu'il n'ai plus qu'à porter le chaudron. Il laissa un instant la fierté le gagner. Comme quoi pour deux jolies femmes on parvient toujours à faire des prouesses magique ! Il ne s'attarda pas sur ce fait. Une présentation était de mise.

« Quelques présentations me semblent de mise ; Aslinn, ma nièce, Persil, le chien, Cadeyrn, moi même. »

Un sourire, un jeu de regard aux deux jeunes femmes. Il regarda ensuite sa nièce.

« Je t'offre un chocolat Aslinn, pause syndicale du porteur de paquets ! »

La gamine semblait bouillonner d’énergie. Elle avait un grand sourire, elle salua les demoiselles d'un Bonjour à vous défriser un bichon. Elle se releva, prête à décoller. Voir son oncle sortir accompagné lui avait fait un choc. Elle venait en son fort intérieur de décider être la plus aimable des petites filles. L'occasion d'écouter les grands – et d'avoir un truc à raconter à sa mère et ses copines – étaient trop tentante pour qu'elle la laisse échapper.

Persil lui avait remué la queue sans quitté le mode : je suis vautré, j’attends qu'on bouge. Il bailla et se releva quand la gamine lui fit signe de suivre. Ayez la petite troupe pouvait décoller vers le café. Cadeyrn tenait le chaudron débordant de choses d'une main. L'autre était occuper à garder son équilibre, mais également prête à jaillir afin d'attraper la gamine au vol si elle faisait un pas de travers.

Provisions & Paquets

“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”

A

naëlle venait tout juste de répondre aux questions de l'homme qui se trouvait devant elle. Captant le regard lourd de sens de sa jumelle, la journaliste sut alors qu'elle en avait trop dit. Cependant, le terme qu'il avait employé avait quelque peu piqué sa curiosité, raison pour laquelle elle s'était rapidement retournée vers sa sœur. Et elle avait bien fait, en effet, il semblerait que cette dernière connaisse plus ou moins ce terme, que ne fut pas son soulagement en apprenant qu'elle avait en partie répondu juste à la question, mais différemment. Quelques minutes plus tard, Anaëlle proposa à sa sœur et à l'homme en question d'aller boire un café pour se faire pardonner d'avoir été aussi maladroite. Sa sœur ne s'empêcha pas de soupirer suite à la proposition de sa jumelle, mais elle fut belle et bien obligée de la suivre pour aujourd'hui, après tout elle avait prévu de passer cette dernière ensemble. Ainsi, elle indiqua à l'inconnu qu'elle connaissait un café non loin d'ici, café où il servait de très bon café. Anaëlle ne put s'empêcher de lui jeter discrètement un regard de remerciement. Et comme toujours, son entrain particulier avait fait qu'elle ne lui avait point demandé son nom. Elle sentait Oh combien la remarque de sa chère sœur à ce sujet, lorsque le jeune homme ne serait plus là. Ainsi, elle s'y prépara mentalement, tout en attendant la réponse de l'homme qu'elle avait bousculé, suite à sa proposition.

C

elui-ci était d'ailleurs toujours en train de les fixer, ce qui était quelque peu désagréable, mais Anaëlle ne pouvait pas lui en vouloir, après tout, sa sœur et elle étaient quasi identique. S'ensuivit un sourire de celui-ci qui signifia par la même occasion qu'elles avaient vue juste. Puis d'un entrain particulier celui-ci accepta la proposition tout en leur ouvrant la porte et tel un gentleman, il attendit patiemment qu'elles sortent toutes les deux. Le sourire aux lèvres, Anaëlle entreprit de sortir après sa sœur qui avait bien entendu vu ce regard pétillant qu'elle avait eu momentanément, pétillement qu'elle connaissait parfaitement. Une autre remarque l'attendrait certainement, lorsqu'elles se retrouveraient seules à seules. Quelques minutes plus tard, il leur présenta sa nièce, le chien et il se présenta lui-même. « Ne vous en faites pas, la présence de votre nièce ne nous gêne point, n'est-ce pas Annelise ? » demanda-t-elle un léger sourire aux lèvres. Puis elle poursuivit tout en commençant à marcher vers le café : « Autant pour moi, je ne me suis même pas présentée : Anaëlle Delacroix et voici ma sœur Annelise » conclua-t-elle tout en ouvrant la porte du café.

Le groupe y entra, puis se dirigea vers l'une des tables de vides, quelques minutes plus tard, un serveur vint prendre leur commande. Anaëlle commanda alors un cappuccino. Elle attendit alors tranquillement que sa sœur et que Cadeyrn passe commande.

HRP:

Une rencontre la plus improbable qu'il soit voilà ce qu'elle était celle-ci. Pourtant la journée aurait largement pu être plus agréable seule dans son appartement à profiter d'un de ses désormais rares jours de repos mais sa sœur comme à son habitude en avait largement décidé autrement. Puis les deux sœurs s'étaient trouvées dans un magasin à faire des essayages encore une activité qui exaspérait la plus sage des deux... décidément Anaelle avait le don pour lui faire faire des choses qui l'horripilaient au plus haut point.

Une fois leurs essayages terminés, Anaelle ne put s'empêcher une fois de plus d'attirer l'attention des clients sur elle. Rentrant en contact avec un parfait inconnu, faisant choir les paquets qu'il portait à la main. Dans le plus grand désarroi voilà comment se trouvait désormais Annelise... elle n pourrait décidément pas être tranquille et pensait même à mentir sur ses jours de repos vis à vis de sa sœur.

Néanmoins de bonne composition la jeune femme s'empressa de récupérer les paquets tombés au sol et adressa la parole à l'homme qui était visiblement subjugués de la ressemblance. Une rapide mise au point sur la nature de leur gémellité qui le questionnait et une proposition de café pour détendre l'atmosphère. Peut être ainsi que l'après midi prendrait une orientation plus cordiale ;

La jeune femme aurait pu simplement repartir après les excuses envers l'homme mais elle n'avait pas été éduquée ainsi et il convenait après cet accident de lier connaissance de la manière la plus courtoise possible.

Arrivés dehors, l'homme se présenta, elle vit le chien, charmant, pas de peur manifeste à l'égard des animaux Annelise sourit. A la question de sa sœur sur la nièce « nullement, elle ne nous gêne pas... d'ailleurs on va profiter de la petite marche que l'on doit faire pour se rendre au bar pour te raconter un conte tu veux ? ». Après tout autant joindre l'utile à l'agréable. Cela détendrait l'atmosphère et la jeune fille visiblement impétueuse se calmerait peut être...

« alors c'est l'histoire d'un chien loup comme le tien Persil là » ; ce faisant le chien leva la tête vers Annelise comme interpelé par son nom, la jeune fille semblait absorbée par les paroles de l'auror « il avait été abandonné jeune car trop petit, pas beau et délaissé par ses parents » ; voyant les larmes poindre aux yeux de la jeune fille « non ne t'inquiète pas ce n'est pas un conte triste » puis continuant en mettant son bras sur les épaules de la jeune fille elle poursuivit « mais le petit chien était déterminé à s'en sortir, vivant dans les bois, se nourrissant tel un loup ;.. car oui il avait au final tout d'un loup, il rejoint une meute, hurlant au bois. Mais comme toute meute au fur et à mesure en grandissant il devait tenter de prendre cette chefferie de la meute... mais il n'était pas pur loup comme les autres raison pour laquelle il échoua et du de nouveau repartir seul »... elle marqua un instant de silence alors qu'il rentrait dans le café ; assise après avoir commandé son thé et leurs rencontres du jour chacun leur souhait elle poursuivit « mais le jeune chien loup désormais âgé de trois ans rencontra un ermite, un homme seul dans les bois... il avait cette habitude des humain même s'il les avait fuit fut un temps et l'ermite prit soin de lui ; cet ermite il avait perdu sa femme, ses enfants dans un accident ; les deux êtres étaient seuls mais chacun au contact de l'autre ils réapprirent à vivre et à sourire ; mais surtout cet ermite qui aimait les animaux avant toute chose désormais avait un rêve celui de tenir un zoo et de fournir des animaux pour les grandes productions hollywoodienne, à force de travail acharné pendant des années et alors que le jeune chien loup avait désomais 8 ans le zoo ouvrit « le zoo du chien loup » dont je te donne en mille, l'animal vedette semblable à un loup est notre héros de ce comte ».

Annelise avait terminé et regardait la jeune fille, l'inconnu et sa sœur ; probablement allaient ils en rire ou se moquer d'elle mais elle aimait à ses heures perdues écrire et inventer des histoires, une chose qu'elle n'avait point dit à sa sœur... pour l'instant

HRP:

Cadeyrn fit un énorme sourire à Annaëlle. Douce et délicate. Il s'empressa de noter intérieurement deux ou trois détails sur les demoiselles afin de ne pas les confondre plus tard en les nommant. Pour l'instant c'était assez simple, il suffisait qu'il enregistre leurs vêtements. Il profiterait du café pour détaillé les demoiselles. L'une aurait sans doute les traits plus fin que l'autre. Une tache dans un œil, une dent un peu décalé... Tout serait bon pour savoir distinguer les demoiselles. Difficile ? Oui certainement.

Soudain Annelise entreprit de raconter une histoire à Aslinn. Il claqua des doigts afin que Persil ne s'excite pas qu'on ai prononcer son prénom. Il la laissa faire, la petite l'écoutait avec passion. Ils s'installèrent au café. Cadeyrn commanda un grand café, un chocolat pour la petite et une gamelle d'eau pour le Persil. Le chien s'installa sous la chaise du grand dadet sans demander quoique ce soit à Personne. Il avait été éduquer par un maître attentif à ses besoins aussi savait-il quand ne pas trop se montrer. Enfin la théorie était ainsi puisque dans la pratique il entreprit de ramper jusqu'à la chaise d'Annaëlle afin de la renifler tandis qu'Annelise finissait son histoire.

Cadeyrn c'était laissé allé contre le dossier de la siège écoutant lui aussi la fin de l'histoire. Au dernier mot il sourit relevant la tête de son café afin de regardé Aslinn. Celle ci applaudit avec force.

« Cooooool ! On dirait presque que c'est de Tonton Caddie et Persil que tu parles ! »

Cadeyrn rit, il y avait de fortes similitude c'est vrai. « Non, je ne vais pas ouvrir un zoo ! Je ne suis même pas sur que tu saches ce qu'est une production Hollywoodienne... »

La gamine sembla soudain interloqué et se tourna vers la demoiselle afin qu'on lui explique effectivement ce qu'était une production Hollywoodienne. Une petite sorcière ayant des ascendance Druide ne peux savoir ce que c'est.... Heureusement pour elle elle savait ce que pouvait être un zoo. Elle n'aimait pas l'idée de créer un zoo mais trouvait l'histoire cool. Au moins entre rejeté ils avaient reformés une famille, tout comme dans son histoire à elle.

Cadeyrn reprit soudain la parole. « Vous êtes écrivain Annelise ? Et vous Annaëlle que faites vous de vos journées ? »

Owi il n'était pas de tout repos de se trouver parmi eux ce jour là.

[ Dites moi si cela conviens Wink

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ur le chemin menant au bar, Anaëlle écouta attentivement l'histoire ou plutôt le compte inventer par sa jumelle. Un très beau compte, elle fut particulièrement surprise de l'entendre raconter une si jolie histoire. Qui aurait-cru que sa sœur aurait un don pour l'écriture. Se rendait-elle seulement compte qu'elle avait un don pour capter directement l'auditoire ? À priori non, Anaëlle nota cette prochaine remarque dans un coin de sa petite tête pour ne pas l'oublier. Pendant ce temps, elle se contenta de sourire et de faire comme si ce n'était pas la première fois que sa charmante sœur contait. Réellement, elle avait un grand talent, peut-être devrait-elle envisager de parler d'elle à son supérieur, pour lui attribuer ne serait-ce qu'une petite place dans son prochain article dans la gazette du sorcier. Elle lui enverrait une missive plus tard, pour l'heure, elle devait continuer à passer un bon moment en compagnie de sa sœur et de Cadeyn, une rencontre totalement inattendue, mais qui n'était pas pour lui déplaire, elle qui adorait rencontrer du monde, échanger. Lorsqu'elle eut terminé, instinctivement Ana' entreprit d'applaudir tout en lui jetant un regard inquisiteur. Elle aura droit à un interrogatoire, mais bien plus tard.

P

our l'heure, ils étaient tous les 4 installer à une table dans le bar. Ils passèrent commande, puis ils attendirent leur commande. Pendant ce temps, le chien commençait à faire le tour de la table, Anaëlle fut vite captivée par ce dernier. Elle entreprit de le caresser. Voyant qu'elle commençait à l'apprécier. Persil entreprit de quémander à nouveau des caresses. Le sourire aux lèvres, Anaëlle lui en donnait tout en écoutant d'une oreille les commentaires de la petite et la répartit de l'adulte face à elle. Puis elle arrêta voyant que le serveur revenait avec les commandes. Elle le remercia, puis elle commença à remuer son cappuccino. Quelques minutes plus tard, le jeune homme entreprit de reprendre la parole. Il leur demanda alors leur métier. Anaëlle se mit à sourire en l'entendant parler. Alors il croyait vraiment qu'Annelise était écrivaine ? Voyant que cette dernière commençait à roussir, Anaëlle entreprit de lui répondre tout en lui sauvant la mise sans trop en dire : « Annelise une écrivaine ? Son travail est bien plus captivant » lui dit-elle le sourire aux lèvres, en esquissant un clin d'oeil à sa soeur, puis rapidement elle reprit : « Allez Annelise parle-nous de ton travail passionnant » lui dit-elle sérieusement tout en pensant à la dernière fois où elles avaient échangé de personnalité. Depuis ce jour, Anaëlle ne voulait plus prendre la place de sa sœur et inversement. C'est d'ailleurs grâce à cette expérience, qu'elle s'était promise ne de jamais dénigrer le travail de sa sœur, qui exerçait une noble profession, profession qui n'était d'ailleurs pas la plus simple pour l'avoir vécu pendant une bonne semaine. « Me concernant je suis journaliste à la gazette du sorcier, dans la rubrique fait-divers et d'investigation, j'adore ça. Et vous que faites-vous comme métier ? » conclua-t-elle curieuse.

j'espère que ça vous va.

Annelise avait eu une aisance particulière avec cet inconnu et cette jeune fille qu'il avait présenté comme sa « nièce ». Elle était tellement à l'aise que sur le chemin les emmenant au bar, Annelise avait trouvé rien d'autre que de lui conter une histoire que sa mère leur avait apprise étant petites. Cette histoire purement française avait vraisemblablement pas touché l'Ecosse ni l'Angleterre puisque la jeune fille semblait l'apprécier à sa juste valeur.

C'est une fois qu'ils étaient tous attablés, le chien reniflant sa jumelle que enfin Annelise cessa. Un brin honteuse d'avoir ainsi monopolisé la parole elle laissait l'homme et sa sœur s'exprimer. D'un coup même, lorsqu'il lui demanda si elle était écrivaine elle se serait bien réfugier dans un petit trou de souris. Sentant le rouge lui monter aux joues elle s'empressa de boire une gorgée de thé, dissimulant son trouble derrière la tasse aussi petite soit le récipient pour calfeutrer cet instant d'égarement.

D'ailleurs sa sœur venait tout bonnement de lui sauver la mise en précisant que son travail était bien plus intéressant que celui d'écrivaine. La regardant, elle n'avait pas encore osé lui dire qu'elle avait candidaté pour un tout autre métier toujours dans la même veine qu'auror mais prochainement, elle allait faire sa première journée au sein de la BIPM. Pour une fois Annelise était restée très secrète envers sa jumelle sur ce point et ne voulait pas que cette dernière ne nuise à ses nouveaux projets.

Aussi la laissa-t-elle finir se présenter, préciser qu'elle exerçait à la gazette du sorcier. Repensant à ses paroles quelques minutes auparavant, elle sourit ; effectivement cela pouvait prêter à confusion c'était Annelise qui était prise d'une envolée lyrique en lieu et place de sa sœur. L'homme déjà perdu par leur ressemblance frappante allait y perdre son latin.

Voyant que les deux adultes attendaient une réponse à l'interpellation d'Anaelle, Annelise soupira et dit « oui je ne suis pas écrivaine même si des fois je m'y adonne à mes heures perdues qui sont pourtant rares vu mon métier car je suis Auror ici même dans les rues du chemin de traverse j'en assure la sécurité constante » puis se tournant vers la jeune nièce « bien souvent à la rentrée, je m'occupe des enfants perdus comme votre nièce, les orienter ; j'ai un goût prononcé à m'occuper des enfants et des plus jeunes naturellement, raison pour laquelle je me suis permise de conter cette histoire toute à l'heure ».

Persil la regarda tout en se rapprochant d'elle et elle en profita pour le caresser doucement « maintenant que les deux jumelles se sont présentées, je crois que c'est à vous Monsieur, sauf si vous voulez que je mène l'enquête sur vous ? » lui dit elle avec un discret clin d'oeil.

Décidément en compagnie de sa sœur, Annelise se laissait aller à l'humour, sur ce point elle ne savait pas trop si c'était une bonne ou une mauvaise chose ? À voir avec le temps....