Molly était très heureuse que Max ait accepté cette petite balade. Ils s'étaient tous les deux quittés à l'infirmerie sur des notes plus que joyeuses. Le Bleu et Bronze lui avait dit qu'il devait se changer et par conséquent qu'ils devraient ensuite se retrouver tous les deux dans le hall d'entrée dans une heure. Pendant cette heure de battement, Molly était retournée dans la salle commune des Gryffondor afin de s'arranger un peu pour ledit « rendez-vous ». La Préfète ne mit pas vraiment longtemps pour se préparer puisqu'elle était déjà à moitié prête. Par conséquent, elle dut juste se recoiffer un peu et se maquiller (sans trop en mettre). Lorsqu'il fut 15 heures, Molly se précipita en dehors de la salle commune. Puis elle se rendit dans le hall d'entrée, sur le chemin, elle pressa un peu le pas sachant qu'elle était un peu en retard. Lorsqu'elle fut arrivée là-bas, elle ne put s'empêcher de sourire à la vue de Max qui l'attendait déjà. Elle ne put s'empêcher d'être un peu gênée, elle l'avait tout de même fait attendre. De ce fait, elle accéléra le pas vers le Bleu et Bronze, lorsqu'elle fut à sa hauteur, la Rouge et Or s'excusa pour ce léger retard.

« Désolée pour le retard. J'ai été retarder sur le chemin ». dit-elle tout en écartant le fait qu'elle avait mis un peu plus de temps que prévus afin de se préparer. Elle ne voulait pas lui faire peur et lui dire qu'elle s'était maquillée et recoiffée pour cette petite sortie.

Molly attendait à présent la réaction du Serdaigle. Cependant, elle ne pouvait toujours pas s'empêcher d'être une nouvelle fois inquiète pour lui sachant qu'il était toujours blessé. Certes moins qu'hier soir, mais tout de même, elle ne voulait pas qu'il fasse trop d'efforts, surtout pour elle. C'est pourquoi, elle lui demanda une nouvelle fois s'il était sûr d'être en état de sortir :

« Tu es sûr que ça va aller ? » lui demanda-t-elle.

D'un autre côté, la Gryffondor était impatiente de passer un peu de temps avec lui. Elle pourrait de cette manière en savoir plus sur lui, chose qu'elle aurait dû faire il y a très longtemps d'ailleurs. Elle se haïssait encore pour cela, elle et sa naïveté.

Tout sourire, Max avait quitté l'infirmerie en s'efforçant de marcher d'un pas égal, afin de ne pas attirer l'attention de ses camarades.
Il avait enfilé un habit plus décontracté; pantalon et veste noire, le tout accompagné d'une écharpe bleu. Connaissant l’interdiction de s'habiller en moldu dans l'enceinte de l'école (ce qui lui parut stupide, et dangereux, étant donné qu'il allait se promener avec une préfète), il fouilla dans sa valise, avant d'en sortir une cape et une capuche ayant subit un sort leur permettant de faire passer leur porteur pour quelqu'un de tellement banal et normal, qu'un professeur aurait besoin de plisser les yeux pour remarquer son habit non réglementaire.

Arrivant au hall d'entrée, il patienta plus longtemps que prévu, terriblement nerveux - agité de tics, il s'adossa à l'un des grands piliers, une de ses mains se refermant sur sa baguette pour vérifier de sa présence régulièrement, tandis qu'il tenait l'ancienne montre à gousset de son oncle dans l'autre.
Il laissa échappa un sourire de soulagement en voyant Molly arriver - avat de rougir en se rendant compte qu'il venait encore une fois de verouiller son regard sur son visage, appréciant chacun de ses traits. Sachant que porter une capuche, tout aussi récomfortant que cela puisse être, ne ferait qu'handicaper toute forme de contact, il la rabattit, révélant son visage à la rouge et or, un mince sourire aux lèvres.
Elle le reconnut, et il lui adressa un de ses habituels sourires en coin lorsqu'elle s'inquiéta de son état. Sortant sa baguette lestement, il la tapota dans sa main d'un air malicieux.
"Ne t'inquiète pas, Molly. S'il y a un problême, je peux toujours faire apparaître une canne, après tout."

Molly put constater qu'à son arrivée, Max semblait lui aussi ravie de la voir et de pouvoir passer du temps avec elle, cependant, elle ne lui en tint pas rigueur (enfin pour l'instant) car après tout, ils étaient juste ami non ? Enfin, du moins c'est de cette manière qu'elle le voyait pour l'instant, même si au fond d'elle, la Gryffondor éprouvait un tout autre sentiment pour le jeune homme, sentiment que la Préfète ne connaissait pas et qui lui était totalement étranger, de telle sorte à ce qu'elle ne veule pas se l'avouer. Comme à son habitude, la Rouge et Or voulait être certaine que son amie allait beaucoup mieux. Il la rassura tout en lui disant que s'il y avait le moindre problème, il pourrait toujours faire apparaître une canne. Molly ne put s'empêcher de sourire. Par la suite, elle l'entraîna alors avec elle. « Tu viens ? » demanda-t-elle tout en accompagnant ses paroles par des gestes instinctifs. En effet, la Préfète venait de lui prendre la main, puis elle l'embarqua à l'extérieur du château.

Sur le chemin qui menait à pré-au-lard, Molly n'avait pas lâché la main de Max. Mais le pire dans tout cela était qu'elle ne s'en était même pas rendu compte. Par ailleurs, elle ne voulait pas la relâcher. Sa main était si réconfortante et agréable, elle était si chaude que pour rien au monde Molly ne voulait la relâcher.
Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux enfin arriver au village sorcier. Dans les rues du ledit village, Molly regardait les magasins et les vitrines, tout en se demandant où ils allaient aller. Ne sachant trop où aller, elle demanda alors l'avis de Max :

« tu veux aller où ? C'est toi qui choisit » lui dit-elle.


HRP : J'espère que ça te va. N'hésite pas à faire bouger Molly surtout. Ça ira beaucoup plus vite.

Max rougit violemment lorsque Molly lui prit la main, avant de l'emmener en dehors de l'enceinte du château qui leur servait d'école. Ce contact, normalement banal et sans implication, parut extrêmement intime pour le Serdaigle. Une partie de lui-même voulut détacher sa main de celle de la Gryffondor, mais cette idée fut jetée aux oubliettes bien rapidement. Le sentiment de douceur et de bien-être qu'il ressentait en tenant la main de sa camarade rouge et or était bien trop bon, bien trop puissant pour être abandonné.
Ils marchèrent dans un silence relatif vers Pré-au-Lard; toutefois, ce silence n'était pas le silence gênant de la nuit précédante, mais plutôt un silence calme, un silence de curiosité partagée.
En vérité, malgré son envie de ne pas se mêler des affaires des autres, Max souhaitait en savoir plus sur Molly. Mais entre vouloir savoir et oser demander, se trouver une limite qu'il avait encore du mal à franchir.

Une fois arrivé au village, le bronze et bleu laissa échapper un léger soupir de soulagement. En dehors de Poudlard, il pouvait s'évader, être quelqu'un d'autre, un autre Max, plus détendu et libre de la pression des études et de sa soif de connaissance insatiable.
Lorsque la rouge et or lui demanda ou il souhaitait aller, il ne lui fallut que quelques instants pour faire son choix.
"Pourquoi ne pas aller aux Trois Balais? A moins que tu ne veuille que l'on continue à marcher un petit peu jusqu'à la bordure de la ville, vers la cabane hurlante. C'est un coin assez calme."

Molly avait remarqué la gêne de Max tout le long du trajet, mais elle n'avait rien dit, car après tout, elle aussi était très gênée. Elle ne pouvait pas s'empêcher de relier cette petite sortie à un rendez-vous, car après tout, aux yeux des autres, ils pouvaient très bien passer pour un couple. Cependant, la Rouge et Or écarta cette idée loin de son esprit, même si celle-ci n'était pas pour lui déplaire. En effet, contre toute attente, elle semblait être légèrement attirer par Max, elle voulait savoir si ce sentiment était partagé, si ce sentiment était bien réel au sein même de son petit esprit. Elle était curieuse, curieuse d'en savoir plus sur ce sentiment, elle était aussi curieuse, elle voulait en savoir plus sur Max, mais elle n'osait pas le lui en poser. Lorsqu'ils furent tous les deux arrivés au village, Molly s'arrêta et elle en profita pour enfin adresser la parole à Max. Le voyage avait été particulièrement silencieux, elle voulait un peu détendre l'atmosphère, c'est pourquoi elle lui demanda où il souhaitait aller.

Quelques minutes plus tard, il lui répondit. Il lui proposa tout d'abord d'aller au Trois Balais. Choix particulièrement intéressant car Molly pourrait donc en profiter pour se reposer, boire un petit café au lait mais aussi pour lui poser quelques questions. Mais le second choix était également très tentant quoiqu'un peu angoissant. Elle n'aimait pas trop aller vers la cabane Hurlante, elle était encore un peu traumatisée à cause de Freddy et de ses mauvaises blagues. Elle avait de très mauvais souvenirs de ce lieu « hanté ». c'est pourquoi, elle opta pour la première option :

« Les trois balais ça te va ? » demanda-t-elle. Sans attendre sa réponse, elle se dirigea vers l'auberge, car en même temps, il n'allait pas refuser s'agissant d'une de ses propositions. Lorsqu'ils furent arrivés, Molly ouvrit donc la porte et y entra accompagnée du jeune Serdaigle. Avant de chercher une place, la Gryffondor observa de droite et à gauche afin de s'assurer qu'aucun de ses cousins ou cousines n'était là. Par chance, ce ne fut pas le cas. Elle se dirigea donc vers une table située à l'écart. Quelques minutes plus tard, la Préfète et le Bleu et Bronze étaient enfin installés. Ne sachant trop quoi dire, Molly lui demanda

« Tu veux boire un truc ? On peut commander si tu veux. » conclua-t-elle.

Un sourire radieux s'étala sur le visage de Max alors que Molly et lui rentraient à l'intérieur des Trois Balais, sa voix bien plus légère et calme.
"Pas de problème! Je ne suis pas venu ici depuis un bon moment."
Voyant la rouge et or regarder autour d'elle furtivement le fit rougir, sachant bien qu'il ne fallait pas être un génie pour comprendre que lui, le plus discret, silencieux, timide et solitaire des Serdaigles, était à un rendez-vous avec une Gryffondor; et que, même s'il n'était pas encore prêt à se l'avouer, le fait d'être vu par d'autres personnes comme un couple ne le dérangeait pas autant qu'il ne l'aurait pensé.
S'asseyant en face de la rouquine, il lui adressa un timide sourire, son visage bien différent à la lumière du jour, dans un contexte bien différent que celui dans lequel ils s'étaient recontrés.
Tiré de ses pensées par la question posée par la rouge et or, il se secoua mentalement la tête. Il devait vraiment arrêter de se perdre dans ses pensées, ça devait vraiment la gêner, en plus de lui donner (encore) un air bizarre.
"Pourquoi pas? J'aime bien siroter un peux en parlant."

Passant une main dans ses cheveux pour tenter de les remettre plus ou moins en ordre, il sourit légèrement en se rendant compte qu'il n'avait probablement fait que le mettre encore plus en bataille.
"Hé, au fait. Je viens de réaliser qu'on ne s'est pas proprement présenté. Je veux dire, je te connais, et je pense que tu me connais, mais on s'est pas, enfin... tu comprend."
Se taisant lorsqu'il se rendit compte qu'il ne faisait que faire traîner la phrase, le bleu et bronze rougit, avant de reprendre le silence peu de temps après.
"Donc bon, voila. Mon nom complet est Maximus Otreus Farraday, mais par pitié, appelle moi Max", dit le Serdigle de manière spontanée et naturelle, se surprenant lui-même.

Molly venait de rompre le silence qui s'était installée entre eux. Elle lui avait donc demandé s'il souhaitait boire quelque chose, il lui répondit quelques secondes plus tard. Elle l'écouta donc parler ou du moins elle écouta sa réponse. Il venait de lui répondre par la positive. Aussitôt dit, aussitôt fait, Molly appela donc un serveur. Lorsqu'il fut arrivé, Molly commanda donc sa boisson suivi de Max. Le serveur partit aussitôt leur chercher ce qu'ils avaient demandé. Pendant ce temps, Molly ne pouvait malheureusement plus fuir le regard du Serdaigle. Elle se résigna donc à le regarder droit dans les yeux, même si de temps à autre, elle les baissait légèrement. Elle le vit donc passer une de ses mains dans ses cheveux. Il devait sûrement essayer de les remettre en place, cependant, ils étaient encore plus en bataille qu'il y a quelques minutes. Molly ne put s'empêcher de sourire et de trouver cela extrêmement craquant. Elle fut ramenée à la réalité par la voix de Max qui essayait avec difficulté de lui dire quelque chose. Molly était intriguée et amusée, décidément, elle le trouvait de plus en plus craquant c'était un fait.

Le sourire aux lèvres, la Préfète l'écouta donc à nouveau. Cette fois, il parvint à faire une phrase plus ou moins complète et compréhensive. Ils en étaient vraiment arrivés à ce stade là ? Et bien, voilà qui était plus ou moins amusant. Elle lui répondit donc de manière spontanée et naturelle, comme à son habitude :

« Et Moi Molly Weasley, deuxième du nom comme tu dois certainement le savoir. Mais appelle-moi Molly, mais par pitié n'écoute pas ma cousine lorsqu'elle m'appelle Momo ou Moumoute c'est très mais alors très gênant » lui dit-elle tout en se rendant progressivement compte qu'elle venait de lui révéler quelque chose d'assez personnel. Elle était si gênée à présent, tellement qu'elle entreprit de jouer avec les mèches rousses de ses cheveux. Il devait sûrement se moquer d'elle à présent, non mais quelle idée avait-elle eu de venir se promener ici aujourd'hui. Elle se haïssait mentalement.

Après avoir demandé au serveur un café, Max se tourna à nouveau vers Molly, s'efforçant de ne pas (trop) la dévorer du regard, à nouveau perdu dans la contemplation de son visage, son regard plongé dans le sien, sentant ses joues le brûler alors qu'il rougit, ne pouvant arraché son regard du visage de la Gryffondor.
Quoi qu'il fasse, le Serdaigle était de plus en plus curieux, se sentant de plus en plus comfortable auprès de la rouquine. Abandonnant sa tentative de se remettre les cheveux en place, il reposa ses mains sur la table, faisant un effort pour ne pas bouger ses mains nerveusement.

Elle est magnifique. Non, plutôt splendide. Et téméraire. Oh, oh, et perspicace. Sympathique! En fait, elle est parfaite."
Sortit de sa rêverie par les paroles de Molly, Max laissa échapper un sourire, lançant un clin d'oeil à la préfète.
"Hé, Momo, c'est mignon au moins. Ma tante m'appelle Maxou, impossible de faire pire avec un nom comme le mien.
Taquinant sa camarade, il sortit sa baguette et fit un léger mouvement avec, faisant apparaître le mot "Momo" sur la table, dans le sens de la rouquine, avant de faire un autre mouvement pour changer les mots en un "Mimy passe aussi?"
Laissant échapper un petit rire amusé, Max fit disparaître les inscriptions lorsque le serveur vint, préférant qu'il ne pense pas que la marque soit permanente.

Alors qu'il prenait sa tasse de café dans ses deux mains et trempait ses lèvres dans le breuvage chaud, il jeta un regard furtif à Molly, sentant son coeur fondre en la voyant jouer avec ses mèches. Elle avait l'air absolument adorable, et il dut se retenir pour ne pas se brûler les lèvres sur le café, absorbé pas a contemplation de son amie.

Que lui avait-il pris sérieusement d'évoquer les merveilleux surnoms que lui avait donné Dominique. À cet instant précis, Molly se haïssait intérieurement, elle s'était complètement ridiculisée et elle s'attendait au pire à présent, à des moqueries par exemple. La gêne était si forte, qu'elle n'avait pas pu s'empêcher de jouer avec les mèches de ses cheveux, dans l'espoir de se calmer un peu. Par conséquent, elle ne remarqua pas directement le clin d’œil de Max  et son sourire. Elle fut ramenée à la réalité, lorsqu'il ouvrit la bouche. Par réflexe, elle le regarda donc captivée par ses paroles. Cependant, elle sentit le rouge lui montait au visage, lorsqu'il dit que ses petits surnoms étaient mignons. Elle baissa les yeux instinctivement pour ne pas croiser son regard inquisiteur. Cependant, elle fut contrainte de les relever lorsqu'il lui dit que sa tante l'appelait Maxou. La Préfète ne put s'empêcher de sourire et d'émettre un léger petit rire.
Décidément, ils avaient tous les deux des surnoms aussi ridicules les uns que les autres, et ce n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire. Au moins, elle pourrait l'appeler comme ça lorsqu'il l’embêterait.

« Et bien, nous voilà bien monter » dit-elle tout en souriant.

Quelques secondes plus tard, Max décida de sortir sa baguette magique et de faire quelques petits mouvements avec. Elle put donc lire rapidement sur la table, « Momo » ou encore « Mimy passe aussi ? ». à cette lecture, la Gryffondor ne put s'empêcher de rougir de plus belle sous le regard amusé de son camarade.
C'est alors que le serveur vint leur apporter les boissons. La Rouge et Or était donc légèrement apaisé par sa présence. Elle prit le chocolat chaud qu'il lui avait apporté et elle le remua à l'aide d'une petite cuillère. C'est alors qu'une petite idée lui vint en tête, elle ne réfléchisse donc pas plus longtemps et elle lui dit :

« Mimy pourquoi pas, mais dans ce cas, je peux t'appeler Maxounet ? » lui demanda-t-elle innocemment tout en attendant avec impatience sa réaction.

Max laissa échapper un sourire lorsque Molly rit légèrement à la mention de son surnom, le rire de la rouge et or sonnant comme une plaisante mélodie à ses oreilles.
"Pour le coup, je suis d'accord", acquiesça le Serdaigle alors que la Gryffondor mentionnait leur situation en souriant.
Reprenant une gorgée de son café brûlant pour essayer de faire passer le rouge sur ses joues pour quelque chose de lié à la chaleur du breuvage, et non de ses sentiments pour la préfète, le sorcier se saisit de sa baguette après avoir reposé sa tasse, son visage illuminé par un sourire rayonnant après que Molly lui ai demandé avec toute l'innocence du monde si elle pouvait l'appeler "Maxounet". Bougant sa baguette avec grâce, il fit apparaître sur la table une autre phrase; "Mimy et Maxounet? Trop mignon!"
Le surnom de la rouquine avait été "écrit" en lettres d'un or majestueux, et les siennes d'un bronze discret. Rougissant à nouveau, il lança un clin d’œil à Molly, avant de reposer sa baguette, tout sourire, malgré le sentiment de gêne qu'il ressentit en attendant la réaction de la rouge et or.

Je n'imagine même pas la tête que tirerais mon oncle s'il me voyait. Je ne suis pas allé à Serpentard, la personne qui m'est le plus sympathique ici est une Gryffondor et une Weasley, et je suis moins bon que certains Sang-de-Bourbe de ma maison. Mais finalement, je m'en fiche. Ce moment vaut largement toute les remontrances du monde. Un moment avec Molly vaut bien une blessure dans la foret interdite, ou une dispute familiale.

Se sortant de sa rêverie, il remarqua que sa main était proche de celle de la rouquine; dangereusement proche, magnifiquement proche. Prenant son courage à deux mains et serrant mentalement les dents, il avança sa main vers celle de Molly, jusqu'à ce que les deux s'effleurent.

Molly souriait intérieurement, sa cousine serait fière d'elle à cet instant précis si elle la voyait. Il fallait à présent qu'elle continue sur cette lancée. Après tout, elle était à présent sûre de ses sentiments à l'encontre du Bleu et Bronze. Elle était attirée par lui, et cette attirance n'était pas seulement une attirance physique, une simple attirance banale. Elle était tombée plus ou moins amoureuse de lui et ce en un simple regard. Comme quoi, le destin fait parfois bien les choses, sa cousine avait d'ailleurs peut-être raison, le coup de foudre existait vraiment. Il ne fallait à présent pas que celui-ci lui échappe. Par conséquent, la Préfète le regardait à présent droit dans les yeux, cette fois-ci elle n'allait pas le fuir, c'était d'ailleurs bien la dernière fois qu'elle le fuyait. Lorsqu'elle vit Maxounet faire apparaître cette phrase sur la table : « Mimy et Maxounet », la Gryffondor ne put s'empêcher de lui sourire tendrement.

Étrangement, elle était un peu plus détendue qu'il y a quelques minutes. Elle avait arrêté de jouer avec ses cheveux, elle but une simple petite gorgée de son chocolat chaud, puis elle le reposa. Ses mains étaient à présent sur la table, la Préfète les avait posé instinctivement là sans savoir ce qui l'attendait. Elle avait beau essayé de chercher ses mots, elle n'y parvenait pas. Une nouvelle fois, la « peur » l'en empêchait. Pendant qu'elle était dans ses pensées les plus profondes, elle fut plus ou moins ramené à la réalité par Max ou plutôt par ses mains qui venaient d'effleurer la sienne. Molly aurait pu la retirer, mais elle ne le fit pas. Au contraire, elle se laissa plus ou moins faire, prenant par ailleurs les devant tout en saisissant la main du Bleu et Bronze délicatement.

Silencieux à nouveau, Max se perdit dans le regard de Molly, qui commença à soutenir le sien, lui faisant oublier pendant une délicieux instants les responsabilités, les devoirs, les cours, sa soif de connaissance, ses recherches, l'avis de sa famille - tout. Plus rien d'autre ne comptait à présent; c'était comme si la Gryffondor venait de faire soudainement accélérer son rythme cardiaque avec son seul regard, faisant fondre sa gêne et son inquiétude, remplaçant sa nervosité par une délicieuse quiétude, son esprit calme à nouveau, pour la première fois depuis bien longtemps.
Sentant le contact délicat de la main douce de la rouge et or le fit presque sursauter, son cœur battant à la chamade, alors qu'il laissa la main de la rouquine se poser sur la sienne.

Caressant les mots or et bronze de la table avec sa main libre, il se les répéta dans sa tête, sentant quelque chose éclore en lui alors qu'il observait Molly avec intensité.
Il avait lu suffisamment de livre romantiques, suffisamment d'histoires pour reconnaître la nature de cette nouvelle sensation brûlante éveillée en lui.
Depuis qu'il avait rencontré la préfète, il c'était montré curieux à son égard, soulagé d'avoir enfin quelqu'un à qui parler. Mais le stade de l'amitié était bien dépassé; il l'aimait. Le coup de foudre s'était produit, tout aussi invraisemblable qu'il puisse le paraître au yeux du sorcier, qui ne croyait pas à ce genre d’événements avant d'être frappé lui même par l'amour.
Regardant Molly d'un nouvel oeil, il lui sourit tendrement, espérant ne pas avoir l'air trop bizarre.

"Hé", dit enfin Max d'un air plus naturel qu'au début de leur conversation, "Je sais que c'est soudain, mais je ne t'ai pas vraiment posé de questions sur toi, alors que toi si. J'espère que ça ne te dérange pas? J'avoue être plutôt curieux. Par exemple, je ne t'ai pas posé de questions sur ta famille, et je suis vraiment curieux. Je veux dire, je connais les rumeurs, mais sans plus,quoi."

Molly restait silencieuse, sa main était toujours posée sur celle de Max et elle le regardait toujours avec une extrême intensité. À croire, qu'elle avait totalement changé de comportement. Il fallait croire, qu'elle avait décidé de suivre les conseils de sa cousine Dominique pour une fois, elle n'avait plus qu'à espérer qu'elle ne serait pas une nouvelle fois déçue. Molly avait décidé de se lancer, sans savoir réellement où cette histoire allait se terminer. Pour une fois, la Préfète n'allait pas réfléchir et elle allait se laisser aller. Après tout, elle verrait bien où cela la mène. Elle fut légèrement déçue qu'il ne réagisse pas directement à son contact, à croire qu'il préférait caresser la table plutôt que de caresser sa main. Elle le regarda légèrement de travers, puis son regard s'adoucit en le voyant sourire d'une manière assez particulière. En effet, ce sourire n'était pas un simple sourire et elle le savait, enfin du moins c'est ce qu'elle s'efforçait de penser. Elle fut heureuse de l'entendre enfin parler, elle fut également soulagée, car ce silence commençait sérieusement à l'énerver (voir à la re stresser).

Elle l'écouta donc attentivement parler tout en ne baissant pas son regard. Elle fut légèrement surprise et embrouillée lorsqu'il lui dit qu'il ne lui avait pas vraiment posé de question sur elle. Qu'entendait-il par là ? La suite de sa phrase l'éclaira un peu plus. Elle comprit donc ce qu'il cherchait à lui dire. En effet, la Rouge et Or comprit qu'il voulait lui poser quelques questions, qu'il était curieux d'en savoir plus sur elle et sur sa famille. Elle ne put s'empêcher de sourire et de lui dire :

« Qu'est-ce que tu veux savoir ? » lui demanda-t-elle « Tu sais parfois les rumeurs sont plutôt infondées, il ne faut pas trop les écouter. » conclua-t-elle.

Max sentit son malaise grandir quand il vit le regard que Molly lui jeta un regard étrange, se crispant, son esprit assaillit par maintes questions; avait-il fait un mauvais pas? Était-il complètement à côté de la plaque?
Arrivant à peine à retenir ses tics, il se détendit à nouveau lorsque Molly lui adressa un sourire, retenant un soupir de soulagement. Lentement, il bougea sa main encore plus proche de celle de la rouge et or, la prenant délicatement et avec précaution, n'osant pas avancer plus loin. Un simple contact, ce qui aurait pu être un mouvement banal, s'était changé en un acte des plus intimes pour le bleu et bronze. Il lui avait fallu du cran pour oser le faire; il n'avait strictement aucune idée de comment la Gryffondor allait réagir.

S'efforçant de jeter ses doutes et peurs à l'arrière de son esprit, il prit la parole, sachant exactement quoi demander à la rouquine.
"Ben... je veux dire, j'ai entendu deux-trois trucs sur les Weasley, mais sans plus. Je ne suis pas originaire de l'Angleterre, et je ne me suis jamais vraiment intéressé aux familles locales. Donc j'aimerais juste savoir, enfin, si tu as des frères ou des soeurs, s'ils sont à Poudlard, ce genre de choses. Enfin, je veux dire, je connais Dominique de face, mais sans plus. Enfin, voila quoi."
Terriblement gêné, et ayant peur d'avoir été trop lourdaud dans sa question, il rougit violemment, se forçant à soutenir le regard de la rouge et or, la gorge sèche.
"Oh; et est ce que tu fais du Quidditch?"

Molly était là en compagnie de Max. Elle ne savait même plus quelle heure il était, tellement qu'elle était occupée, enfin plutôt « passionnée » par la compagnie de son camarade Bleu et Bronze. Sa main droite touchait à présent clairement celle de Max, par ailleurs, elle ne l'avait pas directement remarquée, mais celui-ci venait de la prendre délicatement. Elle s'en aperçut quelques minutes plus tard lorsqu'elle orienta son regard sur celle-ci. Par la suite, Max la surprit d'avantage puisqu'il voulait en savoir plus sur elle. Elle lui avait alors demandé ce qu'il souhaitait savoir tout en lui disant qu'il ne fallait parfois pas écouter les différentes rumeurs qui circulaient dans le château.

Rapidement, il lui répondit. Il lui dit alors qu'il savait deux trois trucs sur sa famille, mais sans plus vu qu'il n'était pas d'origine anglophone. Il lui demanda donc si elle avait des frères, des sœurs. Rapidement, la Préfète répondit le sourire aux lèvres :

« Oh, J'ai une petite sœur Lucy, je n'ai pas de frère malheureusement. Heureusement que j'ai plein de cousins et cousines d'ailleurs. Je pense que tu les connais. Et toi ? » demanda-t-elle curieuse.
Elle ne put s'empêcher de sourire à le voir aussi gêné, il était d'ailleurs assez mignon lorsqu'il rougissait. Rapidement, il changea de sujet de conversation, un sujet qu'il ne fallait pas aborder si on ne souhaitait pas entrer dans un énième débat : le quidditch.

« Tu plaisantes ? J'en fais depuis que je suis toute petite, au grand désarrois de mon père. Comme quoi ça sert d'avoir pleins de cousins et cousines, on se fait souvent des matchs pendant les vacances. Puis il faut dire que la plupart de nos oncles et tantes jouent parfois avec nous. Et toi ? Je ne t'ai jamais vu à un match. » dit-elle.

Ne pouvant s'empêcher de sourire en tenant la main de Molly dans la sienne, Max sentit le combat se poursuivre dans son esprit, mais bien plus faiblement; désormais, il ne s'agissait que d'une voix lointaine, tapant du pied, cherchant de l'attention, essayant de lui dire "grossière erreur, Farraday!"
Mais il n'en avait rien à faire. La seule chose qui comptait en cet instant, était de profiter de chaque secondes de ce moment avec la Gryffondor. Peut-être avait-il lu trop de romans à l'eau de rose; peut-être qu'il était juste bien trop téméraire, et la rouquine ne le repoussait pas uniquement par sympathie.
Mais "Maxounnet" savait que ce n'était pas le cas. Il y avait quelque chose derrière leurs actions à tout les deux, quelque chose qui se cachait encore, voilé derrière le doute et la peur. Quelque chose de grandiose, et de magnifique.

Toutefois, il baissa le regard lorsque la Préfète lui répondit, lui demandant s'il avait lui aussi des frères et sœurs; il avait grandi fils unique, seul et enfermé dans ses livres, et bien que sa solitude soit son éternel compagnon, il en avait tout de même souffert.
"Non", murmurra le Serdaigle, essayant de cacher sa peine, un sourire maigre sur son visage. "Je suis fils unique."
Sa gêne disparu heureusement très rapidement en voyant le sourire de la rouquine, le faisant rougir encore plus, mais gardant son regard fixé sur son visage.

Ses joues atteignirent un tout nouveau niveau de rouge tomate lorsque Molly évoqua le fait qu'elle ne l'ai jamais vu à un match. Arrachant son regard au visage de la Préfète, il soupira, ne regardant rien en particulier.
"J'allais souvent faire des excursions pendant les matchs de Quidditch. A chaque fois que je vois quelqu'un voler, ça me rappelle que moi, je n'y arrive pas, et je n'y arriverai probablement jamais."

Molly était en train de parlée de sa famille à Max, sans réellement savoir qu'il était fils unique. Elle lui parlait de sa sœur et de tous ses cousins et cousines. Puis de nature très curieuse, elle se mit à lui demander s'il avait des frères et sœurs.
Elle ne put s'empêcher d'être légèrement attristée lorsqu'elle apprit qu'il l'était. C'est là qu'elle se rendit compte qu'elle avait beaucoup de chance. Certains, dont Max ne n'avait pas. En parlant de celui-ci, il semblait triste. La Préfète ne put s'empêcher d'être gênée, elle n'aurait peut-être pas dû lui retourner ladite questions. Par chance, il changea rapidement de sujet en remarquant son sourire. Il venait d'évoquer un sujet particulièrement intéressant, sujet qui la concernait directement en tant que joueuse de Quidditch. Par ailleurs, elle ne put s'empêcher de lui faire une remarque, puisqu'elle ne l'avait encore jamais vu à l'un des matchs de Quidditch. Il lui dit alors qu'il faisait souvent des excursions pendant lesdits matchs. Il l'informa également qu'il ne savait pas voler et qu'il n'y arriverait problamement jamais. Molly se mit à sourire et elle lui répondit : « Faut pas dire ça Maxou, c'est juste parce que tu n'as sans doute jamais essayé. Ai-je juste ? Si tu veux je peux t'apprendre. Tiens on a qu'à se retrouver ce Week-end sur le terrain de Quidditch, crois-moi tu verras, je vais te faire aimer ce magnifique sport. » termina-t-elle tout en serrant la main de Max.
En attendant sa réponse, Molly termina son chocolat chaud, tout en s'aperçevant qu'il commençait à se faire tard. Elle l'informa alors qu'elle devait y aller, en effet, elle devait se rendre à une réunion entre préfet dans une heure. « On devrait peut-être y aller tu ne crois pas ? Il se fait tard, puis je dois t'avouer que j'ai une réunion dans une heure en salle des préfets » dit-elle à son camarade.

Spoiler: