English Girl In Paris || Catherine

English Girl In Paris

Été 2017.

B

ethany, penchée sur le pont des arts à admirer la Seine, soupirait de bien être. L'été, le soleil, les vacances, la France... Tant de choses attendues qui, enfin, s'offraient à elle. La sorcière savourait, donc, ses quelque jours de congé, ici, à l'étranger. Au cœur d'une ville connue du monde entier pour ses boutiques, monuments et "charme à la Française" : Paris.
Elle y laissait libre cours à sa seconde passion (après le journalisme), la photographie. Armée de deux appareils différents (un simple numérique moldu et un plus sophistiqué utilisait pour son travail) la métisse immortalisa un bateau mouche sur le fleuve, les innombrables cadenas d'amour du pont ainsi que quelques belles façades de maisons.

C'est tellement beau, Paris... La britannique souffla. L'air à la fois dépité et amusé. Dommage qu'on y parle français. Je suis toujours aussi nulle dans cette langue !
Ouvrant son sac à main, Bethany en extirpa une petite pochette dans laquelle elle avait glissé un plan de la capitale parmi sa nombreuse paperasse.
Alors. Où suis-je... Un coup de vent fit voler quelques documents hors de la pochette. Eh ! S'écria la jeune femme partant aussitôt à la chasse aux feuilles éparpillées.

Sa main allait se poser sur la dernière au sol lorsqu'une autre s'en empara plus rapidement. Redressant la tête, la journaliste vu une femme brune. Cette dernière, visiblement plus âgée, regarda le bout de papier rédigé en runes, -celles étudiées à Poudlard si l'on en avait choisi l'option- avant de le lui tendre. La métisse lui sourit en récupérant le dossier.
De simples gribouillis farfelus pour un moldu, un article codé aux yeux de sorciers. Bethany pensa donc que la femme lui faisant face n'y avait vu que des dessins étranges.

Merci beaucoup ! Mon neveu m'aurait tué pour avoir perdu ses "hiéroglyphes" ! Mentit-elle, cherchant à expliquer les drôles de symboles ornant la copie. Les enfants ont une sacrée imagination, n'est-ce-pas ? Demanda-t-elle, tout sourire, en tendant une main enchantée à l'inconnue. Bethany Davis. Se présenta-t-elle avant de hoqueter de surprise. Oops ! Désolée. Vous parlez Anglais ?
La demoiselle était confuse. Elle en avait oublié la langue locale. Si cela se trouvait, la dame n'avait, par conséquent, pas compris un traître mot de son histoire.

Chers élèves, c'est les vacances…

Cette année, Amin et moi, nous sommes retournés en France pour y faire un tour. Notre tour de France annuel qui commençais à Calais, lors de notre arrivée. Ensuite, nous passions par Brest, puis Nantes et Bordeaux. Là, une vieille amie Moldue et professeure, elle aussi, nous accueillait. Il y avait encore toute une multitude de villes et de petits villages par lesquels nous passions. Notre dernière étape était Paris. La capitale française nous voyait arriver vers le début d’août. Il faisait tellement chaud qu’Amin ne voulu pas sortir avec moi pour faire les magasins.

« Aller chéri ! Il faut te racheter une nouvelle chemise. J’en ai vu des belles ocres et d’autres violettes satinées ! »

Mais non ! Môsieurs ne voulait pas me suivre et restait pour regarder les infos de midi sur une chaîne française. J’allais donc seule sur les bords de la Seine.
Mais… Je venais de me perdre au bout d’un moment à trop flâner avec mon sac à l’épaule. C’était idiot, pas vrai ? Mais nous vivions près de l’Université Paris-Sorbonne alors avec mon niveau de français, demander mon chemin n’était pas compliqué.
Tout à coup, le vent souffla et je vis des feuilles de papier fuir en ma direction. Ni une ni deux, j’en chipais une et l’analysais. C’était des runes. Peu passionnant comme cours, en vérité. Je la lui rendait non sans voir que c’était une espèce de code.
La jeune fille me parla en anglais, en me parlant de son prétendu neveu qui avait écrit des gribouillis, avant de s’excuser d’avoir parler la langue de Shakespeare ; elle pensait que j’étais Française ? Cocasse.

« Pas de problème, chère demoiselle. Premièrement, je vous rassure : avec mon mari, nous terminons notre tour de France. Deuxièmement, je me permet de vous contredire au sujet de cette alphabet. J’ai bien étudié les langues vivantes comme les langues mortes : ce sont des runes. Et je ne crois pas que l’on apprenne cela dans les écoles françaises. A moins que… Si je vous dis… « Gare 9 3/4 », vous comprenez où je veux en venir ? » fis-je avec un sourire.

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ethany fut agréablement surprise d'entendre son interlocutrice parler sa langue. Une parfaite bilingue ? Une Britannique ? Peu importe. La compréhension était présente. Là était le principal.
Tout en rangeant soigneusement ses feuilles volantes dans la pochette elle-même rangée dans son sac, la journaliste prêtait une oreille attentive à la femme lui faisant face. Cette dernière passa d'informations personnelles à constatations professionnelles. La contredire, hein ? Un alphabet runique, n'est-ce pas ? La voie 9 3/4 ? Hum... Un faible sourire en coin fendit les lèvres de la métisse.
Peut-être bien. "Draco dormiens nunquam titillandus". Cela vous dit quelque chose ? Questionna-t-elle malicieusement. "Ne chatouillez pas un dragon qui dort", la bien célèbre devise de l'établissement écossaise, Poudlard.

La demande était idiote. Évidemment qu'elle connaissait. L'évocation du quai de la gare laissait déjà parfaitement sous-entendre les connaissances magiques de la brune. Mais, Bethany aimait jouer. Une grande enfant, dans l'âme.
Quel plaisir de croiser des semblables par le plus grand des hasards ! Avoua-t-elle en souriant. Que vient bien faire une sorcière par ici, dans ce bien beau et bas monde moldu ?

Chers élèves, c'est les vacances…

Il faudrait partir plus souvent en vacances, c’est tellement divertissant de rencontrer des gens comme moi ! La jeune fille me récita à célèbre devise de notre chère école de Poudlard. Puis ensuite, elle me demande à ce que je faisais ici, en France moldue.
《 Une sorcière comme moi dans ce monde moldu... Par plaisir de voyager. Je vie toute l'année dans la magie et j'en ai plus qu'assez à la fin. Et puis, je suis professeure d'Etude des moldus, alors comprenez bien que je les aimes ! 》
En effet, qui de plus intéressant que les mordus alors que notre technologie est toujours coincée au XIX° siècle ?! Ils ont sut évoluer, alors pourquoi pas les sorciers. Bien sûr, il ne faudra pas faire les mêmes erreurs qu'eux.
《 Au fait, mademoiselle, je ne sais plus si je me suis déjà présentée ! 》m'exclamais-je alors. Je lui t'en dis une main en disant :《 Je me présente : Catherine Benji, ancienne Ministre de la Santé, de la Justice... Et de beaucoup d'autres, mais ils sont moins importants. Comme je l'ai dis, je suis maintenant professeure d'Etude des moldus à Poudlard, ainsi qu'ancienne Poufsouffle, pour vous servir ! Et vous ? 》
Les présentations avec la jeune fille terminées, je regardais d'un coup d’œil ma montre au poignet.
《 Que diriez vous d'une boisson ? Il y a un café non loin d'ici renommé dans le tout Paris : "Café de Flore" que cela se nomme. Nous pourrons y aller en transplanant si cela vous dit. 》

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HRPG : Je suis impardonnable sur le temps de réponse, excuse-moi... badmood01

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ethany sourit à la réponse de son interlocutrice. Une enseignante en étude des moldus, hum ? Une matière qui rendait fier n'importe quel né non-mage. Du moins, qui rendait fière miss Davis. Maintenant, la brunette se demandait de quelle origine de sang était cette professeur. Le plus souvent, ce cours est enseigné par des nés moldus eux même ou alors des sang-mêlé semi-moldus. Mais, des rares cas de sang pur enseignant l'étude des moldus existaient et ces derniers brillaient aux yeux de la journaliste. Il fallait avouer que cela revenait d'un sacré challenge. Éduquer des élèves sur des informations et faits que l'on n'a jamais testés personnellement... Enfin ! Madame se perd dans ses pensées ! Et on ne veut pas une Bethany qui réfléchit et réflexionne de trop, non, non, non.
Elle s'éclaircit la gorge et répond, sans perdre un instant son sourire scintillant.
Quelle belle matière à enseigner aux élèves ! Elle était l'une des rares dans laquelle j'excellais, avec les études de runes. Je suis moi-même issue de ce milieu moldu, voyez-vous ? Elle rit. Et je vous comprends ! Le monde sorcier est merveilleux, mais, parfois, rien de mieux que de passer un petit séjour loin de toutes fantaisies et magies.

Bethany serra avec professionnalisme la main qu'on lui tendait. Émerveillée par les "titres" de cette madame Benji.
Eh bien ! C'est un sacré parcours que vous avez dû faire. Admirable, même. Moi, je suis une ex-Gryffondor. Je travaille pour La Gazette du Sorcier. Elle montre l'appareil photo professionnel pendant autour de son cou par la lanière en cuir. Je pense que vous l'aviez déjà deviné. Je travaille également pour un hebdomadaire moldu. Aujourd'hui, je fais un peu des deux.
Elle esquissa un grand sourire à la mention du café. L'un des meilleurs. Cela me va parfaitement. Allons-y.