This is how I met you [PV]

Oh, hello

Eileen O'Sullivan

Ca avait été une excellente journée. Sirotant son jus de citrouille, malgré l'interdiction évidente de manger dans les couloirs, Jeffrey arpentait le premier étage d'un pas décontracté. Les cours étaient tous finis, le repas avait déjà eu lieu et le début de soirée sonnait pour la majorité des étudiants le début des révisions. Enfin, il était peut-être un peu trop tôt pour ça, sauf pour les têtes d'ampoule qui voulaient absolument garantir leur "O" de moyenne...
Tant de place dans l'encéphale, pour rien -, ne pouvait s'empêcher de penser le noiraud alors qu'il esquivait un première année, les bras remplis de livres, se rendant à l'étage du dessous sans doute pour réviser dans son dortoir.

Lui n'avait jamais été ce genre d'élèves, aussi il ne les comprenait tout simplement pas. Il avouait cependant qu'il avait des moyens pour rendre son temps plus rentable, autrement qu'en finissant les restes de jus de citrouille du repas dans sa solitude la plus totale. Il aurait pu planifier les cours, s'amuser à retenir les noms des élèves qui en valaient la peine, imaginer quel exercice compliqué et à haut risque de chutes il pourrait soumettre aux plus doués d'entre eux... et tant d'autres choses... Jeffrey aurait également très bien pu tout simplement faire un effort social envers ses très chers collègues, avec lesquels il n'avait pour l'instant eu que de trop brefs échanges pour réellement les connaître.

Mais il en n'avait fichtrement aucune envie, là pour le moment. Il préférait sa quiétude... S'adossant contre le mur frais des couloirs, il observait la salle de classe devant lui. Il s'agissait de celle de l'études des moldus, cours donné par ... il n'arrivait plus à s'en rappeler. Un petit jeune, de mémoire. En tout cas, cette classe avait bien été le théâtre de son plus grand ennui. Quelle idée, d'apprendre à connaître des singes, quand on est la race manifestement dominante ! Enfin bon, cette idéologie, bien qu'au fond les Moldus ne le gênaient pas, vu qu'il s'en foutait littéralement, il faisait mieux de la faire taire, le climat ayant toujours été tendu depuis la chute de Voldemort.

Il eut une rapide pensée pour son camarade "Allister" alors que lui venait en tête une bride de sa mémoire, de ce jour où il avait découvert pour la première fois la vue du sang... Pensée qui fut vite balayée par une dernière gorgée de jus. Le récipient, ayant accompli son devoir de contenant, s'en alla alors par lévitation regagner la cuisine, où l'attendait nettoyage et rangement.

Voulant suivre le même chemin que le verre, sauf pour ce qui concernait le nettoyage et rangement, Jeffrey se retourna, mais ses yeux mirent un moment avant de se délaisser de la vue de l'entrée de cette classe. Son corps fut donc plus rapide que son sens de la vue, et il se passa évidemment ce qui devait se passer.

Un fichu élève

Heurtant un corps qu'il devinait léger, le jeune homme se recula et mit les poings sur les hanches, un sourire faussement amusé aux lèvres.

"Bon, tu as le choix. La bousculade de professeur est tarifée à 100 points de moins pour ta maison. Si tu préfères, tu peux choisir d'aller essayer de mettre en sourdine Peeves, allors ?

Quand bien même il ne pouvait pas retirer des points pour de telle futilité, combien même il n'allait pas risquer d'attirer les foudres de sa directrice, il ne résistait pas à l'envie de faire la même blague à tous les élèves de première année, si facilement intimidés. Mais.... la vraie blague, là, c'est que ce n'était pas une première année. Le regard fixé dans celui de sa "victime", Jeffrey réalisait qu'il s'agissait d'une étudiante, sans doute âgée de 16 ans... Aussi, il sourit de manière quelque peu maladroite.

"Toutes mes excuses, j'aurais espéré effrayer un jeune élève. Je doute que ça fonctionne au-delà d'un certain âge...

AVENGEDINCHAINS

This is how I met you

Ft. Jeffrey Carrow

Cela faisait plusieurs jours qu'Eileen réfléchissait. À qu'est-ce que cela pouvait bien signifier, comment être sûre que ça n'avait rien à voir avec elle ou sa mère. Mais elle ne pouvait s'empêcher de devenir paranoïaque à ce sujet. Ce Carrow-là était de mèche avec sa mère. Mais que voulait-elle ? Juste la surveiller, ou pire ? Y avait-il un rapport avec son mariage prochain ? Avec ce qu'Eileen avait fait ? Non, comment pouvait-elle le savoir. Et puis, ce "professeur" de vol était arrivé en début d'année. Voudrait-ce dire que sa mère la surveille depuis le début de l'année ? Impossible, elle n'a presque jamais croisé ce professeur, ni dans les couloirs, ni ailleurs. De plus elle ne s'approche jamais du terrain de Quidditch, sauf pour les matchs importants. Mais la surveiller pendant les matchs alors que l'ont doit surveiller d'abord ce qui se passe sur le terrain est presque impossible et insensé. De plus, elle l'aurait remarqué. Mais il semblait que ce professeur, tout comme elle jusqu'à maintenant, ne l'ai jamais remarqué. Mais porter un nom comme celui-ci était bien trop risqué pour que ce soit par choix ou par hasard. Heureusement de son côté, personne ne connaissait le nom de sa mère. Même si celle-ci n'avait rien à voir avec les actions de ses cousins ou des Mangemorts. Elle était en France et elle s'en foutait. Parce que c'est ce que sa mère à toujours fait et fait de mieux. Elle n'en avait rien à foutre. De ses cousins, de sa soeur, des Mangemorts, de Voldemort, de sa fille. Alors pourquoi envoyer quelqu'un pour l'espionner ? C'était la question soulignée et sur-lignée avec un stabilo dans sa tête. Et celle à laquelle elle voulait une réponse le plus vite possible.

La Serpentard avait réunit quelques informations concernant ce professeur. Mis à part ses informations personnelles qu'elle était allée chercher à la bibliothèque ou à Pré-au-Lard, elle supposait qu'il serait seul dans les couloirs à cette heure-ci. Prétextant vouloir aller à la bibliothèque pour pouvoir sortir de sa salle commune, elle commença à monter les escaliers pour arriver au rez-de-chaussée où quelques élèves étaient encore présents. Réajustant son sac en bandoulière sur son épaule, elle entreprit de grimper les escaliers qui menaient au premier étage, prenant son temps comme si elle possédait le château.

Alors, au milieu du couloir, en face de la salle de classe d'Etude des Moldus, elle repéra sa cible. Une boule se forma dans son ventre, et elle commença à avoir chaud. Parler à des inconnus était quelque chose qui la terrifiait encore l'année dernière mais un point sur lequel elle avait travaillée toute l'année. Elle ne pouvait pas être terrifiée par un simple inconnu. En allant à Pré-au-Lard recueillir des informations, elle avait justement travaillé sur sa phobie sociale en posant des questions à des inconnus dans la rue ou les commerces. Mais cette personne là-bas n'était peut-être pas un inconnu. Enfin, en quelques sorte.

Cependant, elle changea vite de mentalité, adoptant une personnalité plus confiante et prête à marcher sur n'importe qui se mettant sur son chemin. Elle n'hésiterait pas à devenir insolente, se dit-elle. Et merde pour son poste de préfète. Elle n'avait jamais aimé cette responsabilité. (Les avantages qui venaient avec si, par contre.)

Elle s'avança alors encore un peu, esquivant un verre flottant au passage, puis se planta devant le professeur qui avançait mais ne regardait pas devant lui. Elle se doutait qu'une collision était inévitable. Mais restons stoïque, les bras croisés, visage de marbre, pour montrer notre position.

Elle laissa le professeur faire son petit théâtre, sur une possibilité de 100 points retirés à sa maison. Pour qui la prenait-elle ? Une attardée ? C'était sa mère qui le lui avait dit ? Du genre : "Elle n'est pas très futée, tu ne risques rien." ? C'est comme ça qu'elle la voyait parce qu'elle avait en tête le souvenir de sa fille muette. Et un enfant muet pour les adultes ignorant, c'est un enfant débile. Mais Eileen était sortie de son mutisme depuis un certain temps, preuve que Tara Carrow ne l'avait pas revue depuis longtemps, car elle ne se souciait pas de sa fille.

- Effectivement ça ne marche pas, répondit-elle de son ton froid. Je sais que c'est ma mère qui t'envoie, mais pourquoi ? Qu'est-ce que tu fais là ? Et t'es qui ? Un de ses cousins ? Son frère caché ?

Elle avait appris qu'il était orphelin, mais ne savait pas s'il avait été adopté ou non. Dans ce cas, ce n'était pas un vrai sang-pur ni même un vrai Carrow. Mais alors peut-être bien même que cette information était fausse. En tout cas, elle éluciderait ce mystère pour sûr.

Oh, hello

Eileen O'Sullivan

Ses yeux se perdaient dans ceux bleutés de la demoiselle. Jeffrey l'analysait. Une serpentard, assez grande, adolescente, bientôt adulte peut-être. Des cheveux lisse aux reflets noirs, peut-être même quelque peu auburn avec la lumière du soleil... Une silhouette fine, camouflée par son uniforme d'élève. Un visage harmonieux, et des lèvres fines qu'elle avait pincées, reflétant une bien drôle d'humeur. Après tout, il venait de lui rentrer dedans... Comme suite à cette altercation, Jeffrey s'était imaginé la voir se confondre en excuse, et se dépêcher de disparaître. Il aurait même osé imaginer un semblant de discussion, l'élève lui aurait souri et lui aurait offert un petit échange verbal, venant ainsi rompre l'ennui mortel qu'il subissait alors qu'il arpentait ces couloirs. Mais... que nenni.

Une voix déterminée, un ton froid, à la limite de l'irrespect vint briser ses attentes.

La jeune femme semblait agacée, et il aurait pu répondre à son insolence par d'avantage d'insolence, mais la suite de sa tirade le coupa dans son élan. De tout ce qu'il avait pu s'imaginer recevoir comme réponse, jamais Jeffrey ne se serait attendu à une.... sorte d'interrogatoire...

Qui l'envoyait ? Que faisait-il ici ? Frère de ... qui ?

Le professeur de vol leva les mains, tel un voleur pris sur le fait tentant de proclamer son innocence. Ses yeux affichaient la surprise tandis que ses sourcils se fronçaient face à tant d'interrogations...

"Du calme, du calme. Parlons-en tranquillement, veux-tu ?

Qu'avait-elle bu bon sang ?

A moins que...

Les yeux rivés dans les siens, Jeffrey vit la détermination qu'animait la demoiselle. Ce n'était pas affaire à prendre à la légère... Elle n'était pas sous l'emprise d'une overdose d'il-ne-savait-quel-jus-les-élèves-distillaient-en-cachette, ni d'un sortilège... Il était sa cible. Elle était venue à lui, et demeurait plantée là, lui bloquant le passage... Mais pourquoi ? Ca, ça se serait amusant à découvrir. Voilà la solution à son ennui, et elle venait droit à lui !

Baissant ses mains, Jeffrey affichait désormais un sourire des plus courtois. Désormais, de la détermination pouvait aussi se lire dans ses iris, remplaçant la surprise qui y figurait.

De un, je vais outrepasser le fait que tu m'as parlé comme si j'étais un Cracmol autiste, parce que tu es une serpentard et que ton air de tueuse ravit ton visage. De deux, je suis sûr que ta mère est une charmaante femme, cependant je ne la connais pas le moins du monde... Et de trois, il faut resserrer ce nœud de cravate. C'est une insulte au règlement vestimentaire de l'école.

Sans attendre de consentement verbal de la part de l'élève dont il ne connaissant pas encore le nom, il tira la languette de sa cravate et resserra le nœud en question délicatement, petit à petit.

"Mon nom est Jeffrey Carrow. Je suis professeur de vol depuis cette année. Personne ne m'a engagé pour t'espionner, et si j'ai un frère ou des cousins, je l'ignore. Voilà, j'ai répondu à tes questions. A toi maintenant...

Le nœud venait d'être resserrer, s'appuyant contre le col de chemise de la jeune femme, le redressant, s'appuyant contre sa gorge. La main délaissa alors le vêtement pour se poser sur l'épaule de la noiraude qu'il rapprocha de lui, afin d'être en mesure de chuchoter.

Qui es-tu ?

AVENGEDINCHAINS

This is how I met you

Ft. Jeffrey Carrow

La Serpentard eut pendant quelques instant l'impression qu'elle s'était trompée sur toute la ligne au vu de l'expression du professeur. Mais la surprise n'était pas si difficile à feindre, surtout si on s'y était entraîné, Eileen le savait. Ce professeur de vol se foutait juste de sa gueule, voilà tout, comme on se fout de la gueule de la police. Et elle n'aimait vraiment pas ce sourire qu'il affichait alors en baissant les mains. Elle s'attendait alors à un de ces discours qu'on voyait dans les films moldus où le méchant explique tout son plan à peine machiavélique au lieu de tuer le héros. Mais ses paroles n'avait rien de satisfaisant aux oreilles de la jeune fille. Sa mère n'était certainement pas une "charmante femme". Et qu'est-ce qu'elle pouvait en foutre du règlement vestimentaire ? Elle ne comptait pas répondre au professeur qui lui avait donné une réponse trop médiocre pour mériter son attention.

Mais alors Carrow avançait ses mains vers elle. Par instinct elle eu un mouvement de recul, mais avant qu'elle n'est pu s'en rendre compte, il était en train de resserrer sa cravate. Elle déglutit mais ne flancha pas. Elle restait parfaitement droite, l'expression endurcit. Elle n'aimait pas ça du tout. L'autre humain était beaucoup trop proche et non en plus cela la mettait mal à l'aise, mais ça la rendait nerveuse. Elle détestait la proximité. De plus, elle était certaine que ce geste n'était pas protecteur ou parti d'une bonne intention. Non, il avait quelque chose de mauvais et de dominant. Effectivement, s'il le voulait, il pouvait l'étrangler. De plus, c'était un adulte, avec beaucoup plus de droits qu'elle, et un professeur, qui avait de l'autorité sur elle. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle se laissa intimider. Elle écouta à peine ce qu'il lui avait dit pendant ce temps, trop perturbée et énervée contre ce geste.

Mais le rouge lui arriva au visage quand cet inconnu lui posa une main sur l'épaule et la rapprocha d'avantage, de sorte à ce qu'elle entende sa question chuchotée. Serrant les poings pour se contenir de frapper qui que ce soit, elle dégagea le bras du professeur de vol, peut-être un peu trop violemment, et recula d'au moins deux pas. Elle détestait les contacts physiques.

Cependant la question surpris la vert et argent. Soit il était bon menteur et assez futé, soit il ne savait vraiment pas qui elle était, et toute sa théorie tombait à l'eau. Mais Eileen est du genre méfiante. Il ne fait pas confiance à qui que ce soit et surtout pas à un soit-disant professeur de vol qu'elle ne connaissait pas.

- Eileen O'Sullivan, et ne me touche plus, répondit-elle sèchement. Mais j'imagine que tu le sais déjà, sinon tu ne serais pas là.

Effectivement, s'il ne savait pas qui elle était, comment aurait-il pu l'espionner ? Il la connaissait probablement bien et connaissait surtout son deuxième nom, resté quasi-secret pour lui éviter des ennuis. Bien qu'elle l'aurait échangé volontiers contre ce premier nom de né-moldu. Mais un jour, un jour elle sera libre de le porter fièrement.

Oh, hello

Eileen O'Sullivan

Il lui sourit quand elle se défit de son emprise d'une manière brusque, témoin de son inconfort. Comme s'i l'avait percée à jour... Son attitude était renfermée, ses yeux froids et son ton se montrait défensif, brut. Elle n'avait pas apprécié son rapprochement physique et le faisait savoir. Pas quelqu'un à l'aise en société, manifestement. Ou à l'aise avec lui, tout court, qui sait ? En tous les cas, elle n'aimait pas non plus ses réponses, et ne semblait pas avoir compris sa tirade. Ou plutôt, elle ne semblait ne pas y avoir cru.

Elle le croyait toujours coupable, preuve en fut sa petite remarque piquante après s'être présentée.

"O'Sullivan...Eileen...

Un nom qui ne lui disait rien, évidemment. L'élève était trop vieille et lui prof trop récent pour l'avoir eu en cours. Mais il répéta le prénom comme s'il se remémorait la personne en face de lui, afin que sa mémoire ne l'oublie pas. Oh non, une fois qu'on croisait volontairement le chemin de Jeffrey Carrow, il n'y avait pas moyen pour qu'on se tire indemne...

"Quel joli prénom..."

Il conservait ce sourire permanente, comme si tous deux avaient une discussion des plus cordiales et des plus saines. Une élève et un professeur qui s'entendaient à merveille, pour toute personne qui observait la scène de loin...

Or, la dénomée Eileen semblait lui vouer une profonde haine, la belle couleur de ses yeux ne reflétant qu'acharnement et méfiance, tandis que lui devait s'avouer des plus curieux et intrigué. Quelqu'un qui lui pimentait sa fin de journée. Quelqu'un qui prétendait être espionnée par lui. Quelqu'un qui pensait que ... peut-être... on l'enverrait pour se tenir informé de ce que faisait la demoiselle.

Si c'était au jeu auquel elle désirait jouer... très bien, il était joueur.

Ok, ok. Disons que je suis espion de ta maman. Dis - moi, qu'aurais-je d'intéressant à lui rapporter ? Que tu es devenue une jolie demoiselle qui sait très bien avoir des airs menaçants ? Que tu as peut-être plusieurs petits copains ? Que tes notes ne sont pas exemplaires ? Dis-moi, en quoi ce que tu fais pourrait l'intéresser suffisamment pour me mandater ?

C'était clairement cruel, d'autant plus que Jeffrey ne connaissait rien de la situation d'Eileen. Mais il répondait à son insolence par la manière la plus instructive et imparable : la logique. Il était bien curieux des réponses qu'elle pourrait lui fournir, qui, peut-être, éclaireraient sa lanterne sur le pourquoi du comment il se faisait ainsi prendre pour cible.

AVENGEDINCHAINS

This is how I met you

Ft. Jeffrey Carrow

Si Eileen avait pu effacer ce sourire qu'elle ressentait comme menaçant du professeur, elle l'aurait fait. Elle n'est pas de nature violente, mais dans cette situation, elle aurait bien voulu balancer son poing à la figure de ce Carrow. Il était trop doucereux pour être innocent, se disait-elle. Pourquoi persistait-il ? Elle l'avait découvert, pourquoi continuait-il à faire semblant ? Et si on lui avait jeté un sort qui le tuerait s'il disait la vérité ? S'agirait-il d'un serment inviolable ? Non, tout de même pas !

Au fur et à mesure que le professeur de vol parlait, la jeune fille commençait à douter de sa théorie. Mais cela devait-être une technique pour la persuader de son innocence.

- A toi de me le dire, répliqua la Serpentard, ne sachant vraiment pas quoi répondre.

Il est vrai que sa mère n'enverrait pas quelqu'un pour surveiller combien de petits copains elle a, ou bien quelles notes elle avait. Mais peut-être pour surveiller son évolution, car il faut bien dire que cela fait un bail que sa mère ne l'avait pas revu.

Elle pencha la tête sur le côté, prête à changer d'avis. Une partie d'elle, celle qui résonnait logiquement, celle qui la contrôlait la plupart du temps lui disait qu'elle s'était trompée sur toute la ligne. Et l'autre partie, l'entêtée et féroce qui prenait le dessus quand la logique n'avait plus de réponse, ne voulait pas lâcher l'affaire et admettre qu'elle avait peut-être tort.

- Imaginons que tu n'es pas envoyé par ma mère pour me surveiller, dit-elle alors calmement, en réfléchissant. Qui es-tu exactement et que viens-tu faire ici ?

Il ne connaissait pas d'autre famille du côté de sa mère ç part sa tante, et bien sûr ces Mangemorts qui étaient désormais en prison et qu'Eileen n'avait jamais rencontré. Sa mère ni sa tante n'en parlaient. Ils étaient des cousins pas si éloignés que ça d'elle, et la façon dont elles ont été élevées par leurs parents leur interdisait d'avoir quelconque contact avec eux. Amicts et Alecto Carrow ne connaissaient probablement même pas l'existence d'Eileen ou de ses cousins. Mais aussi loin qu'elle puisse s'en rappeler, elle n'avait jamais entendu parler d'un Jeffrey Carrow. Alors qui était-il ?