Arrêtez tout ce que vous faites, c'est les SOLDES !

« Arrêtez tout ce que vous faites, c'est les SOLDES ! »

Caelia Avery

Clients

Toutes ses pubs étaient parties le premier avril et Caelia espérait que les sorciers ne prendraient pas cela comme une blague. En effet, elle n'avait du tout fait le rapprochement et ce n'était pas malin d'envoyer des publicités montant les soldes jusqu'à -70% le jour du « april fools' day ». Ils avaient beau être sorciers, tout le monde connaît cette pratique, faire des blagues créer des rumeurs... Et ce n'était pas son intention. Maintenant, elle n'avait plus qu'à espérait que, lorsqu'elle ouvrirait la boutique, il y ait du monde. Dans le cas contraire, elle en connaîtra la raison. Mais quand elle s'est réveillée ce matin-là, elle n'était pas encore trop inquiète, sa joie de vivre passait au-dessus de tout autre sentiment de toute façon !

Pour fêter ça, elle changea même son habitude matinale ! Pas de café, un grand verre de jus de citrouille. Elle n'en avait pas bu depuis des années, pourtant, petite elle adorait ça. Alors il était temps que cette merveilleuse boisson entre à nouveau dans sa vie ! Elle se prépara en chantonnant et nourrit Canon qui lui donna un coup de bec pour avoir mis aussi longtemps. Oui, c'est vrai qu'il aimé être servi en premier celui-là. Un vrai roi ! Mais elle avait tellement hâte d'ouvrir la boutique ! En plus, elle allait être débordée et elle en était heureuse d'avance ! Toutes ces fois où elle s'était plainte du calme pesant du magasin, il allait finalement y avoir du changement !

Elle avait une choisi une tenue en conséquence, un costume cravate pour femme, qu'elle adoré, ça faisait très professionnel ! En plus, ça changer de la voir habillée ainsi, elle qui est, d'habitude, si féminine. Elle attendit que Hayley et Zuleika soient là avant de prendre une grande inspiration et quand neuf heure sonna, elle ouvrit la boutique d'un coup de baguette et le carton indiquait maintenant à tout Pré-au-lard que Gaichiffon était ouvert. Maintenant, elle croisait les doigts pour que ses publicités aient rempli leur part du job et attendit avec impatience de voir entrer des clients.

Elle fit des retouches de dernières minutes pour rendre les articles plus accessibles, pour qu'ils fassent de l’œil aux clients, puis elle rejoint le comptoir. Elle se sentait un peu plus angoissée et préféra faire un petit speech à ses camardes.

« Les filles, » fit-elle à l'intention d'Hayley et de Zuleika, « vous savez à quel point cette boutique est rare et inaccessible dans presque tous les pays du monde. Des soldes comme celles-ci, n'arriveront peut-être plus. C'est la première fois que nous montons jusqu'à -70%. D'habitude, -40% suffit largement aux acheteurs qui sont aux aguets. Je compte sur vous pour accueillir les clients comme vous le faites si bien, de les conseiller pour que tout se passe au mieux. Et comme toujours, amusez-vous !

Elle entendit la porte s'ouvrir et un grand sourire illumina son visage. Ça allait enfin pouvoir commencer !

©BOOGYLOU.

Arrêtez tout ce que vous faites, c'est les SOLDES !

Caelia Avery & Les autres clients

Fut un temps, celui de sa folle jeunesse, où Robin entretenait des rapports assez aléatoires avec sa bourse, laquelle n'avait jamais été fort remplie. Différents facteurs pouvaient l'expliquer : le milieu modeste d'où elle était issue, des parents qui ne la supportaient pas, ainsi qu'un manque d'ambition entraînant un certain laisser-aller dans sa carrière qui n'a jamais pris une direction sûre. Tout ceci justifiait déjà qu'elle n'ait pas l'habitude de trimbaler un portefeuille bien garni, ceci dit, ce n'était pas la seule raison. Pour commencer, Robin n'avait pas un tempérament de collectionneuse, pas plus qu'elle n'était encline à couver jalousement ses ressources jusqu'à se sentir encombrée de partout. Elle ne connaissait aucune difficulté à se défaire d'objets devenus inutiles, pas plus qu'elle ne concevait de remords, le plus souvent, à mettre un terme sans explication à une relation qui lui était devenue pesante, au mépris de la sensibilité de l'intéressé et de la propre idée qu'elle se faisait de la morale. Le ménage par le vide, ça la connaissait : elle avait souvent dû déménager et n'emportait finalement que très peu de choses dans ses nouveaux lieux de résidence successifs, même pas les livres dont elle était pourtant friande et qu'elle se contentait de consulter dans les bibliothèques, d'apprendre par cœur ou presque, et dont elle n'hésitait pas à prendre pour son édification personnelle. Ce qui faisait qu'elle était peut-être l'une des rares bibliophiles érudites à ne posséder qu'une bibliothèque physique très réduite, si on pouvait encore appeler ça une bibliothèque : disons que sa bibliothèque, comme elle le disait elle-même, se trouvait surtout dans sa tête.

L'autre raison trouvait sa source dans le trait de caractère lunatique de Robin. À la voir bien sérieuse en cours du temps de ses études, tout aussi sérieuse à son travail et dans les rapports avec ses collègues au début de sa carrière chaotique, vous ne l'auriez peut-être pas crue encline aux coups de folie. Et de fait, en général, même plus jeune, Robin veillait sur ses maigres réserves, n'achetant que l'essentiel, ne s'encombrant pas de volumes dont la possession ne lui semblait pas indispensable. Ayant grandi dans une famille assez pauvre, elle s'était vite fait une idée assez précise de la valeur de l'argent, pas assez toutefois pour résister à toutes les tentations commerciales qui pouvaient croiser sa route et notamment au sujet des... vêtements. Plongée dans une bonne boutique de vêtements à la période des soldes ou même en-dehors, la jeune Robin pouvait rapidement perdre le contrôle d'elle-même... Typiquement féminin, à ce qu'on en disait, bien qu'elle se méfiait de ces idées toutes faites de la « féminité ». Selon ces stricts standards de la féminité en vogue, Robin ne devait pas être considérée comme la plus féminine des femmes : en attestaient son physique relativement androgyne dont elle se plaisait parfois à renforcer l'ambiguïté par une coupe de cheveux courts, par exemple, et son habitude de ne jamais porter de robes et peu de bijoux. Ce qui ne signifiait pas qu'elle se désintéressait de la mode, bien au contraire — toute forme d'art et de beauté la passionnait.

Ceci dit, ces accès de folie dépensière de sa jeunesse lui étaient bien passés : trop de fins de mois difficiles lui avaient pesé et ce n'était pas vraiment le salaire, non mesquin, mais tout de même pas fameux d'une professeure de Poudlard qui allait la décider à acheter la boutique de Caelia Avery, femme agréable et avenante dont elle appréciait la compagnie au moins autant que les conseils sûrs en matière de vêtements. Avery. Nom sinistre qui lui rappelait de méchants souvenirs. La première fois qu'elle l'avait entendu, elle s'était automatiquement demandé si Caelia avait quoi que ce soit à voir avec la funeste réputation de sa famille. Elle l'avait rencontrée tout en tentant de se défaire de préjugés, exercice qui lui était familier, elle avait vu le rayon de vêtements moldus de son magasin, fait connaissance avec une jeune femme avenante et sympathique, au tempérament solaire, au charme certain, et quelque chose en elle lui avait presque conquis sa confiance. Presque, car si Robin abhorrait la fermeture d'esprit et les idées reçues, elle n'en restait pas moins une femme méfiante avec n'importe qui — nom de sinistre augure ou pas. Sa confiance s'arrachait. Mais en tout cas, elle ne trouvait aucune raison de se défier de Caelia plus que d'un autre.

Ceci dit, la missive qui lui parvint par hibou en ce premier avril avait de quoi susciter une forme plus sympathique de méfiance. Robin sourit en la lisant et décida néanmoins de rendre visite au magasin d'une amie, comptant bien que Caelia lui paierait ce coup-là par une heure de discussion sur la mode si ses espoirs étaient déçus. Devenue une acheteuse avertie au fil des ans, elle n'allait certainement pas payer plein pot pour des vêtements en-dehors de la période des soldes, hors nécessité absolue. Elle se choisit une tenue de Moldue décontractée, arbora sa fidèle veste de cuir, un pantalon noir, transplana à Pré-au-Lard et fit son entrée dans la boutique de Gaichiffon presque dès l'ouverture. Elle croisa le regard de la vendeuse et sourit, cédant à un accès d'exubérance :

— Caelia, ne crois pas que je n'ai pas remarqué que tu m'as envoyé cette invitation un premier avril ! Si c'est une blague, je te préviens tout de suite que tu dois revoir tes méthodes de marketing, il y a de quoi perdre des clientes, là ! lança-t-elle d'un ton rieur.

D'office, elle jeta un coup d’œil au rayon des vêtements moldus qui la connaissait bien :

— Dans le cas contraire, aboule ton rayon vêtements moldus ! Je veux tout, si la réduction est vraie ! Je suis sûre que tu as encore plein de super trucs !

Elle lui avait déjà dit un millier de fois au moins à quel point elle partageait ses goûts en matière de vêtements moldus, et à chaque fois qu'elle décidait d'y faire un tour en période de soldes, c'était la razzia.

Arrêtez tout ce que vous faites, c'est les SOLDES !

El&Caelia et les autres

Elesya n'en revenait toujours pas, en effet, il y a quelques jours, la rouquine avait reçu une PUB de son magasin préférée. Celui-ci faisait les SOLDES, oui vous m'avez bien entendu : LES SOLDES. Même si au début, la rousse ne l'avait pas totalement cru, en effet, jamais jusqu'à aujourd'hui Caelia n'était monté aussi haut pour les soldes. Mais à présent, la Serpentard était bien obligée d'y croire, puisque la plupart des filles de son dortoir ne faisaient qu'en parler et puis, Caelia n'était pas du genre à mentir, surtout depuis que la jeune fille la connaissait c'est pourquoi elle n'en avait quasiment pas douté.

Le jour J était donc (enfin) arrivé. Elle s'était réveillée quasiment à l'aube, tout ça pour ne rien rater. Elle avait besoin de renouveler sa garde de robe, et rien de mieux que du shopping pour y parvenir, sans oublier qu'elle pourra enfin revoir Caelia et peut-être qu'elle pourra lui parler. Elle avait besoin de lui parler, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Devant son armoire, la Verte et Argent contemplait ses affaires, ne sachant trop quoi porter aujourd'hui. Elle mit une heure à choisir ses vêtements du jour. Elle opta pour une petite jupe noir cintrée qui lui arrivait jusqu'au genou, un haut vert large, mais très joli. L'ensemble s'accordait parfaitement avec sa chevelure de feu, qu'elle coiffa tout en les laissant en bas. Lorsqu'elle eut terminé, Elesya se maquilla, rouge à lèvres rouge, fard à paupières, mascara et eye liner, elle n'avait rien oublié. Ah si, elle s'empara rapidement de son tout nouveau parfum, puis elle quitta la salle de bain. Avant de sortir, elle prit son sac à main noir et elle vérifia pendant un instant si elle n'avait rien oublié : chéquier, espèces et carte bancaire. Puis, elle sortit du dortoir et de la salle commune pour se rendre auprès du concierge pour faire enregistrer sa propre sortie à Pré-au-lard pour la journée.

Quelques minutes plus tard, la Serpentard déambulait dans les rues de pré-au-lard. Quelques secondes plus tard, la demoiselle arriva chez Gaichiffon, elle y entra tout sourire et elle s'exclama : « Bonjour Caelia, Je suis là, c'est moi Ely. » dit-elle tout en s’apercevant qu'elle n'était pas totalement seule : son professeur de métamorphose était déjà là, elle la salua rapidement de la tête poliment et elle lui dit : « Bonjour Professeure ». Elle attendit quelques minutes Caelia, qui devait sûrement s'occuper d'un autre client, elle en profita donc pour faire la conversation à son professeur : « C'est une très belle journée n''est-ce pas ? Comment allez-vous professeure ? » demanda-t-elle. Et c'est là, qu'elle la vit : une magnifique robe verte, émerveillée elle se dirigea vers elle tout en s'excusant auprès de son professeur : « Pardonnez-moi Professeur, cette magnifique robe m'appelle » finit-elle par dire. À cette dernière phrase, Elesya se dirigea vers la robe en question, elle s'en saisit et elle continua à l'admirer. Devait-elle l'essayer ? Quelques minutes plus tard, elle fut rejointe par son amie Caelia, sa grande sœur de cœur.
Elle allait enfin pouvoir lui parler, discuter, lui demander comment elle allait depuis la dernière fois, sans oublier qu'elles pourront discuter pendant des heures de vêtements. El ne pouvait pas rêver mieux, même si elle savait qu'elle ne devait pas monopoliser Cae aujourd'hui en ce jour particulier de solde, c'est pourquoi, elle allait devoir calmer son entrain habituel.

acidbrain

C'est l'heure du SHOPPING !
FT. Caelia Avery & clients de Gaichiffon

S'il y a bien une chose que les étudiants aiment, c'est les week-ends.
S'il y a bien une chose que la majorité des jeunes filles aiment, c'est le shopping.
S'il y a bien une chose que les fans de shopping aiment, c'est les soldes.
Et, devinez quoi ? LES TROIS EN UN NON DU CIEL !!!
Magnolia se croit sur un nuage. Les soldes bon dieu, les sooooldes ! Elle avait attendu cet instant toute l'année pour pouvoir faire des emplettes en masse sans trop assassiner son porte-monnaie. Et, attendez ! Ce n'est pas tout ! Le mieux reste encore à venir... La réception d'une publicité en début de semaine annonçant... MOINS SOIXANTE-DIX POURCENTS DE REDUCTION A GAICHIFFON.
Voilà. La vert et argent pouvait dès à présent mourir en paix. Enfin... Non. Les achats d'abords, le décès de bonheur ensuite.

Il est quoi... Neuf heures moins vingt du matin ? Et la blonde est déjà là, à arpenter les rues en attendant l'ouverture de la boutique. Vingt minutes. Vingt petites minutes à patienter avant de pouvoir arrêter de baver devant les vitrines pour, mieux que ça, entrer et essayer chaque alléchant vêtement exposé derrière les baies vitrées.
Du peu qu'elle connaisse la gérante, mademoiselle Avery, la McCandless peut affirmer une chose : cette dernière est toujours pile à l'heure pour satisfaire ses clients. Elle peut donc être certaine de ne pas la voir ouvrir boutique avec un quelconque retard.

Pour ne pas mourir de hâte devant les portes fermées du magasin, Magnolia fait une rapide halte chez Honeydukes dans le but de s'offrir quelques gourmandises dont certaines destinées à Caelia. La vendeuse mérite bien ça, pour toutes les merveilles que proposent son magasin et ses heures de dur labeur !
Une fois cela fait, elle traverse le quartier en sens inverse et pousse la porte du lieu tant désiré sur laquelle est, désormais, indiqué "Open".

Malgré le fait que l'on soit de bonne heure un dimanche et que l'invitation fut reçue le jour des poissons d'avril, les clients, curieux de savoir si l'annonce est oui ou non une farce, sont déjà nombreux à être au rendez vous. Parmi ce petit monde levé de bon pied s'afférant déjà à farfouiller chaque étalage, la septième année reconnait, de près comme de loin, certains visages. La prof de métamorphose, Madame...Oh... La vert et argent ne se fera surement jamais au long nom de son enseignante... Caelia et ses deux employées, évidement et...

L'expression enchantée de la blonde se crispe soudainement. Partagée entre le choc, l'agacement et la rancune. Elesya Hamilton. Tient donc. Elle ne lui avait pas manqué celle là, depuis avant-hier, à leur interaction mouvementée dans la bibliothèque du château. Lançant un regard noir à la rouquine, démontrant bien là qu'elle n'était pas prête d'oublier le sale coup de sa némésis, elle salue toute la galerie en souriant. Sourire sincère pour tout le monde, excepté cette dernière, bien sûr. Pour la Hamilton, l'esquisse de la McCandless pue à des kilomètres le forcé.

Décidant de prêter attention à plus intéressant et agréable que son ennemie, Magnolia interpelle timidement la gérante tout en complimentant sa tenue.
« Bonjour mademoiselle Avery. Vous vous mettez sur votre trente-et-un en vue des soldes ? Vous êtes magnifique ! Dîtes... Auriez-vous la même chose ? A ma taille ? » Elle baisse légèrement le ton, comme gênée. « Nous sommes loin des grandes vacances et peut-être même qu'il n'y aura pas de bal de fin d'année à Poudlard mais... Je m'y prend à l'avance et j'aimerais un costume au lieu d'une robe, pour une fois. »

Magnolia se sent honteuse. Il n'y a pas vraiment de quoi dirait-on... Mais, pour elle et surtout suite à l'article de la rousse (ici présente) aillant laisser supposer, auprès de tous les élèves ayant lu son oeuvre, que son aînée soit homosexuelle... Disons que la blonde ne voulait pas que son choix de porter un costume accentue les doutes planant par la faute d'Elesya.
Certes, ces doutes sont véridiques mais... Magnolia a décidé que ce ne serait pas maintenant qu'elle osera assumer ses attirances.

*Oui... Pas tout de suite... Sûrement en fin d'année, justement...* Songe-t-elle avant de se rappeler qu'elle se tient devant Caelia et que, si ça se trouve, cette dernière lui répondait pendant qu'elle se trouvait dans ses pensées.
Toussotant légèrement, elle ajoute :
« Désolée, je réfléchissais. Hum, alors... Vous auriez ça pour moi ? »

Arrêtez tout ce que vous faites, c'est les SOLDES !

Caelia Avery & Les autres clients

Debout devant la meilleure boutique de vêtements de Pré-au-Lard, sa cousine enfin convertie à ses côtés, son allure sublimée par une robe judicieusement choisie dans des radieux tons de vert, ses cheveux roux flottant au vent et ses prunelles bleues luisant d'avidité au soleil fraîchement levé, Dominique Weasley était prête pour l'une des plus grandes journées de shopping de sa vie.

Tout à moins septante pourcents.

TOUT.

La vitre de la géniale boutique de son amie Caelia annonçait en grand ce qu'elle lui avait juste envoyé dans sa lettre. Comme c'était gentil de sa part de la prévenir par hibou de ce qu'elle pourrait bientôt acheter son magasin, même avec son misérable argent de poche de Weasley ! Sa bourse, plus maigre qu'elle ne l'aurait voulu bien qu'elle eût fait des économies depuis des mois en prévision du jour J des soldes, pesait modestement dans sa poche. C'était l'heure de se consoler de ces mois ingrats d'études, de devoirs, des parents sur les nerfs et des profs obsédés par les BUSES (sans compter un certain épisode du 14 février... enfin... il ne fallait pas y penser ce jour-là). Et elle devait y arriver ce jour-là mieux que jamais puisque sa cousine Molly avait pris les devants, pour une fois ! Enfin, elle avait réussi à la faire rejoindre le côté rose de la mode fashion de la Force ! Il ne restait plus qu'à entraîner Vic et Lucy à sa suite et tout serait pour le mieux.

Domi était excitée comme une puce. Elle s'était levée tôt ce matin-là, des étoiles plein les yeux, s'était préparée avec encore plus de soin que de coutume et était arrivée bien en avance, avec Molly, pour l'ouverture du magasin. Hélas, elles n'avaient pas évidemment été seules sur ce coup-là : d'autres filles s'engouffrèrent en même temps qu'elle dans la boutique et en dépit de l'heure matinale, des bavardages commencèrent déjà à s'amorcer entre sa vieille copine Caelia et d'autres clientes, pour la plupart jeunes mais entre lesquelles elle reconnut — à son désappointement — leur prof de méta. Enfin, elles ne se trouvaient pas en cours et Nom-à-rallonge ne semblait pas s'intéresser à elles, donc Domi l'ignora et se concentra plutôt sur Caelia qui semblait déjà assaillie de toutes parts par ses meilleures clientes. Ce qui ne l'empêcha pas de lui faire signe et de lui crier :

— Bonjour, Caeliaaaa ! Quand tu auras un moment, tu viendras aider Molly à choisir des rooobes ? À tout à l'heuuuure !

Il fallait bien évidemment comprendre par la multiplication de ces voyelles que Domi était surexcitée et parlait donc avec la plus grande animation. Tout en saluant Caelia, elle traînait déjà Molly en direction du rayon des robes avec l'assurance de quelqu'un qui connaissait le magasin par cœur :

— Droit devant ! On commence par toi ! Oh et puis non en fait, on fera toi et moi en même temps ! De toute manière, si les robes qu'elle a à vendre sont aussi belles que d'habitude, on n'en laissera pas grand-chose ! Non, pas celle-là, elle est trop claire ! fit-elle pour stopper Molly qui semblait s'intéresser à une petite robe jaune pâle et elle lui fit la leçon, en maîtresse incontestée de la mode : tu as déjà le teint très clair, avec une robe pareille tu ne tarderais pas à ressembler à du fromage blanc et ça ne s'accorde pas à ta couleur de cheveux, pas plus qu'à la mienne, d'ailleurs, vu qu'on a toutes les deux grosso modo le même teint et la même nuance de roux alors... il nous faut quelque chose de plus soutenu comme... oooh ! Celle-là ! Et celle-là ! s'exclama-t-elle en fourrant une robe blanc cassé à motifs vintage de roses, à la coupe moderne, et une autre robe d'un rouge assez soutenu dans les bras de Molly.

Les merveilles ne manquaient pas dans les rayons de Caelia ; en une minute, Molly se retrouva chargée de robes presque à l'égal d'un éléphant indien :

— Oooooh ! celle-là aussi est splendiiide ! s'extasia Domi en examinant une somptueuse robe verte.

Par hasard, une certaine Élesya Hamilton était justement en train d'étudier le même modèle mais comme il y en avait encore plusieurs exemplaires dans le rayon, heureusement, ni l'une ni l'autre n'avaient de raison de se battre pour l'avoir. Bien sûr, elle connaissait Hamilton de réputation sans avoir jamais eu particulièrement l'occasion de lui parler.

ARRÊTEZ TOUT CE QUE VOUS FAITES, C'EST LES SOLDES !

feat Caelia Avery et les autres clients

Molly Weasley se réveilla particulièrement tôt ce matin-là. Dire qu'elle avait invité sa cousine à se rendre à pré-au-lard aujourd'hui dans le but d'aller faire les soldes. En temps normal, Dominique aurait pris les devants, mais là c'est bien la jeune Molly qui l'avait devancée, qui aurait cru. Même Dominique avait eu du mal à la croire, mais elle allait lui en boucher un coin. C'est pour cette raison que la Préfète se dépêcha. Connaissant sa cousine, elle voudrait y être à l'ouverture afin de dévaliser tous les rayons de la boutique. Elle s'habilla donc rapidement et simplement au cas où elle devrait essayer quelques robes et/ou vêtement. Elle sortit donc quelques minutes plus tard de la salle commune des Gryffondor afin de retrouver Dominique dans le hall d'entrée. Elle était sûre d'une chose aujourd'hui, c'est qu'elle ne lui ferait aucune remarque sur sa tenue vestimentaire, puisqu'elle portait la fameuse robe bleue, celle qu'elle avait achetée avec sa cousine la dernière fois, par ailleurs, ses cheveux étaient à moitié attacher ce qui la rendait particulièrement mignonne.

Quelques minutes plus tard, Molly était enfin dans le hall d'entrée et aperçut sa cousine qui l'y attendait. Sans attendre plus longtemps, elle vint à sa rencontre. Elle n'eut même pas le temps de lui dire bonjour, qu'elle fut embarquée à l’extérieur du château par la tornade rousse. Que diable avait-elle fait pour mériter cela ? C'est à cet instant précis, qu'elle regretta son geste, peut-être qu'elle aurait dû y aller seule ? Mais maintenant, il était trop tard, elle ne pouvait que se plaindre à elle-même à présent. Quelques secondes après et les deux jeunes filles se trouvaient devant la fameuse boutique, Molly put entrevoir la frustration dans les yeux de sa cousine, elle qui aurait voulu être seul et bien c'était raté. En même temps, c'était les soldes, elles n'étaient donc pas les seules à vouloir en profiter, ce qui était d'ailleurs parfaitement logique.

Lorsque les portes du magasin s'ouvrirent, Molly fut entraînée de force par sa cousine à l'intérieur. Depuis qu'elle l'avait rejoint, la Gryffondor n'avait même pas eu le temps de souffler un seul instant et elle comptait bien en profiter pendant quelques secondes, enfin c'est ce qu'elle croyait. Comme d'habitude, Dominique hurla dans tout le magasin afin de saluer Caelia, sans oublier qu'elle n'oublia d'ailleurs pas la véritable raison de la venue de Molly et elle en fit d'ailleurs part à tout le magasin. Ce qui eut pour effet de faire rougir Molly sur le coup qui ne voulait à présent plus qu'une seule chose : se cacher. Par chance, Dom l'entraîna de force dans le rayon des robes. La Rouge et Or ne put rien dire puisqu'elle ne voulait pas contredire sa cousine, enfin elle ne dit rien pour l'instant. Elle se laissa donc entraîner, tout en l'écoutant parler. En effet, elle lui dit tout d'abord qu'elle allait commencer par elle, pour ensuite contredire cette première version et la rectifier en disant qu'elles allaient regarder ensemble les robes et ce pour toutes les deux.

Rapidement une des robes tapa dans l'oeil de Molly, une robe jaune pâle, alors qu'elle s'apprêtait à la prendre, elle fut interrompue par sa cousine dans son élan. Décidément, la couleur de son teint et de ses cheveux était une excuse dont sa cousine aimait bien utiliser pour la dissuader et une nouvelle fois, elle y était parvenue. Elle ne vit donc pas venir les deux robes que sa cousine lui posa dans les bras. Elle ne vit pas venir les suivantes, cependant elle ne put retenir une remarque, elle allait tomber si ça continuer comme ça et il fallait qu'elle prévienne Domi et ce très rapidement. Elle essaya donc avec difficulté de déplacer légèrement son visage afin qu'elle puisse la voir et elle dit juste après sa cousine : « Par Merlin, cette robe est splendide » dit-elle à l'égard de la magnifique robe verte tout en oubliant complètement le tas de robe présent dans ses bras. Mais rapidement, le tas commençait à se faire lourd et de ce fait elle enchaîna : « Dom, ça commence à être lourd tout ça. Tu veux pas qu'on aille essayer ? Ainsi on pourra éliminer certaines robes si elles nous vont pas ? » demanda-t-elle tout en joignant ses paroles à ses gestes. Elle se dirigeait à présent vers les cabines d'essayage, tout en espérant que sa cousine la suivrait.

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Les Soldes
Caelia Avery & clientèle de Gaichiffon

Ce matin, Aodrena à le teint plutôt frais et une certaine joie de vivre... Pour un cadavre. Les raisons ? Les soldes, parbleu ! Cette semaine, tout est à moins on-ne-sait-combien à Pré-Au-Lard. Comment ne pas s'en montrer ravie et excitée ? Les défunts aussi ont le goût de la mode et des emplettes, après tout. Miss Bonnefoy, tout du moins. Et, actuellement, elle repense à la merveilleuse nouvelle reçue, quelques jours plus tôt, dans sa boîte aux lettres : -70% à Gaichiffon. Sa boutique préférée !
Elle lâche un nouveau cri de joie. Au moins le quinzième depuis qu'elle est levée, habillée et prête à s'en aller. Hélas... Il est tôt. Beaucoup trop tôt ! Rien n'est encore ouvert. L'horloge sonnant les six heures du matin, seulement.

- Long ! Si looooong ! Se lamente la jeune femme en faisant les cent pas à travers son appartement. Sur ses pas, Cotton. Son Boursouflet. S'amusant à trottiner derrière ses pieds. Le fantôme s'arrête, laissant l'animal grimper à ses vêtements. Te rends-tu comptes, Cotton ? Encore 3h ! 3h à attendre... Aaaah... Long... Si long...
Et la voilà repartie pour tourner en rond, telle une bête en cage.
Ce n'est pas grave. La française a l'éternité pour s'occuper. Quelques heures d'ennuis ne la tueront pas... Une deuxième fois.

Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Koukou ! Koukou !
C'est l'heure !

Une véritable tornade, toute de blanc vêtue, dénommée Bonnefoy, traverse les rues avec fluidité. Aodrena semble avoir un prestigieux talent pour ne heurter personne, même en courant. Un véritable souffle d'air. Un véritable ectoplasme.
La médicomage se retrouve bien vite devant les portes, grandes ouvertes, de Gaichiffon. Une foule commençant, déjà, à s'y agglutiner. Parmi cette populace, des têtes lui étant plus ou moins connues. Variant des simples croisements dans les couloirs aux amis.
- Oh ! Bonjour Robin ! Lance-t-elle, d'une voix fluette, à l'enseignante de métamorphose. Vous ne venez plus me voir ? Demande-t-elle, déçue. Vous savez, les nuits blanches sans vous pour discuter sont bien longues et ennuyeuses ! Oooooh ~ Concentration ? Ah, non. L'infirmière ne connait pas ce mot. La preuve, la voilà déjà en train de papillonner vers un rayon de robes. Ne prêtant, déjà, plus aucune attention à son amie. Bien le bonjour, mademoiselle Avery ! Sourit-elle en croisant le regard de la tenancière tout en regardant les articles. Dîtes moi... Qu'aviez vous dit, l'autre fois... Elle use de la magie pour faire léviter deux vêtements différents. Une robe de dentelle noire et une autre, identique, mais, rouge. Les faisant, tour à tour, passer devant son corps. Quelle est la couleur m'allant le mieux ? Sans même attendre une quelconque réponse, la jeune femme glousse. Les deux, sinon ! Après tout... Les réductions sont faîtes pour se faire plaisir !

Ah... Vraiment... Quel épuisant débit de parole et manque d'attention...

Arrêtez tout ce que vous faites, c'est les SOLDES !

"En retard, en retard !"

¤ Zuleika Raven , Caelia Avery & la Clientèle ¤

Ce matin-là, c'est Amira, la jolie chouette blanche aux yeux orangés qui réveilla la jeune brune.
Elle s'était posée juste au-dessus de l'oreiller pour farfouiller dans les cheveux de sa maîtresse.

Zuleika ouvrait tranquillement les yeux, se les frottaient doucement, lança un petit bâillement en observant l'animal au-dessus de sa tête, elle lui fit une petite grattouille au passage.
Puis, son regard se dirigea vers son réveil ...

"Oh non, c'est pas vrai !!"

Elle eut un mouvement de sursaut en constatant son retard ! En effet, le magasin ouvrira ses portes dans une heure et elle n'était pas du tout préparée ! Cela ne lui arrivait pratiquement jamais elle qui est de nature ponctuelle, mais cette fois, elle avait trop trainer à lire des bouquins le soir et cela l'avait fatiguée. Elle se dit qu'aujourd'hui en plus, elle n'avait pas le droit à l'erreur ! Elle savait que cette journée était très importante pour Caelia, et qu'elle compterait sur elle pour assurer auprès de la clientèle.

Elle se précipita rapidement dans la cuisine, fit chauffer la bouilloire pour préparer son petit thé habituel et sorti son morceau de chocolat. Pendant que l'eau chauffait, elle se mit à courir en direction de la salle de bains pour se débarbouiller un peu le visage, prendre une douche rapide, puis une fois lavée, se dirigea vers sa garde-robe. Elle ne savait pas quoi mettre pour cette occasion des SOLDES ! Elle finit par prendre une belle robe d'un magnifique rouge éclatant. Elle l'enfila donc soigneusement juste avant d'entendre la bouilloire s'arrêter avec un léger cliquetis.

Elle versa très rapidement son eau avec le thé, et en renversa un peu partout malencontreusement, mais, le temps de nettoyer, la jeune brune avait déjà perdu beaucoup de temps ! Il fallait qu'elle se retrouve au magasin un peu avant neuf heures, l'heure d'ouverture ! Là, elle y rejoindrait Hayley et Caelia qui y était déjà à coup sûr, mais il ne fallait pas du tout qu'elle ai du retard, elle ne savais pas comment sa patronne réagirait ...

Elle buvait alors son thé à grande vitesse, avala son morceau de chocolat, puis se rendit une deuxième fois dans la salle de bain pour se faire un légé maquillage. Elle mit d'ailleurs un rouge à lèvre assorti à sa robe. Un tout petit coup de crayon pour ses yeux, un peu de mascara et le tour était joué !

Il était déjà 8h40 et c'était la panique à bord ! Zu avait regardé l'horloge de son salon et stressait encore plus ! Il fallait partir maintenant ! Caelia allait sûrement donner ses consignes avant l'arrivée des clients. Heureusement qu'il ne lui fallait pas longtemps pour se rendre à Gaichiffon ...

À 8h50, Zu poussa la porte du magasin, soulagée. Elle vit les filles qui l'attendaient et les salua.
Elle constata que sa patronne avait du bien remettre en ordre les vêtements dans le magasin car tout était impeccable ! Comme elle l'avait prévu, sa patronne fit ses quelques recommandations avant l'arrivée des clients. Zuleika savait que Caelia avait confiance en elle !

"C'est entendu ! Je ferais mon maximum !"

Sur ces mots, la porte s'ouvrit et Zuleika afficha un sourire sincère de bonheur.
Elle adorait faire son travail, et elle savait que ce jour-là, elle aurait du boulot !

Code by Joy

Arrêtez tout ce que vous faites, ce sont les SOLDES !

Aujourd'hui, nous fêtions l'anniversaire de l'un des membres de notre famille, tandis que la douleur et l'absence de l'un des nôtres se ravivaient à la manière d'une vieille blessure de guerre qui n'aurait jamais complètement disparue. C'était aussi l'occasion de nous recueillir sur sa mémoire, sur celles de ceux, amis ou anonymes, qui avaient payés le prix de la folie humaine.

Ce jour là, je travaillais, comme tous les jours, même le dimanche. Comprenez que lorsque l'on se trouvait à un poste aussi élevé et exigeant, je n'étais pas payée pour bâiller aux botrucs. Ma famille, mes amis et mon travail, c'étaient toute ma vie, mais plus encore, j'étais au service de mon pays et de la Justice, non à celui d'un quelconque Ministre ou d'une quelconque opinion.

La Justice se devait d'être aveugle, non l'instrument d'une politique malveillante comme autrefois. Sur mon bureau, une photographie d'Amélia Bones et une autre du professeur Dumbledore - parmi d'autres - avaient attiré mon attention. Oh, celui-ci était resté sobre, sans chichis, mais celui-ci avait été conçu afin que l'on comprenne tout de suite le sérieux de ma fonction. Justement, je n'avais pas besoin de riches décorations, d'un espace grandiose qui ne serait que l'expression d'une vanité ni d'un lieu trop personnel.

Mais le Ministère était un lieu de Pouvoir et d'intrigues politiques. C'était aussi un domaine où j'avais appris à exceller, à restaurer un semblant d'intégrité et d'ouverture d'esprit. Mais rien n'était parfait et il restait encore beaucoup à faire. En réalité, il s'agissait d'un travail sans fin. Notre raison d'être était d'abord de faire respecter nos engagements internationaux, le code international du secret magique, puis de fixer des règles afin de garantir les limites et les libertés de toutes celles et ceux qui appartenaient à la communauté, dont chacun était censé participer à la conduite de la Nation et agir de manière responsable, dans le respect des autres.

Ron travaillait sur le chemin de traverse, à la boutique de farces et attrapes. Notre famille jouissait depuis la fin de la guerre d'une excellente réputation et nous avions tous prévus de nous retrouver au Terrier dans la soirée afin de célébrer comme il se devait l'anniversaire de George. Sauf que pour l'instant, je travaillais sur une affaire de charité en matière de droit familial, sur l'émission d'une ordonnance d'habéas corpus, sur la gestion des affaires courantes et sur cette affaire de dégradation au sein du musée du souvenir.

En tout cas, tout se déroulait bien, lorsque mon travail fut interrompu brièvement par une publicité que j'avais manifestement glisser ou oublier de retirer de ma sacoche en cuir de dragon. **Hm.. Gaichiffon ? Mais qu'est-ce que ce truc fiche ici... Oh...** J'avais haussé les sourcils, avec une moue confuse et dubitative, à tel point que je venais de lever les yeux en soupirant. **Evidemment... Tu avais failli l'oublier...**

Refermant cette sacoche, j'avais appelée ma secrétaire afin qu'elle me retrouve un dossier concernant l'actuelle patronne de Gaichiffon. Oh, rassurez-vous, il n'était nullement question de l'ouverture d'une instruction ni d'un mandat d'amené, plutôt d'une histoire à laquelle j'espérais pouvoir offrir une issue heureuse. Mais... Avec ses soixante dix pour cent de réduction, j'avais aussi éprouvée une certaine curiosité et l'envie, peut être, d'acheter quelques vêtements pour mon mari et mes enfants.

Moi ? Oh... Hum... Le Ministère disposait d'un code de coiffure et un autre sur les tenues réglementaires de leurs employés. Quant la vie extérieure, disons que si j'avais appris à faire un effort pour séduire mon mari, mais surtout pour me plaire avant tout à moi-même, je... Enfin... Eh bien, disons que je restais féminine tout en restant pudique dans l'espace public. Je n'avais rien d'une extravertie dans ce domaine. Et puis, vous savez, ce n'était pas facile pour moi de porter une robe et des talons hauts. Cela attirait trop l'attention, je me sentais mal à l'aise, mais il m'arrivait d'en ressentir un plaisir coupable. Hihi !

De fait, à la pause de midi, j'avais déjeuné sur le pouce en ayant saluer le gérant du Chaudron baveur sans m'arrêter. Traversant le chemin de traverse, j'avais transplané jusqu'à Pré au lard afin de me rendre à ma destination finale. Là, je m'étais arrêtée devant la vitrine de Gaichiffon avec une mine circonspecte. Soupirant un grand coup, j'étais en train de me convaincre que j'étais venue pour la bonne cause, pour mon travail et peut être pour profiter de cette aubaine pour ma famille et faire un don aux nécessiteux.

La porte s'entrouvrit dans un tintement de cloche. J'étais entrée après avoir lu les affiches et les notes réglementaires en vitrine. Eh bien, oui... J'avais l'oeil partout... hihihi ! Oh... Il y avait du monde. Bon après tout, j'étais une citoyenne comme les autres, j'avais bien le droit d'être là.

"Bonjour..." fis-je à Caelia avec le sourire."Félicitations, j'aime beaucoup la présentation de ta boutique..." ajoutais-je en serrant un dossier entre mes mains. "Je profite de ma pause déjeuner pour te rendre une petite visite et peut être pour y faire quelques achats, mais en fait, une autre raison m'amène..." conclus-tu avec plus de sérieux...

Au Gaichiffon

Les soldes
Les soldes, c'est un code universel, au delà de s'acheter des vêtements, « c'est les soldes » vaut pour l'équivalent de « sors un peu pour une fois dans ta vie ». Une carotte pour booster le consommateur à pointer le bout de son nez, tout en vidant ce qui ne se vendra plus la saison prochaine. Même si je n'ai strictement aucun sens de la mode (sauf pour les chapeaux, j'adore les chapeaux et les bijoux de tête!), je dois reconnaître que c'est la meilleure stratégie marketing du monde, les soldes. Enfin, j'ai du mal avec cette notion, la mode, parce que pour moi, les vêtements restent des vêtements d'une saison à l'autre, peu importe leur forme et leur couleur. Y'a vraiment des gens bizarres pour s'intéresser à ça de manière poussée.
Mais bon, l’avantage, c'est que les soldes permettent d'acheter tout plein d'affaires absolument inutiles dont on n'a absolument pas besoin, en se disant qu'on a fait quelque chose d'utile. En plus, ça fera rire papa quand il saura que j'ai fait les boutiques, puisque parfois il dit en rigolant que son enfant aurait pu être un garçon, que ça n'aurait rien changé. Alors aujourd'hui, c'est décidé, je veux une robe ! Une belle robe de princesse avec plein de paillettes qui brillent partout ! C'est mon objectif de la journée, mais bon, le principe des soldes, c'est qu'on ne trouve jamais ce qu'on recherche, et qu'on repart toujours avec dix mille choses inutiles.
Motivée, je pars pour Pré-au-lard, et pour le Gaichiffon, en sautillant joyeusement, ma bourse pleine dans mon sac, et mon rouquin qui m'abandonne dès qu'on sort du château. Oui bah, Pré-au-lard c'est trop loin, autant rester bouffer dans le château. Aller Symb', à plus. Je n'arrête pas de sautiller jusqu'au petit village, toute motivée pour aller chercher dans les rayons la perle rare que je recherche. C'est peut-être le côté chasse au trésor qui me plaît dans le fait de faire les boutiques.
Je rentre dans la boutique, et me secoue la tête comme un cheval mouillé. C'est qu'il fait pas encore chaud dans ce pays. Y'a déjà du monde dans la boutique, dont certains élèves de l'école. Certains sont à deux, discutent. Je reconnais Molly, Dominique, Mme Weasley et d'autres, mais ils ont tous l'air occupé, et on n’interrompt pas les gens occupés, c'est mal poli ! Mais bon, dans tous ces étalages de vêtements, je ne vais jamais trouver ce que je cherche moi ! Je vois l'une des vendeuses (Zuleika si mes souvenirs sont bons) , avec le sourire dans le magasin, comme si elle attendait seulement de pouvoir donner conseil. Tant mieux, je vais avoir besoin d'elle ! Je m'en approche d'un petit pas faussement timide, et lui dit :

« Bonjour, vous pourriez me conseiller ? Je cherche une robe. »

« Arrêtez tout ce que vous faites, c'est les SOLDES ! »

Caelia Avery

Clients

Le son de la petite cloche indiquait déjà la venue d'un client, Caelia se retourna et découvrit Robin, la professeur de Métamorphose de Poudlard. Un grand sourire éclaira le visage de la jeune commerçante.
« Bonjour Robin ! »
La jeune femme lui fit part de sa crainte que la blonde perde des clients en leur envoyant la publicité le premier avril... C'est vrai que les gens ont tendance à prendre ce jour très sérieusement, ce qui fait que tout ce que l'on dit peut être retourné contre nous si quelqu'un l'a pris pour une mauvaise blague. Ce n'était pas vraiment le genre de Cae. Avec tout le travail qu'elle a, elle ne savait jamais quel jour on était et elle n'avait pas du tout réagi au fait qu'elle avait bel et bien envoyer les pubs ce jour de blagues.

« Je m'en suis rendue compte après coup pour être franche... » fit-elle avec une petite moue désolée. « J'espère que les autres clients seront aussi courageux que toi et viendront pour s'assurer que ce n'est pas une blague ! Bien sûr que la réduction est vraie ! Suis-moi, ma caverne aux merveilles moldues est toujours au même endroit ! J'espère que ça va te plaire ! »
L'ancienne Gryffondor mena Robin jusqu'aux vêtements moldus. Il y avait pas mal de nouveaux articles à la mode selon certains magasines moldus que Caelia avait arrangé à son goût. La promo était bien présente, la plupart des grands articles moldus valaient une petite fortune, avec tous les articles à -70% tout devenait beaucoup plus abordable, même pour un professeur de Poudlard ! La clochette retentit à nouveau et Caelia accueillit la nouvelle arrivée.

« Salut Ely ! Je suis contente que tu sois venue ! Si tu as besoin de quoi que ce soit n'hésite pas à me demander à moi ou à Zuleika et Hayley ! »
Elle se tourna à nouveau vers Robin, son sourire quotidien sur les lèvres.
« Si tu as besoin de conseils ou autres n'hésite pas à venir me chercher, je vais être un petit peu partout aujourd'hui ! Je crois bien que c'est la première fois que cette boutique contiendra autant de monde dans son modeste espace.
Ding !

La commerçante se hâta d'accueillir la nouvelle arrivée, en septième année à Serpentard. Celle-ci complimenta sa tenue et Cae était ravie que ça lui plaise et elle imaginait très bien la jeune femme dans un costume de ce genre.
« Bonjour Miss McCandless ! Oh, je vous remercie, je voulais un petit peu changer d'apparence, j'imagine que j'ai bien fait alors ! Bien sûr, je comprends parfaitement, si Poudlard fait un bal, vous serez la reine de la soirée, avec ça ! C'est bien connu, les sorciers aiment l'originalité presque autant que les Chocogrenouilles. »
L'étudiante n'avait pas l'air d'assumer ses goûts vestimentaires, car elle avait baissé la voix en lui demandant cela. C'est vrai que le jugement des autres compte beaucoup pour les adolescents, mais ça ne devrait pas les empêcher d'affirmer qui ils sont, jusque dans leurs vêtements ! La blonde s'abstint de tout commentaire, et constata que miss McCandless semblait perdue dans ses pensées, mais elle reprit rapidement ses esprits.
« Oui, c'est par là, suivez-moi. Des tas de costumes mixtes qui raviront les femmes et les hommes ! »

Elle emmena la jeune Serpentard jusque dans la section des costumes en lui montrant où se trouvaient l'article qu'elle portait elle-même. Toutes les tailles étaient disponibles et Caelia ne doutait pas une seule seconde que ça irait à la jeune fille. La cloche sonna à nouveau et la commerçante s'excusa et s'éloigna de la Serpentard pour accueillir les Weasley.
« Bonjour vous deux ! Bien sûr, je viens dans cinq minutes ! »
Caelia n'avait même pas le temps de souffler que la cloche a retenti à nouveau. La pauvre commençait à être perdue. Parfois, elle cherchait du regard ses collègues sans succès. Elle vit alors Aodrena Bonnefoy, l'infirmière de Poudlard qui est atteinte du syndrome de Cotard.
« Bonjour mademoiselle Bonnefoy ! » fit-elle en lui souriant.

Caelia s'apprêtait à lui répondre quand la jeune infirmière continua de lui parler sans lui laisser le temps répondre. Elle avait l'habitude qu'elle agisse ainsi, mais elle continuait à vouloir répondre en sachant pertinemment qu'elle n'aura pas le temps d'en placer une. Avec un sourire, elle lui montra la caisse.
« Très bien, vous pouvez rejoindre la caisse où Hayley se fera un plaisir de vous ranger ces robes dans un sac réduit pour ne pas vous encombrer ! »
Les sacs réduits avaient été conçus par elle-même afin de faciliter le shopping de ses clients. Une fois les vêtements à l'intérieur, on pose le bout de sa baguette sur le sac et celui-ci devient aussi petit qu'une noix qu'on range très facilement dans la poche de sa robe. Évidemment pour lui rendre sa taille normale, il fallait tout simplement faire la même chose, toucher le sac avec le bout de la baguette et le tour était joué ! Au tintement de la cloche, Caelia salua une nouvelle Weasley qui entra dans la boutique.

« Bonjour Hermione ! Oh merci beaucoup, j'y ai mis tout mon cœur ! Très bien, nous n'avons qu'à aller à l'arrière-boutique pour ne pas être dérangées. »
Au ton de la voix de son interlocutrice, Caelia eut l'impression que ça devait être privé ou peut-être personnel. Elle se tourna alors vers son apprentie.
« Zuleika ! Peux-tu me remplacer quelques minutes ? Je dois parler à Mrs Weasley, je te rejoindrais après, si tu as besoin d'aide n'hésite pas à demander à Hayley quand personne n'est à la caisse. »
À ces mots, la commerçante accompagna la jeune femme vers la porte derrière la caisse. Hermione commençait à l'inquiéter.

©BOOGYLOU.