A la poursuite du Niffleur [Robin Featherstonhaugh] - Tout le monde

A la poursuite du Niffleur

Le samedi 31 mars 2018, vers 20h.

Assis dans son bureau, Adriel était en train de corriger les devoirs des 4éme. Ceux-ci étaient globalement bien réussis même s'il ne pouvait s'empêcher de grimacer sous les fautes d'orthographe de ces derniers, retirant même des points à certains en leur mettant qu'il leur rajouterait ces derniers quand ils daigneraient écrire en anglais correct. Pour quelqu'un qui parlait encore avec un accent du Midwest à couper au couteau, c'était assez malvenu mais bon... Ces mômes n'arriveraient à rien sans bien écrire même s'ils étaient sorciers ! Le professeur Morrison était donc en train de soupirer face à la copie de Louis lorsqu'on tambourina à sa porte. Déposant la feuille avant d'ouvrir cette dernière, Adriel se demanda un instant quel élève pouvait bien oser le déranger ainsi... Et il eut vite sa réponse.

« Monsieur Ollivander ? Est-ce une façon de toquer à une porte ? »

Le jeune poufsouffle ravala sa salive, clairement mal à l'aise. Il était rouge et le souffle court. Il avait donc couru... « Qu'y a t-il donc ? Parle bon sang ! »

« Je...je...excusez-moi... Mais ...c'est... »

« C'est... ? » Impatient Adriel soupira légèrement tout en haussant un sourcil. Décidément... Le quidditch ne suffisait pas à donner une condition physique à ces mômes.

« Y a un Niffleur dans la château. »

« Que ? Quoi ?!? » Secouant la tête, Adriel dévisagea longuement le poufsouffle. Il n'avait pas l'air de mentir. « Où ? »

« Je sais plus... J'étais pas loin moi...je revenais de la bibliothèque quand il m'a chargé ! »

« Un Niffleur ne charge pas... »

« Mais si je vous dit qu'il a couru vers moi... ! »

« Un Niffleur ne charge pas... »

« Ben pourtant il l'a fait... »

« Cht. Rendez-vous un peu utile et allez prévenir les professeurs que vous pouvez croiser ! Et que ça saute ! »

Râlant clairement, le jeune poufsouffle étant néanmoins trop bien éduqué pour désobéir. Il partit donc au pas de course. Adriel quant à lui alla attraper un miroir, sa baguette et sortit de son bureau en trombe tout en le fermant derrière lui magiquement. Grimpant les étages 4 à 4, il constata de suite les dégâts. Il allait se faire dégommer. Pourtant les Niffleurs étaient dans cet enclos depuis des années et il n'avait jamais eu de problème... Comment était-ce possible ? Il n'y comprenait rien !

« ADRIEL MORRISON ! »

Soupirant profondément en voyant l'assistante bibliothécaire débarquer en furie vers lui, Adriel afficha néanmoins un sourire crispé qui se voulait cordial. « Mademoiselle Willibert ? »

« QU'EST-CE-QUE C'EST QUE CA ? » hurla t-elle presque en lui montrant un livre saccagé et couvert de boue. « Un livre ? » tenta Adriel d'une voix froide. Il ne supportait pas qu'on le prenne de haut comme s'il était un élève fautif. « NE VOUS FICHEZ PAS DE MA TETE MORRISON ! »

Haussant les sourcils, le professeur repris d'une voix ferme et on ne peut plus glaciale. « Et vous arrêtez de hurler. De une ça m’explose les tympans et de deux vous effrayez le Niffleur. »

« Oh j'effraye votre monstre ? Eh bien sachez monsieur Morrison que ce livre est un ouvrage très rare et il vous coûtera au moins un mois de votre salaire ! Et que... »

« C'est bon, faites-moi la facture des dégâts... »

« Oh la facture de tous les dégâts vous voulez dire ? Mais venez vous-même constater ! »

Elle eut alors un sourire carnassier qui ne rassura pas Adriel. Il la suivi néanmoins. La bibliothèque était sans dessus dessous. Des élèves s'étaient réfugiés à différents endroits. Il y avait de la boue à plusieurs endroits et des livres répandus à même le sol. Certains étaient même déchirés. Des tables avaient été abîmées, des chaises retournées et cassées. C'était une véritable catastrophe. Il ne savait pas encore comment il allait pouvoir récupérer tout cela.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

À la poursuite du NiffleurEn ce samedi soir, après quelques heures de correction de devoirs et de préparation de cours dans ses appartements, Robin décida de s'occuper à l'un de ses passe-temps préférés à Poudlard : percer les secrets de la bibliothèque. Elle y avait déjà passé tant d'heures que la bibliothécaire, jeune femme très sympathique, la connaissait fort bien et qu'elles étaient devenues presque amies. C'était une vraie bibliophile, pas quelqu'un qui avait choisi ce métier par défaut et par lassitude de la vie — ce qui ressemblait beaucoup plus à son état d'esprit à elle tout au long de sa carrière. Non, Eleni aimait son travail, et cela lui donnait sûrement un surplus de joie de vivre, encore que les apparences pussent être trompeuses. Robin était bien placée pour savoir quels abîmes de tristesse pouvaient se cacher derrière un masque souriant.

Elle connaissait également de visage et de nom la quasi-totalité des habitués de la bibliothèques, jeunes et moins jeunes, notamment les assistants de Miss Hall : certains étaient agréables, d'autres moins, comme l'épouvantable Miss Willibert qui avait décidé de la détester pour une raison qu'elle n'avait même pas comprise. Sans doute parce que son accoutrement moldu l'avait choquée : c'était une dame d'une autre génération, très pincée, qui lui rappelait la bibliothécaire de son temps, Mme Pince. Quoi qu'il en était, Robin se contentait de rester courtoise, quoique parfois ironique, à son égard et de l'ignorer. Mais en prenant le chemin de la bibliothèque, Robin se rendit vite compte que quelque chose n'allait pas : il y avait du désordre partout. Serrant les doigts sur sa baguette magique dans sa poche et accélérant le pas, elle avisa un jeune Poufsouffle qui venait de dévaler les escaliers mouvants au risque de se casser la figure et qui courut vers elle :

— Miss Feathos... euh... professeur !
— Fea-ther-ston-haugh, pour l'amour de Merlin, oui ! répliqua-t-elle avec un soupir agacé. Un peu de prudence dans les escaliers, même si vous avez un dragon aux trousses, je n'ai pas envie de vous voir vous rompre le cou !
— Un Niffleur s'est échappé, professeur !
— QUOI ? Mais comment...
— Je ne sais pas, j'allais vers la bibliothèque et il m'a chargé ! J'allais avertir Morrison...
— Il est dans la bibliothèque ? s'exclama-t-elle en négligeant de faire remarquer qu'un Niffleur ne chargeait pas et qu'on gratifiait un professeur de son titre en présence d'un autre professeur.

Ignorant les bafouilles du malheureux Poufsouffle, Robin se dirigea vers les escaliers en courant et en lui lançant :

— Allez chercher le professeur Morrison immédiatement !

Elle ne savait pas exactement si elle remplissait bien ses devoirs de professeur en plantant l'élève là et en fonçant vers la bibliothèque sans autres mesures. Il y avait certes des élèves à protéger et une bestiole à récupérer, mais elle n'était pas la plus qualifiée pour cela. Une seule idée remplissait son esprit : un Niffleur, comme le prouvait le triste décor autour d'elle, pouvait causer d'énormes dégâts. La bibliothèque était le DERNIER endroit à Poudlard où elle aurait voulu voir une telle créature. Il y avait tant d'ouvrages précieux, certains irremplaçables. Robin était peut-être vaguement je-m'en-foutiste sur les bords dans la vie de tous les jours, concernée par son propre intérêt plus que celui des autres, mais elle aimait Poudlard et elle aimait les livres. L'idée d'un tel saccage la consternait, elle s'en sentait même atteinte personnellement.

Elle se rua vers la bibliothèque et y vit un spectacle de désolation. Les tables renversées, les chaises cassées et surtout les livres déchirés, répandus à même le sol, lui firent beaucoup plus mal au cœur que les élèves effrayés qui avaient trouvé refuge dans des coins divers. Elle en resta bras ballants, un grand soupir s'échappa de ses lèvres. Parmi les ouvrages épars, elle reconnut quelques-uns du plus grand prix, comme si le Niffleur avait instinctivement su où frapper le plus fort. Sale bête. Quel imbécile l'avait lâchée ? En guise de réponse — pas forcément juste —, elle entendit Miss Willibert houspiller Morrison qui venait justement d'arriver. Il ne savait donc pas tenir ses bestioles, celui-là ? Robin n'avait pas d'animosité contre lui à la base, c'était un homme bourru, plutôt solitaire, qui ne s'était fait remarquer qu'à l'occasion du fameux épisode de la St-Valentin à la suite duquel il avait tout simplement humilié quelques pauvres jeunes filles devant toute la Grande Salle. Aux yeux de Robin, il s'était clairement laissé emporter par ses émotions et avait outrepassé ses devoirs, mais elle n'était pas du genre à s'auto-proclamer juge de la vie des autres et n'avait pas pris sur elle de le condamner. En revanche, et bien que de moindre importance en apparence, cet incident la touchait de beaucoup plus près et elle ne fit pas un effort pour cacher son emportement, quoi qu'il fût mêlé de tristesse :

— Mais enfin, Adriel, comment avez-vous pu laisser échapper ce Niffleur ? Vous avez vu ce désastre ?

Rejetant des mèches de cheveux folles vers l'arrière, elle soupira à nouveau et pointa avec sa baguette magique une rangée d'étagères derrière laquelle on entendait du remue-ménage :

— Elle est là, la fichue bestiole. Vous avez une idée de génie pour la neutraliser dans les plus brefs délais ? grommela-t-elle en se dirigeant à grands pas vers le lieu du crime, sa baguette prête, ignorant superbement les pauvres élèves terrifiés qui continuaient à se terrer.

Dans d'autres circonstances, elle les aurait aidés. Ce soir, elle n'en avait rien à faire. Ils n'étaient pas en danger de mort, seuls comptaient les livres.© 2981 12289 0

A la poursuite du Niffleur

Le samedi 31 mars 2018, vers 20h.

Adriel était atterré. Il ignorait comment un tel drame avait pu se produire. Il était pourtant certain que les enclos des Niffleurs étaient solides et adaptés... Et bien fermés. Il les refermait toujours dès qu'il terminait de s'en occuper... C'était donc incompréhensible qu'un de ses Niffleurs ait su pénétrer dans le château, si loin de leur enclos. Quelque chose avait forcément dû l'attirer ici. Et pourquoi un seul d'abord ?

Adriel était en pleine réflexion quand la voix reconnaissable entre milles de Robin le fit sursauter. On aurait presque dit qu'elle grondait un élève... C'était très désagréable. Surtout à quarante six ans... En plus elle osait croire qu'il était responsable de tout ça... Pff... Décidément... Ses collègues n'arrivaient pas à passer l'éponge sur une erreur de parcours. Forcément, ils accumulaient les reproches depuis... Et quoi de mieux que des Niffleurs dans le château pour avoir une raison de plus de la blâmer ? En attendant, elle avait repéré le Niffleur. C'était déjà ça. Manquerait plus qu'il soit perdu ou blessé... Adriel ne se le serait pas pardonné. Du coup le terme de neutraliser l'avait raidit encore plus. Son regard froid rencontra celui de sa collègue tandis qu'il lui décochait un rictus glacial.

« Un Avada Kedavra peut-être ? Puisque je suis si démoniaque et sans scrupules... »

Roulant des yeux, Adriel posa ses yeux sur les élèves présents et hésita à leur ordonner de sortir. Mais après tout... Qu'ils flippent. Il n'en avait rien à faire. Là ce qui comptait c'était son Niffleur. Se dirigeant dans la direction indiquée, Adriel ne tarda pas à le voir. Il semblait clairement dérouté et s'était pris d'affection pour un collier qui appartenait sans doute à un des élèves. Et qui brillait.

« Ah je te trouve... Anakin ! »

Oui il avait appelé son Niffleur Anakin, et alors ? Il avait le droit d'être fan de Star Wars non ? Soupirant légèrement, Adriel sorti sa baguette et attrapa le miroir qu'il avait emporté. Il chuchota un Lumos d'une voix rauque avant de jouer avec le reflet du miroir pour attirer l'attention d'Anakin. Évidemment, cela marcha. A tous les coups. Le Niffleur redressa la tête et s'avança précipitamment dans la direction de l'éclat du miroir. Bousculé par l'animal, Adriel se prit une étagère violemment sa faire exprès, ramassant quelques livres sur la tête en grognant et poussant quelques cris de douleur. Sous l'animal qui s'était épris de son miroir, Adriel grommela avant de le repousser avec douceur.

Bon...Comment il allait le faire sortir de là maintenant qu'il n'avait plus le miroir ?

- Adrenalean 2016 pour Bazzart

À la poursuite du NiffleurRobin serait facilement passée au-dessus d'un peu de causticité de la part d'Adriel à son endroit, suite à la manière dont elle lui avait parlé en se laissant emporter par ses émotions : elle pouvait quand même bien se douter qu'il n'avait probablement pas manqué à ses devoirs — quelle que fût son erreur de jugement au lendemain de la St-Valentin, c'était par ailleurs, et même les collègues les moins enclins à le défendre le reconnaissaient, un professeur raisonnablement compétent et consciencieux dans les soins qu'il prodiguait aux bêtes — et qu'une erreur ou un accident pouvait arriver à tout le monde. De plus, il venait déjà de se faire houspiller par la désagréable Miss Willibert, pas vraiment de quoi se mettre dans le meilleur état d'esprit, et elle n'était pas encline à juger les gens sans les connaître, surtout qu'elle-même, sans manquer d'orgueil, ne se considérait pas comme un modèle de moralité. Mais le dépit bouillonnait encore dans son esprit à la vue de la bibliothèque dévastée et en plus, Adriel ne trouva rien de mieux à faire que de réagir, à ses yeux, d'une manière puérile. Suite à quoi elle se contenta de grommeler, sans le regarder :

— Oh, pour l'amour du ciel...

Elle roula des yeux sans remarquer que son collègue faisait exactement de même et se dirigea à grands pas vers les étagères derrière lesquelles on entendait des rumeurs d'activités suspectes, probablement celles d'un Niffleur en ébullition. Il y avait plus urgent pour elle comme pour lui que de se livrer à une stupide petite querelle devant leurs propres élèves. Beaucoup d'autres enseignants ne s'étaient pas privés de le blâmer pour ce fameux épisode de la St-Valentin, mais il semblait oublier qu'elle n'en avait jamais fait partie, et pire encore, davantage se soucier de sa petite susceptibilité que de la bibliothèque quasi en ruine. Si elle avait voulu jouer à la mauvaise langue, elle aurait pu faire le lien entre son apparente méconnaissance du sens du mot "neutraliser" et son désintéressement à la cause du trésor de savoir devant eux, pour en inférer l'étendue prétendument réduite de ses capacités intellectuelles. Mais comme ce genre de bassesses l'agaçait, elle n'y pensa pas.

Ils ne tardèrent pas à repérer le Niffleur et Adriel l'appela d'une drôle de façon. L'incongruité de ce nom, en dépit des circonstances affligeantes, fit sourire Robin malgré elle. De par ses origines, elle avait toujours eu un pied dans la culture moldue et savait très bien ce à quoi ce nom référait. Peut-être Morrison était-il un Né-Moldu, lui aussi, elle n'en savait rien. Son irritation se dissipant légèrement dans le feu de l'action, elle ne put s'empêcher d'en faire la remarque d'un ton amusé :

— Anakin ? Comme dans Star Wars ? En référence à son côté maléfique, j'imagine ?

C'était purement et simplement une plaisanterie dans son esprit, non une pique destinée à blesser. Elle se concentra sur la manœuvre d'Adriel pour attirer ledit Anakin avec un miroir. L'idée était bonne, mais l'exécution manquée puisque la bestiole se jeta avec tant d'impétuosité au cou de son gardien que la tête de celui-ci heurta les étagères et que des livres lui tombèrent dessus. Encore une fois, dans d'autres circonstances, Robin aurait très probablement ri à ce spectacle sans pour autant se moquer. En l'occurrence, elle se contenta de pousser un juron à mi-voix en regardant la bestiole s'éclipser, le bout de miroir entre ses pattes. Sans réfléchir davantage, le voyant se diriger vers des livres et tout occupée par l'idée de l'en éloigner, elle brandit sa baguette magique :

— Accio miroir !

Elle s'attendait à voir le fragment sauter des pattes du Niffleur pour revenir vers elle. Or, celui-ci le tenait si bien qu'il fut emporté en même temps jusqu'à mi-distance avant de lâcher prise et de rouler-bouler un peu rudement au sol. Comme il ne s'était clairement pas fait mal, Robin ne s'en soucia pas et récupéra le miroir. Elle voulut profiter de la petite chute du Niffleur pour l'attraper, mais sous-estima sa vitesse : le temps qu'elle arrive à sa portée, il s'était déjà remis sur pattes et lui sautait dessus à son tour. Quelle force ! On ne s'en serait pas douté, à le voir comme ça. Surprise, elle tomba à la renverse, sur le dos, mais ne lâcha pas le miroir, qu'elle tenait fermement contre son ventre, bien que la bestiole fît de son mieux pour le lui arracher. Robin se savait en assez mauvaise posture. Bien que non agressif de base à sa connaissance, cette espèce d'animal pouvait être dangereuse : on en avait vu arracher des doigts à des gens en tentant de leur prendre leurs bagues.

— Attrapez-le ! lança-t-elle à Adriel, les dents serrées par l'effort.© 2981 12289 0

A la poursuite du Niffleur

Le samedi 31 mars 2018, vers 20h.

Caressant le poil soyeux d'Anakin, Adriel était en train de réfléchir à toute vitesse : comme le faire sortir du château sans faire d'autres dégâts ? L'animal quant à lui semblait perdu à en voir son regard suppliant. En attendant, il se souvint de la question de sa collègue. « Ouais comme dans Star Wars... si vous saviez le nom de tous les animaux de Poudlard, je crois que vous me traiteriez de geek... » Mais sa collègue était bien plus organisée que lui et elle prenait déjà les rennes en main au lieu de passer son temps à faire la conversation. Il la reconnaissait bien là.

Anakin résista un moment, tentant de agripper au miroir mais même si l'animal était fort, le sort gagna la manche. La manche, pas la partie. En effet, après un roulé-boulé, Anakin se remis sur pattes et se retourna vers celle qui lui avait volé son miroir et qui n'avait pas réussi à le rattraper... En même temps maintenir un Niffleur, quelle drôle d'idée... Adriel n'avait pas attendu les propos de Robin pour saisir l'animal.

« Anakin...Grmbl... Lâche Robin veux-tu...Tu auras ton miroir mon beau... »

Mais rien n'y faisait, l'animal voulait son miroir...et Robin le tenait bien... La scène en était quasiment loufoque...

« Besoin d'aide professeurs ? »

Super. Un troisième année. Ils avaient l'air de quoi maintenant ? Le jeune Ollivander regardait la scène avec un sourire amusé mais sans jugement aucun. Il faut dire qu'au cours des voyages de famille, il avait déjà eu affaire aux affres des animaux magiques... C'était pas de tout repos...

« Si vous voulez, j'ai un autre miroir sur mo... »

« Ouais passes-moi ça... »

Adriel n'avait pas de temps à perdre en discussions... Puis bon c'était un peu ridicule d'être aidé par un mioche quand même. En attendant le mioche en question lui tendait déjà un miroir d'un air fébrile. « Ok merci Grim, tu peux partir maintenant... »

« Graham m'sieur... je suis chez les serdaigles... »

« Graham, Grim, peu m'importe gamin, si tu tiens à ton uniforme mieux vaut pour toi de rentrer dans ton nid... »

Ignorant le gamin qui restait là les bras ballants, le professeur brandit le miroir en s'éloignant un peu de Robin et en s'apprêtant à courir. Soupirant, Adriel alluma sa baguette et dirigea le rayon vers le miroir. Pas d'une pas deux, Anakin se retourna vers lui et commença à se précipiter vers le miroir. Courant de toutes ses forces, Adriel ne vit pas le facepalm de Graham qui resta stoïque en le regardant se faire renverser à nouveau au sol.

Se retournant vers Robin, Graham lui lâcha un sourire gêné avant de lui chuchoter, espérant ne pas être entendu par le professeur Morrison. « Vous allez bien professeur Featherstonhaugh ? ...Vous pouvez lui dire que ce serait plus malin d'éteindre sa baguette tandis que vous avancez et ainsi de suite jusqu'au parc ? »
C'est vrai quoi... Comment ça se fait que des professeurs n'y pensent pas hein ?

- Adrenalean 2016 pour Bazzart