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Un petit texte de concours retrouvé tout au fond d'un placard à balais....

Freyja MacNair
I was blindfolded, but now I'm seeing, My mind was closing, now I'm believing
Freyja MacNair
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Sujet: Un petit texte de concours retrouvé tout au fond d'un placard à balais....
Lun 13 Juin - 22:36
Voici un petit texte que j'ai fais pour un autre forum il y a très longtemps et que je viens juste de retrouver, j'ai eu envie de le récupérer et de le reposter ici...

C'était pour un concours et le commentaire du juge a été : "Bonjour

Avec 6209 caractères, votre rpg est refusé.

Si "deux mots suffisent à tout briser", vous avez pulvérisé l'esprit du concours en 77 lignes... bravo.

Bonne journée,"

Mais whaaaaaaaaaaat?!! Ce texte est tellement magnifique !

Deux mots suffisent à tout briser.


Elle était debout, immobile, ne respirait même pas. Elle était calme, sa respiration faisait à peine bouger sa poitrine qui se soulevait pourtant régulièrement. Ses yeux ne cillaient de l'ossature du visage de l'homme qui lui faisait face, les yeux enfoncés dans leurs orbites, un léger rictus au visage. Il mentait. Elle le savait. Il mentait. Ce ne pouvait pas être vrai... Elle rêvait. Ou plutôt elle faisait un cauchemar. Non elle ne croyait pas un seul mot de ce qu'il venait de lui dire. C'était... C'était un moyen de lui faire croire qu'à présent elle était seule. Seule... Seule, on est moins fortes. Seule, on est plus vulnérable.

Il est mort. Ces deux mots, au travers de son esprit, avaient du mal à pouvoir se frayer un chemin. Comme s'il était incapable de les reconnaître, comme s'il ne pouvait pas admettre la vérité, comme s'il ne pouvait pas admettre l'inévitable. L'incrédulité la submergea tout d'abord. On se moquait d'elle. On se moquait forcément. On voulait la faire craquer. On voulait lui faire croire que le seul rempart qui la maintenant encore à son ancienne famille, venait de tomber. Il n'était pas mort, c'était impossible. Elle prit conscience progressivement qu'une partie au fond d'elle venait de s'écrouler. Lorsqu'elle le mot « mort » avait été prononcé, puis répété par elle dans son, esprit. Quelque chose avait trembler, avait cherché à retrouver tout au fond d'elle la certitude qu'il était bien en vie. Sans lui elle n'était rien... S'il était mort en la protégeant, alors elle ne servait à rien... Rien du tout... Elle avait échoué. Lorsqu'ils étaient encore enfants, ils s'étaient promis être toujours là l'un pour l'autre et qu'ils feraient tout leur possible pour se protéger l'un comme l'autre. C'était comme un pacte. Une promesse. S'il était vraiment partie, le pacte se brisait. Si le pacte se brisait, elle n'avait plus rien. Elle venait d'en prendre conscience plus fortement que jamais.

On voulait l'affaiblir. On voulait lui faire croire qu'elle n'avait plus rien à quoi se raccrocher, on voulait lui faire croire que la dernière personne qui la protègerait venait de succomber. On voulait certainement la pousser à bout, la pousser dans ses retranchements. Sans doute qu'au fond d'elle, ils avaient découvert par quelque moyen que ce soit que son frère comptait pour beaucoup dans son cœur. Ils savaient que cela lui porterait un coup définitif au fond d'elle, ils savaient qu'ils avaient la chance de pouvoir le faire mettre elle-même à sa vie. Chacun de ses membres semblaient trembler. Il lui semblait même avoir du mal à respirer. Respirer, vivre lui devenait un calvaire. Ils allaient gagner. Elle ne voulait pourtant pas qu'il gagne. Il fallait qu'elle soit forte, pas pour elle mais pour lui... Elle savait qu'il était encore là. Elle savait qu'il l'aurait prévenue s'il s'était sentit en danger. Il l'aurait prévenue de n'importe quelle façon que ce soit. Elle le savait. Elle devait être plus forte qu'eux...

« Vous mentez. » lâcha t-elle dans un souffle en essayant de donner plus de contenance à son ton, bien que chaque mot dans sa gorge semblait la lui blesser. Elle avait voulu cracher ces mots d'une voix forte et avec colère. Au final, seul un murmure était parvenu à sortir.

Alors que ses mots sortaient de sa bouche, alors qu'elle les formait, une sourde colère se forma au creux de son ventre. Une sourde colère guidée par le désespoir. Il mentait, c'était tout ce dont elle était sûre. Si tout la quittait au fur et à mesure, si elle avait perdu beaucoup trop d'amis jusque là, lui, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas la quitter. Elle ne savait même pas si la colère qui s'élevait peu à peu au fond d'elle était plus adressée vers le coupable des mots qui avait provoqué tel réaction chez elle, ou si sa colère était dirigée vers son frère aussi... Elle lui en voulait aussi de ne pas se montrer, de la laisser dans l'ignorance ! Il n'était toujours pas venu pour ne serait-ce contredire ce qu'on venait de lui dire. Pourtant elle le savait. C'était un mensonge.

Il mentait et elle aurait voulu le tuer pour avoir oser prononcer une telle absurdité. Il ne pouvait pas être mort. Elle l'aurait sentit, là, au fond d'elle, quelque part dans son cour. Elle l'aurait senti. Pourquoi cependant n'avait-elle même la force de se saisir de sa baguette, de diriger sa baguette vers ce profanateur, et de prononcer le sort interdit ? Pourquoi ne pouvait-elle venger la mort de son frère, s'il était bien mort ? Elle n'avait qu'un geste à faire, deux mots à prononcer.
La tristesse diluait un poison plus que mortel dans son cœur. Elle sentait ses jambes trembler, incapables de la porter, et elle tomba bientôt à genoux. Elle prit conscience de sa tristesse, ou plutôt de son désespoir, apparente lorsqu'elle essuya d'un geste rageur son visage. Elle pleurait. Elle était lâche et en plus de cela, elle était faible parce qu'elle leur laissait voir qu'il lui avaient porté un coup mortel au cœur. En plus de la colère qu'elle ressentait, c'était à présent le dégoût d'elle-même qu'elle ressentait grimper.

Ils auraient pu en profiter maintenant. Elle était vulnérable. Ils lui avaient ôté tous espoir. Ils auraient pu en profiter pour l'achever et la laisser sur le sol, inerte, mais ce qu'ils firent fut bien pire.
Ils la laissèrent en vie. Lorsqu'elles les vit transplaner, la douleur qu'elle ressentait pourtant dans la poitrine à cet instant était la plus terrible à supporter... Mais elle se retrouva seule. Tous son être criait de douleur et hurlait de l'achever. Ce n'était de toute évidence pas leur intention puisqu'ils avaient décidé de lui faire perdurer cette souffrance insoutenable qui dans son sang se diluait, rendant ce dernier empoisonné...
Ils avaient cerné sa faille, ils s'en était servi pour l'affaiblir et la détruire à petit-feu, faire durer la peine, faire naître le désir d'en finir...


_________________
Freyja S. Macnair
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Sujet: Re: Un petit texte de concours retrouvé tout au fond d'un placard à balais....
Mar 14 Juin - 0:01
Super beau ton post, je le trouve juste magnifique et si profond. J'ai l'impression de lire une poésie plutôt qu'un rp. Comment le jury a-t-il pu estimer que ton post pouvait être éliminé de la sorte ? En tout cas, il n'avait aucune raison de te dire bye bye comme ça mad02
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Un petit texte de concours retrouvé tout au fond d'un placard à balais....

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